Au bord du vide

Av judyy38

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Maura, une jeune femme tourmentée par ses démons intérieurs et dépendante de la drogue, mène une existence ch... Mer

prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46

Chapitre 35

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Av judyy38




De ma suite d'hôtel, j'observais avec émerveillement les imposants gratte-ciels de New York, qui s'élevaient majestueusement vers le ciel étoilé. Leur silhouette dominait le paysage urbain, scintillant de mille feux dans la nuit tombante. Les lumières chatoyantes de la ville créaient une symphonie visuelle captivante, illuminant les rues animées et les avenues bondées.

La vue depuis ma chambre était tout simplement époustouflante, offrant un panorama à couper le souffle sur la métropole en constante effervescence. Chaque bâtiment semblait raconter une histoire, témoignant du dynamisme et de la diversité culturelle de New York.

Les rues fourmillaient d'activité, les klaxons résonnaient à travers les artères de la ville, et le bourdonnement incessant de l'activité urbaine créait une ambiance unique, vibrante d'énergie et de vie.

Dans cet instant de contemplation, j'avais l'impression d'être transportée au cœur même de l'agitation urbaine, immergée dans le pouls palpitant de la ville qui ne dormait jamais. C'était un spectacle enivrant, une expérience sensorielle qui capturait l'essence même de New York, cette ville mythique où les rêves se réalisent et les possibilités semblent infinies.

La soirée orchestrée par la Commission avait été avancée à la dernière minute, une décision surprenante dont j'avais été informé la veille seulement. Ce changement de plan avait entraîné pour moi une course contre la montre, nécessitant une réorganisation précipitée de mes affaires afin d'être prêt à partir dans les délais impartis.

Notre arrivée à New York s'était faite tôt ce matin, à bord d'un jet privé appartenant, bien entendu, à Clive. Ce voyage exclusif ne faisait que souligner davantage l'étendue de ses ressources et de son pouvoir.

Les suites somptueuses où nous avions élu domicile nous ont immédiatement éblouis : des espaces spacieux et luxueux, agrémentés d'un décor raffiné, offraient des vues panoramiques saisissantes sur la ville qui ne dort jamais. Chaque détail, des équipements dernier cri au service impeccable, témoignait du souci du détail et du confort absolu offert par Clive.

Il était clair que Clive avait dépensé sans compter pour nous assurer un séjour aussi extravagant que confortable à New York. Cette démonstration de sa générosité et de son influence soulignait encore davantage le contrôle et l'autorité qu'il exerçait sur notre entourage.

Je m'éloignai lentement de la fenêtre, abandonnant le spectacle éblouissant des lumières urbaines de New York derrière moi. Mes pas résonnaient sur le parquet de ma somptueuse suite d'hôtel alors que je me dirigeais vers mon lit pour récupérer mon sac à main.

Chaque pas résonnait comme le tempo de mes pensées alors que je m'arrêtais devant le vaste miroir qui trônait en face de mon lit. Mon reflet me renvoyait l'image d'une femme drapée dans une longue robe noire, qui épousait gracieusement chacune de mes courbes. Les manches longues ajoutaient une note de sophistication, tandis que mon dos dénudé, jusqu'au creux des reins, révélait subtilement le tatouage ornant ma nuque.

Je pris une profonde inspiration, scrutant chaque détail de mon apparence dans le miroir. La robe noire mettait en valeur mes traits, créant un contraste saisissant avec la couleur de ma peau, tandis que mes cheveux blonds étaient relevés en un chignon élégant. Quelques mèches encadraient délicatement mon visage, ajoutant une touche de douceur à mes traits sculpturaux.

Dans le reflet, je voyais une femme qui semblait à la fois déterminée et vulnérable, prête à affronter les défis qui se dressaient devant elle, tout en portant en elle une part de fragilité dissimulée derrière un masque d'assurance.

Dans le miroir, je vois plus qu'une simple image. C'est le reflet d'une femme sur le point de pénétrer dans un monde d'intrigues et de dangers, où chaque détail compte et chaque mouvement est scruté.

Trois coups résonnèrent distinctement à ma porte, brisant le silence oppressant qui enveloppait ma chambre. Intriguée, je me saisis de mon sac et m'approchai lentement de la porte pour vérifier l'identité du visiteur inattendu.

À travers l'œilleton, j'aperçus Clive. Son arrivée me prit par surprise. Lorsque j'ouvris la porte, il sembla sur le point de dire quelque chose, mais les mots moururent sur ses lèvres. Son regard scrutait ma tenue, analysant chaque détail avec une intensité presque déconcertante.

