La belle et la bête

By mademoizellenemo

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Hanna est l'étudiante détestable du pensionnat. Elle est froide, autoritaire et semble vivre à des années lum... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26

Chapitre 21

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By mademoizellenemo

Les élèves ayant été trouvé dans le sous-sol étaient tous réunis dans le bureau du directeur, la porte se refermant à peine. Mon père avait reçus un appel urgent et après un regard de mort au gang, il était partit à mon plus grand soulagement.

- Maintenant que l'on a découvert votre cachette, je suggère à tous ceux qui veulent dénoncer quelqu'un de s'avancer et de s'éviter ainsi plusieurs troubles, dit monsieur Houston d'un ton strict

Mais personne ne parla, aucun membre du gang n'osa dénoncer son prochain. Je le savais, le directeur le savait, il n'y aurait pas de second traitre. C'était juste moi.

- Vous tous, vous serez privé de sortie pendant 1 mois. Puisque la classe TC a reçus de nombreux avertissements, vous aurez une retenue demain, pendant toute la journée du Samedi. Je déciderais si je dois avertir vos parents ou non, poursuivit-il

Caleb lâcha un grand rire avant de frapper sa main sur le bureau.

- J'attends ce jour, monsieur. Houston. Où vous allez appeler mes parents, dit-il d'un ton froid faisant pâlir le directeur

- Ca suffit ... dehors ! Tout le monde dehors, cria le directeur

Jamais je ne l'avais vu aussi énervé. Et Caleb semblait également hors de lui. Les élèves commencèrent à sortir, Simon mit une main sur l'épaule de son chef, le faisant sortir en insistant.

* * *

Je rentrais dans ma chambre plongeant ma tête entre mes mains. Et sans même que je ne m'y attende, la porte s'ouvrit sur un Caleb énervé.

- Que ... que fais-tu ? , m'écriais-je surprise

Il referma la porte avec fracas, son regard perçant rivé sur moi. Et je sus que j'allais devoir le confronter, sa patience avait des limites et j'allais payer pour ce que j'avais fait. Il fit un pas en avant, redressant les pans de sa chemise, toujours aussi silencieux que la mort.

- Recule, murmurais-je en lançant mon oreiller sur lui

Mais il ne m'écoutait pas, son visage était déterminé, ses traits crispés par la trahison à laquelle je lui avais fait subir. Je regrettais, mais je ne pouvais rien y faire. J'aurais tout fait pour échapper à la souffrance des coups que m'infligeait mon père, mon trauma avait été beaucoup trop grand pour que je résiste davantage. Je n'étais pas une combattante et c'est pour cette raison que j'avais voulu intégrer le gang de Caleb. Car je pensais qu'il y avait un espoir, que l'on pouvait m'aider à finalement faire face à mes belligérants. Les pas de Caleb dans le bois de ma chambre me firent déglutir difficilement et je me collais dans un recoin du mur, les mains tremblantes vers l'avant.

- Re...recule. Tu ne me fais pas peur, murmurais-je en tentant d'être convaincante

Ses mains se placèrent de chaque côté de mon corps, son visage baissé vers moi me faisant trembler davantage. Non... il fallait que je reprenne mes esprits. Être faible n'allait me servir à rien. Je fonçais sur lui, essayant de le pousser avec mon corps, mais je ne ressemblais qu'à une chèvre tentant de bouger un mur. Il lâcha un soupir et me recolla d'une simple poussée à ma place initiale.

- Tu as terminé ton cinéma ? , demanda-t-il d'une voix froide

Je lui lançais un regard noir, ce qui lui fit lâcher un ricanement. Je ne pouvais pas croire que nous en étions arrivés à ce stade, son regard me prouvait qu'il n'allait plus me laisser de chance. Je l'avais blessé au plus profond de son estime et cet homme n'était pas quelqu'un à qui l'on pouvait piler sur la fierté sans attendre une suite. Il approcha ses lèvres de mon oreille.

