ANNA

By ladymagic

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Avertissement : des passages de ce livre peuvent heurter certaines sensibilités. « Tu sais maman, moi plus t... More

Partie I
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
Partie II
11.
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***
P'tite annonce
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Partie III
* [partie 1]
* [partie 2]
** {LUCAS} (1)
***
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***** {LUCAS} (2)
[NAAN SERIEUX] Being Honest
****** [partie 1]
******[partie 2]
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********
********* {ARYA} (1)
I need ur help
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Partie IV {ARYA} (2)
* [partie 1]
* [partie 2]
** {FLYNN}

*** {FLYNN} (2)

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By ladymagic

« Family is the society you came into contact with first; the people who influence you first. But if that first society banishes you, there will be another society that accepts you. »
- Munakata Reisi

____________________________

À table il y a des règles à suivre et n'importe lesquelles.
Ne jamais ô grand jamais parler d'oncle Bresal.
Merde je n'aime même pas la plupart des plats irlandais, pareils pour les traditions. Traites moi de dépaysée, je me considère comme une citoyenne du monde, je n'appartiens à aucune culture, ni contrées, je suis le fruit toutes ces contrées.
Fuck le communautarisme, je suis pour le cosmopolitisme !
Bon revenons aux règles, quoi que...
Ai-je précisé à quel point ma mère est un monstre sanguinaire cousin direct de la créature du Loch Ness ?
Evelyn et son regard scrutant mes moindres geste à la recherche du premier faux pas, pour qu'elle puisse, après, prendre jouissance à me faire un pavé sur notre lignée de tyrans porteur de responsabilités, commandant de tout un peuple & à quel point ils devaient fulminer dans leur tombes d'avoir un descendante si pathétique.
50 cm est la distance préconisée entre les assiettes.
3 cm correspond à l'écart convenue entre l'assiette et le bord de la table.
2 est le nombre maximum d'assiettes posées sur l'assiette de présentation.
Les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles sèches? Archi-sèches ?
Ne jamais manger un dessert avec une cuillère mais avec une fourchette à dessert, sauf s'il s'agit d'un coulis ou une crème.
Oncle Bresal est l'idiot de la famille McGuinness. Le défunt a réussit à s'étouffer en mangeant un plat de coddle, depuis on en ressert plus à table et son nom et devenu signe de discordes.
Le Dreyfus des temps modernes & ma botte de secours.

*****

- J'ai hâte de vous voir jouer, le tournoi s'annonce corsé mais avec les sœurs McGuiness rien n'est impossible ! déclara mon cher oncle Murray entre deux bouchés de dessert.

Chaque année, un tournoi d'escrime est organisé, confrontant les meilleurs escrimeurs des lycées de l'état. Il y a deux ans, c'est Faith qui fut l'heureuse gagnante, l'année dernière ce fut Franny.

Vous devinez l'importance de cette dernière année : l'occasion de « départager » les 2 escrimeuses. Car de toute façon c'est une McGuiness qui l'emportera, la question est : laquelle ?

- Je vous ai trouvé un nouvel équipement fabuleux pour fêter ça ! ajouta Maggie en claquant des doigts, comme elle a l'habitude de le faire quand elle annonce des idioties dans ce genre.

Ce n'est pas que je n'aime pas les membres de ma famille, c'est plutôt que je ne les comprends pas... mais alors là pas du tout.

- Merci Tante Maggie, s'égosillèrent mes sœurs en même temps.

Je suis sûre qu'au fond elles paniquent à l'idée de cet compét', le sourire figé sur le doux visage de chacune ne peut être justifié que par leur farouche dévotion à faire plaisir à Evelyn.

Cette dernière profitant de la remarque de sa sœur ajouta, sourcil levé :

- Contrairement à certaines, vous vous épanouissez dans de vrais domaines, digne de votre nom de famille. Je suis fière de vous deux.

Cette petite remarque mesquine fit l'effet de 10 000 aiguilles s'enfonçant dans ma trachée, laissant un gout amère de sang et de rouillé dans ma bouche. Décidément elle savait comment me les mettre...

- Parce que tu considère le piano comme indigne de ta descendance Evelyn ? attaquais-je.

- Flynn je t'interdis d'appeler ta mère par son prénom, c'est inconvenable ! intervint mon père.

