Nous (Terminé)

By NoemieBee

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Il paraît que la vie est plus belle quand elle est vécue au pluriel. Il paraît qu'une seule rencontre, qu'une... More

-Chapitre 1-
-Chapitre 2-
-Chapitre 3-
-Chapitre 4-
-Chapitre 5-
-Chapitre 6-
-Chapitre 7-
-Chapitre 8-
-Chapitre 9-
-Chapitre 10-
-Chapitre 11-
-Chapitre 12-
-Chapitre 13-
-Chapitre 14-
-Chapitre 15-
-Chapitre 16-
-Chapitre 17-
-Chapitre 18-
-Chapitre 19-
-Chapitre 20-
-Chapitre 21-
-Chapitre 22-
-Chapitre 23-
-Chapitre 24-
-Chapitre 25-
-Chapitre 26-
-Chapitre 27-
-Chapitre 28-
-Chapitre 29-
-Chapitre 30-
-FAQ-
-Chapitre 31-
-Chapitre 32-
-Chapitre 33-
-Chapitre 34-
-Chapitre 35-
-Chapitre 36-
-Chapitre 38-
-Chapitre 39-
-Chapitre 40-
-Chapitre 41-
-Chapitre 42-
-Chapitre 43-
-Chapitre 44-
-Chapitre 45-
-Chapitre 46-
-Chapitre 47-
-Chapitre 48-
-Chapitre 49-
-Chapitre 50-
-Chapitre 51-
-Chapitre 52-
Epilogue
Bonus 1: Like I'm Gonna Lose You
Bonus 2: Lake 911
Bonus 3: To The Next Chapter
Bonus 4: Keep The Family Close
Annonce: SPARKLE
SPARKLE
Heart Monitor
Kiss Cam

-Chapitre 37-

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By NoemieBee

Point de vue de Kyle:

Dana se lève brusquement, s'échappant à toute vitesse de ma chambre pour répondre au téléphone alors que je m'écroule, sur le lit, tout en poussant un long soupire.

Je ne saurais pas comment définir ce moment que nous avons passé ensemble, chacun scrutant l'autre au plus profond de son âme où le silence est roi.

Ses yeux, verts, en amande m'attiraient profondément, comme un aimant. Alors que ces lèvres, bordel, ces lèvres, elle se les mordillait sans cesse.

J'aurais pu retomber, replonger, sauter une deuxième fois, la tête la première de cette haute falaise. Elle aussi, elle aurait pu. Elle a faillit, je l'ai vu regarder mes lèvres avec envie. La manière dont elle a rougis après que je l'y ai surprise a fait vibrer mon cœur dans ma cage thoracique.

Mais, pour une raison que j'ignore, ou peut-être pas totalement, rien ne s'est passé. Elle s'en est juste allée téléphoner, quittant la scène.

C'est certainement ce Walter qui l'a appelé vu l'expression dépitée, comme un retour de vacances, un retour à la réalité, qu'elle a adopté.

Je n'ai rien contre lui. Enfin, je veux dire que c'est un homme bien, il a une bonne situation familiale, de l'argent, beaucoup d'argent. Il est même plutôt sympathique.

Je plaisante bien-sûr, il est à mourir d'ennuie, se prend pour le futur roi du monde, toujours à parler de travail. Durant la soirée que nous avons passé ensemble, il n'a pas arrêté un instant de me prendre la tête avec tous ces chiffres et ces notions économiques, auxquels je ne comprends rien, et dont sincèrement, je m'en branle totalement.

Mais, je crois que le pire, c'est qu'il croit aimer Dana. Je sais, c'est moi qui l'ai quitté, c'est moi qui lui ai dit de refaire sa vie, c'est moi qui lui ai dit de trouver un homme qui l'aimera du plus profond de son âme.

