Chapitre 4

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- Atchoum !

- Comment as-tu fait pour perdre ta place d'élève modèle de la semaine tout en attrapant cette vilaine grippe ? , demanda Lila pour la cinquième fois

- Tu es sûres de vouloir travailler aujourd'hui. Après tout, tu veilles sur le bon fonctionnement de cette école constamment, une pause ne te ferait pas de mal, me dis gentiment Noémie

Je lui fis un sourire chaleureux et finis d'attacher mes cheveux impeccablement en une queue de cheval.

- Non, il est en mon devoir de ne pas faillir à mes responsabilités. Si je le faisais, je ne vaudrais pas mieux que ces voyous de la classe TC, concluais-je en époussetant ma chemise, prête à partir

Les filles étaient également prêtes et nous nous dirigeâmes vers nos cours respectifs. Ma tête me lançait des petits coups douloureux, mais j'ignorais ses avertissements et m'installa tranquillement sur une chaise. Après avoir fini les cours et fis tout ce dont j'étais responsable, je m'assis sur une chaise de la classe d'histoire qui était maintenant vide. Le professeur m'avait demandé une faveur et j'étais en train de corriger toutes les feuilles de l'examen d'hier. Un bruit de porte me fit alors relever la tête et je tombais nez à nez avec Célestin et Simon.

- Que voulez-vous ? , demandais-je en les voyant hésiter

- Eh bien ..., commença le premier

- Nous n'avons pas bien fait notre examen d'histoire et puisque tu les corrige, nous voulions te demander si tu pouvais être indulgente. Je sais que nous foutons toujours la merde, mais nous devons passer cet examen sinon nos parents vont nous tuer, dit Simon en essayant d'une voix forcé

Ma tête commença à nouveau à tourner, mais j'essayais de me concentrer sur leurs paroles. Je me relevais doucement du grand bureau tout en m'appuyant difficilement dessus afin de me soutenir. Je n'allais pas accorder une quelconque compassion à ces garçons, un privilège se mérite.

- Je vais vous corriger de manière juste, mais je ne vous garantis rien puisque votre attitude laisse beaucoup à désirer, annonçais-je alors en croisant les bras lorsque je ressentis un léger courant d'air froid me parcourir le corps.

Les deux hommes persistèrent pourtant et cela aggrava légèrement mon cas. J'allais leurs dire de partir lorsque la porte s'ouvrit sur le chef du trouble. Je voulais justement le voir celui-là pour le mauvais coup d'hier.
Je m'approchais de lui en titubant presque à cause de ma douleur corporelle, mais il m'ignora complètement et se retourna vers ses amis.

- Simon, Célestin, croyez-vous vraiment raisonner la ringarde ? C'était à vous de pas vous saouler hier soir et maintenant ramenez votre gros cul, nous avons une réunion de gang, dit-il alors

Mes poings se durcirent et je m'approchais alors encore plus de lui et posais un doigt provocateur sur son torse.

- Vous me jetez ... dans une piscine et osez m'ignorer. Comment pouvez-vous dormir la conscience tranquille après cet acte barbare ?! , dis-je d'un ton consterné

Il baissa enfin le regard vers moi, allant de mon petit doigt posé sur son torse jusqu'à mes yeux légèrement plissé par la fatigue.

- Tiens, je ne t'avais pas vue, miss Barbie. Qu'est-ce que tu me disais ? , se moqua-t-il

- Je disais ... que par votre faute ... ma vie se complique, un phénomène que je n'ai jamais connu autrefois. Donc veillez à rester loin de moi, insistais-je en essayant d'être légèrement menaçante

Le chef de gang m'observa soudain avec plus d'attention, son regard me lorgnant de haut en bas. Lorsque nos yeux se rencontrèrent, je reculais lentement sur mes jambes tremblotantes.

La belle et la bêteWhere stories live. Discover now