Au bord du vide

By judyy38

26.6K 1.3K 127

Maura, une jeune femme tourmentée par ses démons intérieurs et dépendante de la drogue, mène une existence ch... More

prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46

Chapitre 34

499 25 6
By judyy38




Je rassemblai mes cheveux en une queue de cheval, les préférant maintenus en arrière pour plus de commodité. En enfilant un legging noir et un pull moulant assorti, j'observai brièvement mon reflet.

Clive m'avait conseillé de choisir des vêtements qui ne risquaient pas de se tacher, mais après tout, il ne s'agissait que d'un simple interrogatoire.

Pourquoi diable devrais-je me soucier de me tacher ?

À trois reprises, des coups retentirent à ma porte. Je m'avançai pour ouvrir, découvrant Clive face à moi. Ses yeux d'un vert intense se fixèrent directement dans les miens, évaluant ma tenue d'un coup d'œil appréciateur. Je pris également le temps de scruter sa propre tenue : un survêtement noir assorti d'un t-shirt sombre, laissant entrevoir ses nombreux tatouages

-Prête ? demanda-t-il d'une voix ferme, plongeant son regard dans le mien.

J'acquiesçai d'un mouvement de tête et quittai ma chambre en sa compagnie. Nos pas résonnaient dans les couloirs silencieux tandis que nous nous dirigions vers le sous-sol, là où l'obscurité et les secrets semblaient prospérer.

- Qui allons-nous interroger ? demandai-je, cherchant à me préparer mentalement pour ce qui allait suivre.

Clive marchait d'un pas rapide, son rythme cadencé exigeant de moi une démarche plus assurée pour le suivre.

- Nous allons interroger une personne qui a tué l'un des nôtres. Notre homme était censé éliminer cette personne, mais il s'est fait tuer avant d'appuyer sur la détente, expliqua-t-il d'un ton calme mais résolu.

L'impact de ses paroles résonna en moi. Désormais, ces hommes n'étaient plus seulement les siens, mais aussi les miens.

Nous descendîmes les escaliers menant au sous-sol, nos pas résonnant dans le silence oppressant.

Je m'assurai de fermer la porte derrière moi, une précaution instinctive dans cet univers où la sécurité était toujours incertaine. Cependant, à notre arrivée en bas, je fus frappé par l'absence de gardes devant la porte principale.

Clive pénétra dans la pièce, et je le suivis avec prudence.

À ma grande stupéfaction, la pièce était inhabituellement vide. Les cages qui abritaient habituellement des prisonniers étaient désertes, laissant un vide sinistre dans l'air. C'était comme si l'obscurité elle-même avait dévoré toute présence humaine.

Pourtant, au centre de la pièce, se tenaient Irina et Alexei, leur présence marquant une rupture dans le silence glaçant.

Mes yeux se posèrent sur une petite silhouette se tenant derrière Irina et Alexei.

En m'approchant d'eux, je découvris une femme assise sur une chaise, ses membres menottés derrière le dossier. Son visage, bien que maculé de sang et de crasse, conservait une étrange aura de calme et d'intégrité.

Lorsqu'elle leva les yeux vers nous, un sourire énigmatique se dessina sur ses lèvres. Son regard ne trahissait aucune peur ; au contraire, il révélait une confiance insolite, comme si elle était la prédatrice et nous les proies.

Sa chevelure noire coupée très courte, avec une frange tombant délicatement sur son front, encadrait un visage juvénile mais empreint d'une maturité troublante. Malgré son apparence innocente, il était difficile de croire qu'elle avait été l'auteure d'un acte aussi violent que le meurtre d'un des hommes de Clive.

Clive s'avança vers elle, son regard dur trahissant une détermination sans faille.

-Pour qui travailles-tu ?, interrogea-t-il d'une voix cinglante, empreinte d'autorité.

La jeune femme, assise sur la chaise, ne montrait aucun signe de peur.

Au contraire, elle semblait déterminée et calme, presque sereine malgré la situation tendue. Elle secoua la tête avec assurance, puis répondit d'une voix assurée et teintée d'un accent de l'est marqué :

- Vous êtes le chef du meilleur réseau de traque, Monsieur Wilkerson. Mais vous ne posez pas les bonnes questions.

