Je dis au revoir à mon père et lui suggère fortement de retrouver les autres. Je lui ai proposé un peu de magie pour que les retrouver soit plus facile, mais il m'a assuré que Peter nous repérerai et n'hésiterai pas à venir me chercher. Il a raison sur ce point, car si je peux rester loin de Peter c'est déjà un sacré miracle.
Je repars vers le camp lorsque je tombe sur Clochette, seule. Elle se promène tranquillement alors qu'une bête sauvage est en liberté, et je parle bien évidement de Peter. Qui d'autre ?
- Que fais-tu là ? Tu sais que le camp de Pan est tout prêt ? L'interrogeai-je.
Elle se retourne avec un hoquet, j'ai dû l'effrayer. Mais vaut mieux moi plutôt que le loup.
- Tu m'as fait une de ces peurs Zephyra ! S'exclame-t-elle. Et pour te répondre, je cueille des baies.
- Ne prends pas celles-ci, elles sont empoissonnées.
- Je le sais, je vis ici depuis plus longtemps que toi. J'en ai besoin pour une potion.
- Tu prévois de tuer quelqu'un ? Fis-je en rigolant. Au fait, qu'est-ce qu'il se passera si j'enlève le collier que tu m'as confectionné ? Continuai-je.
Elle me regarde avec une tonne de point d'interrogation dans les yeux, j'ai l'habitude de dire les choses tellement naturellement que j'en oublie que quelquefois, les personnes ne sont pas toujours au courant de mon savoir. Cependant, je n'ai ni le temps, ni la patiente d'en parler autour d'un bon verre de rhum.
Je m'impatiente la voyant ne rien répondre et lui fait comprendre qu'elle ne devrait pas me poser les questions qui justifieraient que je me souvienne de cet épisode.
- Si tu l'enlèves les pouvoirs qui pendant toutes ces années sont restés cachés, vont se manifester brutalement et tu risques d'y perdre la vie, ton énergie magique n'étant pas habitué à autant de pouvoir d'un coup.
Je reste sans voix. Pourquoi me confectionner un collier qui me protège ainsi que les autres, mais que si je l'enlève, je risque la mort ? Donc finalement, il ne me protège pas tant que cela. Bravo champion.
- Ce n'est qu'un risque, n'est-ce pas ? Demandai-je.
- Il faut que tu acceptes qui tu es, et que tu acceptes tes pouvoirs pour rester en vie.
Évidemment, tout le monde sort une phrase bien niaise. Il faut accepter qui nous sommes pour survivre... Bla-bla-bla. Je survis avec mes poings moi. C'est ça la vraie survie.
- J'accepte qui je suis figure toi ! Plaidai-je avec un air offusqué.
- Tu es un pirate n'est-ce pas ? Et dit moi, tu utilises souvent tes pouvoirs ? Questionne t-elle.
- Enfin clochette, c'est moi qui ai perdu la mémoire pas toi ! Alors oui, je suis un pirate, et non je n'utilise pas souvent mes pouvoirs.
À quoi diable cela me servirait ne mer ? C'est pas avec ça que je vais réussir à me nourrir.
- Alors, tu vois que tu n'acceptes pas qui tu es.
Je reste perplexe, ce n'est pas entièrement faux ce qu'elle dit. Dans ma tête j'ai du sang de pirate et non de sorcier. Je suis née pour piller les personnes et trouver des trésors et non pour vivre dans un château sombre avec pour seul compagnon des chauves-souris comme Regina. Mais je suis comme ça, je suis avant tout un pirate, alors j'accepte qui je suis actuellement. Tout le monde veut me voir épanouie, c'est exactement en étant sur la mer et en entendant le bruit des vagues qui s'écrasent contre une roche que je me sens heureuse.
- Si je maîtrise mes pouvoirs, est-ce que je pourrai tourner le sablier et faire en sorte que Peter obtienne ce qu'il veut, ce qui le fera rester jeune pour une durée de cent ans ? Lui demandai-je.
Elle réfléchit quelques instants et me répond avec une once d'hésitation dans sa voix.
- Eh bien, sûrement. Tu as même assez de magie pour détruire le sablier et faire en sorte que Peter reste jeune pour toujours. Et donc d'annuler la malédiction donnée par l'ombre. S'exclame-t-elle.
