DIMANCHE 9 AOÛT 2015
Je fais couler mon café, je vais aller m'allonger une petite heure avant le staff. La nuit a été calme, mais il m'a été impossible de dormir. Je me sens mal, et c'est tellement désagréable. Je préférerais avoir une bonne grippe ou une gastro à la place de ce sentiment étrange. Je frotte mes yeux en prenant ma tasse. Susan entre dans la pièce.
— Bonjour Léo. Tu es rentré vite.
Elle vient m'embrasser sur les joues et me regarde en haussant un sourcil.
— Tu as une sale tête. Kaithlyn est rentrée avec toi ?
— Je n'ai pas envie de parler de ça, Susan.
Je sors de la pièce en buvant mon café, mais elle me rattrape.
— Léo. Elle reviendra, elle t'aime.
— Je n'en suis pas tellement sûr.
— Ne dis pas de bêtises voyons !
— Après mon comportement de la semaine dernière, je pense qu'elle peut me détester...
— Tu as été con, tu as pris peur c'est tout.
— Je ne suis pas fait pour être père, j'ai complètement paniqué et déconné. Enfin bref. Je vais me coucher un peu.
Je lui souhaite une bonne journée et je vais dans ma chambre de garde. Je pose ma tasse et m'allonge sur le lit.
Je regarde le plafond et la pièce tourne autour de moi. Je n'aurais jamais dû accepter cette garde. Je ferme les yeux en soupirant. Je veux dormir un peu. Mais je sais que c'est impossible. Et même si j'y arrivais, je suis sûr que je ferais des tonnes de cauchemars et ça ce n'est pas possible.
Quelqu'un toque à la porte. Purée on ne va pas me laisser tranquille cinq minutes. Je me redresse, m'asseyant au bord du lit.
— Vas voir l'interne, je me repose deux minutes !
Je passe mes mains sur mon visage, c'est mort. Je crois que je vais rentrer sans aller au staff. J'entends la porte s'ouvrir, putain ils cherchent à m'énerver.
— J'ai dit que...
Je relève ma tête et mes yeux tombent dans ceux de Kaithlyn. Je rêve ou bien ? Elle est là... Comment est-ce possible ?
— Je veux bien, mais l'interne ne va pas beaucoup m'aider.
— Kaithlyn...
Elle s'avance vers moi et je n'ai pas le courage de bouger. Elle glisse ses doigts dans mes cheveux puis sur ma barbe que je n'ai plus rasé depuis samedi dernier.
— Qu'est-ce que tu fais ici Kaithlyn...
— Je suis venue te rejoindre. Ma place est près de toi, pas là-bas. Tu me manques beaucoup trop et tu es parti sur une fausse idée. Je ne pourrais jamais être avec quelqu'un d'autre que toi... Je t'aime plus que tu ne peux l'imaginer, je ne pourrais jamais te blesser de la sorte et je ne supporterais jamais qu'un autre homme me touche. Je pensais que tu le savais... Je t'aime énormément et je ne pourrais jamais être loin de toi.
Elle s'assoit à mes côtés.
— Mais cet Alex, il est tout ce dont tu rêves...
— Non ! Non et Non. C'est de toi que je rêve Léo. Je rêve de me réveiller nuit et jour à tes côtés, de te sentir dans mes bras, de t'aimer et de t'adorer jour après jour. Je veux avancer et grandir avec toi. Uniquement toi. Pour toujours. C'est tout.
Je la regarde sans rien dire. Je suis l'homme de sa vie ? Elle est la femme la mienne... Je n'ai juste pas assez de courage pour lui dire. Je l'aime tellement que ça en est douloureux. J'aimerais lui dire naturellement, mais ça bloque. Je le sens dans ma poitrine. Et pourtant je le dois, pour la garder près de moi.