Depuis notre dernier échange, une distance glaciale s'était installée entre nous. Depuis ce baiser et bien au-delà. Ma rancœur envers lui demeurait, son utilisation de ma personne restait une blessure ouverte.

Ce soir, je devrais jouer le rôle de sa compagne.

Ce soir, je quittais l'ombre de mon existence pour devenir la dirigeante d'un des plus grands réseaux criminels, une ascension vertigineuse vers l'abîme de la criminalité.

32 milliards.

Et Clive, par extension, héritait également de ce sombre héritage.

Une somme colossale, mais pas simplement en termes financiers. C'était un héritage empreint de noirceur, de secrets inavoués et de responsabilités écrasantes.

Et Clive, par extension, héritait également de cette lourde charge.

Ce n'était pas seulement une question d'argent, mais aussi de pouvoir et d'influence, une toile complexe tissée à travers les arcanes du monde criminel. Ces milliards représentaient bien plus que de la richesse matérielle ; ils symbolisaient le contrôle absolu sur des réseaux de corruption, des organisations clandestines, et une emprise sur des vies humaines.

Clive se tenait devant moi, imposant dans son costume noir parfaitement ajusté, rehaussé de boutons en or scintillants le long des manches. Chaque pli et chaque couture semblaient témoigner d'une attention minutieuse portée aux détails, reflétant son souci de l'excellence et du raffinement.

Ses cheveux, soigneusement plaqués sur le côté, ajoutaient à son allure une touche de sophistication intemporelle. Chaque mèche semblait être positionnée avec une précision calculée, accentuant son charisme naturel et son assurance inébranlable.

Dans son regard, je pouvais percevoir une lueur d'intensité contenue, un mélange subtil de détermination et de mystère. Ses yeux, d'un vert profond, semblaient capables de percer les secrets les mieux gardés, révélant un monde d'ambiguïté et de complexité dissimulé derrière son apparence impeccable.

En sa présence, je me sentais à la fois fascinée et intimidée, attirée par son aura de pouvoir et de contrôle. Il était l'incarnation même de l'élégance maîtrisée, un homme dont la présence commandait le respect et l'admiration, même dans les cercles les plus exigeants de la haute société.

Il plongea la main dans sa poche et en sortit une bague, qu'il me tendit avec un sourire énigmatique.

Intriguée, je relevai un sourcil, cherchant à déchiffrer les intentions cachées derrière ce geste inattendu. La bague scintillait faiblement à la lumière ambiante, un éclat presque hypnotique qui semblait révéler des promesses et des pièges à la fois.

- Une bague de fiançailles. Tu penses sérieusement qu'ils te confieront le trafic d'êtres humains si tu n'es qu'une simple petite amie ?, lança-t-il d'un ton teinté d'amusement, ses paroles chargées d'une ironie subtile.

Saisissant la bague, je sentis le poids symbolique de l'objet entre mes doigts, une pièce maîtresse dans cette mise en scène élaborée. Malgré l'éclat des diamants et la beauté de la conception, une pointe de méfiance s'insinua en moi.

Les implications de ce symbole allaient au-delà de la simple déclaration d'affection. Elles étaient liées à un monde de manipulation, de pouvoir et de responsabilités auxquels je n'avais pas consenti.

Pourtant, je m'efforçai de garder mon calme, de dissimuler mes doutes derrière un masque d'assurance et de détermination.

- Un trafic que je ne veux pas, lui répondis-je avec fermeté

Clive avançait vers moi avec une assurance presque déconcertante, son aura emplissant la pièce d'une tension palpable. Instinctivement, je reculais, sentant le froid de la porte contre mon dos, une barrière fragile entre lui et moi. Son regard perçant semblait capturer chaque once de mon attention, sa présence dominante imprégnant l'espace autour de nous d'une intensité presque étouffante.

Sa main s'aventura vers l'intérieur de mes cuisses, un geste inattendu qui me prit au dépourvu. Un frisson parcourut mon échine, électrisant ma peau au contact de ses doigts, une sensation à la fois troublante et déconcertante. Je sentais sa proximité, son souffle chaud contre ma peau, une intrusion subtile qui éveilla en moi une réaction mêlée de surprise et de tension. Son audace, son intrusion dans mon espace intime, tout cela semblait révéler un aspect de lui que je n'avais pas anticipé.

Un sourire malicieux s'étira sur ses lèvres, reflétant l'amusement qu'il tirait de la situation, comme s'il avait atteint son objectif, comme s'il savourait la réaction qu'il avait suscitée chez moi.

- Bien, à ce que je vois, tu as pris ton arme et tu l'as bien dissimulée comme je te l'ai appris , lança-t-il, sa voix empreinte d'une satisfaction calculée. faisant allusion à l'arme dissimulée à ma cuisse grâce à un porte-jarretelles.