Son énigmatique réplique laissa planer un silence lourd de sens dans la pièce. Les mots qu'elle choisissait étaient délibérés, chargés d'une signification cachée, faisant naître des doutes sur notre propre compréhension de la situation.

- Comment savais-tu qu'un de nos hommes allait tenter de te tuer ?, répliqua Clive, un mélange de méfiance et de curiosité dans sa voix.

La jeune femme releva alors les yeux vers lui, ses prunelles sombres exprimant une intelligence vive et une perspicacité troublante.

- Demandez-moi comment je sais que la jeune femme derrière vous est devenue votre partenaire. Ou demandez-moi comment je sais que, dans trois jours, vous allez hériter du réseau de traite humaine de tous les États-Unis.

Un frisson parcourut mon corps lorsque les mots de la jeune femme résonnèrent dans la pièce.

Clive allait hériter du trafic de la famille de Roy ?

La révélation me figea sur place. Si cette femme était au courant, cela signifiait que Clive le savait déjà.

Dans trois jours, pendant que je devrais accomplir la sombre tâche de mettre fin à l'amante de Vassili, Clive en profiterait pour étendre son influence, signer de nouveaux contrats et acquérir encore plus de pouvoir.

Le doute s'insinua dans mon esprit.

Comment cette femme détenait-elle ces informations ? Comment savait-elle que j'étais devenue la partenaire de Clive ?

Il devait y avoir une taupe parmi nous

Clive esquissa un sourire qui semblait refléter une certaine satisfaction. Il tourna la tête vers Irina et Alexei, comme s'il cherchait leur complicité implicite avant de revenir à la jeune femme, son regard empreint d'une froide détermination.

- Tu crois tout savoir de moi, mais comme tu l'as toi-même affirmé, je suis le chef du meilleur réseau de traque, et c'est ainsi que je t'ai traquée. Peut-être même ai-je orchestré la mort volontaire de mon homme par tes mains, sachant qu'il était une taupe. Peut-être même suis-je à l'origine de l'information que tu as reçue, t'incitant ainsi à l'assassiner, déclara-t-il, sa voix transperçant l'atmosphère pesante de la pièce.

Le visage de la femme se fissura légèrement, trahissant une vulnérabilité insoupçonnée. Mais Clive n'en resta pas là. D'une voix implacable, il ajouta :

- Anushkaa Smirnov, personne ne me manipule. C'est moi qui érige les règles, et pas autrement. Sache que j'ai retrouvé ton partenaire, Logan Miller, ainsi que votre enfant. Malheureusement, tous deux ont péri dans un tragique accident de voiture hier.

Un cri déchirant, empreint de rage et de désespoir, s'échappa des lèvres d'Anushkaa, brisant l'étau de silence qui étouffait la pièce. Ses mains, entravées par les menottes, se crispèrent dans un geste désespéré alors qu'elle tentait vainement de se libérer de ses entraves.

Les larmes coulaient sur son visage tandis qu'elle hurlait de toute la force de son être :

- Fils de pute ! Je vais tous vous tuer, toi, ta pute et tous tes hommes ! Je vais vous massacrer !

Clive arbora un sourire glacial face à ses menaces.

- Il y a une chose que tu dois savoir, et cela doit remonter à Vassili : mes hommes chérissent autant la mort que toi, tu chéris la vie. C'est pour cette unique raison que je triompherai, déclara-t-il d'une voix calme, mais teintée d'une assurance impitoyable.

Puis, se tournant vers Irina, il accepta le pistolet qu'elle lui tendit.

D'un geste fluide, Clive le chargea et le pointa vers la tempe de la jeune femme. D'un ton dénué de toute émotion, il lui demanda :

- Un dernier mot ?

Les yeux d'Anushkaa croisèrent les miens l'espace d'un instant, puis se posèrent à nouveau sur Clive.

Dans un souffle ultime, elle tenta de dire quelque chose :

- Elle est au courant q-

Une détonation retentit, brisant le murmure de sa voix. Sa tête tomba en arrière, l'expression figée dans la mort.

Je détournai le regard, fixant Clive. Son regard énigmatique croisa le mien, et mes yeux retournèrent vers le corps sans vie.