- Tu m'as trahi, princesse ..., chuchota-t-il , sa main entourant mon cou sans le serrer

Mon cœur déjà battant la chamade s'enflamma davantage.

- Je ne voulais pas le faire ... Je ne voulais pas ! , criais-je

Son doigt me caressa la lèvre, me faisant taire instantanément.

- Shhh ... ça ne sert plus à rien, Hanna. Tu vas payer comme tous ceux avant toi l'ont fait.

Et il leva la main, exactement comme mon père l'avait fait quelques instants plus tôt. Je lâchais un cri et portais ma main à ma joue, craignant le coup fatal. Mais rien ne vient. Lorsque j'ouvris les yeux, son regard était toujours dans le mien, les sourcils froncés. Et je compris que cet homme ne m'aurait jamais touché de manière violente, il n'aurait jamais osé lever la main sur moi.

- C'est terminé entre nous chérie...

Il applaudit, me faisant froncer les sourcils et je me demandais pendant un instant s'il n'avait pas perdu la tête.

- Bravo bébé, tu es la première petite amie que je quitte avant de l'avoir mise dans mon lit. Tu devrais rajouter ca à ta liste rose de fille modèle.

Mon cœur s'échappa presque de mon corps et instinctivement, je lui attrapais le bras alors qu'il s'apprêtait à se retourner. Je n'avais jamais retenu quelqu'un de toute ma vie, c'était une première. Parce que je ne voulais pas qu'il me tourne le dos, parce que je tenais réellement à cet homme. Mais aussi parce qu'il venait de me blesser et je savais que c'était sa façon de me punir pour ce que je lui avais fait.

- Comment oses-tu dire ca ? Tu es méchant, vraiment pathétique Caleb, ripostais-je

Ses poings se crispèrent et il m'attrapa par les épaules pour nous faire foncer avec rapidité sur le mur. Ses mains me faisaient mal, mais je n'essayais pas d'atténuer la lueur en flamme dans ses yeux.

- Ferme-là. Je devrais te punir convenablement, mais tu me rends fou ! Je ne peux pas te faire du mal comme tu l'as fait, mais crois-moi tu vas le regretter. Tu as joué avec la mauvaise bête, petite Hanna, murmura-t-il en effleurant mes lèvres des siennes

J'hochais lentement la tête, comprenant qu'il ne fallait pas le brusquer davantage. Et il me repoussa en agitant nerveusement ses cheveux, la porte se fermant avec la même force que lorsqu'il était rentré. Je respirais un bon coup et allais m'asseoir, mettant mon visage entre mes mains. Je relevais lentement ma chemise et me retournais vers le miroir pour m'assurer qu'aujourd'hui j'avais survécu à la sentence de mon père. Je fis retomber rapidement le tissu lorsque j'entendis la porte s'ouvrir pour apercevoir mes deux amies de chambre. Elles s'assirent près de moi sans rien dire.

- J'ai fait quelque chose d'effroyable aujourd'hui, murmurais-je

Lila posa une main réconfortante sur ma cuisse, son sourire à nouveau étincelant me réchauffant le cœur.

- Hanna... tu n'as pas à t'inquiéter. J'ai fait la même chose que toi voilà quelques semaines. J'ai cédé à la panique, j'ai préféré trahir celle qui avait été toujours là pour moi au détriment de mes sentiments. Je ne sais pas pourquoi tu as décidé de les dénoncer, mais je sais que mademoiselle Hanna a toujours ses raisons, me réconforta-t-elle

- Nous sommes tous les mêmes, nous cédons à la peur, certains éléments que l'on ne peut pas combattre nous dépassent. Peu importe les conséquences de tes agissements, je suis avec toi. Et puis, voir Kyle cet idiot de pervers faire des travaux communautaires me rend plus satisfaite que jamais, rigola Noémie

Je levais les yeux au ciel avant d'éclater de rire. Elles m'avaient redonné ne serait-ce qu'une petite étincelle dans ma vie. Mais je pus voir qu'elles étaient déçues car je leur avais caché beaucoup de choses, mais encore une fois elles prenaient sur elles et ne tentaient pas de me brusquer. Je fermais fortement les yeux et décidais qu'il était temps de reprendre mes esprits. À peine m'étais-je résolue que la porte de ma chambre s'ouvrit pour la troisième fois de la journée, c'était décidément la journée des visites. Sauf que cette dernière visite n'était surement pas de courtoisie.