- Alors pourquoi faisons-nous la guerre ? Nous soumettons cette nouvelle à Peter, il libère Henry et nous reprenons notre vie comme si de rien était. Enfin si ça marche et que je ne meurt pas. Concluais-je.
Je rêve peut-être, et je crois sincèrement que blanche-neige a affecté mon cerveau, mais ce que je dit n'est pas entièrement faux. Depuis le début nous nous menons la vie dure, alors que je suis la solution !
- Tu es donc prête à risquer ta vie pour moi ? Interrompt une voix derrière nous.
Nous nous retournons derechef, Peter se tient adossé contre un arbre. Clochette s'en va presque en fourrant, et donc nous laisse seul. Si seulement j'avais un poignard chilien... Il faut vraiment que j'arrête de penser au meurtre.
Risquer ma vie ? Je n'avais pas réellement pensé à se sacrifice en particulier, mais plus au fait que je sauverai mon ami. Pan n'est qu'un monstre sans coeur et sans âme, je devrais le laisser pourrir sur son île.
- C'est pour Henry que je le fait, rétorquai-je.
- Tu te mens à toi-même. Dis moi ce que tu sais maintenant, dit-il dans un souffle.
Je ne compte sûrement pas lui dire que je suis allée voir mon père, donc, je vais tout simplement mentir sur la façon dont j'ai appris les choses. Il le saura tôt ou tard, et comme il le dit lui même, une longueur d'avance n'est jamais de refus face à l'adversité. Bon très bien il ne le dit pas.. Mais je le dit pour lui c'est pas grave. Je ferai une superbe secrétaire mine de rien.
- La poudre de fée m'a fait souvenir que je suis la gardienne de l'île. Comment tu as-fait ton coup ?
- Tu penses sincèrement que je vais te le dire ? Ce serait trop simple. C'est ton énigme, pas la mienne.
[Phrase d'un lecteur ; vita_ore] /Peter Pan est le maître du jeu, il est le jeu lui-même./ Alors bien évidement qu'il ne me dira rien. Ce serai de la triche sinon, et la triche ne fait pas partie du jeu.
- Puisque tu as entendu notre conversation avec clochette, je te propose un marché. Je sauve ta vie et tu laisses celle d'Henry. Fis-je sûre de moi.
- Je veux devenir immortel, remarque t-il.
Les enfants sont vraiment rabats-joies de nos jours ! Ce n'est plus ce que c'était.
- Être jeune éternellement c'est pareil non ? Je t'offre la jeunesse éternelle Peter, c'est un don très puissant que je te fais alors ne sois pas aussi débile pour le refuser. C'est dingue comment tu peux être capricieux...
Il commence à s'énerver lorsque j'articule sur le mot "débile". Pardon si t'es vraiment débile ! Il n'y a pas cinquante termes plus sympathiques pour dire à quelqu'un que son cerveau est limité. Son regard devient sombre et sa mâchoire se crispe. Il s'avance vers moi et coince son corps contre le mien pour que je ne puisse pas bouger. On tourne un porno où quoi ? Je me retrouve en sandwich entre un arbre et Peter, super, la joie. La patate même.
- Alors à mon tour de te faire un cadeau, murmure t-il son visage près du mien.
Je ne comprends pas à la seconde, et reste perplexe le regard interrogateur. J'en veux pas de ton cadeau moi... Nan mais garde-le j'insiste !
Il approche son visage du mien, et vient poser délicatement ses lèvres sur les miennes. Il met sa main sur ma joue et accélère le baiser, quelque frisson se font ressentir sur plusieurs parties de mon corps. C'est du dégoût où de l'envie ? Je ne saurai le dire. C'est à ce moment-là que je comprends, seul un baiser sincère peut détruire un sort. Il vient de détruire l'enchantement qui m'empêchait de me souvenir de tout, il m'a fait le meilleur cadeau depuis que je suis sur cette île.
Il s'écarte de moi pendant que mes yeux s'élargissent, laissant les images de mon passé défiler devant mes yeux. Quelques souvenirs me reviennent mais seul un retient mon attention.
FLASH BACK.
- PETER !
Peter arrive en trombe et me sert dans ses bras. Nous l'avons fait, nous avons réussi à reconquérir le Jolly Roger avec succès. Il ne reste plus qu'à chercher mon père et le reste de l'équipage qui doivent se trouver dans les caves du bateau, avec les rats. Je pense que je ne serai pas en mesure de distinguer qui est l'humain, et qui est l'animal.
