Chapitre 73
Toujours sous le point de vue de Jules.
Je ne les avais jamais rencontrer auparavant, mais j'ai deviné que c'était eux en voyant Rosalie se lever en furie et courir vers eux. De plus, ils se ressemblent tous assez pour qu'on puisse voir que c'est une famille. Rosalie saute dans les bras de sa mère, je suis impuissant devant une telle tristesse, leurs yeux sont rouges tellement ils ont dû pleurer. Les autres attendent, tout comme moi, planté devant la porte de la chambre d'hôpital.
Le docteur: Bonjour...
Les deux ne répondent que par un hochement de tête, sa mère est en pleure.
Le docteur: Vous pouvez rentrer pour la voir, mais elle n'est pas encore réveillée.
Les parents ne répondent toujours pas et passent devant nous sans lâcher un regard, ce que nous comprenons bien évidemment. Ils entrent avec Rosalie et le docteur puis ferment la porte.
Moi(me murmurant à moi-même): Elle n'est pas réveillée...
Mathieu(en posant sa main sur mon épaule pour me consoler): Ça ira...
Moi: Je l'espère...
Je me frotte le visage de mes deux mains pour reprendre mes esprits.
Mathieu: Le docteur me paraît étrange.
Lou(en sanglotant): C'est vrai...
Moi: Il a vu qu'on écoutait, c'est bizarre, comment il a su?
Mathieu: Je sais pas, mais ce vieillard cache quelque chose derrière sa barbe blanche.
Nous sourions, Mathieu est un pro pour détendre l'atmosphère. Mais les sourires disparaissent vite après quelques secondes de silence. Mon impatience me trahis, je me sens obligé d'entrer dans la chambre, je suis bien trop inquiet. J'ouvre la porte et entre.
Le docteur: Jeune homme? Vous ne pouvez pas entrer.
Moi: Je suis son petit ami...
Je regarde les parents de Amy qui sont surpris.
Le docteur: Elle a besoin d'espace... elle est entre la vie et la mort à cet instant, d'ailleurs, il faut sortir maintenant, tout le monde.
Moi: Attendez! Je veux la voir.
Je bouscule le grand homme et m'approche de ma beauté, je suis empli de haine et de tristesse en même temps, je ne peux rien faire! Le docteur me tire par la manche, je me retourne et le dévisage en fronçant les sourcils, il a vraiment l'air de savoir quelque chose.
Le docteur(d'un ton sec): Il faut partir.
Le père: Que s'est-il vraiment passé?
Moi: Elle... elle s'est pris une balle d'un chasseur dans la forêt, nous nous baladions...
Il ne répond pas et ferme les yeux quelques secondes, se tenant la tête puis prenant sa femme dans ses bras. Le docteur plonge son regard dans le miens en me tirant une fois encore par le bras.
Le docteur: Je suis désolé, nous devons attendre une peu avant de donner un verdict, elle n'est là que depuis peu, il faut qu'on l'observe de plus près.
Les parents sortent, ainsi que Rosalie qui était resté silencieuse depuis le début. Je prend la main d'Amy avant de la relâcher pour sortir mais le docteur me retient finalement.
Le docteur(en chuchotant): Attend gamin... (il ferme la porte)
Moi: J'écoute?!
Le docteur: Dis moi la vérité.
Moi: Je vous l'ai dis et redis!
Le docteur: Tu pus le loup à plein nez, toi et toute ta meute! Même Amy.
Il me montre ses yeux rouges d'Alpha, je recule en percutant un chariot avec des ustensiles.
Moi(en bégayant): Je... je...
Le docteur: Ecoute petit, vous n'avez pas l'air d'avoir beaucoup d'expérience alors laisse moi t'expliquer.
Il s'éloigne de la porte pour se diriger vers Amy, je le suis, toujours choqué par ce qu'il vient de me dire.
Le docteur: Amy... a reçu une balle de chausseur de créature dangereuse, en plein dans le ventre... Ce qui n'est pas vraiment un bon signe, mais heureusement pour vous, je suis un vieux loup savant et je cache avec moi des matériaux et potions spécial créatures. Tu dois te dire, "oh comme par hasard c'est un loup-garou", mais crois moi ce n'est pas le hasard. Je connais Mathieu, mais lui ne me connais pas, c'est sa mère, maintenant dans le monde des morts qui m'a prévenue. Son âme est toujours ici avec vous, n'en doutez jamais. Je la connais car ma femme était une amie à elle, la femme qui lui a donné le livre, vois-tu duquel je parle?
Moi(comme sonné): Euh... ou... oui.
Le docteur: C'était la seule Félira, la seule dans ce pays, avant Amy maintenant. Je lui ai donné l'une de mes potions guérisseuse, elle devrait s'en remettre, du moins je l'espère.
Je ne sais pas quoi dire, et même si j'avais su, ma bouche refuse de se fermer et le son de sortir. Mes bras sont engourdis, mes jambes tremblantes. Je me retourne vers le lit, voyant les doigts de mon âme sœur se replier sur eux même. Je cours vers elle, le docteur sort son talkie avant de demander aux infirmière de rappliquer. La ligne du cœur affichée sur l'écran est maintenant une longue ligne droite et le bruit incessant du "bip" me donne l'impression que c'est mon cœur qui vient de me lâcher.