Un soupir d'agacement s'échappa de mes lèvres, témoignant de la frustration croissante que suscitait le comportement de Clive, une source constante de tension et d'irritation.

-Tu aurais pu simplement me poser la question. Je ne veux pas que tu me touches , répliquai-je d'un ton ferme, soulignant mes limites avec une détermination inébranlable.

Cependant, Clive, dans un élan d'arrogance et de désinvolture, éclata de rire comme si mes paroles n'étaient qu'une simple plaisanterie, une tentative futile de résistance face à son emprise.

- Pas la peine de mentir. C'est juste toi et moi. Tu peux avouer que tu adores que je te touche , lança-t-il avec un sourire suffisant

Clive ajusta sa veste d'un geste presque théâtral, ajoutant une touche de dramaturgie à son apparence soigneusement orchestrée, avant de me lancer un regard en direction de l'ascenseur.

- Allez, les autres nous attendent en bas , annonça-t-il d'un ton déterminé, soulignant l'urgence de rejoindre le reste du groupe.

Je le suivis dans le couloir, mes talons résonnant sur le parquet avec une cadence régulière, tandis que nous nous dirigions vers l'ascenseur.

Chacun de ses gestes semblait imprégné d'une assurance calculée, une assurance qui lui était propre. L'ascenseur s'ouvrit dès que Clive appuya sur le bouton, laissant entrevoir un espace éclairé mais empreint d'une aura de mystère.

Il me laissa entrer en premier avec un geste qui semblait ironique, puis pénétra dans l'habitacle à son tour.

À travers le miroir qui ornait l'intérieur de l'ascenseur, je le vis s'arrêter brièvement pour observer mon dos dénudé, un détail qu'il ne pouvait ignorer, comme s'il prenait un plaisir subtil à souligner la dimension provocante de ma tenue. Puis, d'un geste assuré, il appuya sur le bouton du rez-de-chaussée, et la descente s'ensuivit dans un silence presque oppressant, laissant planer une tension palpable entre nous

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent avec un léger souffle mécanique, laissant échapper un flot de lumière qui éclaira le hall animé où Yuri, Aace et Mya se tenaient déjà en attente. Mes yeux furent immédiatement captivés par la silhouette de Mya, enveloppée dans une robe d'un vert émeraude étincelant, parsemée de paillettes qui scintillaient sous les lumières tamisées. Chaque pli, chaque détail de sa tenue révélait un souci du détail et un sens inné de l'esthétique.

Sa présence, empreinte d'une élégance intemporelle, semblait éclairer l'ensemble de la pièce, attirant les regards et suscitant l'admiration silencieuse de tous ceux qui croisaient son chemin

Mon esprit était envahi par les interrogations quant aux raisons qui poussaient Mya à nous accompagner ce soir. Les paroles sibyllines de Lux résonnaient dans mes pensées, évoquant la proximité entre Mya et Livio Maestriani, une proximité qui semblait transcender les simples liens sociaux.

Partout où se trouvait Livio Maestriani, Mya n'était jamais bien loin, et inversement. Cette constatation laissait entrevoir une relation bien plus profonde que celle que leurs simples interactions laissaient supposer.

Je m'avançai vers le groupe, Clive à mes côtés, et fus accueillie par des regards admiratifs. Yuri fut le premier à réagir, laissant échapper un sifflement d'admiration, suivi d'un sourire chaleureux d'Aace.

- Tu es vraiment magnifique, complimenta Aace, ses yeux pétillants d'appréciation.

Je lui adressai un sourire reconnaissant, reconnaissant l'effort sincère de son compliment.

Mon regard croisa alors involontairement celui de Clive. Une lueur fugace traversa ses yeux, témoignant d'une émotion difficile à déchiffrer, mais je choisis de ne pas m'y attarder.

- Et toi aussi, tu es magnifique, répondis-je, laissant transparaître ma sincérité dans mes mots.

Yuri, ne voulant pas être en reste, me lança d'un ton espiègle :

- Et moi, tu ne me fais pas de compliment ?

Yuri était indéniablement séduisant, mais il dégageait aussi une aura sombre, alimentée par son obsession malsaine pour des idées perverses et la torture. La simple pensée de lui me mettait mal à l'aise. Ses menaces incessantes et son comportement obsessionnel me mettaient sur mes gardes

- Désolée, mais je suis une personne honnête. Te regarder est une abomination pour mes yeux, répliquai-je avec un sourire ironique, laissant échapper un brin de sarcasme.

