Chapitre XI : Paix, Explosion et Mission
Je déglutis. Une vraie conversation ? Rien que tous les deux ? Que voulait-il me dire ? En espérant qu'il ne me fera pas trop de...
Il m'emmena à l'écart des autres détectives, dans une salle de l'agence. Il ferma la porte à clé. Je m'affolais. Qu'allait-il faire ?
Il s'approcha de moi, et...
* < * ° * > *
...me fit un câlin ?
-En quel honneur ? lui demandais-je en reprenant doucement ma respiration
-Notre réconciliation !
Je détournais la tête et essayai de me défaire de son étreinte, en vain. Je détestais ça. Quand il avait raison. Quand il savait que j'allais céder.
-Je ne veux pas de tes excuses...
Il m'observait avec une tête de chien battu. Il savait que je ne pouvais pas résister à son expression. Je fermai les yeux, comptais jusqu'à 10 et les rouvris. Il était toujours là, avec le même air sur son visage.
-Ok, c'est bon... lâchai-je
Il se détacha de moi avec son air idiot et se mit à déclamer un long monologue sur le fait qu'il avait toujours raison. À la fin de sa tirade, il prit son air sérieux.
-Maintenant, parlons sérieusement.
Je suis six pieds sous terre, là...
* < * ° * > *
Il était en train de soupirer en mettant sa main devant sa tête.
Je lui avais raconté ma rencontre avec Chūya ainsi que les fois où l'on s'était vus (en omettant certains détails). Je lui avais tout déballé, car si je ne l'avais pas fait pas, j'aurai eu le droit à un véritable interrogatoire. Et ma punition aurait été plus lourde. Bien plus lourde.
-...il sait pour ton pouvoir ?
-N-non ! Je ne lui ai rien dit !
Il posa ses yeux sur moi.
-Je te le promets...
Je baissais les yeux. Il soupira.
-Tu sais ce qui t'attend maintenant...
-Oui...
Je pris un air triste, mais sincère, reflétant ce que je pensais.
-...tu vas... Devoir faire le ménage !
-Je le fais déjà.
-Alors... À manger...?
-Aussi.
-Humm... Faire une tentative de suicide avec moi ?
Je le regardai avec agacement.
-Je suis ta sœur, pas une femme qui veut se suicider avec toi.
-C'est vrai. Alors... Remplir mes rapports ?
-Je le fais aussi.
Il leva la tête.
-C'est nul ! Tu fais déjà tout ! Je ne peux pas te déléguer du tr... Attends ! Je sais !
Il se redressa.
-Tu vas...embêter Kunikida-kun à ma place !
-C'est mon collègue. On n'est plus à la maternelle, Grand frère.
-Alors... Voilà ce que tu vas faire...
Il me chuchota ma punition dans l'oreille.
-...quoi ?! Tu es malade ! Comment tu veux que je fasse ça ?! Elle ne va plus me lâcher après !
Il sourit.
-Justement. Comme ça, elle te surveillera. Et je saurai quand tu le verras.
* < * ° * > *
-Ouah. Le planning d'aujourd'hui a l'air de déborder plus qu'avant. Une réunion anti-terrorisme avec la police, ensuite on doit donner notre déclaration sur le massacre qui s'est produit. En plus de ça, on a aussi de nombreuses importantes requêtes qui ne peuvent pas être repoussées, continua-t-il
-Mais je mettrai ma propre âme en jeu pour accomplir parfaitement ce programme parfait !
Du calme, Kunikida-san. Il ne faut pas exagérer.
-Ah Kunikida, super timing. Viens faire du shopping avec moi...
-Je suis vraiment désolé, trouve quelqu'un d'autre, s'il te plaît.
Oh non...
Elle me regarda et sourit.
Fichue punition...
-(Ttttttttttt/ppppp)-chan~! Viens avec moi faire les boutiques !
-Je suppose que je ne peux pas dire non...?
Elle hocha positivement la tête.
-Nous avons des informations internes concernant un poseur de bombe. Un type se promène en donnant des valises piégées aux passants et les fait exploser au milieu de la rue... dit Tanizaki-san à Kunikida-san
Je tournai la tête. Une issue de secours ?