Mais Walter, lui, il ne sait pas l'aimer comme elle mériterait d'être aimée. Elle est tellement rayonnante, belle et excitante. Elle mériterait à elle seule toutes les richesse du monde, à moins qu'elle ne soit, elle, la seule richesse de ce monde. Elle mériterait de l'attention, tel un véritable soleil. Elle mériterait d'être choyée de baisers. Elle mériterait le bonheur éternel, pour que ce magnifique sourire qu'elle affiche soit visible par tous. Elle mériterait d'être aimée aussi profondément que je l'ai aimée, moi.

Qu'est-ce que tu racontes encore comme conneries Kyle? Si c'est pour qu'il la quitte comme tu l'as fait, heureusement que Walter ne l'aime pas comme toi.

Bordel, voilà que je deviens fou. Le pire, c'est que je sais d'avance que les 2 jours de retrouvailles avec cette jolie brune ne marquent que le début de ma démence.

Les trois années passées ont été pour les moins mitigées. 

Une fois dans l'avion, j'étais rongé par les remords, elle me manquait déjà. Je devais faire face, seul, à la mort de mon père et à ma séparation avec Dana. Je sais que nous n'étions déjà plus ensemble avant mon départ... mais, je pouvais la voir, et ça me suffisait à me donner la force de vivre chaque jour que la vie m'offrait.

Tout est allé très vite, je me souviens que c'est son ancienne meilleure amie, la rousse, Taïs, qui m'a conseillé de lui laisser cette lettre. Elle m'a convaincu du fait que Dana, si elle tenait réellement à moi, trouverait la lettre et viendrait me trouver à l'aéroport.

Et je l'ai cru, j'avais vraiment cet espoir, qu'elle réussirait de part son emprise sur moi à me faire changer d'avis. Alors j'ai attendu, jusqu'à la dernière minute, la dernière seconde, veillant les portes automatiques. Mais rien, elle n'était pas là, alors je suis parti.

Je ne lui en veux pas, après tout, comment le pourrais-je? Peut-être n'a-t-elle pas trouvé ma lettre à temps. Et puis, je dois l'avouer, ma lettre ne laissait entrevoir aucun retour en arrière possible, je ne lui indiquais même pas où je me rendais... 

Une fois arrivé à Londres, ma vie s'est encore compliquée, je n'avais que très peu d'argent et l'hôtel étant bien au dessus de mes moyens, j'ai été contraint à passer quelques nuits dans la rue.

J'étais livré à moi-même, à la merci du froid et autres dangers nocturnes. Chaque bruit m'effrayait, j'en étais paranoïaque. J'avais faim, froid. Je n'avais personne à qui parler, je ne m'étais jamais senti aussi seul de toute ma vie. Mais au moins, tout ça me permettais de faire abstraction de ma peine. 

Le dixième soir, il pleuvait, un véritable déluge, j'ai voulu le passer à l'abri dans une station de métro. J'aurais du savoir que c'était une mauvaise idée, que les métros attiraient les pilleurs. Ça n'a pas manqué, je me suis fait rué de coups, pour que finalement des enfoirés récupèrent le peu d'argent qu'il me restait.

Ils m'ont néanmoins permis de comprendre quelque chose, je n'étais pas fait pour vivre dans la rue, j'avais besoin d'aide, et, pour cela j'ai du mettre toute ma fierté de côté et me rendre chez ma grand-mère.

J'ai titubé durant de longs kilomètres, sous une pluie nocturne. J'avais froid jusqu'aux os et mes plaies me faisaient atrocement mal. Je maudissait cette entreprise de ne pas avoir fait rapatrier Pétunia aussi vite que je le souhaitais.

Il était 5 heures passées quand j'ai frappé à la porte de chez ma grand-mère. Cet appartement, je n'y avait mis les pieds qu'une seule fois de toute ma vie, à l'époque, grand-père y vivait encore. Je devais avoir trois ans, les souvenirs sont presque inexistants, mais la statue d'aigle royal située sur la devanture est restée gravée dans ma mémoire.

Le lendemain, mon père et moi prenions l'avion pour Redmond.

En me voyant, ma grand-mère, vêtue d'une longue robe de nuit blanche a automatiquement prit peur, me menaçant d'aller se plaindre à la police. Elle a finalement plissé des yeux devant mon silence. C'est là, qu'à ma plus grande surprise elle m'a reconnu.