Yuri feignit d'être blessé, posant une main sur son cœur, amplifiant ainsi le jeu de sa réaction.

Clive avança vers moi avec une assurance tranquille, son regard déterminé fixé sur nous. Ses épaules droites et son attitude dominante révélaient sa confiance en lui et son habitude de donner des ordres.

- On y va, il ne faut pas être en retard. Vous trois ensemble, lança-t-il d'une voix ferme en désignant Aace, Yuri et Mya d'un geste de la main.

Leurs expressions étaient un mélange de respect et d'attente, habitués à suivre ses directives sans hésitation.

Puis, son attention se porta sur moi.

- Toi, avec moi.

Sa voix avait un timbre impérieux, sans appel, comme s'il ne tolérait aucune objection.

Nous sortîmes de l'hôtel, et devant l'entrée nous attendait un SUV noir, sobre et imposant, ses vitres teintées dissimulant tout regard indiscret. Clive ouvrit la porte côté passager avec une aisance naturelle, sa silhouette se détachant dans la lumière tamisée de l'entrée. D'une main tendue, il m'invita à monter à bord, un geste empreint de courtoisie et de confiance.

Je fus légèrement surprise par cette politesse, mais j'acceptai volontiers son aide, reconnaissant la galanterie dans ce geste qui témoignait d'un respect tacite malgré les tensions entre nous. Avec un soupir d'appréciation, je me laissai guider vers le véhicule, sentant sa présence rassurante à mes côtés.

Dans le SUV, je m'installai confortablement, Clive refermant la porte avec précaution avant de rejoindre le siège du conducteur. Le cliquetis familier des ceintures de sécurité scella notre départ imminent.

Le moteur rugissait avec une force imposante, résonnant dans les rues animées de New York. Le véhicule, tel un navire dans une mer de béton, naviguait habilement à travers le flot incessant de voitures, de taxis jaunes et de piétons affairés. La ville, constamment en mouvement, semblait pulsée d'une énergie propre, vibrant au rythme de ses habitants et de leurs aspirations.

À mesure que nous progressions, les immeubles majestueux s'élevaient autour de nous, leurs silhouettes gigantesques se découpant contre le ciel nocturne. Les lumières chatoyantes des enseignes et des réverbères projetaient des éclats de couleur sur les façades de verre et d'acier, créant une ambiance irréelle, presque magique.

La voix autoritaire de Clive résonnait dans l'habitacle du SUV, ses paroles empreintes d'une gravité qui ne laissait aucun doute sur l'importance de la soirée à venir. Son regard intense et déterminé captivait toute mon attention, me ramenant brusquement à la réalité qui nous entourait, à l'ampleur des enjeux qui se jouaient ce soir.

- Ce soir, tu seras étroitement surveillée. Les membres de la commission observeront chacun de tes gestes, chacune de tes réactions. Attends-toi à être interrogée, mais ne révèle que ce que tu juges nécessaire. C'est toi qui mèneras la danse, pas eux, déclara-t-il, sa voix teintée d'une solennité presque palpable.

La soirée s'annonçait comme un champ de bataille invisible, où chaque regard, chaque geste serait scruté avec une intensité déconcertante. Je réalisais que je devrais être constamment en alerte, consciente que chaque détail de ma personne serait observé et analysé.

Dans un léger mouvement de tête, je consentis silencieusement aux mots de Clive.

- Te rappelles-tu de tes objectifs ?, demanda Clive, ses yeux pénétrant les miens avec une intensité déconcertante.

Dans les profondeurs de mes pensées, ses mots résonnaient comme un écho sinistre, rappelant la noirceur de notre réalité. Mes objectifs, bien qu'aussi sombres qu'ils puissent être, étaient gravés dans ma conscience, comme des flammes prêtes à embraser mon âme tourmentée.

En plus de jouer le rôle de compagne de Clive ce soir-là, j'avais accepté une mission bien plus sinistre. Mon cœur était lourd de cette tâche, mais ma détermination demeurait inébranlable. Je devais éliminer l'amante de Vassili, un acte qui marquerait un tournant brutal dans notre histoire.

Ce soir-là, les règles du jeu étaient sur le point de changer. Nous ne serions plus les victimes, mais les prédateurs. La vengeance bouillonnait dans mes veines, alimentant chaque fibre de mon être d'une détermination féroce.

La femme que je devais éliminer occupait le poste de directrice du restaurant, une position qui la maintenait solidement ancrée dans les rouages de l'organisation. Les informations confidentielles fournies par les informateurs de Clive étaient claires : elle était immergée dans les préparatifs minutieux de la soirée à venir, sans quitter le restaurant depuis midi.