Elle s'avance vers moi, ses jambes touchent les miennes. Elle caresse mon visage puis vient poser ses lèvres sur les miennes. Je revis instantanément. Bon sang que ça a pu me manquer ça ! Je pose ma main sur sa nuque tout en prolongeant son baiser. Je glisse mes doigts dans ses cheveux ensuite. Je pourrais l'embrasser toute la journée. Elle rompt le baiser la première. Je passe mon nez contre le sien. Je me sens tout d'un coup apaisé, grâce à elle. J'arrive enfin à dire quelque chose.
— Je suis désolé pour tout bébé... Tellement que j'en ai mal. Je ne cesse de te rendre malheureuse.
— Non Léo, c'est faux. Tu es juste un peu têtu. Et un peu con d'avoir cru que j'aurai pu retourner avec Alex.
— Il est tellement meilleur que moi, j'ai tiré des conclusions trop rapides...
— Arrêtes de te dénigrer Léo ! Tu es un homme bon, intelligent et avec un grand cœur qui plus est. Un cœur qui m'appartient et pour moi tu es l'homme le plus gentil que je connaisse. Un peu con sur les bords, mais je t'aime quand même.
Elle sourit comme pour détendre l'atmosphère. Un gros con... Voilà ce que je suis. Elle me décrit parfaitement. Cela ne pouvait pas être plus juste.
Elle écarte mes bras et vient se blottir contre mon flanc. J'enlace ses épaules, la serrant contre moi et passant mon nez dans ses cheveux.
— Tu ne me quitteras plus Léo ?
— Non bébé. Plus jamais.
Je la serre de nouveau. Je ne veux plus la lâcher. Je ne l'abandonnerais plus, quoi que l'on me dise, quoi que l'on fasse. À deux nous serons plus fort. Ils ont cru pouvoir m'avoir. La sonnerie de mon téléphone du boulot nous interrompt. C'est Susan.
— Oui Susan ?
— Léo. J'ai croisé Kaithlyn, elle a encore quelques jours sur son arrêt. Je te mets en vacances forcées dès aujourd'hui.
— Non je n'en ai pas besoin, Susan.
— Ne discute pas. C'est comme ça. Profite d'elle ces quelques jours et revient nous de bonne humeur.
— Merci Susan. À plus tard.
Je raccroche et pose mon téléphone. Je regarde Kaithlyn qui embrasse mon front au même moment.
— Susan m'oblige à prendre des vacances.
— Elle m'avait dit qu'elle te le dirait pour qu'on puisse partir un peu ensemble.
— Ce n'est pas une mauvaise idée... Je pense que l'on a besoin de se retrouver un peu tout les deux. Seuls.
Elle acquiesce en souriant et je la regarde. Être seul avec elle me réjouit. Je dois la reconquérir et lui prouver que j'ai réellement changer et que je l'aime plus que tout.
— J'ai un rendez-vous avec Thomas en sortant d'ici puis je m'occuperais des billets d'avion pour partir au plus tôt.
— Je n'ai pas de vêtements pour des vacances Léo...
— Je vais demander à Derek de passer te prendre le nécessaire à la maison et va faire un peu les magasins.
— Qui est Derek ?
— Celui qui est chargé de ma sécurité. Pendant ce temps, tu peux rester à l'appartement où j'habite car tu ne peux pas aller à la maison, elle est surveillée.
— Je vais aller chez nous... Enfin ma sœur. Je n'ai pas envie de rester seule et j'ai besoin de dormir un peu.
— Derek va t'emmener et je passerais te prendre un peu après.
— Tu devrais dormir un peu Léo...
— Quand je serais avec toi. Je vais te raccompagner pour te présenter Derek.
Elle acquiesce et dépose un baiser sur mes lèvres. Je les rattrape rapidement pour l'embrasser.
Nous nous levons et j'arrange ma blouse puis pose ma main dans son dos pour sortir de la chambre de garde. Je l'accompagne jusqu'à l'entrée de l'hôpital où attend Derek dans sa voiture. Il n'a pas bougé c'est certain. Il descend de son 4x4 et se place devant nous.