Elle m'a accueillit chez elle, m'a soigné, m'a nourri et a pris soin de moi. Elle était douce avec moi mais je n'oubliais pas tout ce que m'a raconté mon père. Elle lui a fait vivre une enfance misérable, alors, je me devais de la mépriser. Mais je m'y étais attaché. J'y suis toujours, mais je ne le lui dirai jamais, elle est déjà bien trop sûre d'elle pour cela.

Alors que je guérissais physiquement, intérieurement c'était toujours un vaste champs de bataille, alors je me suis totalement enfermé dans la musique jusqu'à la fin des vacances, jusqu'à ce que j'intègre la BRIT school grâce à une bourse.

Je n'allais nulle part sans ma guitare sur le dos, et, j'ai très vite remarqué que mon charme ne laissait pas les petites anglaises indifférentes. Mais, j'avais toujours cette putain de belle brune américaine incarné dans mon crâne. Je n'étais qu'un incapable.

Un incapable qui s'est rendu compte trop tard qu'il a fait la plus grosse erreur de sa vie. C'est pourquoi je voulais retourner à Redmond, je voulais la voir, voir si elle allait bien, si elle était heureuse, espérant égoïstement que je lui manquais.

Alors, j'ai tout fait, j'ai enchaîné les concerts de rue à toutes heures de la journée, accompli de petits jobs, j'ai même été contraint de vendre Pétunia. Mais elle en valait le coût.

Et j'y étais, fin juin, j'ai réussi à me rendre dans cette ville lointaine, Redmond. J'ai même réussis à m'introduire dans le lycée, Dimson Highschool, me faisant passer pour un ancien élève visitant ses profs.

Et je l'ai vu, elle était assise contre un muré, ses cheveux bruns, brillants, au vent. Elle souriait à pleines dents. Elle était heureuse, putain, et tellement belle. J'ai eu affreusement mal au cœur en voyant un gringalet blond aux yeux verts s'approcher d'elle, la caressant au niveau des fesses et l'embrassant tel une bête féroce.

Inconsciemment, je lui en voulais. Je lui en voulais d'avoir tourné la page et d'avoir été heureuse alors que je souffrais. Je suis parti à toute vitesse, et j'ai sauté dans le premier avion pour Londres, encore.

Une fois rentré, j'ai complètement changé. J'ai fini par recevoir le mince héritage de mon père, et avec le soutien financier de ma grand-mère, je me suis mis à louer un appartement. Il n'est pas très grand, c'est un petit studio, mais il me suffit, et puis, j'ai connu pire...

C'est aussi de là que j'ai commencé à draguer toute femme qui s'offrait à ma vue. Baiser, ne pas m'attacher, laisser tomber, tel était ma devise.

J'ai progressivement oublié Dana et je me suis concentré sur ma mission initiale, retrouver ma génitrice.

J'ai demandé à ma grand-mère, mais elle refusait de me donner quelque indice que ce soit. Elle m'a dit que c'est la seule volonté que mon père lui ait demandé, alors elle comptait bien la respecter. Je crois qu'elle attend en quelques sortes sa rédemption.

Alors j'en devenais fou, je savais que j'étais près du but, qu'il me suffisait juste de tomber sur les archives des étudiants de la Brit school. Alors j'ai fouillé, me suis fait prendre puis viré.

C'est dommage, j'aimais bien cette école, notre côté artistique n'étais jamais limité, il était continuellement stimulé. Mais je n'avais pas d'autres choix...

Alors, j'ai perdu tout espoir de retrouver ma mère et me suis mis à jouer de plus en plus souvent sur le London Bridge. D'ici, on a une magnifique vue sur le Tower Bridge, il est bien plus beau et impressionnant de loin. Tout est plus beau et impressionnant de loin.

C'était agréable de jouer devant ce magnifique paysage, j'aimais vraiment ça, d'autant plus que j'ai commencé à avoir un public récurent, m'encourageant sans relâches. Les retours financiers n'étaient pas immenses, mais ils me permettaient de me nourrir. Pour le reste il y avait grand-mère.