La mission qui m'attendait se dessinait dans l'ombre, aussi délicate que sinistre. Identifier l'amante de Vassili parmi les recoins obscurs de l'établissement, la soustraire à tout regard indiscret, puis exécuter la tâche macabre qui m'avait été assignée. Ensuite, il me faudrait informer Vassili de la tragique destinée réservée à son amante.

Ces derniers jours, j'avais longuement réfléchi à l'idée de mettre fin à la vie de cette femme. Mais Vassili, par ses actions, avait semé la souffrance chez tant de personnes. Il était temps que le cycle de la douleur soit interrompu, que les tourments qu'il avait infligés lui reviennent en pleine face.

Dans l'habitacle de la voiture, les informations tourbillonnaient dans ma tête, formant un plan minutieux. L'anticipation et la tension augmentaient au fur et à mesure que nous approchions de notre destination, la silhouette imposante du restaurant émergeant dans la nuit.

La voiture, tel un vaisseau élégant, glissa avec grâce jusqu'à son arrêt devant l'entrée majestueuse du restaurant. L'édifice, imposant et sophistiqué, semblait être le sanctuaire de la gastronomie et du luxe dans cette métropole bouillonnante d'activité. Même depuis l'extérieur, on pouvait sentir l'aura de prestige et de raffinement qui émanait de ses murs.

Clive, toujours maître de lui-même, coupa le moteur avec la précision d'un chef d'orchestre dirigeant un final grandiose. Il émergea de l'habitacle avec une aisance naturelle, sa posture dégageant une assurance mêlée à une pointe de mystère, comme s'il était habitué aux scènes les plus exclusives de la vie nocturne.

D'un geste calme et résolu, il contourna la voiture pour me rejoindre, ses pas résonnant sur le sol pavé. Lorsqu'il m'ouvrit la porte, c'était comme s'il dévoilait l'entrée d'un monde secret, un monde où le luxe et l'opulence régnaient en maîtres. Sa main tendue vers moi incarnait cette galanterie d'une autre époque, une courtoisie empreinte de respect et d'élégance.

Saisissant son invitation silencieuse, je me laissai guider, consciente du rôle complexe que nous allions jouer ce soir, immergés dans un ballet social où chaque geste, chaque regard, était soigneusement chorégraphié pour refléter la sophistication et le pouvoir qui nous entouraient.

Dans le halo envoûtant des lumières du restaurant, Clive confia les clés au voiturier, un échange en apparence anodin mais porteur d'une certaine normalité, une brève incursion dans la routine au milieu de cet univers où l'extraordinaire était la norme.

Puis, tel un maestro orchestrant une symphonie, Clive glissa sa main dans le bas de mon dos, une caresse légère et familière qui me poussa délicatement vers l'entrée. C'était un geste empreint de protection autant que de contrôle, une mise en scène subtile de notre complicité feinte dans ce ballet sophistiqué de mensonges et de manipulations.

En avançant aux côtés de Clive, je fus enveloppée par l'atmosphère électrique qui régnait devant le restaurant.

Des hommes en costumes sombres se tenaient immobiles, telles des sentinelles imperturbables, gardant l'entrée avec une vigilance tranquille. Leurs regards scrutateurs parcouraient la foule, discernant chaque détail, chaque signe d'anomalie dans l'océan mouvant des invités.

Leurs costumes élégants ne trahissaient rien de la tension qui flottait dans l'air, mais je sentais l'aura de méfiance qui émanait de chacun d'eux, comme une barrière invisible dressée pour protéger l'intégrité de l'événement.

La présence imposante des gardes accentuait la tension déjà palpable.

Ce soir, la crème de la criminalité se rassemblait, et la nécessité d'être sur nos gardes était plus cruciale que jamais. Une pointe d'inquiétude me traversa à l'idée que peut-être les forces de l'ordre étaient au courant de notre rassemblement. L'ombre de la paranoïa dansait dans mon esprit, alimentée par la réalité des risques qui nous entouraient.

À peine avions-nous franchi les portes du restaurant que nous étions plongés dans un monde de splendeur et de mystère. L'atmosphère riche et sombre du lieu semblait envelopper chaque convive dans une étreinte envoûtante. Les couleurs rouge et noire dominaient la palette, créant un contraste saisissant qui captivait immédiatement l'attention.

Les lustres majestueux, suspendus comme des joyaux étincelants au-dessus de nos têtes, projetaient des reflets chatoyants qui dansaient sur les murs ornés de motifs complexes. Chaque coin semblait raconter une histoire, chaque recoin révélait un secret, invitant les curieux à explorer les mystères qui se cachaient dans l'ombre.

