Je ne peux pas rester en place dans cette salle d'attente. Cela fait plusieurs heures qu'elle est aux urgences. Qu'est-ce que ça peut être long. Est-ce que je mets autant de temps lorsque j'examine mes patients ? Je fais les cent pas dans la salle d'attente des urgences et on doit me prendre pour un fou. Finalement, après de longues minutes, on m'appelle.
— Comment va ma femme ?
— Elle va rester avec nous cette nuit. Nous l'avons installé en gynécologie, vous pouvez y aller, demandez leur le numéro de chambre.
— Merci beaucoup.
Je m'y rends rapidement et on m'intercepte à l'entrée.
— Monsieur les visites sont... Oh Docteur Martinez.
— Ma femme vient d'être admise ici.
— Oui tout à fait, suivez-moi.
Elle m'accompagne à sa chambre, je la remercie et entre en toquant à la porte. Je referme derrière moi.
Kaithlyn est allongée sur le côté, dos à moi. Je m'avance vers elle et je viens caresser son bras.
— Bébé...
Elle me repousse en me frappant ce qui me provoque un sursaut de surprise. Qu'est-ce que...
— Dégage Léo !
— Kaithlyn... Qu'est-ce qui se passe ?
Je tente une nouvelle approche, mais elle me pousse.
— Je ne veux pas te voir Léo. Sors d'ici. S'il te plaît.
— Mais explique-moi bébé...
— Ne m'appelle pas comme ça ! Tout est de ta faute !
— Qu'est-ce que j'ai fait ?
Je ne comprends plus rien, je suis perdu, elle est en colère... Le mot est faible. Et maintenant elle pleure. Qu'est-ce qu'on a bien pu lui annoncer ? Elle me repousse de ses mains en frappant mon torse et je recule à nouveau sous la surprise. Elle n'a jamais été aussi en colère contre moi. Je suis sans voix, je n'arrive à rien dire.
Elle reprend.
— Tu t'es mis en tête d'avoir un enfant alors que je t'ai dit que c'était impossible ! Tu ne m'écoutes jamais et à cause de toi je suis ici, c'est de ta faute. Fiche le camp, je ne veux plus te voir !
Son visage est inondé de larmes et j'ai envie de la prendre dans mes bras, mais à la place je me prends un oreiller dans la tête qui me réveille. À cause de moi ? Je ne crois pas tout comprendre. Elle me crie à nouveau dessus et je sors de la chambre pour ne pas l'énerver davantage.
Je m'appuie contre la porte après l'avoir fermée. Enfant ? Impossible ? À cause de moi ? Elle aurait été enceinte et aurait perdu le bébé ? Non ce n'est pas possible... Elle est en colère contre moi. Elle ne veut plus me voir qu'est-ce que ça veut dire ça ? Non c'est la colère, le choc de l'annonce, la panique. Elle ne peut pas me quitter ce soir...
J'aurais aimé la prendre dans mes bras, la consoler et me consoler par la même occasion. Je n'ai pas envie de pleurer, je ne suis pas en colère, je ne sais pas quelle émotion je ressens. Une que je ne connaissais pas encore... Je sursaute lorsque l'on interrompt mes pensées.
— Docteur Martinez, tout va bien ?
— Euh... Oui. Je... Je vais aller chercher des affaires pour ma femme. Est-ce que je peux revenir cette nuit ou je dois attendre demain matin ?
— Venez nous les déposer directement, comme ça nous la laissons se reposer, je hoche la tête.
— Ses examens sanguins étaient corrects ?
— Une hémoglobine un peu basse, mais aucune nécessité de transfuser.
— Je vous remercie...
Je sors de ce couloir et je me laisse tomber sur les chaises du palier. Je passe mes mains sur ma tête en appuyant mes coudes sur mes genoux. Elle ne me crie jamais dessus... Elle est plutôt du genre à me demander de la prendre dans les bras pour la consoler. Elle m'en voulait réellement. Je ne l'ai jamais vu comme ça.
Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. J'ai une tonne de messages. Thomas, Alayna, Julia, Léa. Pour couronner le tout, elle, elle est enceinte. Je réponds prioritairement à Alayna pour lui dire ce qu'il s'est passé, la fausse couche, la colère de Kaithlyn, son refus de me voir. J'envoie ensuite un message à Derek pour qu'il passe récupérer des affaires pour Kaithlyn, moi je ne bouge pas d'ici. Juste au cas où...
Pourquoi ça doit nous arriver à nous ? Qu'est-ce que l'on a fait de mal ? Pourquoi on ne mérite pas cet enfant ? Pourquoi faut-il qu'il arrive toujours des malheurs à Kaithlyn ? Moi je suis d'accord, ma vie en était remplie, mais pas elle... La nuit promet d'être longue...
***
DIMANCHE 11 OCTOBRE 2015
Le jour se lève et teinte le palier de couleur orangée. La nuit a été longue... Derek est venu apporter les vêtements pour Kaithlyn, que j'ai remis à l'équipe soignante et il m'a tenu compagnie quelques instants. Cependant, je n'avais pas la moindre envie de discuter alors je l'ai envoyé récupérer ma voiture chez Thomas et prévenir le bureau ainsi que l'institut Roussy que je ne serais pas là aujourd'hui ni le reste de la semaine.
Kaithlyn doit être en train de prendre le petit-déjeuner. Je me lève en passant ma main dans mes cheveux pour tenter de les dompter un minimum et je retourne dans le service. Je croise une infirmière, qui je vois à son visage, me reconnaît instantanément.
— Bonjour. Je suis le mari de madame Martinez. Est-ce que je peux la voir s'il vous plaît ?
— Oui allez-y, elle prend son petit-déjeuner.
— Je vous remercie.
Peut-être qu'elle sera plus calme... J'ai besoin de la voir et de savoir qu'elle va bien. Bien, dans les mesures du possible.
Je toque à la porte et entre doucement. Je ne suis même pas entré qu'elle me congédie déjà.
— Léo. J'ai dit que je ne voulais pas te voir.
— Kaithlyn je t'en supplie...
— Non. Sors d'ici. Rentre à la maison.
J'ouvre la bouche pour lui dire que je ne bougerais pas, mais elle se tourne de l'autre côté. Je déglutis en refermant la porte et retourne m'asseoir. Cette fois-ci elle n'était pas énervée et ça m'angoisse davantage. Elle sait ce qu'elle dit ce matin et elle ne veut pas me voir... Pourquoi elle m'en veut autant ? Je n'ai fait que croire en une chose.
— Léo ?
Je frotte mes yeux qui s'emplissaient de larmes et relève la tête. Alayna et Thomas sont là.
— Tu as vu Kaithy ?
— Elle ne veut pas me voir... Je ne sais même pas comment elle va...
— Elle m'a envoyé un message. Elle doit rentrer aujourd'hui, elle m'a demandé de passer la voir.
— Chambre 116.
— Merci.
Elle se rend dans le service et Thomas s'assoit à mes côtés, en passant sa main sur mon dos. J'appuie ma tête sur mes mains.
— Léo...
— Quand est-ce que toute cette merde s'arrêtera ?
— Je n'en sais rien...
— Je n'en peux plus.
Et mon frère me prend dans ses bras. Je le serre contre moi comme pour effacer ma peine, mais c'est impossible. Nous avons perdu un enfant.
Pour me changer les idées, il m'invite à prendre un café le temps qu'Alayna est avec Kaithlyn.
***
Alayna nous rejoint à la cafétéria un peu plus tard. Elle se prend à boire et s'assoit à côté de Thomas. Je m'empresse de prendre des nouvelles de Kaithlyn.
— Comment elle va ?
— Ça va. Elle est en train de se faire examiner et pourra sortir. Elle m'a dit que normalement elle a perdu le reste de l'embryon. Elle est très en colère contre toi. Mais ça lui passera je le sais.