Décidément lui chaque fois qu'il l'ouvrait lui c'était soit pour m'engueuler, soit pour lécher les bottes à Evelyn.

- Tout vas bien mon chéri, ne gâchons pas ce moment pour des manifestations de crise d'adolescence, dit-elle d'un ton neutre mais forcé. Comme je te l'ai déjà expliqué Flynn, tes grands parents étaient connues pour leur habilité à manier l'épée et non des touches de piano. Mais cela reste un instrument satisfaisant, surtout pour couvrir le son des couverts s'entrechoquant durant les cérémonies. Il n'y a rien de mal à vouloir... servir la gente.

Je grinçai des dents, mon sang ne fit qu'un tour et mes lèvres picotaient tellement je voulais riposter et lui gueuler mon ressenti face à tant d'ignorance et d'orgueil. Elle prenait un malin plaisir à me rabaisser ainsi, du pur Evelyn : écraser pour mieux régner.

Le rire ignare et détestable de tante Maggie raisonnait dans la pièce, suivit de celui de son mari puis de celui de Franny & Faith. Mon père se contenta d'afficher un sourire satisfait.

- Tu pourras toujours monter sur scène, là au moins tu es sûre de couvrir autre chose que des bruits de couverts ! s'exclama t-elle.

Mon poing, en dessous de la table, se serra automatiquement. Le fait est que je n'en ai rien à carré qu'ils se rient de moi, mais les laisser baigner dans tant d'ignorance masqué en humour déplacé m'excède profondément. Régresser un genre artistique comme la musique à un simple décore sonore me révolte, alors que derrière ce « couvre bruit » se cache tant de travail, de passion, de tragédie converti en art.

C'est blasphémant, cruellement désespérant, amèrement injuste car la plupart des ces snobs pensent la même chose ...

- C'est toujours mieux que de mettre ses propres filles en compétition, n'est-ce pas mère ? rétorquai-je.

Si elle veut jouer à ce jeu, autant s'y prêter complètement puisque je sais pertinemment bien que tenter de les raisonner n'est qu'une perte de temps. Alors j'optai pour la riposte légitime.

Ecraser l'ennemi pour mieux régner.

-  Que veux-tu dire par là Flynn ? s'indigna Faith d'habitude calme et passive.

- Je veux dire par là qu'elle vous monte l'une contre l'autre mais vous êtes trop connes pour vous en rendre compte ! Vous ne voyez pas comme cette histoire de tournoi vous monte dans la tête ?! C'est qu'un tournoi bon sang, il ne définira pas votre valeur...

- Qu'est-ce que tu en sais après tout ?! m'interrompt Franny. Tu n'as jamais montré aucun égards à nos duels jusqu'à maintenant ! Trop occupé à t'enfermer dans ta chambre & cracher sur tout le monde sur ton maudit blog !

- Parce que vous vous montrez de l'entrain pour ce que je fais ?! m'ahurissais-je. C'est quand la dernière fois que tu as pris le temps de m'écouter jouer ? Et puis si tu lisais ce blog tu saurais que derrière tout ça, il a une volonté d'améliorer les choses !

- Admets juste que tu es simplement jalouse, ajouta Faith. On est toujours révolté par meilleur que nous.

Ce fut la parole de trop.

- Moi, jalouse ? Je vois que Evelyn a réussit à vous laver le cerveau, félicitations c'est formidable tant de-

- ASSEZ !! coupa nôtre mère. Flynn tu as tout gâché comme d'habitude... soupira t-elle. Tu es congédié dans ta chambre.

- Parfait, déclarais-je en me levant brusquement. De toute façon je m'emmerdais en votre compagnie. Ha oui ! Faites attention au coulis de fraise, j'ai craché dessus.

Je quittai alors la table avant de m'essuyer les mains sur la nappe de velours blanche. Tante Maggie scandalisée poussa un cri, surement parce qu'elle avait débuté la dégustation de son dessert.

Un sourire se dessina sur mon visage quand je franchisai le seuil de ma chambre. En temps normal je me serais réfugié dans mon journal, y déposer quelque lignes résumant mon mécontentement envers ma famille & le plaisir que je prends à les faire sortir de leur gonds, mais ce jour là, de décidai, à la place, de dessiner Miss Cheyenne... Enfin la vague image que j'avais de ma muse.

« Je n'ai jamais craché dans le coulis » inscrivais-je au dos dessin, en guise de titre.