Les tables, parées de roses noires et rouges, semblaient être des autels où l'amour et la passion se mêlaient dans une harmonie envoûtante. Chaque détail, chaque arrangement floral, était une œuvre d'art en soi, témoignant du raffinement et de l'attention portée à chaque aspect de cet univers opulent.

À notre entrée dans la salle, un léger murmure parcourut les convives déjà présents, un murmure qui semblait étouffé par l'atmosphère solennelle du lieu. Une trentaine de personnes se trouvaient là, chacune absorbée par ses propres conversations et plaisirs, mais toutes captivées par notre arrivée. Leurs regards curieux et avares se posèrent lentement sur nous, comme si chaque détail, chaque mouvement, était une énigme à décrypter.

Je ressentis alors le poids de leurs yeux sur moi, scrutant chaque détail, chaque mouvement, comme s'ils cherchaient à percer le voile de mystère qui entourait notre entrée. Au milieu de cet océan de regards, je me trouvais à la fois vulnérable et puissante, consciente du rôle crucial que je devais jouer ce soir.

Clive passa sa main autour de ma hanche, me guidant avec assurance vers un groupe de trois hommes qui semblaient nous attendre, leur regard fixé sur nous bien avant notre approche.

Alors que nous avancions vers eux, je reconnus Livio, le frère de Roy. Sa ressemblance frappante avec son frère ne pouvait pas être ignorée. Son regard intense semblait déceler chaque nuance de notre présence. À ses côtés se tenait un homme d'une trentaine d'années, ses cheveux bruns parfaitement coiffés se mariant harmonieusement avec ses yeux verts, des yeux qui ressemblaient étrangement à ceux de Clive.

Le troisième homme, d'apparence robuste malgré les nuances de gris dans ses cheveux et sa barbe, semblait porter avec dignité les marques du temps qui avait sculpté son visage. Sa prestance tranquille et son regard profond révélaient une vie remplie d'expériences et de réflexions, une sagesse forgée au fil des années dans les méandres de la vie et des affaires criminelles.

L'accueil chaleureux de Livio envers Clive, empreint d'une affection fraternelle évidente, soulignait les liens familiaux qui les unissaient, des liens qui semblaient transcender les frontières de la criminalité et de la loyauté. Lorsqu'il se tourna vers moi, inclinant respectueusement la tête, je perçus dans ce geste une marque de considération et d'ouverture, une reconnaissance tacite de ma présence parmi eux.

En réponse à cette salutation empreinte de respect, je lui offris un sourire sincère.

Le brun, avança avec une assurance palpable vers Clive, déclenchant un moment d'affection fraternelle entre les deux hommes.

- Mon salaud, tu m'as manqué, lança-t-il avec une jovialité décontractée, rompant la tension qui pouvait régner dans cet univers sombre.

Clive, visiblement ravi, éclata de rire, répondant à l'étreinte avec une énergie complice, ponctuée par une tape amicale dans le dos, signe de leur complicité.

Une fois ce moment d'intimité partagé, Clive se tourna vers moi, présentant fièrement l'homme qui venait de le saluer chaleureusement.

- Je te présente Rino De Angelis, mon frère, annonça-t-il avec une fierté évidente.

Cependant, mes sourcils se froncèrent légèrement.

Son frère ?

Un sentiment de perplexité m'envahit, d'autant plus que leurs noms de famille ne concordaient pas

Mon esprit s'embrouillait de questions.

Pourquoi Clive ne m'avait-il jamais parlé de ce frère ?

Rino tendit sa main vers la mienne avec une élégance inattendue. Au lieu de simplement la serrer, il l'approcha de ses lèvres, y déposant un baiser doux et inattendu.

Une pointe de surprise m'envahit, mais je me laissai porter par le geste, intriguée par la dynamique évidente entre les deux hommes.

- Frère ? Vous ne portez pas le même nom de famille, laissai-je échapper, exprimant ma confusion croissante.

Un sourire énigmatique s'étira sur les lèvres de Rino, ses yeux se posant brièvement sur ma bague de fiançailles, avant de revenir vers Clive.

Sa remarque légèrement taquine m'interpela.

- Tu te fiances sans même dire à ta future femme que tu as un frère, plaisanta-t-il, mêlant reproche et amusement dans sa voix.

Clive répondit avec un sourire complice, posant sa main sur ma hanche pour accentuer la connivence entre eux.

-Tu ne vois pas qu'elle te taquine. Elle sait très bien que toi, tu portes le nom de famille de notre père et moi, celui de notre mère, expliqua Clive, révélant ainsi un secret familial jusque-là inconnu pour moi.