- Alors, Hanna, on t'a manqué ? , demanda méchamment Maria avec six garçons que je reconnus comme ceux du sous-sol.

Je me relevais, les sourcils froncés et m'avançais vers eux.

- Écoutez, je comprends que vous soyez énervés, mais je vous interdis de débarquer comme ça dans ma chambre, dis-je avec autorité

La jeune rousse éclata de rire avant de darder vers moi un regard de la mort.

- Je vais faire ce que Caleb aurait dû faire. Les gars, prenez-moi cette petite salope qu'on lui apprenne la prochaine fois à garder sa langue bien au fond de sa gueule, dit-elle d'une voix si méchante que mes deux amies alertées s'approchèrent près de moi

Noémie lui lança un regard glacial et pointa son bras vers la porte.

- Sortez immédiatement et toi Maria tu subiras les conséquences pour ton langage impropre. L'infraction c'est vous qui l'avez commise en créant ce quartier général où vous pratiquiez des activités illicites.

La jeune fille éclata alors de rire et Lila se plaça à son tour près de moi, la toisant méchamment de haut en bas.

- Dernier avertissement. Sortez, les menaçais-je

À cet instant deux garcons s'emparèrent de moi, l'un me clouant solidement la bouche de sa main et l'autre me retenant des pieds. Je pus voir mes amies dans le même pétrin et malgré nos débats, les garçons étaient entrainés et en colère. Combinez ces deux caractéristiques ensemble et nous étions définitivement laissées sans issus. Ils nous entrainèrent discrètement vers l'extérieur, prenant la porte de secours pour ne pas se faire repérer. De toute façon, il était 19 heures, personne ne pourrait faire attention à cette heure. Les deux garçons me jetèrent en première sur l'asphalte, mais je ne criais pas afin de ne pas leur donner la satisfaction d'avoir gagnés. Je me relevais avec une douleur sur le dos, serrant mes lèvres de mes dents.

- Lâchez Lila et Noémie, si quelqu'un doit payer c'est moi, dis-je d'une voix affirmée

Maria me tourna autour, tentant de m'intimider.

- Tu es venus et tu nous as tout enlevé. Normalement, les gens comme toi Caleb leur casse la gueule, les personnes comme toi ne revoient plus jamais le jour. Mais tu es là, en chair et en os, encore en train d'ouvrir ta putain de grosse gueule pour donner des ordres ! , me cracha-t-elle au visage

Je levais les yeux au ciel, ce qui me fit recevoir un grand coup de poing dans l'abdomen. Lila poussa un cri et tenta de venir vers moi, mais elle reçut à son tour une gifle. Je n'hésitais pas une seconde de plus et frappa d'un grand coup Maria qui alla valser sur le plancher, du sang sur la lèvre me prouvant que mon entrainement avait été positif.

- Tu vas me le payer, petite pute, ragea-t-elle

Je mis mes mains vers l'avant, me protégeant de son coup, mais elle fut plus rapide et réussit à m'atteindre. Énervée, je me relevais et l'attrapa rapidement par les cheveux tout en lui faisant une jambette qui la fit basculer sur la terre en un grand cri.

- Tu sais très bien qu'il ne faut jamais provoquer une fille modèle, jeune fille, dis-je d'un ton fort pour que ses amis entendent

Elle se releva, mais cette fois je ne l'approchais pas. Un petit canif brillait dans sa main et son regard me disait qu'elle était déterminée à me transpercer la chair. Elle s'approcha de moi, le regard en feu tandis que je reculais doucement.