*******

Je dois soutenir Joyce pour son casting dans une heure environs... Si Noah me dépose en moto, le trajet durera 15 minutes environs, ce qui me laisse 45 minutes de libres pour assister au cours de Théâtre mais vu que je prendrais 10 minutes à trouver Noah, je n'ai plus que 35 minutes au final, on soustrait les 5 minutes de retard de Miss. Che, ça me laisse une bonne demi-heure pour profiter de sa présence & me faire remarque par l'occasion.

Challenge Accepted.

Avec cette précision digne de Lara Croft, je devrais m'en sortir.

La salle de théâtre était plus remplis que la dernière fois, à croire que Miss. Cheyenne ne fascinait pas que moi. Je me demande d'où elle venait, enfin où elle enseignait avant, elle n'a pas beaucoup parlé d'elle à vrai dire. Son discours de la semaine dernière s'était limité au travail qu'elle opérera au cours de l'année & des moyens qui nous sont mis à disposition, rien de personnel.

La voilà qui faisait son entrée vêtue d'un tailleur strict & studieux, tout comme son style. Etonnamment, elle avait les cheveux lâchés.

- L'être humain est-il attaché à une ligne de vie préalablement arrêtée par Dieu ? La liberté individuelle a-t-elle un rôle dans le salut ? Deux questions abordées dans l'œuvre que j'ai minutieusement choisie pour notre première représentation, dit-elle. Des réponses ?

Un gars au fond de la salle pris la parole :

- Eh bien... Si on considère que l'homme a un destin qui lui ai inéluctablement légué, la vie ne serait t-elle pas absurde ? Il n'y aurait plus de but, l'homme est dépendant, il n'est que l'instrument de la volonté divine, il est déchargé de toutes responsabilités & ses actes sont fruits des caprices divins. Sa vie ne serait qu'un film dont on connait la fin & qui vas au cinéma, payer son ticket, pour regarder un film qu'il connait déjà ?

- Intéressant Butler, rétorqua Miss. Chey en penchant sa tête. Mais dans ce cas, que faites-vous de la liberté individuelle ?

Butler s'enfouie dans son siège et mima une mine perplexe :

- Dans ce cas il n'y a aucune liberté individuelle, l'homme est emprisonné par son propre destin, il n'a pas le choix.

- Pas d'accord, intervint brusquement une fille vêtue de rose de la tête aux pieds. Pourquoi voir le destin comme un seul & unique chemin consacré à l'Homme, et si l'homme pouvait créer sa propre destinée, au fur & à mesure de son existence. De par les choix qu'il fera il activera certains rouages de la machine, si on reprend les termes de Cocteau, ainsi l'Univers répondra à ses actions. Une sorte de... travail coopératif entre le divin et l'humanité. On lui propose plusieurs chemins et c'est à sa conscience & son esprit de faire le choix.

Waw. Sommes-nous dans un cours de théâtre ou en pleine leçon de philosophie ?

Mais le débat m'intéresse :

- Dans la pensée bouddhiste c'est un peu la même chose, dis-je soudainement. On appelle ça le Karma, la loi des actions et réactions, toutes nos actions nous sont rendues sous forme d'actes de valeur égale par l'Univers. Ainsi l'Homme est responsable de tout ce qui l'arrive, positif ou négatif, il est l'auteur de son destin.

- L'Univers joue aussi dans son destin alors, il agit comme une sorte de juge impartial et absolue, indiqua l'enseignante.

- Oui mais que serais la société humaine sans cette « justice pure » ? Il n'y aurait plus de morale, de conscience, une civilisation barbare sans foi ni loi, toute notion du Bien et du Mal éradiquée... L'homme se doit d'être punie et guidé mais pas par un autre homme, par l'Univers. Car que savons-nous du Bien ou du Mal après tout ? Nous-mêmes avons forgés subjectivement ces conceptions, qu'est-ce qu'on en sait réellement ?

- Donc, Miss. McGuiness, vous insinuerez que tant qu'une action n'est pas punie par l'Univers elle n'est pas considérée comme Mal ?

- Yep, acquiesçai-je, & tant qu'une action n'est pas récompensé par l'Univers, elle n'est pas considérée comme Bien.

Un sourire énigmatique illumina le visage de la jeune femme, j'en concluais que le débat lui plaisait & qu'elle allait me sortir une théorie pour contre-attaquer la mienne.