Un sourire subtil s'épanouit sur mes lèvres alors que je confirmai silencieusement les propos de Clive.

Il était crucial de maintenir l'apparence que je savais déjà, car révéler mon ignorance aurait pu ébranler notre couverture et susciter des questions indésirables.

Après tout, il aurait été étrange de prétendre être fiancée à quelqu'un sans connaître certains aspects fondamentaux de sa vie familiale.

Effectivement, la découverte de l'existence d'un frère dans de telles circonstances pouvait sembler inhabituelle. Je ne pouvais m'empêcher de penser que Clive aurait pu m'en informer préalablement pour éviter toute embarras potentiel.

Le troisième homme, qui avait gardé le silence jusqu'à présent, émergea de l'ombre avec une prestance remarquable. Son allure reflétait à la fois la sérénité et la force intérieure, marquant sa présence de façon imposante au sein du groupe.

- Marco Di Carlos, enchanté, se présenta-t-il d'une voix empreinte de charisme, tandis qu'il tendait sa main avec une courtoisie naturelle.

Son geste, à la fois chaleureux et assuré, témoignait de son statut d'homme respecté au sein de sa famille et de son cercle social élargi.

-Je suis leur oncle, ajouta-t-il avec une pointe de fierté, soulignant ainsi l'importance de ses liens familiaux au sein du groupe.

Dans cette scène, je percevais lentement la véritable toile de relations qui tissait l'ensemble de cette assemblée.

Avec Rino De Angelis, Livio Maestriani, Marco Di Carlos, et Clive Wilkerson devant moi, je prenais conscience que j'avais affaire à quatre des dirigeants les plus influents de la commission. Il ne manquait plus qu'une famille que je n'avais pas encore eu l'occasion de rencontrer.

Cependant, une observation de plus en plus évidente se dessinait : malgré la diversité des noms de famille, tous étaient liés par une même origine.

Qu'ils soient cousins, frères, oncles, ou d'une autre parenté, leur sang les unissait d'une manière profonde et indéfectible. Et ce qui frappait encore plus, c'était que tous ces noms de famille évoquaient une sonorité italienne, à l'exception de celui de Clive.

Cette constatation m'amenait à conclure que, malgré son nom qui se démarquait, Clive devait être d'origine italienne.

Mon esprit se mit à vagabonder, cherchant des réponses aux questions laissées en suspens.

Qui donc pouvait être le dirigeant de la cinquième famille ?

Un serveur élégant fit son apparition avec des coupes de champagne, offrant une parenthèse de légèreté dans cet univers empreint de mystère.

Nous nous servîmes, échangeant des sourires et des conversations feutrées, mais l'ombre des interrogations persistent dans mon esprit.

C'est alors que la voix de Marco Di Carlos brisa le silence, m'arrachant à mes pensées. Sa question, bien que posée avec un sourire, résonna dans l'atmosphère comme un écho troublant.

- Mauraa, parlez-nous un peu de vous, commença-t-il, l'intérêt piquant dans son regard. D'où venez-vous et comment avez-vous rencontré mon neveu ? Et surtout, quelle folie vous a pris pour vous fiancer à cet homme ? interrogea-t-il, son ton badin cachant peut-être une pointe de scepticisme.

La manière dont Marco Di Carlos posa ses questions me fit croire qu'il en savait bien plus sur moi que ce qu'il laissait paraître. Son regard, empreint d'une curiosité perçante, semblait sonder les profondeurs de mon être, explorant les recoins les plus secrets de mon passé.

Une lueur d'appréhension traversa mon regard, mais je m'efforçai de conserver mon calme en prenant une gorgée de champagne.

- Je viens de Breckenridge, un petit village niché dans les montagnes du Colorado, commençai-je, choisissant mes mots avec précaution. J'ai rencontré Clive dans un bar, et dès le premier regard, j'ai su qu'il était spécial. Comment ne pas être séduite par sa douceur, son attention, sa gentillesse ? articulai-je

Mes paroles décrivant les qualités de Clive étaient un subtil jeu de tromperie. J'avais énuméré des traits qu'il ne possédait pas et ne posséderait jamais.

L'ironie de la situation n'échappait à personne, sauf peut-être aux yeux attentifs de l'oncle Marco, qui semblait déceler plus que ce qui était dit à voix haute.

Pendant que je parlais, la poigne de Clive se resserra légèrement sur ma hanche, un signal silencieux me rappelant de maintenir la façade. Mon sourire complice était un masque bien entretenu, mais mes yeux révélaient une lueur malicieuse, trahissant notre petit jeu.

Alors que mes yeux se détournèrent vers l'oncle Marco, ils croisèrent ceux de Rino.

