ANNA

By ladymagic

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Avertissement : des passages de ce livre peuvent heurter certaines sensibilités. « Tu sais maman, moi plus t... More

Partie I
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
Partie II
11.
**
***
P'tite annonce
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**********
Partie III
* [partie 1]
* [partie 2]
** {LUCAS} (1)
***
****
***** {LUCAS} (2)
[NAAN SERIEUX] Being Honest
****** [partie 1]
******[partie 2]
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********
********* {ARYA} (1)
I need ur help
**********
Partie IV {ARYA} (2)
* [partie 1]
** {FLYNN}
*** {FLYNN} (2)

* [partie 2]

480 27 25
By ladymagic

« Le monde n'a pas toujours besoin d'un héros, il a parfois besoin d'un monstre. »
- Vlad dans Dracula Untold

« Mama called me destructive,
Said it'd ruin me one day,
Cause every woman that loved me,
I seemed to push them away. »
- The Weeknd, Real life

_______________________

- Pourquoi ne les donnes-tu donc pas l'argent qu'ils te réclament ?

- Anna c'est très compliqué...

- J'essayerai de comprendre...

- Alors mes comptes sont gelés, j'acquerrai mon héritage une fois marié, les valeurs italiennes tu comprends ? Fonder une famille, allongé la lignée...

Tous se clairifie dans ma tête maintenant.

- Alors c'est pour ça que tu étais si pressée d'épouser ta cruche ? Mon Dieu tu es monstrueux...

Pourquoi fallait t-il que je tombe toujours sur des hommes s'avérant être des sociopathes, aux esprits tordus et aux intentions plus que malveillantes ? Le voilà qui déméritait au près de moi, mais qu'allais-je faire après tout ? Tout ce monde calculateur et à double face ne m'est pas étranger, pourquoi jouer les étonnés ? Lucas n'est qu'un énième nom à la liste.

- Ecoute, je ne peux pas prendre de mon argent tu comprends ? Je ne serais comment justifier cette dépense à Jake, parano comme il est, il songera à un amant ou pire... Donc, reprenais-je d'une voix plus décidée, Je pense connaitre quelqu'un qui peut nous, enfin t'aider.

Je me retire alors un instant, sous les regards inquisiteurs des gorilles et appelle cette chère aide.

- Alejandro j'ai une faveur à te demander.

- Bonjour à toi aussi, de rien pour le cadeau, j'adore te faire plaisir, merci d'avoir appelé pour me remercier !

- Je ne suis pas du tout d'humeur, ton sarcasme garde-le pour une autre fois. Je suis dans un de ces pétrins Al, tu vois l'argent que tu, enfin nous avons gagné au jeu de la machine à sous ? Si tu pouvais me donner ma part ce serait formidable.

- Je t'ai déjà donné ta part Anna.

- Comment ça tu m'a déjà donné ma part ?!

- Cette bouteille de whiskey n'était pas gratuite pour ton information.

- Mais enfin Alejandro, je ne t'ai jamais demandé de m'acheter de la liqueur de luxe !

- Si, implicitement, tu ne me l'a pas dit directement mais tu l'a assez sous entendu.

- Tu es un idiot finit, le créateur du diable en lui-même !

- Insinue-tu que je serais Dieu ?

- Bonne soirée Alejandro.

Je suis officiellement dans une belle grosse merde.

Allez ma grande réfléchis, il doit bien y avoir une autre alternative !

Oui, jouer au poker.

Mon père aurait foncé sur l'occasion et je refuse de faire les même erreurs que lui, je sais que je lui ressemble énormément mais il n'est pas le parfait exemple dans ce cas là.

Les hommes de mains escortent à nouveau le plan B que je suis dans la salle de poker. Je suis remontée à bloc et décidée à ne pas l'aider, l'inviter à se débrouiller seul.

- Le jeu peut-il débuter ?

Non, navrée.

Mais je me rappelle aussitôt de ces nombreuses fois où Lucas m'a sauvé la mise. La fois où j'étais ivre morte, après l'agression de Jake quand j'avais peur de me faire poignarder à mon tour, etc....

Je me sens instantanément cruellement recevable et ce sentiment fait surface telle objet remontant obstinément à la surface de l'eau et l'éternelle dégonflarde indécise et bipolaire que je suis change d'avis et accepte le deal. Un peu de défi et d'adrénaline ne me feront pas de mal.