— Derek, je vous présente Kaithlyn. Pouvez-vous la ramener à son appartement s'il vous plaît ?
— Enchantée mademoiselle. Pas de problème. Je reviens vous chercher immédiatement après.
— Très bien.
Kaithlyn lui sourit chaleureusement puis me regarde. Je câline son dos en embrassant sa tempe. Je lui souhaite de bien se reposer puis je la laisse monter dans la voiture. Je dis à Derek de faire attention à elle puis je vais me changer pour aller assister au staff le temps qu'il fasse l'aller-retour.
***
Je suis assis au pied de mon lit. J'ai réservé dans un restaurant pour ce soir et je me suis habillé d'un costume, mais sans cravate. Je sais qu'elle adore me voir habillé de cette façon. Je serre une boîte dans mes mains avant de la ranger dans l'intérieur de ma veste. Je pense à mes parents depuis quelques minutes et je ne sais pas pourquoi. Je ne m'autorise pas beaucoup à penser à eux pour ne pas me sentir mal. J'espère que là-haut, ils sont au moins un petit peu fier de moi. J'aurais eu besoin d'eux à ce moment même.
Je prends mon téléphone et m'apprête enfin à faire ce que je repoussais un peu. Je cherche le numéro du père de Kaithlyn et l'appelle.
— Monsieur Martinez. Que me vaut votre appel ?
— Bonjour monsieur Romero. Excusez-moi de vous déranger.
— Pas de problème, dîtes-moi tout.
— Ce n'est pas du tout d'ordre professionnel. Je voulais vous parler de Kaithlyn...
— Elle va bien ?
— Oui oui, enfin elle avait l'air bien quand je l'ai vu ce matin. Je ne sais pas trop comment vous dire ça. Vous savez, j'aime votre fille. Je n'ai jamais voulu lui faire du mal, je voulais juste la protéger des personnes qui me menacent. Mais il s'avère que ni elle, ni moi pouvons vivre séparer. Alors je vous appelais pour vous demander la main de votre fille.
C'est très peu conventionnel de nos jours c'est certain et ma demande est très maladroite. Mais je me sentais obligé de le faire, il doit tellement me détester après ce que j'ai fait.
— Monsieur Martinez, c'est à ma fille que vous devez demander ça.
— Je vais le faire, mais je ne sais pas comment m'y prendre avec vous. Votre femme me déteste.
— Ne vous en faite pas pour elle. Ça lui passera. Pour ma part, je sais que Kaithlyn est heureuse avec vous, c'est tout ce qui m'importe. Mais si vous vous avisez de lui refaire du mal, je vous tue.
— Je ne veux que son bonheur... Merci beaucoup monsieur. Désolé de vous avoir dérangé.
— Pas de problème, à bientôt.
— Bonne fin de journée.
Je soupire après avoir raccroché. Ça c'est fait. Un sur deux m'apprécie, mais quand sa mère va le savoir, elle va faire un drame. Je regarde l'heure et me lève en attrapant le sac de vêtements que j'ai préparé pour Kaithlyn. Il est l'heure. Je passe un coup de fil à Derek pour lui dire que je pars et sors de mon appartement. Je vais au garage et ouvre ma nouvelle voiture. J'ai vendu ma BMW et je me suis acheter ce petit bijou : une Audi R8. Comme un nouveau départ.
Je me gare en face de l'immeuble et sonne à l'interphone, Alayna m'ouvre. Je monte à l'appartement et elle m'attend déjà à la porte. Je lui dis bonjour et je vois mon frère affalé sur le canapé. Il siège ici ou quoi ?
— Faut que je vienne ici pour te croiser, c'est bien.
— Dis celui qui a déserté le monde depuis une semaine.
Il se lève et vient m'enlacer, mais se recule rapidement. Il va falloir que j'affronte ça aussi.
— Excuse-moi Léo.