- Tu as été grandiose ! Ils ne t'ont même pas vu venir ! Fis-je remarquer à Peter.
- Tu n'étais pas mal non plus, répond-il.
Voila qu'il prend la grosse tête maintenant. Non mais je rêve !
- Tu rigoles ? J'ai été incroyable, j'ai quasiment tout fait ! J'ai juste dit ça pour te réconforter un peu moi.
Il rigole et me regarde dans les yeux. Il a l'air pensif, je me demande à quoi il pense. À tout les coups c'est de la nourriture, on pense toujours à de la nourriture durant ces moments joyeux.
- Je vais te faire un cadeau, dit-il.
Je le supplie du regard de m'en dire plus, mais les mots ne sortent pas de sa bouche. C'est lorsqu'une essence verte sort de sa main, que je me rend compte que son cadeau sera magique.
- Je te nomme gardienne de l'île !
En disant ces mots, il met l'essence de l'île dans mon collier. Cool. Quand je vais dire ça à mes camarades, ils bien trop m'envier, et tant mieux. D'un seul coup, je me sens plus forte, mais mes jambes m'en disent le contraire.
Je m'écroule au sol, je reste consciente et essaye de me relever, mais cela m'est impossible pour le moment.
Peter se précipite pour me rattraper et affiche une mine inquiète. Le collier émet une forte lumière et s'éteint, ce qui atténue la douleur. La vache.. La prochaine fois ses cadeaux il peut les garder chez lui.
- Ton cadeau fait mal.. Dis-je à bout de souffle.
- Ton collier, il est magique ?
- Le quart de mes pouvoirs s'y trouve. Clochette me l'a fabriqué parce que je ne savais pas les contrôler.
Il acquiesce et finit par me dévoiler que maintenant, l'essence de l'île s'est mélangé à mes pouvoirs ne formant plus qu'une seule puissance.
- Cela veut dire que je les ai perdu ? Demandai-je inquiète.
- Pas tout à fait, c'est juste que, lorsque tu enlèveras ton collier l'essence se libérera ainsi que tes pouvoirs. Ils retourneront en toi et tu ne pourras plus jamais quitter l'île.
- Est-ce si mal de rester sur l'île ? Je veux rester avec toi. Déclarais-je.
Il sourit de toutes ses dents et me prend dans ses bras. Décidément c'est la journée des câlins.
Il rapproche son visage de moi et m'embrasse tendrement.
- Je vais te laisser grandir pour deux années, ton père t'effacera la mémoire pour des raisons, il t'en parlera plus tard. Dans deux ans, nous nous reverrons, sauf que nous serons ennemis. Au début, je voulais seulement tes pouvoirs pour rester jeune éternellement malgré le mal que cela pouvait te faire, mais je n'avais pas prévu de tomber amoureux de toi Zephyra Jones. Alors, je te dit adieu, et lorsque je romprai le sort d'oubli, c'est que tu auras tout découvert. Dit-il son front collé au mien.
J'éclate en sanglots. Pourquoi fait-il cela ? Le Jolly Roger est en notre possession, je suis gardienne de l'île, et nous nous aimons. Je suis peut-être jeune et naïve, mais son choix est égoïste. Son choix ? Que dis-je, plutôt celui de mon père, c'est lui qui va m'effacer la mémoire.
Il m'embrasse une dernière fois avant de disparaître dans une fumée verte.
FIN FLASHBACK.
Alors, finalement Peter pan a un coeur... Il est toujours devant moi attendant sûrement une réaction. Mais comment je suis censé réagir ? À l'époque j'étais candide, maintenant je suis différente, je me sens différente même, mais je ne peux pas l'aimer juste en ayant vu notre film d'amour. Il s'est passé beaucoup trop de chose entre temps. Les sentiments que je reculais depuis le début se manifestent et chamboulent mon esprit.
Catastrophe, j'aime Peter, et il m'aime. Et nous nous aimons. Mais... Mais moi je n'ai pas envie de l'aimer..
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HELLO !
Que de surprise ! Une déclaration venant de Peter, un baiser sincère, la vérité. La vérité que vous attendez depuis le chapitre un vous plait-elle ?
LE CHAPITRE VOUS A T-IL PLU ? N'hésitez pas à mettre votre avis en commentaire et de voté pour mon histoire.
Xoxo
Léa.
song : birdy - wings