Et c'est là que je l'ai revue, devant moi, toujours aussi belle. A partir de là, je n'avais qu'une envie, être proche d'elle, la voir épanouie. J'étais même prêt à être un simple ami, peu m'importait. Je n'arriverai plus à m'éloigner d'elle.

La sonnerie de mon portable me tire de mes pensées et je décroche, c'est Alex:

"-Hey mec! Je sais que ça fait pas longtemps qu'on s'est vu mais je voulais te proposer un truc! Il commence.

-Oh, mon bébé, pas de politesses entre nous, je sais que tu es déjà en manque de moi. Je fais la voix enjôleuse.

-Bé...bé?! Il s'étrangle. Kyle, il y a-t-il quelque chose que je devrais savoir? Du genre, que tu as changé de bord?

-C'est bon, je rigole! Je suis plus hétéro que jamais.

-Bon... si tu le dis... il soupire.

-Si je le dis? Je crie. Alex, je plaisantais, c'était une blague B-L-A-G-U-E, j'épelle.

-Kyle... son rire résonne à travers le combiné. Je te crois, c'est bon. 

-D'accord mon petit cœur! Je fais pas du tout virilement.

-Dis donc, Dana n'avait pas tord, tu es encore plus chiant qu'avant. 

-Je ne suis pas chiant, c'est ell...

-Chut! Il me coupe. Bon, je t'appelais pour te proposer de profiter de ta première nuit à New-York et de sortir en boîte. Ça te dis?

-Génial! Je lâche enthousiaste. Mon pote, on va pouvoir se faire des petites New-Yorkaises. J'en suis toute chose.

-Kyle... Kyle... Kyle... il soupire. Tu vas pouvoir faire ce que tu veux, mais moi non, je suis en couple avec Roxy et c'est on ne peut plus sérieux. D'ailleurs elle vient, donc propose à Dana!

-Ah, parce que je dois, en plus ramener sa chiante de copine? Je me plains.

-Laisse moi réfléchir. Il marque une pause. Oui! D'ailleurs, j'ai l'impression qu'on devrait parler de quelques trucs toi et moi?

-De quoi? Je fais septique.

-Oh... trois fois rien."

Je raccroche finalement après l'avoir saluer brièvement. Ce n'est pas comme si je ne savais pas de quoi est-ce qu'il veut me parler. Je mettrais ma main à couper que notre discussion évoquera cette chère Dana.

Je la rejoins dans le salon, elle est toujours au téléphone et semble être à la fin de son appel puisque j'entends des "bisous mon cœur" par-ci, "je t'aime" par là... Elle ne l'aime même pas. C'est à peine si elle le considère comme un ami. 

Je me force néanmoins à sourire, en imitant ses mimiques au téléphone:

"-Tu veux quoi sale mioche? Elle lance sur le ton de la moquerie.

Je suis très tenté de lui répondre que je veux son cul, se moulant parfaitement dans son short gris, mais je vais opter pour la version soft.

-Je viens voir comment va ma chieuse préférée. Je roucoule en la rejoignant sur le sofa.

Elle ouvre grand les yeux en se mordant la lèvre inférieure.

-Je suis ta chieuse préférée? C'est trop mignon.

-Je ne suis pas mignon, je suis un homme incroyablement viril, sexy et séduisant. Je lui lance un regard ravageur. Mais, enfaîte, je ne viens pas dans le but de te parler de mes nombreuses qualités. C'est Alex qui me propose de sortir en boîte avec lui, et vu que Roxy vient... je soupire, n'ayant pas envie de tenir la chandelle, tu veux nous accompagner?

-Je serai obligée de rester avec toi?

Elle boude en croisant ses bras sur sa poitrine. Sa mine est juste à croquer, et les petits plis qui se forment au niveau de son front n'enlèvent rien à sa beauté.

-Non, sans compter que je compte bien trouver une petite New-Yorkaise à me faire! 

