Chapitre 21

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Les élèves ayant été trouvé dans le sous-sol étaient tous réunis dans le bureau du directeur, la porte se refermant à peine. Mon père avait reçus un appel urgent et après un regard de mort au gang, il était partit à mon plus grand soulagement.

- Maintenant que l'on a découvert votre cachette, je suggère à tous ceux qui veulent dénoncer quelqu'un de s'avancer et de s'éviter ainsi plusieurs troubles, dit monsieur Houston d'un ton strict

Mais personne ne parla, aucun membre du gang n'osa dénoncer son prochain. Je le savais, le directeur le savait, il n'y aurait pas de second traitre. C'était juste moi.

- Vous tous, vous serez privé de sortie pendant 1 mois. Puisque la classe TC a reçus de nombreux avertissements, vous aurez une retenue demain, pendant toute la journée du Samedi. Je déciderais si je dois avertir vos parents ou non, poursuivit-il

Caleb lâcha un grand rire avant de frapper sa main sur le bureau.

- J'attends ce jour, monsieur. Houston. Où vous allez appeler mes parents, dit-il d'un ton froid faisant pâlir le directeur

- Ca suffit ... dehors ! Tout le monde dehors, cria le directeur

Jamais je ne l'avais vu aussi énervé. Et Caleb semblait également hors de lui. Les élèves commencèrent à sortir, Simon mit une main sur l'épaule de son chef, le faisant sortir en insistant.

* * *

Je rentrais dans ma chambre plongeant ma tête entre mes mains. Et sans même que je ne m'y attende, la porte s'ouvrit sur un Caleb énervé.

- Que ... que fais-tu ? , m'écriais-je surprise

Il referma la porte avec fracas, son regard perçant rivé sur moi. Et je sus que j'allais devoir le confronter, sa patience avait des limites et j'allais payer pour ce que j'avais fait. Il fit un pas en avant, redressant les pans de sa chemise, toujours aussi silencieux que la mort.

- Recule, murmurais-je en lançant mon oreiller sur lui

Mais il ne m'écoutait pas, son visage était déterminé, ses traits crispés par la trahison à laquelle je lui avais fait subir. Je regrettais, mais je ne pouvais rien y faire. J'aurais tout fait pour échapper à la souffrance des coups que m'infligeait mon père, mon trauma avait été beaucoup trop grand pour que je résiste davantage. Je n'étais pas une combattante et c'est pour cette raison que j'avais voulu intégrer le gang de Caleb. Car je pensais qu'il y avait un espoir, que l'on pouvait m'aider à finalement faire face à mes belligérants. Les pas de Caleb dans le bois de ma chambre me firent déglutir difficilement et je me collais dans un recoin du mur, les mains tremblantes vers l'avant.

- Re...recule. Tu ne me fais pas peur, murmurais-je en tentant d'être convaincante

Ses mains se placèrent de chaque côté de mon corps, son visage baissé vers moi me faisant trembler davantage. Non... il fallait que je reprenne mes esprits. Être faible n'allait me servir à rien. Je fonçais sur lui, essayant de le pousser avec mon corps, mais je ne ressemblais qu'à une chèvre tentant de bouger un mur. Il lâcha un soupir et me recolla d'une simple poussée à ma place initiale.

- Tu as terminé ton cinéma ? , demanda-t-il d'une voix froide

Je lui lançais un regard noir, ce qui lui fit lâcher un ricanement. Je ne pouvais pas croire que nous en étions arrivés à ce stade, son regard me prouvait qu'il n'allait plus me laisser de chance. Je l'avais blessé au plus profond de son estime et cet homme n'était pas quelqu'un à qui l'on pouvait piler sur la fierté sans attendre une suite. Il approcha ses lèvres de mon oreille.

La belle et la bêteWhere stories live. Discover now