— Ne t'excuse pas, s'il te plaît.
Je tapote son dos. Julia et Thomas savent que me prendre dans leurs bras n'est pas envisageable. Mais parfois ils oublient comme là.
Alayna me dit que Kaithlyn dort encore. Elle devait être épuisée.
— Je peux vous montrer quelque chose dans ce cas ?
Je les regarde, tous les deux sceptiques. Je souffle et sors la boîte de ma veste. Ce que je m'apprête à faire ne me ressemble pas du tout, mais c'est ce dont j'ai envie. Je ne sais pas comment c'est possible, mais je le désire plus que tout. J'ouvre la boîte devant eux pour leur montrer la bague de fiançailles que j'ai acheté en rentrant de l'hôpital. Ils me regardent comme si j'étais un extra-terrestre. Alayna parle la première.
— Tu es sérieux là ?
Ce n'est pas la réaction à laquelle je m'attendais...
— Tu crois que c'est trop rapide ? Qu'elle va dire non ? Qu'elle n'est pas prête ? J'en ai parlé à ton père aussi...
Je regarde la bague, un peu déçu et plus aussi sûr. Si elle me dit non, je ne pense pas que j'arriverais à le supporter. Elle m'a dit qu'il lui fallait du temps, elle va peut-être me dire qu'elle ne veut plus de moi. J'ai été un parfait connard.
— Oh non Léo ! Elle est folle de toi. Je pense qu'elle va flipper c'est clair, mais elle ne veut que toi. Comment tu vas lui demander ?
— Je ne sais pas encore. Nous allons dîner près de la Tour Eiffel, j'improviserais.
Mon frère sourit de son sourire bête qui me donne envie de rire. Je range la boîte en soufflant et je vais dans la chambre de Kaithlyn. Je referme doucement la porte en la regardant, allongée sur son lit, endormie. Elle devrait être dans le mien... On vivait ensemble, je veux la récupérer.
Je dépose son sac et m'assois au bord du lit. Je glisse ma main dans son dos et me penche pour embrasser sa nuque. Elle se tourne sur le dos et s'étire en baillant, elle est adorable. J'écarte les cheveux de son visage.
— Salut bébé.
— Salut...
— Prépare-toi je t'emmène dîner. Mets une jolie robe.
— Je n'en ai pas, elles sont chez toi...
— Je t'en ai ramené pas mal. J'ai réservé pour dans une heure.
— Et tu es déjà prêt toi ?
— Bah oui.
Elle passe sa main sur mon torse, un léger sourire aux lèvres puis elle se lève et s'éclipse en vitesse dans la salle de bain. Je regarde autour de moi en attendant.
Elle revient ensuite dans la chambre. Elle porte une robe bleue lui arrivant au-dessus du genou et ses cheveux ondulés retombent sur ses épaules. Elle enfile ses escarpins tandis que je me lève.
— Tu es sublime Kaithlyn. Même si je préfère quand tu es plus petite que moi.
Je souris en déposant un baiser sur ses lèvres. Elle n'a même pas besoin de se hisser pour m'embrasser. Je caresse ses hanches. Elle a maigri, je n'aime pas trop l'idée qu'elle n'ait pas mangé depuis des jours.
— Allez on y va ma belle.
Je la tiens par la taille en sortant de l'appartement. J'ouvre ma voiture et lui ouvre la portière. Elle me regarde en croisant ses bras.
— Euh, elle est passée où ta BM ?
— Vendue. Elle ne me convenait plus. Celle-là est un vrai petit bijou.
De savoir que je roulais dans une voiture où j'avais sauté une dizaine de filles me rendait mal à l'aise. De plus, il ne me reconnaîtra pas pour le moment.
— Ah bah oui je vois ça, dis donc !
Elle sourit en s'installant et je vais au volant et démarre. Nous sommes suivis par Derek et son associé. Peu après, je me gare devant la Tour Eiffel.