-Pardon? Elle crie surprise. Et tu ne comptes tout de même pas la ramener chez moi j'espère?

-Mais... je soupire... allez, Dana! C'est pas un besoin que je contrôle. 

-C'est un non, non négociable. Tu ne ramènes aucune de tes putes dans mon appartement."

Elle quitte le salon telle une furie, claquant la porte de ce que semble être sa chambre.

L'après-midi est passé à une telle lenteur. Après que ma colocataire se soit enfermée comme une gamine dans sa chambre, j'ai commencé à m'ennuyer, tourner en rond. J'ai défais ma valise, rangeant tous mes vêtements dans la petite partie de dressing que m'a laissé Dana, elle est infime, mais c'est déjà ça.

Elle et moi n'avons pas parlé, on se croisait et elle ne me jetait aucun regard, j'espère que ça lui passera... je sais que j'agis comme un connard avec elle, mais je ne veux pas la blesser, pas plus que je ne l'ai déjà fait. C'est juste que je ne sais pas comment je dois m'y prendre.

J'ai aussi fait de la musique, de la guitare plus précisément, étant le seul instrument que j'ai pu ramener. J'ai même commencé à composer un morceau, il faut dire que ces temps si, l'inspiration s'est emparée de mon âme.

Il est maintenant 21h, après avoir fait une longue sieste pour pouvoir résister au décalage horaire et pris une douche, me voila dans le vaste dressing plein de paires de chaussures, de sacs à main, de bijoux, et d'habits très féminins, choisissant ma tenue du soir.

Une chemise, marquant ma musculature, blanche et un jean feront l'affaire, pour mes cheveux, je leur donne un léger air décoiffé et ça y est je suis prêt à toutes les faire tomber.

Mais avant ça, il faut que je vois Dana, que je sache si elle vient ou non. Je me rends alors dans le salon à sa recherche, mais rien, cuisine, non plus et je finis par sa chambre, ou un filet de lumière se dessine sous la porte.

Je toque, attendant sa permission pour rentrer.

"-Oui? Elle crie à travers la porte.

-Je peux rentrer? Je demande calmement.

-Quoi? Euh... non... elle marque une pause, enfin si... j'ai besoin de ton aide."

J'entre et découvre alors sa chambre pour la première fois. Elle est immense, dans les tons rose gold. Dana a de putain de bons goûts en matière de décoration.

Je pose mes yeux sur la jolie créature qui se dandine devant moi, je crois qu'elle n'arrive pas à faire monter la fermeture éclaire de sa robe.

"-Tu peux m'aider? Elle fait en abandonnant.

-Que ferais-tu sans moi? Mon sourire s'étend sur mon visage, alors qu'elle ronchonne."

Je m'approche doucement d'elle, elle me donne son dos. Ses cheveux mis sur le côtés et sa fermeture ouverte me permettent d'apercevoir sa fine peau jusqu'au bas de son dos ainsi que l'arrière de son soutien-gorge. Elle est tellement sexy, sans réellement s'en rendre compte.

J'attrape doucement de la fermeture, la faisant jouer entre mes doigts, avant de la remonter avec délicatesse. Mon regard lui se perd sur son cou, putain, je rêverais de m'en emparer et de le marquer à jamais.

Je rêverais aussi de sentir ses lèvres sur les miennes, de la porter jusqu'à ce lit, lui retirer toute couche de vêtements, me perdre en elle.

Je divague. Je ne peux pas faire ça, même si ça me frustre, je m'éloigne d'elle, les mains dans les poches.

La soirée bat son plein, la musique, les lumières, l'alcool, les jolies filles. Toutes les conditions sont réunies pour que je passe une bonne soirée. Sauf que ce n'est pas le cas.

L'alcool que j'ai ingurgité, les nombreuses filles plus allumeuses les unes que les autres, ne m'ont pas permis d'oublier la vision du corps de Dana se déhanchant sur la piste de danse, dans sa putain de robe.

Elle est bien trop courte, bien trop moulante, bien trop alléchante. Je ne pourrais même pas compter le nombre d'hommes qui se sont approchés de cette magnificence, salivant du regard, souhaitant l'avoir dans leur lit.

