Maudite, Reine de la rose noi...

MarjoDreamy tarafından

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Le jour de ses seize ans, Nela se voit dans l'obligation de quitter sa famille pour rejoindre son frère ainé... Daha Fazla

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
TOME 2 SUR WATTAPAD !

Chapitre 20

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MarjoDreamy tarafından

La nouvelle était dure à digérer pour Nela. Elle ignorait ce qui allait se passer dorénavant. Ce qui l'effrayait. Elle avait l'impression de ne plus savoir qui elle était et le pire était qu'elle ne pouvait en parler à personne. Une petite partie d'elle-même se persuadait qu'il s'agissait seulement d'un conte effrayant qu'on racontait lors des nuits à la belle étoile. Mais, il n'en était rien. Ce que Nela avait ressenti lors du contact avec cette rose maudite était bien réel. Dans sa réflexion, elle comprit également que l'effet de ses entraînements avait sûrement un lien avec cette fleur. Tous ses espoirs reposaient alors sur madame Scofield, elle seule pouvait l'aider à garder son calme face à cette chose, c'est cela, peut-être, qui la sauverait.

Lors d'un après-midi pluvieux, Mattéo et Nela révisaient leurs mathématiques sous le préau du réfectoire, car malgré tout, Nela se devait d'avoir de bonnes notes si elle ne voulait pas avoir de problèmes supplémentaires. Concentrés sur leur travail, ils n'entendirent pas tout de suite les voix qui se rapprochaient d'eux.

— On n'aurait jamais dû faire ça ! Ton idée était stupide, s'énerva une voix féminine.

— Ce n'est rien, on va arranger ça, et puis c'était de la légitime défense, lui répondit une voix masculine.

Mattéo releva la tête, se demandant d'où provenaient ses voix paniquées. Il mit un léger coup de coude à Nela pour attirer son attention. Les deux amis tendirent alors l'oreille.

— Arrêtez de vous disputer, ça n'arrangera rien. On devrait aller voir Juliana, c'est la meilleure chose à faire, dit une seconde voix masculine.

— Mais bien sûr, quelle idée géniale, pourquoi n'y avons-nous pas pensé avant ? on vient de transformer un gars de première année en glaçon accroché à un arbre et il est en train de fondre grâce au feu sous sa tête... C'est vrai qu'elle va adorer l'histoire ! ironisa la seule fille du groupe qui en même temps arrivait sur la terrasse.

Deux garçons et une fille qui, d'un pas pressé, ils traversèrent la place sans même remarquer la présence de Nela et Mattéo. Ceux-ci se gardèrent bien de faire le moindre geste, retenant leur respiration tant ils avaient peur d'être vus, surtout après ce qu'ils venaient d'entendre. Une fois que les autres eurent passé la porte, Nela et Mattéo rirent nerveusement.

— Tu crois que c'est vrai ce qu'elle dit ? finit par demander Mattéo.

— Je n'en sais rien, et je ne veux pas le savoir, rétorqua Nela, songeant à l'idée que pouvait avoir son ami.

— Allez, je suis sûr que tu as envie de voir, viens on va juste faire un tour.

— Non, c'est hors de question Mattéo.

— Tu n'as pas de pouvoirs Nela, comment pourrais-tu être accusée ? Et puis moi je contrôle uniquement l'eau donc...

— Ok, tu as gagné, on y va, mais juste un instant d'accord ? Concéda Nela devant le regard suppliant de son ami.

Empruntant un étroit sentier caillouteux, les deux amis s'enfoncèrent dans la forêt et se trouvèrent soudain devant un imposant sapin. Mattéo s'arrêta net, agrippant le bras de Nela.

— Oh purée... Regarde, ils disaient vrai !

— Mince, le concierge est là, baisse-toi, vite.

Ils s'accroupirent aussitôt derrière un buisson, observant la statue de glace qui, peu à peu, fondait sous la chaleur du petit feu au pied de l'arbre. Le visage fermé, Juliana apparut quelques mètres derrière le concierge.

— Regardez-moi ça... Des morveux qu'ont fait ça, je les ai surpris en train d'en parler dans le hall. Faut les tenir en laisse vos mômes m'dame, ce pauvre garçon ne va pas s'en sortir indemne, grommela le concierge.

— Il faut qu'on trouve un moyen de le dégeler... Éteignez-moi ce feu, on va le décrocher doucement et le conduire à l'infirmerie. Oh, et, Robert, ne lui cassez rien de plus s'il vous plaît, exigea la directrice de l'école des pouvoirs.

— Bien, m'dame, je m'en occupe, ne vous en faites pas.

Ressentant une source de magie non loin, Juliana s'approcha du buisson où Mattéo et Nela étaient cachés. Elle se racla la gorge pour se faire remarquer, mais ses deux élèves étaient trop occupés à se disputer pour remarquer la présence de leur directrice.