Je baisse les yeux sur mes mains. Ça fait mal d'entendre ça.
— Elle m'a dit qu'elle ne voulait plus me voir...
— Comprends-la, c'est la deuxième fois. Elle m'a dit que tu étais entêté, que tu savais qu'elle ne pouvait pas en avoir, mais que tu as quand même voulu tenter.
— J'ai juste dis qu'on pourrait essayer... Je ne pensais pas que ça allait marcher si vite...
— Je ne suis pas sûre que Kaithlyn veuille avoir des enfants maintenant... Elle ne supportera pas une troisième fausse couche.
Je me lève en soupirant. Elle ne peut pas décrocher si vite de ce qu'elle désirait le plus.
— Où tu vas Léo ?
— Récupérer le dossier de Kaithlyn. Attendez-moi.
Je pars directement aux urgences pédiatriques, dans mon ancien bureau et imprime le dossier de Kaithlyn, que je mets dans une pochette cachant son identité et une fois que j'ai tout rassembler, je les rejoins. Je vais trouver le meilleur médecin.
Thomas m'attend et je me réinstalle avec lui.
— Elle est retournée voir Kaithlyn ?
— Oui, elle vient de l'appeler pour sa sortie. Elle lui a demandé si tu étais déjà parti. Je crois qu'elle veut venir quelques jours chez nous...
— Quoi ? Mais pourquoi... Pourquoi m'en veut-elle autant ?
Je passe ma main dans mes cheveux puis sur mon visage. Pourquoi elle se retourne contre moi comme ça ? On devrait surpasser ça ensemble, en discuter et se consoler mutuellement. En attendant, elle ne veut pas me voir et je suis là avec mes émotions incompréhensibles, totalement perdu. Tellement contraire à ses émotions dans la salle de bain hier soir... Qu'est-ce que je pourrais faire pour qu'au moins elle m'écoute, me parle ?
Nous attendons dans le hall et elles arrivent un peu après. Alayna la tient par le bras, elle a l'air toute faible, je ne vais pas la laisser aller chez eux quand même... C'est à moi de m'occuper d'elle. Pour le meilleur et le pire. Je m'avance vers elles.
— Bébé...
— Léo. Je vais aller passer la nuit chez Alayna.
Elle ne me regarde même pas dans les yeux. Ma voix est désespérée, je ne me reconnais pas vraiment.
— Kaithlyn...
— J'ai besoin d'avoir deux minutes pour moi. Je t'appellerais.
J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais elle lève la main pour me dire de me taire et s'en va. Pourquoi j'ai cette impression qu'elle m'abandonne, qu'elle me quitte ? Non elle a juste besoin de temps, c'est tout. C'est moi qui suis censé la consoler. Elle se braque comme moi je pourrais me braquer, elle réagit comme moi... Je ne peux pas lui en vouloir... Mais je me sens complètement démuni.
Je reste tout seul comme un con, dans ce hall d'hôpital et je ne peux pas me sentir plus mal... Entre son abandon et la perte de ce bébé, je suis à terre. Je regarde autour de moi cet endroit, où j'ai rencontré Kaithlyn il y a quelques mois... Je ne me serais jamais douté que j'en serais là où j'en suis. Je secoue la tête pour reprendre mes esprits, je sais me contrôler, je l'ai toujours fait. Ça n'aurait jamais dû changer, ainsi je ne serais pas aussi démuni à cet instant précis. Et je ne lui en voudrais pas de m'abandonner aujourd'hui... Est-ce qu'elle a ressenti ça lorsque je l'ai abandonné après notre accident ?
Bien fait pour toi, Martinez.
Je sors de l'hôpital et passe un coup de fil à Derek pour qu'il passe me prendre. Une bouffée d'air frais ça ne peut faire que du bien. Je ne peux pas rentrer à la maison tout seul, je vais péter un câble. Et je ne peux pas aller travailler car je vais faire des conneries. Il faut qu'elle rentre ce soir, je ne peux pas dormir sans elle, je dors beaucoup trop mal... Je ne peux plus penser sans elle, je ne peux plus rien faire sans elle. Et je me déteste encore plus désormais.