- Jouons en mode High, dis-je après m'être installé.

- Très bien mais récapitulons d'abord, si vous gagnez, il ne m'est plus redevable, mais si c'est l'un d'entre nous, que gagne t-on ? S'enquit Casimodo.

- J'imagine qu'il est obligé de vous payer...

- Nous jouons aux jeux d'hasard ma belle, les mises fluctuent tout le temps. Le joueur change, la mise change.

Je plissai des yeux ne voyant pas du tout où il voulait en venir, ses compères me reluquaient d'un air malsain.

- Quelle est donc la mise ? Demandais-je alors.

- Vous.

Vous : pronom personnel désignant une personne ou un groupe de personnes. Dans ce cas sensé désigner moi, Annabella Grant. Ces vieux pecnots parlaient de moi.

- Comment ça « vous » ? intervint Lucas.

Il saisit aussitôt mon bras et s'interposa entre mes adversaires et moi, telle une maman lionne protégeant son lionceau. Ce qui m'irrita encore plus, je libérais mon bras de son emprise et lui jetai un regard des plus glacials.

- Mon âge ne me permet pas d'aspirer à allonger des femmes comme vous dans mon lit, mais mon talent au poker, lui, le permet.

- D'accord, très bien.

Lucas me fit les gros yeux avant de pousser un cri d'exclamation.

- Quoi ?! Tu vas laisser ce type coucher avec toi ?! Anna on s'en va, je me débrouillerai.

Il se leva alors et saisit à nouveau mon bras, s'attendant à ce que je suive le mouvement. Oui j'avais accepté une fois de plus la proposition du vieux, mais j'avais mes raisons, il ne devait que me faire confiance.

- À ta place je m'assiérai, ferai confiance à la joueuse de poker et me la fermerai surtout.

- Mais voyons c'est insensé, je ne laisserai pas t'adonner à lui pour mes dettes, on trouvera une solution.

- Bon, entamais-je, soyons réalistes, tu es en incapacité de payer dans les délais, tu ne sais apparemment pas jouer au poker et plus que tout tu es un pauvre imbécile, donc, pour la énième fois, rassis-toi et fait moi confiance.

Je me retournai vers mes adversaires et nous débutèrent la partie.

- Vous m'avez l'air très confiante, devrait-on se méfier ?

Un rire m'échappa et je secouai la tête, il n'avait donc aucune idée de ce à quoi ils faisaient face.

- Mon père est née ici même à Las Vegas, donc je dirais oui, vous devriez vous méfier.

***

La partie se termina vite, ces seniors se disaient « professionnels » mais jouaient comme des amateurs. Bien évidemment j'ai remporté la mise, Lucas n'est plus endetté et je n'ai pas eu à me prostituer.

Ce fut assez simple, je me rappelai des conseilles que me donner mon père et les appliquai.

Attendre son tour pour regarder ses cartes. Dès que les cartes sont distribuées, la plupart des joueurs se jettent sur les leurs, tout impatients qu'ils sont de découvrir quel sort le croupier leur a réservé cette fois. J'ai profité de cette étape pour observer les séniors, un bon moment pour tenter de déceler leurs tells, et à la vu de ceux-ci, j'en déduisis qui était chanceux et qui ne l'était pas.

Varier son jeu, Commencer à relancer avec des mains moyennes à potentiel lorsque les occasions se présentent histoire de troubler les autres joueurs, c'est toujours mieux quand ils vous sous-estiment.

Et enfin, le bluff. On néglige souvent les femmes au poker, en même temps nous somme vu comme des êtres émotifs et sentimentaux, ce qui en soit et plutôt un avantage dans un jeu comme celui-ci. Si j'ai accepté ses conditions, c'est parce que je savais qu'il serait tellement à occuper à penser à la torride nuit qui l'attendait qu'il en oublierait son jeu, voilà pourquoi j'ai foncé, les hommes sont pareils, un cerveau et un phallus et devinez avec quoi ils décident de réfléchir ?

Ah oui, j'oubliais l'essentiel ! « L'inspecteur Mayers » a fait irruption au milieu de la partie, je l'avais complètement oublié et comme prévu, il est apparu après cette longue absence.