- Qu'est-ce que tu fais ! , cria alors une voix qui pétrifia Maria

Caleb s'approcha de la rousse les sourcils froncés et lui saisit le poignet violemment, faisant tomber le couteau sur le sol. Elle lâcha un gémissement de douleur et le jeune homme finit par la relâcher. J'en profitais pour me rapprocher de mes deux meilleures amies qui avaient été libérées par Célestin et Kyle.

- J'ai dit qu'est-ce que tu fais, Maria ? Ton explication est mieux de me satisfaire, crois-moi, grinça-t-il des dents

- Je ..., commença-t-elle

Caleb lâcha un ricanement avant de la soulever du sol par les pans de la chemise, son regard meurtrier la traumatisant pleinement.

- Comment oses-tu rompre l'une des règles de notre gang ? Tu sais très bien qu'il est interdit de pointer une arme sur quelqu'un, je vous avais clairement dit que nous n'étions pas de la mafia ! Je vous l'avais dit, n'est-ce pas ? Répond-moi ! , gueula-t-il en l'agitant

Les larmes dévalaient maintenant les joues de la jeune fille et son chef finit par la repousser méchamment sur le sol. Célestin s'approcha d'elle et lui caressa gentiment l'épaule tout en lançant un regard de pitié vers son chef pour qu'il la pardonne.

- Je n'ai aucune pitié pour ceux qui désobéissent aux règles que j'ai établis quand j'ai formé ce putain de gang. Tu seras sévèrement puni pour ça, dit-il d'une voix toujours stricte

Maria essuya ses larmes avant de pointer un doigt accusateur vers moi.

- Et elle alors ? Tu l'as rentré dans notre gang, elle n'a pas respecté la règle du silence, celle où la protection du clan passe avant tout. Elle nous a trahie et tu ne lui a rien fait ! , s'exclama-t-elle

Caleb lui lança un regard noir avant de se retourner vers moi, son regard me lorgnant de haut en bas. Il se tourna par la suite vers la rousse, un sourire en coin, se recroquevillant pour être à sa hauteur.

- Hey... quand je dis tout le monde qui enfreint les règles va être punis, c'est tout le monde. Maintenant prends tes petits soldats et dégagez de ma vue, vous en avez assez fait comme ça, ordonna-t-il en lançant un regard méchant aux cinq garçons l'ayant accompagnés

Ils partirent par où ils étaient venus et je pris mes amies par la main, m'apprêtant à leur entamer le pas.

- Tututut, pas si vite la ringarde.

Et voilà. Il recommençait à m'appeler par ce surnom débile. Nous étions revenus à la case départ, celle où je n'étais pour lui qu'une fille modèle à qui il ne fallait pas faire confiance. Et cela me brisa en mille morceaux, mais je ne montrais pas ma peine. Car je ne voulais pas lui donner une façon de me détruire définitivement comme il en avait envie à l'instant. Le jeune homme et ses deux acolytes se placèrent devant nous, les bras croisés, nous dominant par leur taille.

- À partir d'aujourd'hui, tu serviras le gang. Tu perds toutes tes fonctions d'entraînements, de droit et tu répares pleinement ta dette en faisant ce que je dis, commença mon ex-copain

Je lâchais un rire, faisant un pas vers lui, les bras croisés.

- Pourquoi le ferais-je ? , demandais-je, mes amies approuvant de la tête

- Je te l'ai pourtant dis, je t'ai avertis le jour même où tu es rentré dans le gang qu'il n'y avait plus de retour en arrière. Maintenant tu subis les conséquences, chuchota-t-il la dernière phrase dans mon oreille me faisant frémir

Noémie lui lança un regard noir, c'était la première fois que je la voyais dans cet état.