Son visage arborait un amusement à peine dissimulé, une reconnaissance tacite de la comédie qui se déroulait sous nos yeux. En un simple échange de regards, je compris.

Il savait que moi et Clive n'étions pas réellement fiancés, que toute cette mise en scène n'était qu'une supercherie habilement orchestrée.

Mes yeux se recentrèrent sur Marco, attendant ses paroles avec une attention feinte. Il ouvrit ses lèvres pour poser une question apparemment banale mais chargée de sous-entendus :

- Et vos parents, comment ont-ils réagi en apprenant que vous sortiez avec un homme comme Clive ? Vous avez grandi dans un milieu normal, loin des trafics, loin de la violence. Comment ont-ils réagi ?

Il avait ouvert la porte à un sujet sensible, soulignant la dissonance entre le monde dans lequel j'avais grandi et celui dans lequel je me trouvais désormais, aux côtés de Clive.

Je sentis le poids du regard de Clive sur moi, une présence silencieuse mais attentive, comme s'il attendait ma réaction pour juger de ma capacité à naviguer dans les eaux troubles de notre situation.

Les mots de Clive, échangés lors de notre trajet en voiture, continuaient de résonner dans mon esprit, tel un avertissement gravé au fer rouge. Il m'avait clairement indiqué que cette soirée serait jonchée de pièges, que chaque question posée serait un test, une épreuve de ma loyauté et de ma capacité à incarner le rôle qui m'avait été attribué.

L'interrogation de Marco dépassait largement le cadre d'une simple question sur mes parents. C'était un défi subtil, une mise à l'épreuve de ma faculté à naviguer entre les eaux troubles de mon passé et les réalités impitoyables de notre existence actuelle. Au-delà de l'interrogation sur mes origines, il explorait les méandres de mon identité, mettant à l'épreuve ma capacité à jongler entre les mondes que j'avais connus.

Pourtant, malgré la pression palpable qui pesait sur mes épaules, je choisis de répondre avec une pointe d'humour teintée de sarcasme, une façon de dissimuler mon inconfort derrière un voile de légèreté.

- Étant donné que mes parents sont morts, je n'ai pas encore eu l'occasion de leur demander ce qu'ils pensaient de Clive, commençai-je, mon ton léger mais empreint d'une ironie voilée. Après tout, ils ne vont pas sortir de leurs tombes de sitôt, alors j'ai toute ma vie pour le découvrir, concluais-je, laissant planer un silence qui résonnait des ombres de mon passé et des défis de mon présent.

Ma réponse, bien que taquine, dissimulait les couches de complexité et de douleur qui se cachaient derrière chaque mot.

La tension dans la pièce, déjà palpable, semblait se cristalliser autour de nous alors que nous étions captivés par la scène qui se déroulait.

Livio, avec son soupir chargé de significations, semblait porter le poids de multiples frustrations. Son geste, bien que discret, avait brisé le silence tendu qui enveloppait notre groupe.

Nos regards se tournèrent vers lui, attirés par ce moment d'expression énigmatique.

Cependant, il était déjà absorbé par quelque chose qui captivait son attention derrière nous. Intrigués, nous suivîmes tous son regard pour découvrir une silhouette menue qui se frayait un chemin à travers la pièce avec une détermination évidente.

une femme

Elle avançait vers Marco d'un pas assuré, ses paroles fusant comme des flèches acérées, brisant la quiétude apparente de la réunion :

- Vous commencez sérieusement à me casser les couilles avec vos changements de date à la dernière minute ! Je dois vous rappeler combien de fois Los Angeles n'est pas à côté ? Sa voix, empreinte de fermeté, résonnait dans la pièce, tranchante et directe, mettant fin à l'atmosphère pesante qui avait enveloppé la conversation précédente.

Son allure imposante, imprégnée d'une beauté envoûtante, dégageait une aura de confiance et de détermination. Chacun de ses pas était empreint d'une assurance inébranlable, comme si elle savait qu'elle était au centre de toutes les attentions.

Ses cheveux bruns, qui encadraient son visage tel un voile ondulant, semblaient capturer la lumière ambiante, ajoutant une touche de mystère à sa présence déjà impressionnante. Son regard, avec ses yeux vairons d'un bleu profond et d'un vert éclatant, était hypnotique, comme s'il pouvait sonder les âmes des personnes présentes.

Vêtue d'une robe noire élégante, son style était à la fois sophistiqué et audacieux, avec une fente suggestive jusqu'au haut de la cuisse, révélant une touche de sensualité sous son apparente prestance.

qui était cette femme magnifique ?

Fortsett å les

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