Nous en venons donc à ma partie préférée, en s'affichant ainsi devant moi, les seniors et surtout Lucas, il fut obligé de révéler sa vraie identité, L'inspecteur Mayers s'avère être John Galliano un ami et collègue de longue date de Lucas, un styliste renommé ET détective privée dans ces heures perdues. Oui, le détective que j'ai engagé pour enquêter sur Jake et qui me sert partiellement de garde du corps est un italien excentrique portant des pantalons serrés et des vestes en fourrure.

Voilà pourquoi, il était tant dévoué à m'aider à trouver Lucas, le fait est que c'est moi qu'il pensait en danger. D'après lui, le dispositif de géolocalisation naguère sur ma molaire, s'est déclenché car « j'avais tellement peur pour Lucas que j'en avais peur pour moi-même ». John a joué le rôle du flic inquiet mais quand il a su que je m'inquiétais pour Lucas et non pour moi, c'est devenu personnel. Il m'aida donc à le trouver, sachant les endroits que celui-ci avait pour habitude de fréquenté puisque qu'ils sont ami, voilà pourquoi il ne protesta pas que je lui ai demandé de rester dehors, il avait une identité à protéger.

- John Galliano, vous êtes officiellement le pire détective privé que la terre est portée, dis-je alors qu'on marchait dans la rue. Détective Gadget est un James Bond comparé à vous.

- Ca veut dire que je suis viré ? demanda t-il.

- Désolé de vous interrompre, entama Lucas, mais pourriez-vous hâter le pas ? Je n'ai qu'une envie : dormir.

Mon sang ne fit qu'un tour, comment oser t-il se plaindre ?

- Sale ingrat, j'ai dédié toute une nuit à sauver tes fesses, au péril de ma vie et toi et toi tu oses te plaindre ? J'étais prête à coucher avec cette vielle branche juste pour toi !

- Ce ne serait pas la première fois que tu couches avec une "vielle branche", rétorqua t-il avec sarcasme.

- Oh je t'interdis de jouer cette carte Cataldi ! mettais-je en garde.

- Tu étais vraiment prêt à te vendre comme ça, au premier venu ? Quel genre d'éducation as-tu reçu nom de Dieu ?! s'écria t-il.

- Oui j'y étais prête ! Oui je l'aurais fait ! Et tu sais pourquoi ? Parce que je l'aurais fait pour toi ! clamais-je. Parce que pour une fois je ne l'aurais pas fait pour moi mais pour toi ! Je ferais n'importe quoi pour toi ! Aussi absurde que cela peut paraître, et ça tu ne le comprendra jamais !

Un torrent de larmes chaudes bordé mon visage. C'est à ce moment là que la météo décida de se la jouer à la comédie romantique cliché et revue ; la pluie vint d'un coup, abondante et inopinée.

Mon maquillage... Je devais ressembler à une vielle serpillère usée.

- Super il ne manquait plus que ça, grognais-je. Mayers, Galliano, peu importe, rendez-vous utile et arrêtez moi un taxi afin qu'il m'emmène à mon hôtel.

Le jeune homme silencieux durant toute mon altercation avec Lucas, encore embarrassé se mit à hésiter.

- Mrs. Grant il est préférable que vous ne passiez pas la nuit chez vous, pareil pour toi Lucas.

- Et pourquoi ? Demanda ce dernier.

C'est la première phrase qui daigna à prononcer après mon mini speech, il n'osait même pas me regarder dans les yeux, aussi frêle que moi. Je n'aurais jamais lui dire ça, cela ne fait qu'empirer notre relation pleines d'ambiguïtés et de quiproquos. Mais c'était sorti tout seul.

- Si vous rentrez tard dans la nuit comme ça, la même soirée, cela ne fera éveillera les soupçons et qu'empirer les choses. Mieux vaut que vous passiez le reste de la nuit ailleurs dans un endroit peu connu, où on ne remarquera pas la présence d'une star, tellement cela est improbable. Un endroit comme celui-ci, annonça t-il en pointant du doigt l'enseigne en face de nous.

Celle ci affichait : "Bates Motel"

- Quel genre de personne donne à son établissement le nom d'un des psychopathes les plus célèbres du monde ? C'est hors de question que je n'y pose ne serait ce qu'un pied.