-On en parlera plus tard.
Et non....
-Kunikida, j'ai plus de gâteaux...
Et si...!
-Il en reste dans le placard.
J'étais déprimée. Allais-je devoir faire du shopping avec elle ?
Le blond alla à la porte, s'arrêta et se retourna, menaçant.
-Et Dazai-kun !!! Tu ne peux en aucun cas ruiner mon planning d'aujourd'hui !!!
Je jetai en coup d'œil sur mon frère.
-Bien sûr, je le jure sur ma vie.
Il avait mit sa main sur son cœur.
-On dirait que tu es prêt à m'en empêcher.
Il n'avait pas tort.
Il regarda sa montre.
-...Ah. J'ai déjà 18 secondes de retard.
Il partit. Il lui avait déjà fait faire perdre 18 secondes.
-J'ai l'impression qu'il va se passer un gros truc aujourd'hui.
* < * ° * > *
On avait fini ! Enfin libérée de cette torture ! On rentrait pour prendre le train, quand on entendit une explosion. Je m'étais rappelée de l'inconnu aux valises piégée et en avait reparlé avec Yosano-san. On alla voir.
* < * ° * > *
-À l'Agence des Détectives Armés, les blessures fatales sont synonymes d'aucune blessure.
On entrait dans la pièce.
-Quand on a entendu l'explosion, commença Yosano-san, On s'est dépêchées de voir ce qu'il se passait.
-J'avais raison, c'était bien l'inconnu aux valises piègées, ajoutai-je
-Le fait que le docteur Yosano et (T/p) faisaient du shopping près de la station était déjà noté dans mon calepin.
Le terroriste comprit alors. Il était encerclé par les policiers. On put partir et on retourna à l'agence.
* < * ° * > *
-(T/p) ! Une nouvelle enquête pour toi !
-Merci, dis-je en prenant la liasse de feuilles qu'on me tendait
Je lut la requête en diagonale. C'était une affaire de vol. On nous la confiait.
Je regardai dans la salle. Qui pourrait m'accompagner ?
-Grand frère n'est pas là ?
Nakajima-san leva les yeux de son ordinateur.
-Non. Il est sur une enquête.
-Hum... Je vois... Nakajima-san, tu es libre ?
-Euh... Oui. Pourquoi ?
Je lui souris.
-Viens avec moi enquêter.
* < * ° * > *
-Rappelle-moi pourquoi je dois t'accompagner ?
-Je n'ai pas le droit d'enquêter toute seule, je suis mineure. Et c'était l'une des conditions de mon frère pour que je rejoingne l'agence.
-Ah, je vois. Dis, comment s'est passé ton examen d'entrée ?
Je sentis des frissons parcourir mon corps. Je me tournai vers lui, en m'arrêtant de marcher, avec une expression dégoutée.
-Tu...tu l'as fait avec Kunikida-san et mon frère, non ? Moi, c'était pareil... Sauf que toi, tu as eu de la chance...
-Vraiment ?
Il me regardait étonné.
-J'ai failli aller en prison.
-QUOI ?!
Je mis mon doigt devant ma bouche.
-Chut ! Tu vas attirer l'attention !
Il se calma.
-Comment ça "failli aller en prison"?
-Eh bien... Sans entrer dans les détails, Kunikida-san a été accusé de meurtre et-
-QU-
Je lui avais mis ma main devant sa bouche.
-Je t'ai dit de ne pas crier ! Et ce n'était même pas pour de vrai ! Écoute-moi, je disais donc que Kunikida-san était accusé de meurtre. Mon frère m'accompagnait pour mon examen. Il faisait semblant d'avoir peur et restait collé à moi, pour ne pas que j'utilise mon pouvoir. Pour innocenter Kunikida-san, j'ai dû faire croire que c'était moi qui avait commis le crime. Tu sais, comme quand tu t'es sacrifié pour la "bombe". C'est la même chose.
J'enlevai ma main.
-Voilà, maintenant tu sais comment s'est passé mon examen d'entrée.
-Oui...
On reprit la marche vers le lieu de notre enquête.
À suivre...