Derek me dépose à l'appartement. L'étroitesse de l'ascenseur m'étouffe. Je sens ma respiration qui s'accélère ainsi que les pulsations de mon cœur. Je ne me sens pas très bien. Il faut que j'en sorte, vite. Une fois dans l'appartement, sans me déshabiller et encore avec les vêtements de la veille, je m'affale sur le lit, enfouissant ma tête dans l'oreiller, relâchant la pression de ces dernières heures comme je ne l'ai jamais fait : avec des larmes.
***
Je suis assis sur le tabouret au bar de la cuisine, avec une bouteille de whisky juste devant mes yeux. Je n'ai pas encore eu le courage d'ouvrir le bouchon. J'en ai horriblement envie pour faire passer cette douleur intérieure que je ressens, mais je vaux mieux que ça désormais. Je ne suis plus ce gars qui se bourrait la gueule à la moindre étape difficile. J'ai envie de boire pour oublier cette journée de merde. Mais je sais que cela décevra Kaithlyn... Enfin si elle me quitte, elle en aura rien à foutre.
Je n'ai pas eu de nouvelle de la journée, elle ne m'a pas appelé comme elle me l'a dit. Je ne sais pas comment elle va... Je veux lui dire que moi ça ne va pas. Que je suis blessé et en colère contre la vie, une fois de plus. Qu'a-t-elle fait pour mériter ce qui lui arrive ? Elle m'a épousé... Et bien évidemment ma vie c'est de la merde. Je prends mon téléphone et l'appelle. Après deux sonneries, elle me raccroche au nez. Je soupire en laissant tomber mon téléphone sur le balcon puis attrape mon verre et la bouteille. Je me sers un premier verre et je soupire avant de boire.
J'ai horriblement mal.
***
MARDI 12 OCTOBRE 2015
J'ouvre les yeux difficilement et je regarde autour de moi. Je suis allongé en travers du lit, toujours habillé de la même façon. Boire m'a permis de dormir et de ne pas penser... J'ai fait des cauchemars, je m'en souviens, mais je n'avais pas la force de me réveiller. Alors ce fût horrible. J'attrape mon téléphone. Oh putain on est mardi ce n'est pas possible ! Je me dégoûte moi-même... Une fois de plus.
Je me lève tant bien que mal et me dirige dans la salle de bain pour aller me rafraîchir. Je ne me suis jamais senti aussi mal. Enfin si... Mais c'était totalement différent. Et depuis que je suis avec Kaithlyn, c'est la première fois. La dernière fois lorsque j'ai été obligé de la quitter, je savais que j'allais la retrouver. Entrevoir la possibilité d'une vie sans elle m'achève complètement. Je vais aller boire un verre d'eau avant de prendre ma douche. Je sors ensuite de la chambre et j'entends du bruit.
Je traverse le couloir pour atteindre le salon et je vois Kaithlyn dans la cuisine. Que fait-elle là ? Elle lève les yeux du jus d'orange qu'elle prépare. Elle a l'air d'aller bien... Ma voix est faible.
— Kaithlyn... Qu'est-ce que tu fais là ?
Elle vient rapidement devant moi et pose ses mains sur mon torse. Elle me regarde.
— Je suis désolée... Tellement désolée de t'avoir laissé.
— Ce n'est pas grave...
— Si. J'ai été égoïste. Je n'ai pas pensé que tu pouvais être aussi mal que moi... Je suis désolée... Je n'aurais pas dû te crier dessus et te mettre dehors. Je regrette ce que j'ai dit, ce n'est pas de ta faute...
Elle vient poser sa tête contre mon torse en enlaçant ma taille. Je ne pourrais pas lui en vouloir de toute manière. Pas après ça... Il n'y a qu'elle qui m'importe. Elle semble aller tellement bien. Ça lui a vraiment fait du bien de se recentrer.