********

- Vous avez la salle de bain par là, deux lits et une petite cuisine à côté des toilettes. Ah oui ! Le radiateur ne marche plus et il n'y a pas d'eau chaude. Bon séjour !

Je reluquai l'ensemble de la pièce, le motel était encore plus piteux que je l'imaginais et croyez moi, je ne pensais pas ça possible.

Une peinture beigne monotone à en donner des maux de ventre, recouvrait les murs, le sol en parquet de chêne était disgracieux et poussiéreux. La radio scandait des reprises de Presley et à ce bruit se mêler à celui de l'autoroute juste en face de la fenêtre.
C'est officiel, j'ai touché le fond.

Lucas, lui, était sous la douche, oui parce que malgré l'état médiocre de cet établissement, il était complet, il ne restait plus qu'une chambre et John avait autant insisté que le gérant pour qu'on s'y installe.

Lucas n'était pas difficile, pour ma part, j'étais épuisée donc je ceda, 35 dollars la nuit, adjugé, vendu !

La casquette une fois ôtée de ma tête, je m'allongeais sur le lit après avoir étiré mes muscles ankylosés.
Le matelas était aussi dur que du béton, je relativisais me disant que ça ne pourrait qu'être bénéfique à mon dos douloureux.

Mes paupières s'alourdissent et j'entends le bruit des moustiques volant par-dessus mon visage, furieuse je les chasse avec mon oreiller.

C'est à ce moment là que Lucas décida de se pointer, à la vue de cette scène, il me regarda d'un oeil inquiet.

- Tu ne te plein pas, tu ne rouspete pas, tu n'as pas fait de crise de diva... Devrais-je m'inquiéter ? demanda t-il d'un ton neutre.

L'eau arrivant de ses cheveux châtain clair ruisselais sur son visage à l'expression paisible, et son t-shirt blanc était assez léger pour laisser paraître les lignes sculptant son torse.

- Tout le monde n'est pas enfant de multimilliardaires, précisais-je. J'ai beaucoup vagabondé plus jeune, j'ai souvent eu recours aux motels. Et tu aurais au moins pu essayer de t'essuyer, au lieu de te la jouer gigolo.

Il ne répondit pas et s'allongea à son tour sur un lit.

- T'as faim ? J'ai commandé indien.

J'étais tant boulversé et chamboulé que je n'avais même pas remarquer mon ventre criant famine. Dieu merci, Lucas y a penser à ma place.

- Ça me va, répondis-je simplement.

Mes yeux se refermaient, j'étais prête à plonger dans un sommeil comateux quand mes doigts croisèrent la paume humide de Lucas. Je levai les yeux et croisai le bleu de ses siens, il était assis sur le bord du lit.
Il saisit lentement ma main et s'amusait à déplacer le bout de son doigt sur le creux de celle-ci.

- J'ai réellement aimé Arya, crois-moi quand je te le dis. Il est vrai que j'aurais dû en finir avec notre relation une fois cet amour parti, mais j'étais comme... prisonnier. Et je pense qu'il n'y a pas mieux que toi pour comprendre cela.

Je fronçai les sourcils, ne comprenant pas où il voulait en venir. Ce genre de proximité entre nous, avait don de me faire perdre l'esprit.

- Tu vas me dire que tu restes avec Jake par amour ? Anna, reprit-il, il y a tellement de tristesse dans tes yeux quand tu parles de lui.

Évitant d'en venir à Jake, je revins au sujet initial :

- Tu n'as pas à te justifier, tu n'as aucun compte à me rendre.

- Justement, je te le dois.

Je sentis un léger tremblement dans sa voix, à peine audible.
J'y croyais pourtant, n'importe quelle situation peut rapidement nous faire passer pour le Monstre. On a souvent de mauvaises intentions mais pour de bonnes raisons et je suis bien placé pour le savoir.

- Justement, reprit-il, tu as beau le nier mais notre relation est bien plus que platonique. Si je fais ça, dit-il en me prenant par la taille avant de me pousser brusquement contre le mur. Si je m'approche de ton visage comme ça, souffla t-il à mon oreille.

Je pouvais sentir le bout de ses lèvres remuer sur l'extrémité de mes joues, ma tête bascula vers l'arrière automatiquement et mes mains se baladaient sur son cou.
Il émanait l'odeur du savon bon marché du motel et malgré ça je le trouvais tellement attirant dans style gigolo mouillé, rien que les nuances de sa voix me rendaient dingue.