- Vous n'avez aucun droit sur Hanna et si elle ne vous avait pas dénoncé, je l'aurais fait, dit-elle méchamment

Caleb l'ignora royalement et elle s'approcha de lui, mais Kyle la prit par la taille avant qu'elle n'atteigne le jeune homme, la clouant sur son torse tandis que Célestin prit le bras de Lila. Avec un signe de Caleb, les deux garçons s'étaient emparés de mes deux meilleures amies, les ramenant à l'école malgré leur débat. J'étais à nouveau seule avec lui et c'est en regardant dans ses yeux que je compris à quel point j'avais fait une grande erreur. Je voulais le prendre dans mes bras, m'excuser et faire revenir cette lumière qu'il avait ramenée dans ma vie. Mais je savais que maintenant c'était impossible, il n'y aurait pas de pardon. Je ne regrettais pas ce que j'avais fait, ma plus grande faiblesse était de ne pas pouvoir confronter mon père. C'était psychologique et cela durait depuis une éternité. Ma sœur jumelle et moi-même n'avions jamais pu mettre un terme à l'autorité de notre père, si nous l'avions fait, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Elle serait vivante, près de moi.

- Je vais le faire. Je vais payer la dette que je dois à ton gang Caleb, rompis-je le silence

Car c'était tout ce que je pouvais faire pour lui redonner ne serait-ce un minimum de ce que j'avais brisé. Il fronça les sourcils, son regard pénétrant chaque parcelle de ma peau avant qu'il ne parte en agitant ses cheveux.

* * *

J'ajustais ma cravate autour de la chemise, mit mes petites ballerines noires et partis d'un pas lent vers la salle de retenue. La tête haute, j'ouvris la porte pour apercevoir tous les élèves de la classe TC en train de faire leur copie. Un sourire en coin apparut sur les lèvres de Kyle et il jeta son crayon. Tous les autres firent exactement la même chose, croisant les bras en me défiant du regard. Je regardais autour, mais ne vis pas Caleb, évidemment qu'il n'allait pas faire la retenue.

- On t'attendait, la ringarde, dit Kyle en souriant à pleine dent. C'est l'heure pour toi de faire nos copies. N'as-tu pas entendu le chef ? Tu es à notre service.

Je crispais les poings, prenant une grande respiration pour me calmer. Il le faisait exprès, il voulait m'humilier comme tous ses coéquipiers pour ce que je leur avais fait. Je restais à le regarder, ne bougeant pas de ma place. Venir vers lui signifierait perdre l'autorité, perdre la globalité du respect que j'avais forgé autour de moi pendant trois ans.

- Alors ? , demanda Warner en lançant son crayon sur le plancher.

Je fis un pied vers l'avant, une pellicule de transpiration coulant le long de mon front. Je ne pouvais pas, je ne pouvais pas perdre le contrôle, pas devant tous ces garçons avec qui j'avais toujours su avoir le dessus.

- Fais vite, t'as plein de copies, rigola Zack

Si seulement je pouvais leur montrer de quoi j'étais capable comme dans le passé à ces idiots. Jacob se releva, ramassa toutes les copies et les jeta brutalement sur un pupitre, me les pointant du menton. Je lâchais un soupir et m'approchais les membres tremblotants du bureau, jamais je n'avais été autant humiliée. À peine avais-je approché les feuilles de retenue que deux bras m'attrapèrent par les épaules et je fus plaquée sur un torse musclé, mon dos fusionnant avec ces muscles saillants.

- Depuis quand ma petite Hanna est-elle aussi obéissante ? , chuchota cette voix mûre dans mon oreille, me faisant des picotements dans tout le corps.

Je relevais le visage, mes yeux rencontrant le chef des hors la loi derrière moi.

- Caleb, dis-je d'une voix confuse

Il lâcha un soupir avant de me reprendre par les épaules et de me placer derrière lui. Il s'approcha par la suite à pas lent du bureau regardant les élèves de la classe un par un, son regard énervé ne quittant personne.

- Mmm... ces temps-ci, j'ai l'impression que les membres de mon gang ont beaucoup de problèmes à comprendre ce que je demande. Peut-être devrais-je vous rappeler qui je suis. N'est-ce pas Kyle ? , demanda-t-il en faisant pianoter ses doigts sur le pupitre, s'arrêtant devant celui qui avait tout commencé.