- Si l'Univers est le seul à pouvoir imposer les notions du Bien et du Mal, il est aussi le seul à pouvoir imposer les notions de récompenses et de punition, dans ce cas. La souffrance considérée comme châtiment ici bas, pourrait se voir comme une bénédiction là haut...

- Ou dans un autre cas, la souffrance et l'acte de l'Homme et l'apaisement et la joie, suivant après, ne sont que récompense du Ciel et le prolongement de la souffrance, punition.

- Ce prolongement serait plutôt la manifestation du silence déraisonnable de l'Univers face à l'homme, si on reprend la philosophie de l'Absurde de Camus, déclara le gars au fond. Le monde est indifférent, il s'en fou des hommes, cette souffrance il doit en sortir de ses propres moyens.

- Perspicace Butler, félicita Miss. Chey

Tu veux de la perspicacité ? Je vais t'en donner moi.

J'étais prêtre à servir dans un plateau d'argent de ma philosophie bouddhiste mais Che reprit contre toute attente la parole, closant de ce fait le débat pour de bon :

- Le premier qui devine l'œuvre théâtrale qu'on abordera pourra choisir le rôle qu'il jouera.

Putain quelle proposition alléchante...

Vu que la plupart des élèves s'en fouettaient complètement, ça se jouait sur Butler, la fille en rose & moi.

- Une pièce de Camus surement... Caligula ? tenta le jeune homme.

- Non idiot, rétorquais-je. Camus est beaucoup trop contemporain pour cette vision du destin. C'est surement une tragédie classique, confrontant le héros à un futur inéluctable.

Mademoiselle rose bonbon s'agita dans sa chaise telle une lapine dopée.

- Antigone ? Phèdre ? Andromaque ? s'empressa t-elle d'énumérer.

- Pas de femme comme protagoniste, réfléchis un peu... lui indiquais-je.

Butler apparemment lassé de surchauffé ses neurones, s'en prie directement à moi :

- A toi de nous le dire l'intello, vu que tu as l'air de t'y connaitre mieux que tout le monde.

Traites moi encore d'intello et tu le regretteras.

- Eh bien, en utilisant son cerveau ça donne ça : Une tragédie mettant en scène un homme, surement de sang noble vu sa réflexion philosophique, et qui devra affronter son destin-

- Œdipe ! clama l'autre fille.

- Surement un destin qui le convient, poursuivais-je indifférente, vu que vous n'avez pas parlé de révolte & qu'il connait peut-être, d'où la question sur la liberté individuelle, donc le héros interféra sur sa destiné par la suite. En prenant compte de votre faiblesse pour Shakespeare, précisais-je en la regardant droit dans les yeux, comme pour la défier de me contredire. Je ne vois que Macbeth & je serais plus intéressée par le rôle de Macduff.

J'interprétais alors le rôle du thane de Fife, le régicide assassin du premier régicide, Macbeth.

****

Joyde était toute excitée pour son premier casting, rien que l'idée de photographes professionnels la prenant en photos suffisait à émoustiller son imagination. Même si ce n'était que pour une pub de shampoing.

Maintenant je comprends pourquoi elle était passée entre les scalpels du docteur Bénioff, ce n'étais pas pour Glenn contrairement à ce que je pensais, c'était pour poser ridiculement en tenue légère devant des gens prenant leur profession pour le huitième Art.

Pathétique...

Et puis si j'y pense bien, c'était assez prédictible... Joyce faisait une obsession sur les grosses poitrines & comment les femmes qui en avaient étaient plus susceptibles de réussir dans la vie. Elle avait menée sa propre étude & en avait conclu qu'une fille avec de gros nibards à 86% de chance de réussir dans sa vie professionnelle qu'une fille avec une poitrine menue.

A croire que les notes aigues de son violon lui ont ramolli le cerveau.

De toute façon je ne compte pas devenir riche, tant que j'ai mes livres, ma musique, ma liberté d'expression & mon blog, tout vas bien dans ma vie.

Dans la salle où j'attendais mon amie, d'autres filles & garçons me reluquaient d'un air étrange, j'ai l'habitude qu'on me regarde de haut, déjà de par la façon dont je m'habille ou celle dont je me tiens mais il a des limites, pour une agence de pub je les imaginais moins coincés et plus ouvert à la créativité. Mais je me suis trompée apparemment.