- Je pourrais sentir ta respiration s'accélérer et tes jambes trembler, reprit-il en passant sa main sur l'une d'elle.

Mon corps tout entier le désirait, comme il n'avait jamais désiré autant quelqu'un auparavant.

- Il a une... alchimie entre nous, on est d'accord pour ça, murmura t-il. Mais contrairement à toi, c'est plus qu'une simple attirance pour moi, c'est de l'amour. Voilà ce qui nous différencie, je crierai toujours, haut et fort que je me suis épris de toute ta personne alors que toi, ajouta-t-il en s'éloignant de moi, tu restera toujours aussi froide et instable vis-à-vis de tes sentiments.

La flamme ardente de désir qu'il avait allumé en moi s'embrasait quand il décida de l'abandonner, me laissant haletante et insatiable.
Il m'avait pris à mon propre jeu, je n'aurais jamais cru qu'il pouvait la jouer aussi dure, c'était délicieusement et scandaleusement crapuleux.

Je me repris alors et essaye de retrouver le contrôle de mon corps, je détestais ce sentiment d'impuissance et de faiblesse qu'il faisait naître en moi, je déteste me sentir faible, comme maintenant.

Il se leva et se dirigea vers l'autre extrémité de la pièce.

- Tiens une guitare, s'émerveilla t-il exactement ce qu'il me fallait.

Lucas s'assit alors à même le sol, juste au pied de mon lit. Il se mit à jouer quelques notes, tout en fredonnant un refrain qui m'était inconnu. Un vide s'initier toujours en moi.

La mélodie changea et je reconnu immédiatement l'instrumental de la balade de Bill Withers.
Ce son mélancolique et à la fois si rude atténua mon sentiment d'insécurité.

Le guitariste commença à chantonner le refrain et je le suivie spontanément.
[Chanson en audio ⬆️]

- 🎶 Ain't no sunshine when she's gone, it's not warm when she's away, Ain't No sunshine when she's gone ! 🎶

- 🎶 And she's always gone too long, Anytime she goes away ! 🎶

- 🎶 Wonder this time where she's gone !🎶

- 🎶 Wonder this time if she's gone to stay !🎶

- 🎶 Ain't no sunshine when she's gone, And this house just ain't no home, Anytime she goes away... 🎶

La musique adoucie vraiment les mœurs, il avait su comment dégager ce petit malaise entre nous.
Lucas s'arrêta quand le livreur arriva. Avec le temps qu'il a pris pour venir, je pensais mourir de faim.

Nous dinâmes indien, et parlâmes de choses agréables, de choses qui ne poussaient pas aux larmes ou à la colère, de choses positives, comme les gens normaux le feraient.
Lucas joua quelques morceaux et ma voix l'accompagnait.
C'était simple, banale... normal quoi.

- Il n'y a pas de soleil quand toi tu pars, bien sûr, tu l'emmène avec toi, me taquine t-il.

Je lui lançai mon oreiller à la figure.

- Normal je suis le Soleil.

- Oui, tu es le soleil de ma vie, répliqua t-il d'une voix enjouée.

Un silence gênant s'installa.

- N'empêche que ça aurait pu être bien nous deux, assura t-il tout en rassemblant les emballages à jeter.

Et il fallait qu'il gâche tout...

- Crois-moi, tu n'as aucune idée de ce que tu dis.

- Tu te compliques trop la vie.

- J'aime cette complication, je ne suis pas destiné à une vie 'normal', toi oui, pas moi. C'est difficile à avouer mais j'ai besoin d'instabilité, quand tout vas bien, je m'assure toujours de compliquer les choses, c'est plus fort que moi et je ne veux pas que tu subisse ça, tu ne le mérite pas.

- Pourquoi ? Qui te dit que je ne suis pas prêt à le subir ? Que je t'aime tellement que je passerai outre ces contraintes.

Je terminai mon poulet au curry.

- Laisse moi te faire le topo : au début ça sera bien, fraîchement amoureux, la tête pleins de projets... Le top quoi. Ensuite les choses vont commencer à se corser, ma nature prendra le dessus, je vais devenir ingérable, tu m'aimera de moins en moins, je vais te détester. Résultat : Nous allons tout les deux souffrir.