— Ça suffit. Sortez de là, ordonna-t-elle, vous tombez bien tous les deux. Réunion à la bibliothèque de l'école à vingt heures, allez réunir tout le monde ! je m'occuperai de votre cas plus tard.

Les deux élèves déglutirent, ils n'avaient jamais vu Juliana aussi en colère, ils ne perdirent alors pas une minute de plus, courant accomplir leur mission. Ils n'avaient que peu de temps.

Quand huit heures du soir sonna, tous les élèves se retrouvèrent au lieu dit, dans un brouhaha infernal. Seule Nela était silencieuse, lançant des regards noirs à Mattéo, sachant bien qu'elle aurait des problèmes à cause de sa curiosité. Mais comment pouvait-elle lui en vouloir ? Après tout, il ne l'avait pas forcée à y aller ! Elle gardait alors les poings fermés, s'interdisant de parler de peur que ses mots ne dépassent ses pensées, comme cela lui arrivait si souvent. Juliana, arriva enfin et imposa le silence. Personne, à part les élèves concernés, ne savait pourquoi cette réunion d'urgence avait été organisée.

— Connaissez-vous la définition d'homicide ?

La directrice laissa les élèves réfléchir un instant avant de reprendre.

— C'est la définition même d'un meurtre. La honteuse action d'ôter la vie à quelqu'un. Et, savez-vous ce qui se passe dans notre monde pour les personnes de ce genre ? demanda-t-elle à nouveau.

La peur traversait les regards, personne ne comprenait à quoi faisait allusion Juliana. Elle reprit alors.

— La pendaison ! hurla-t-elle. Mais par chance, les mineurs ne peuvent pas se faire exécuter, ils doivent attendre sous la torture d'un camp de redressement leur majorité pour être punis. N'est-ce pas horrible ?

La jeune femme balaya la salle du regard, s'assurant que tous ses élèves prenaient son discours au sérieux.

— Sans oublier le règlement de l'école, qui interdit toute utilisation des pouvoirs pour causer de tort à autrui sous peine de renvoi immédiat et expédition au château de monsieur Latour, là où l'apprentissage se fait d'une toute autre façon. Pourquoi je vous raconte tout ça ? C'est une bonne question.

Le concierge fit monter les trois élèves de seconde année sur une table derrière elle.

— Ces trois jeunes gens ici présents ont eu la magnifique idée de pendre par les pieds un de leurs camarades avant de le transformer en glaçon et le laisser fondre sous la chaleur d'un feu. N'est-ce pas marrant ?

Laissant à ses élèves le temps de réaliser la situation, elle se tut. Des hurlements étouffés, des questionnements, des chuchotements se firent entendre. Ce qu'elle disait ne pouvait pas être vrai, comment une simple blague aurait-elle pu tourner ainsi au désastre ? Nela et Mattéo échangèrent un regard inquiet ; si Édouard était vraiment mort, ils auraient de sérieux problèmes. Juliana reprit, demandant à tout le monde de rester calme.

— C'est pourquoi... s'il vous plaît !

Elle dut demander de nouveau le silence... Puis reprit :

— C'est pourquoi des décisions radicales ont été prises, et j'espère que cela servira de leçon à tout le monde. Ces trois élèves ci-présents vont devoir répondre de leurs actes. Mais à effet immédiat, ils sont renvoyés de l'école des pouvoirs définitivement et transférés ce soir même au camp de détention pour mineurs où leur crime sera jugé et la sentence donnée. Ils ont pour chance d'être dans une école très réputée et sans problème, c'est pourquoi ils pourront peut-être s'en sortir avec uniquement une peine d'emprisonnement à vie, avec retrait définitif de leurs pouvoirs. Messieurs ! Ils sont à vous.

Juliana quitta la salle sans dire un mot de plus, laissant trois policiers mettre les menottes aux élèves accusés devant tout le monde. Sous les cris suppliants des coupables, les hommes les emmenèrent hors de la pièce, comme l'avait ordonné leur directrice. Ce qui n'était à l'origine qu'une plaisanterie devenait une affaire funeste qui fit trembler Nela. Elle était présente elle aussi, elle aurait inévitablement des problèmes, Juliana ne laisserait jamais passer ça.

Ce soir-là resterait gravé dans la mémoire des étudiants de l'école des pouvoirs, à jamais. Ce soir-là, un de leurs camarades était mort tragiquement. Ç'aurait pu être n'importe lequel d'entre eux. C'est à ce moment précis, tous rassemblés dans cette bibliothèque, réalisant de la gravité de la situation, qu'ils comprirent. Qu'ils comprirent l'ampleur de leurs dons, le danger qu'ils pouvaient représenter. Chacun acceptait la situation à sa manière. Certains pleuraient, d'autres partirent s'enfermer ou au contraire se consoler auprès de leurs amis. Malgré tout, la vie continuait, il fallait réussir à se ressaisir et ne pas se laisser abattre par cette perte tragique. C'est alors dans la tristesse et le silence que la plupart des élèves se rendirent à la salle des repas, choqués et déstabilisés.