- Chef ..., commença Kyle

Et sans prévenir, Caleb lui asséna un coup de poing, le faisant chuter sur le plancher.

- Prochain, demanda-t-il d'une voix énervé

Jacob s'approcha la tête baissé et il n'en fut pas long avec qu'il ne rejoigne Kyle sur le plancher.

- Caleb, qu'est-ce que tu fais ? , demanda Célestin

Le jeune brun lâcha un ricanement avant de bousculer violement la chaise avec son pied, la faisant grincer sur le plancher avant qu'elle n'atterrisse en un grand fracas sur le plancher.

- Qu'est-ce que je fais ? Vous qu'est-ce que vous faites putain de merde ! Vous êtes en train de foutre la merde partout avec votre comportement d'enfants gâtés. Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans c'est moi qui punis ! Vous n'avez aucun droit de prendre des décisions à ma place, c'est moi le chef et si ça ne vous plait pas vous pouvez dégagez ! , hurla-t-il

Un grand silence s'installa dans la pièce tandis que Caleb larguait des yeux ténébreux sur toute son équipe, son regard perçant presque la chair de tous ceux présents dans la pièce.

- Maria va payer son erreur en ne participant pas aux missions de groupe pendant un mois. Kyle, la prochaine fois que tu fous la merde dans le groupe, t'es dehors. Je ne te laisserais plus aucune chance. Zack, ta copine est renvoyée temporairement et elle sera payée pour les heures qu'elle a faites, mais c'est tout. Elle ne fout rien à longueur de journée sauf te mater, nous avons assez perdu de notre valeur grâce à mademoiselle ici présente, dit-il en me lançant un regard en coin. Toi... suis-moi, dit-il en me pointant

- C'est Hanna. Mon nom est Hanna, ne pus-je m'empêcher de murmurer

- Je m'en fous, je n'en ai plus rien à foutre, dit-il, ses paroles m'allant droit au cœur

Je baissais la tête tandis qu'il mit une main fatigué sur son visage. Et je compris qu'il ne pouvait pas oublier la trahison. Il avait pensé lire en moi aussi bien que dans un livre, il avait pensé que j'étais cette copine qui allait rester loyale et protéger ce qu'il avait de plus précieux.

- Warner, donne-moi les documents. Je vais aller les déposer à la banque. Personne ne peut les garder dorénavant, ils nuisent à la sécurité de ceux qui les ont. Notre quartier général a été démasqué, je ne peux plus les cacher là-bas.

- Tu as raison Caleb, c'est la meilleure solution. Ça nous a pris deux ans trouver ces preuves, il faut les protéger avant que les racers ou la mafia elle-même s'en empare, dit Simon

Le chef hocha la tête et pris un document jaune que lui tendis Warner. Il se retourna par la suite vers moi.

- Quant à toi, tu vas m'aider à sortir de ce foutu pensionnat, dit-il en me faisant signe d'approcher

Je lui lançais un regard noir, je ne pouvais pas. Et je n'allais pas me laisser faire. J'allais subir mes conséquences, mais sans plus.

- Je t'ai dit que j'ai un nom ! , criais-je, faisant tourner tous les regards vers moi

Le jeune homme lâcha un ricanement avant de s'approcher de moi et de s'emparer de mon poignet, me tirant vers l'avant.

- Ca suffit. Fais-moi sortir du pensionnat avec ta carte de fille modèle passe-partout et je t'ai dit d'arrêter ton cinéma, ça ne marche pas avec moi, me menaça-t-il

Je me retirais violemment de son emprise et sortis, m'apprêtant à claquer la porte, mais il l'attrapa au moment où cette dernière se refermais, me lançant un regard noir. Je sortis dans la cour, cherchant monsieur Houston et le trouvais en train d'engueuler des élèves.

- Monsieur, j'ai besoin de sortir, dis-je d'un ton direct

Il se tourna vers moi, m'adressant un sourire.