Mon regard n'osait croiser le sien, étant moi même peu convaincu de mon discours.

- Le jeu en vaut la chandelle non ? renchérit-il.

Je m'installa alors sous la brique grand format me servant de matelas. Cette soirée fut rude et il me rester encore quelques heures pour roupiller, autant les saisir.
Mon sommeil qui se faisait rare ces temps ci mit du temps à venir.

- Lucas, chuchotais-je.

- Oui ?

- Le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Dernier échange de cette nuit.

****

Le logo de skype s'affichait et je cliquai dessus.
J'appelai Flynn et au bout de 10 secondes elle était en communication avec moi.

Je veux rentrer chez moi, jamais je n'en ai autant eu le besoin dans toute ma carrière.
Comme jamais je n'aurais cru que Flynn et ses remarques salaces me manquerai autant.

🔵⚪️🔵⚪️🔵⚪️🔵

- Bon ce n'est pas pour plomber l'ambiance mais tu connais la raison principale de mon appel.

- Oui, malheureusement...

- Alors crache le morceau Flynn !

- Anna... Écoute je ne veux surtout pas envenimer les choses entre Jake et toi.

- Crois-moi, elles ne pourraient pas être pire que maintenant.

- Très bien, je ne parle sous aucun fondement concret mais je pense que ton mari et dans le business de la drogue.

- Drogue ? Genre cocaïne, LSD... ?

- Dans son cas je pense qu'il est spécialisé dans l'héroïne.

- Hahahaha ! Mais voyons Flynn, ce que tu dis n'as pas de sens... Jake dealer de drogue, super !

- Transporteur de drogue plutôt.

- Ah oui ? Et tu te base sur quelles preuves ?

- Du temps où je snifais, j'avais beaucoup de potes dealer. Un soir alors que j'planais avec l'un d'eux, il m'avoua travailler pour un certain Franco, un type qu'il n'avais jamais vu mais dont tout le monde parlait.

- Flynn... Ils a d'autres personnes portant le même nom de famille de Jake. Cela pourrait être n'importe qui. Et comme tu l'as dit, ton pote et toi planiez, je ne peux prendre en compte ce que tu dis.

- J'ai fait mes recherches, Franco est un nom originaire du Portugal et Jake est d'origine Portugo-Suédoise non ?

- Premièrement, Franco est aussi originaire d'Espagne et d'Italie et deuxièmement, comment oses tu faire des recherches sur Jake sur mon dos ?!

- Mais enfin Anna, le nombre de personnes se nommant Franco est si infime aux USA, bien sûr que je pense tout de suite au multimilliardaire mystérieux et aux activités douteuses qui s'avère être l'époux de mon amie !

- Tu ne sais pas ce que tu racontes ! C'est de la paranoïa ! Tu portes des jugements sur lui sans même bien le connaître et puis viens me sortir une théorie abracadabrantes sans réels fondements ! Apporte moi des preuves concrètes et on en reparlera, okay ?

- Tu es si bornée, c'est incroyable ! Des preuves je vais t'en apporter & tu réaliseras ainsi sa vraie nature !

- Bonne journée Flynn.

Appel, 12min. 13s 📞

*****

SO
HI !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Bon okay je mérite des tomates en pleine gueule, mon absence est certes impardonnable mais justifiable (attention le ce qui va suivre ennuiera la majorité d'entre vous) : Je rentre en 1ère S, j'ai trop trop de travail, les anticipés du bac, mon inspiration peut être matérialiser par un gouffre abyssal et surtout VIDE.

Je sais que c'est l'excuse clichée wattpadienne (Dieu, j'invente de ces mots 🙁) pure et dure mais sérieusement, j'ai jamais autant été  submergée par les cours, c'est pour ça que dorénavant mes "chapitres" seront publiés sur des durées TRÈS irrégulières (comme si c'était pas le cas avant 😩😫😒).
Je m'excuse platement.

J'espère que ce "chapitre" vous aura plu en tout cas, pour ma part, il a beaucoup eut de mal à sortir de mon imagination.
Nous nous rapprochons de la fin (ou pas) et les événements iront plus vite.
Un chapitre avec le PDV de Flynn arrive.

Profitez de votre week-end (je suis tjrs en vacances YAY 😍😎💯) et mangez 5 fruits et légumes par jours 🍎🌽🍊🍆🍋 !

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