***

Le lendemain matin, à l'aurore, Robert, le concierge, se tenait en bas des escaliers du grand hall, attendant patiemment ses proies du jour. Nela et Mattéo n'eurent besoin que d'un seul regard pour connaître la raison de sa présence. Ils se dirigèrent alors vers lui, tête baissée, prêts à entendre leur sentence.

— Allez les morveux, suivez-moi, Juliana vous attend !

Arrivés dans le petit bureau, ils trouvèrent la directrice leur tournant le dos, face à la fenêtre, les bras croisés sur sa poitrine. Ils s'installèrent alors dans les fauteuils de cuir disposés face au bureau en chêne massif impeccablement rangé, comme toujours. Nela jouait avec les boucles de ses cheveux, la jambe tremblante. Elle n'en pouvait plus d'attendre, elle avait besoin de savoir ce qui allait lui arriver avant d'imploser. Mattéo posa sa main sur la sienne, tentant de la calmer, il lui devait bien ça. Ils sursautèrent quand Juliana brusquement se retourna :

— Bonjour vous deux ! C'est un tout autre problème que j'ai avec vous les curieux... Est-ce que vous savez ce qu'il s'est passé avec ce pauvre Édouard hier après-midi ? demanda-t-elle.

Nela allait se lancer dans une longue explication peu compréhensible quand Mattéo lui serra la main pour qu'elle se taise. Il savait que c'était à lui de les sortir de cette histoire, s'ils étaient là aujourd'hui c'était de sa faute.

— Nous n'avons absolument rien vu, Juliana, je vous le jure. On les a entendus se disputer quand ils passaient vers nous, alors intrigués, on est allés voir de quoi il s'agissait, et c'est là que vous nous avez trouvés, expliqua-t-il calmement.

— Plausible. Mais alors éclairez-moi. Si vous n'avez rien à voir dans cette histoire, pourquoi vous être cachés lorsque nous sommes arrivés ? Qu'aviez-vous à vous reprocher ? Demanda Juliana, arpentant la pièce de long en large.

— On a eu peur ! dit Nela la voix tremblante. Vous savez comme moi que depuis le début d'année je n'ai pas eu un comportement irréprochable, je ne voulais pas avoir de nouveaux ennuis.

— Il est vrai que je te retrouve trop souvent au centre des attentions Nela... Tu devrais te concentrer davantage sur ton travail plutôt que de vagabonder comme tu le fais.

Mattéo s'emporta :

— On était seulement au mauvais endroit, au mauvais moment, vous ne pouvez pas nous blâmer pour ça !

— Ça suffit ! J'en ai assez entendu. Vous avez quatre heures de corvées samedi matin. Et vous avez intérêt à vous faire discrets ces prochaines semaines, je ne veux plus vous retrouver impliqués de loin ou de près dans un quelconque problème de cette école, est-ce clair ?

Les deux amis hochèrent rapidement la tête, n'osant pas répondre.

— Bien. Vous pouvez y aller.

Une fois sortie, Nela prit une grande inspiration.

— On s'en est plutôt bien tirés ! s'exclama joyeusement

Nela lui lança un regard noir, elle venait de passer près de l'exclusion par sa faute et c'est tout ce qu'il trouvait à dire ? Sentant monter en elle la colère, elle trouva aussitôt un prétexte pour le quitter avant qu'elle n'explose.

— Écoute, j'ai oublié mes livres de sciences dans ma chambre, je vais les chercher, je te rejoins en cours.

Une boule se forma dans son estomac. De peur de céder à une nouvelle crise de colère, elle partit précipitamment, évitant ses amis sur son chemin. Cela pouvait arriver à tout moment, elle le sentait ; déjà les larmes brouillaient sa vue et elle perdait le contrôle... Elle s'enferma alors dans sa chambre. Tenta de respirer calmement. Mais ne sachant pas comment déverser sa colère, elle balaya son bureau d'un violent geste, en hurlant :

— Qu'est-ce que j'en ai marre de cette école de !...

— Si tu te concentrais plus sur tes études, tu n'aurais pas ce genre de problèmes.

Cette voix, derrière elle, la fit sursauter. Ellese retourna brusquement. Elle n'en revenait pas, celane pouvait pas être possible, il ne pouvait pas être là ! Elle sefrotta les yeux pour mieux voir. Réalisant que c'était bien lui, là, devantelle, en chair et en os, elle lui sauta dans les bras.

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