- Hanna, rien ne vous empêche de sortir. Nous sommes Samedi et tous les élèves peuvent sortir s'ils respectent le couvre-feu, je ne comprends pas votre question, répondit-il

Je lâchais un soupir et me tournais vers la droite pour apercevoir mon ex- copain lever un sourcil, m'entament à continuer.

- Oui monsieur, mais j'ai besoin que Walter m'accompagne. Permettez-lui de sortir en ma compagnie, dis-je

Le directeur lança un regard noir vers Caleb avant de se retourner vers moi comme si j'étais tombée sur la tête.

- Votre père a été clair quant à la fréquentation de Walter ..., commença à me sermonner le vieil homme. J'ai besoin d'une bonne excuse.

- Monsieur, j'ai besoin d'acheter des tampons. Et Caleb s'est volontairement présenté pour m'y conduire. Cela vous va ? , demandais-je

Le directeur devient aussi pâle qu'un mort, il détestait parler des menstruations féminines. Il y a 3 ans, il avait tenté d'annuler l'un des cours de sexualité abordant ce concept. Et maintenant, j'avais visé en plein dans le mille, car il hochait rapidement la tête.

- D'accord, permission accordé. À condition qu'il parte et revienne avec vous, mademoiselle Layton. Laissez-moi vous faire à nouveau confiance. Monsieur Walter, ne faîtes pas ce que vous avez l'habitude de faire quand vous sortez. Juste achetez les... euh ce que vous avez besoin et revenez avant le couvre-feu.

Il partit rapidement d'un pas pressé et je relevais le visage pour voir Caleb me fixer, son regard intimidant me faisant reculer.

- Allons-y, murmura-t-il en accélérant le pas vers la sortie, pris en flagrant délit

Il s'installa sur sa moto et je restais debout à l'observer, ne sachant pas quoi faire. Il porta une main sur sa tête.

- Vois-tu ma chérie, il faudrait que tu poses tes petites fesses sur la moto pour que l'on puisse partir, se moqua-t-il

Je levais les yeux au ciel, portait le casque qu'il me lança et m'assis derrière le jeune homme. La sensation m'avait manqué, ce sentiment de liberté que mon père m'avait enlevé en réapparaissant dans ma vie.

- Hey... met tes mains autour de moi, ordonna-t-il

Je ne lui laissais pas répéter sa phrase, j'entourais mes mains autour de lui, le cœur battant. Mon corps fusionna instantanément au sien et je rentrais ma tête dans son dos, tout en serrant son torse le plus fort possible.

- Hanna..., grogna-t-il

- Laisse-moi un peu. Juste ignore moi, murmurais-je, sentant une boule dans ma gorge

- Hey...

- Je t'en prie. J'ai... j'ai besoin de ça.

Je l'entendis lâcher un soupir avant qu'il ne démarre, prenant la route menant vers la banque Nord. Je restais ainsi à le tenir dans mes bras, savourant ce moment qui m'avait été enlevé. Il me manquait terriblement. Et je ne voulais pas le perdre, je voulais que notre histoire continue. Il y avait quelque chose entre nous et je ne voulais pas y mettre un terme. Et cela me fit réaliser que je n'étais pas amoureuse de cet homme, je l'aimais de tout mon coeur. Le jeune homme lâcha soudainement un juron, me sortant de mes pensées.

- Putain de merde, il ne manquait que ça ! Hanna , tiens-toi bien à moi, d'accord ? Écoute-moi. J'ai besoin que tu t'accroches très fort à moi. N'aie pas peur, me dit fermement Caleb

Que se passait-il ? Et c'est à cet instant que j'entendis des vrombissements de motos derrière nous.


   *******************************************************************

- Caleb pourra-t-il pardonner Hanna ?

- Qui sont les motards qui les poursuivent ?

- Hanna et Caleb pourront-ils s'échapper ?

Que ce trouve dans le document que les hors la loi veulent tant protéger ?

À suivre <3

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