Elle relève son visage et pose ses doigts sur mon visage tout en me regardant.
— Chéri... Tu me pardonnes ? Je ne te laisserais jamais tu sais, j'avais besoin d'un peu de recul...
Je hoche la tête. Je ne peux que comprendre... Enfin je ne sais pas trop ce que je ressens. J'arrive quand même à formuler quelques mots.
— Comment tu te sens ?
— Ça va... Je pensais que ce serait plus difficile de surmonter ça. D'être un peu seule ça m'a fait réfléchir.
— À quoi ? Tu ne veux plus d'enfant ?
— Je ne sais pas si je surmonterais d'en perdre encore un. L'avantage, j'ai envie de dire, c'est que je ne savais pas que j'étais enceinte du coup ça m'a fait beaucoup moins mal que ce que je pensais. Mais je te l'ai dit que ça allait être très compliqué, je pense que le médecin avait raison, nous n'aurons jamais d'enfant.
Ce qu'elle vient de dire finit de m'achever. Je me détache d'elle en hochant la tête sans conviction puis me dirige vers la chambre.
— Léo, je t'ai préparé ton petit-déjeuner.
— Je n'ai pas faim.
Je referme la porte derrière moi. Je passe mes mains sur ma tête en soupirant. Je vais sous la douche pour me vider de ce sentiment horrible que j'ai en moi et que j'ai du mal à gérer. L'eau brûlante sur mon corps est agréable. J'essuie mon visage et je sens le corps de Kaithlyn contre mon dos et ses mains sur mon torse me fait légèrement sursauter. Elle dépose un baiser sur mon dos.
— Je t'aime tant Léo...
Elle passe devant moi et glisse ses mains sur mon visage et je la laisse m'embrasser. Je soupire intérieurement en prolongeant, l'enlaçant. Elle me dépose deux petits baisers sur mes lèvres.
— Comment tu vas, toi ?
Je détourne le regard et lâche sa taille avant de me savonner distraitement.
— Ça va.
— Je vois bien que ça ne va pas Léo... Tu as le droit.
Je soupire en passant ma main sur ma tête et puis ça sors tout seul, mais il est temps.
— Non ça ne va pas. Tu m'as empêché d'être avec toi, tu n'as pas voulu de moi alors que c'était un moment difficile. Tu m'as dit que tu ne voulais plus me voir. Je sais que tu avais besoin d'être seule, mais ta colère contre moi m'a achevé... Puis j'ai réalisé ce qu'on avait perdu. Et c'était la tempête dans ma tête. Je ne savais même pas comment tu allais. C'était difficile que tu ne veuilles pas de moi... J'ai cru que tu me quittais.
— Je suis vraiment désolée Léo... Ce n'était pas intentionnel, je m'en veux.
— Ce qui compte c'est que tu ailles bien c'est tout.
Je prends ses mains, dépose un baiser dessus avant de sortir de la douche et d'enrouler une serviette à ma taille. Je sais qu'elle est désolée, mais je n'arrive pas à digérer le fait qu'elle m'ait rejeté.
Elle revient dans la chambre avec une serviette autour d'elle et soupire en me regardant, poursuivant notre conversation.
— Ne m'en veux pas Léo, je t'en supplie... C'est dur d'être loin de toi. Tu es si distant...
Je soupire en m'habillant. C'est le comble, c'est elle qui a souhaité cette distance.
— Je ne peux pas t'en vouloir Kaithlyn... J'ai juste besoin de poser mes pensées et de laisser ça derrière moi, ça prend plus d'une journée, excuse-moi.
J'oublierais tout ça, mais pour l'instant je ne peux pas. Je lui dis que je vais aller travailler un peu et je me dirige dans mon bureau en mettant un tee-shirt. Je m'affale sur mon siège et appuie ma tête en arrière. Ça ira mieux d'ici peu...
Avant je pouvais contrôler mes émotions, les retenir et en faire ce que je voulais. Mais ça c'était avant Kaithlyn...
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