Je la prends par la main et me dirige vers un petit restaurant que j'ai repéré il y a quelques jours. J'ai vu des gens dîner sur la terrasse cette semaine. La serveuse nous accueille et je lui demande ma réservation. Elle nous accompagne sur le toit du restaurant. Elle fait des éloges sur la table que nous avons, elle en fait des tonnes, je n'aime pas ça. Je tire la chaise de Kaithlyn pour l'inviter à s'asseoir. Elle me sourit et vient embrasser le coin de mes lèvres avant de sourire. Je la soupçonne fortement de vouloir marquer son territoire, et je ne lui en veux pas le moins du monde. Je m'installe face à elle.
— C'est magnifique Léo.
Je lui souris tout en venant prendre sa main gauche et passe mon pouce distraitement sur une bague qu'elle porte au majeur. J'espère lui passer rapidement la bague juste à côté. Que va t'elle me répondre ? Elle va penser que je suis fou. C'est tout à fait ça. Je stresse réellement. Je déteste ressentir ça.
Kaithlyn congédie la serveuse en lui adressant un merci très froid, ce qui me fait relever la tête. Elle nous a déposé deux verres et des amuses-bouches. Kaithlyn lève les yeux au ciel.
— Barbie là, elle n'arrête pas de te mater.
Je hausse un sourcil, en me retenant de rire.
— Barbie ?
— Ouais la serveuse. Elle te bouffe des yeux. Enfin elle te mangerait tout court.
Elle soupire et je ne peux m'empêcher de rire cette fois-ci. Je serre sa main dans la mienne.
— Je préfère que ce soit toi qui me mange.
Elle rougit subitement et baisse ses yeux. Ce sera pour la deuxième partie de soirée, si elle ne m'a pas jeté d'ici là et si elle est d'accord pour que je la touche à nouveau. Elle mange un petit four en regardant autour d'elle tandis que je bois une gorgée d'eau.
— Tu as des gardes du corps même ce soir ?
— Je n'ai pas le choix. En plus tu n'es pas censée être ici avec moi, et j'ai peur qu'ils le découvrent...
— Non Léo ne t'en fais pas. Ils ne s'attendent pas à me voir ici et ils doivent être occupé à autre chose.
— J'espère... On tente un peu le diable, mais je tenais vraiment à venir ici ce soir.
— Et pourquoi donc ?
— Tu verras... C'est une surprise.
Elle sourit et lâche ma main lorsque l'on nous dépose nos plats.
— J'espère que tu ne m'en veux pas d'avoir commander en avance...
— Pas du tout voyons.
Elle commence à manger avec appétit et ça me fait plaisir. Je suis certain qu'elle n'a pas dû manger depuis ce fameux samedi. Je ne lui ai même pas demandé comment elle allait, quel imbécile je suis, bordel.
Je mange et relève la tête pour observer la Tour Eiffel qui scintille de mille feu, c'est sublime. Je tourne la tête vers Kaithlyn, je suis certain qu'elle adore. Elle semble perdue, je dirais même apeurée et je ne sais pas pourquoi si subitement. Je laisse tomber ma fourchette et attrape sa main.
— Bébé, qu'est-ce qui se passe ?
— Rien... Je vais aux toilettes, je reviens.
Elle se lève rapidement sans me laisser le temps de répondre et rentre dans le restaurant. Merde qu'est-ce qui lui arrive ? Je me lève pour aller la voir. Je la suis dans les toilettes des femmes, et l'une d'entre elle me regarde de travers.
J'entends ses sanglots et ça me brise intérieurement. Je ressens même l'envie de pleurer avec elle. Je ne sais pas pourquoi, je ne pleure jamais normalement. Je m'appuie contre la porte et prononce son prénom. Elle ne me répond pas et tente de calmer ses sanglots. Je déteste plus que tout au monde la faire pleurer... Et indirectement je crois que j'en suis la cause, sauf que j'ignore pourquoi cette fois-ci.
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