Depuis mes 14 ans je crée mes propres vêtements, en général je customise les habits qu'Evelyn m'achète, or de question que je m'habille comme une none tout droit sorti du film Sister Act & or de question que je m'habille comme les clones de mon école. Flynn McGuiness est un être unique, donc sa garde-robe se doit de l'être autant.

En se qui concerne mes cheveux, teintés en noir corbeau de la racine aux pointes et coupés en un éternel carré accompagné d'une frange. La même coupe que la petite fille jouée par Natalie Portman dans Léon.

Pour la peine, j'avoue que c'est assez classique.

Joyce fit son apparition, elle sortait de la salle d'entretient accompagné d'un homme à peine plus âgé que nous. A la vue de l'expression égayée sculptant son visage je devinai qu'elle avait été prise & que son opération onéreuse avait porté ses fruits.

Ils réglaient quelques détails & modalités ensembles pendant que je pensais à ce que j'allais écrire sur mon blog ce soir jusqu'à ce que Joyce me fit signe et je les rejoignis.

- Flynn voici Derek, présenta t-elle. C'est le directeur artistique, il opérera ma séance photo.

- Enchantée, susurrais-je en lui serrant la main.

Ce type est glacial et son manque d'enthousiasme me laissa toute patraque.

- Derek t'as repéré depuis ton arrivée et il voulait savoir si tu serais intéressé à travailler pour lui dans le cadre-

- Pourquoi te fais-tu son porte parole ? coupais-je amèrement. Monsieur a une bouche non, s'il veut quelque chose, qu'il le dise lui-même.

Jocye me fixa les sourcils froncés et la mâchoire serrée, c'est ce visage qu'elle utilise généralement pour me faire comprendre discrètement que je dois fermer ma gueule.

- Excusez mon amie, elle est un peu rude mais ça fait son charme, conclu t-elle en feignant un sourire hypocrite.

Pourquoi joue t-elle les lèche-bottes devant ce snobinard de mes deux ?!

Flynn, tu n'as pas de couilles, laisse ces expressions pour ce qui en possède.

- Je trouve que vous avez un regard incroyable, se décida t-il enfin de dire. Un de mes collègues dirige une campagne publicitaire pour un mascara & vous pourriez être la perle rare.

Et ce con s'imagine que la flatterie marchera avec moi...

- Pas intéressée, clarifiai-je.

Je pris la main de Joyce histoire de montrer mon empressement à quitter ce bâtiment. Glenn m'attendais pour une soirée Manga & je lui ai promis de ne pas arriver en retard cette fois-ci, je n'allais pas laisser Monsieur le directeur artistique tout gâcher.

- Tenez sa carte de visite, me dit-il en la tendant, au cas où vous changerais d'avis.

- En quelle langue je dois te le dire pu-

Joyce scotcha sa main sur ma bouche au bon moment, c'était presque devenu un reflexe chez elle, et elle saisit la carte à ma place.

Je déteste briser mes promesses & puis des salonnards dans son genre j'en ai assez dans ma famille & cela me suffit amplement.

Quand Joyce remarqua que j'étais à 2 doigts de péter les plombs, elle prit enfin la résolution de clore sa discussion et me laisser l'accompagner vers la sortie.

Bien trop fière & contente pour me rabattre sa morale, elle m'enlaça affectueusement avant que nos chemins se séparent ; Joyce rentra chez elle & moi, je m'aventurai chez son ex petit ami aka mon bff.

<3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3

Avant de sonner, je m'assurai que j'avais le double des clés de la porte d'entrée, car je sais pertinemment bien que cette marmotte est surement en plein milieu d'une sieste comateuse. En fouillant dans la poche de mon sweet-shirt je sentis le papier cartonné rectangulaire, Joyce avait surement dû le glisser dedans pendant qu'elle me prenait dans ses bras.

Au même moment la porte s'ouvrit, laissant apercevoir un Glenn totalement désemparé.

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Shame ! Shame ! Shame !

Oui je mérite un traitement à la High Septon.
Bref je suis de retour après une très longue absence.
J'implore votre pardon 😂
Btw pfiouuuu le dernier épisode de GoT 😍 quel chef-d'oeuvre !
#TeamCerseiLannister

🍏🍏🍏🍏❤️❤️❤️❤️

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