Je crois que c'est après cinq verres, ou peut-être six, que je trouve enfin le courage d'aller danser à ses côtés. Je m'approche d'elle sans jamais la quitter du regard, elle s'amuse tellement, ses cheveux volent de tous les côtés.

Je me poste derrière son dos, attrapant ses hanches et rapprochant son corps du mien. Elle se retourne tout sourire, tout en dansant. Elle est bien pompette elle aussi puisqu'elle me fait signe du doigt de m'approcher un peu plus. Et je ne me fais pas prier.

Je place mes mains sur ses fesses rebondies alors qu'elle agrippe ma nuque. Je sens son corps bouger entre mes mains au rythme de la musique, sa chaleur se répandre et son souffle s'écraser contre mon torse. Des envies pas très saines pointent le bout de leur nez dans mon esprit, surtout fasse à son sourire ravageur.

Mon nez rencontre le sien, et, pour la deuxième fois en une journée, nos lèvres se rencontrent presque. Son haleine sent bon la menthe tout en conservant une forte odeur d'alcool. Je me mords la lèvre, et elle sourit de plus belle. Bordel, ne souris pas, je vais céder et t'embrasser.

Non, il faut que l'on discute d'abord elle et moi... Je me fais violence et rapproche ma bouche de son oreille, lui chuchotant:

"-Je vais me poser dehors, tu veux venir?

-Monsieur est déjà fatigué? Elle se moque.

-Non... j'expire, c'est le décalage horaire, c'est tout.

-Je t'ai connu plus endurant, lance-t-elle langoureusement. Tu peux y aller, moi je reste m'amuser.

-Comme tu veux."

Je réponds passablement vexé, interrompant soudainement tout contact avec son corps et me dirige vers l'arrière de la boîte, qui donne sur un petit jardin, histoire de prendre l'air et de me remettre de mes émotions.

J'inspire l'air frais et l'expire, tout en m'asseyant sur une petite marche. Je suis rapidement rejoint par quelqu'un, je me retourne, c'est juste Alex. Il s'assoit à mes côtés.

"-Mec, tout va bien? Il commence

-Ouais pourquoi? J'arque un sourcil.

-Ok, et c'était quoi ça, je veux dire avec Dana? J'ai réellement cru que vous vous seriez embrassés.

-C'était rien, nous ne faisions que danser... je souffle.

-Elle semblait bien-heureuse dans tes bras... Et toi, hum... Je dirais que tu étais au bord de l'explosion. Alors pourquoi tu ne l'as pas embrassé?

-Je te rappelle que c'est toi qui l'a présentée à l'autre clown de Walter, je serre les mâchoires. Elle est bourrée, alors, si je n'avais touché ne serait-ce qu'un mini mètre de sa bouche, elle m'aurait haït.

-Tu... il hésite. Tu ressens encore quelque chose pour Dana?

Je le regarde attentivement, Alex a toujours été là pour moi quand j'étais plus jeune, quand on s'est rencontré, nous devions avoir six ans tout au plus. Il a toujours été une oreille et un support très important pour moi.

-Mec... je suis complètement perdu! Je plonge ma tête entre mes mains. J'étais persuadé qu'après trois ans, lui faire face aurait été simple... mais je ne sais pas comment je dois agir avec elle... je ne dirais pas que je ne ressens rien pour elle... mais... c'est compliqué... et c'est de ma faute.

Il tapote sa main sur mon épaule, comme pour me réconforter.

-Je pense que vous devriez parler... il explique. D'il y a trois ans, et de maintenant...

-Non... j'expire, elle n'en a pas envie...

-Il faudra bien, un jour...

-Oui... je me relève, un jour..."

*******
Hey!

J'espère que vous allez bien,
Et que ce chapitre vous a plu!

J'ai pas l'impression que ce soit un super chapitre, qui rentre dans les émotions et tout, mais bon...

Merci pour tout!

Bisous 💜

Noémie =)

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