Étrangement, une indifférence glaciale m'envahit. Aucun dégoût, aucune tristesse. Rien. Juste le vide, une part de moi s'éteignant dans les ténèbres de ce monde impitoyable

Je demandai, fixant toujours le corps sans vie d'Anushkaa :

- As-tu réellement tué son compagnon et son enfant ?

Clive répondit d'un ton calme et assuré :

- Non, je savais que tu poserais cette question.

Je me tournai vers lui, remarquant qu'Irina et Alexei s'étaient discrètement retirés de la pièce, nous laissant seuls. Mon regard plongea dans le sien, et je lui demandai doucement :

- Pourquoi ne l'as-tu pas fait ? Un jour, tu m'as dit que tuer les enfants de tes ennemis ne te dérangeait pas si cela te permettait d'atteindre tes objectifs.

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Clive, mais ses yeux restaient énigmatiques. Il acquiesça légèrement et répliqua :

- Parce que je sais que cela ne t'aurait pas convenu, et j'aimerais éviter de me faire tirer dessus une deuxième fois, n'est-ce pas ?

Pourtant, malgré ses paroles, je sentais qu'il dissimulait quelque chose.

Ce n'était pas seulement pour m'éviter une réaction hostile qu'il avait épargné sa famille. Il y avait quelque chose de plus profond, quelque chose que Clive gardait enfoui au plus profond de lui-même.

Je m'approchai du corps inerte d'Anushkaa, imprégné du silence pesant de la pièce où flottait l'ombre de la mort. La question brûlante sur le devenir de son corps s'échappa de mes lèvres :

- Que devons-nous faire d'elle ?

Clive s'avança à son tour, son regard dur scruta le cadavre avant qu'il ne réponde d'une voix impérieuse :

- Je ne sais pas. Je demanderai à Yuri de la faire disparaître dans la nature.

Je levai les yeux vers lui, confrontant sa proposition avec ma conviction :

- Non, je pense que tout le monde devrait avoir la possibilité de se recueillir sur la tombe de ses proches. Elle mérite une sépulture digne de ce nom.

Les sourcils de Clive se froncèrent, trahissant son désaccord.

- Je te rappelle qu'elle travaillait pour Vassili. Sa mission était de recueillir des informations pour les utiliser contre nous, rétorqua-t-il d'un ton sans appel.

Je pris une profonde inspiration, mon esprit se baignant dans la réflexion. Puis, je répondis avec une fermeté tranquille :

- Je le sais, mais elle a un enfant. Il a le droit de se recueillir sur la tombe de sa mère.

Un soupir las s'échappa des lèvres de Clive, signe de son agacement.

- Bien, si c'est ton souhait, concéda-t-il finalement.

Il jeta un regard pesant vers le corps inerte d'Anushkaa, puis se détourna, prêt à quitter le sous-sol.

Toutefois, je sentis le besoin pressant de clarifier une question qui pesait sur mon esprit comme une lourde chaîne.

- Tu vas réellement hériter du trafic d'êtres humains ? Ma voix se brisa légèrement, trahissant l'émotion qui bouillonnait en moi.

Clive se figea, comme s'il avait anticipé cette question mais ne s'attendait pas à ce qu'elle soit posée dans ce contexte. Lentement, il se retourna vers moi, ses yeux dissimulant des pensées profondes et des sentiments complexes.

- Suis-moi, on va discuter de ça dans mon bureau, répondit-il d'une voix calme mais teintée d'une étrange réserve.

Je suivis Clive hors de la pièce, et à notre sortie, je fus accueillie par la présence d'Alexei et d'Irina, fidèles gardiens du lieu.

Leurs regards scrutateurs semblaient peser sur moi, et alors que je passais devant eux, Irina s'inclina en une révérence respectueuse. Cependant, sa voix glaciale résonna dans l'air comme un pic de glace, accentuant la froideur de ses mots :

- Cheffe.

Un frisson involontaire parcourut mon échine, mêlant incompréhension et irritation. Le ton dédaigneux d'Irina et le regard empreint de méchanceté qu'elle me lança firent froncer mes sourcils dans un mélange de confusion et d'agacement.

Clive continua son chemin comme s'il n'avait pas remarqué l'action d'Irina.

Nous montâmes les escaliers et traversâmes les couloirs jusqu'à arriver devant son bureau. Sans un mot, il ouvrit la porte et me laissa entrer en première.

Je m'installai sur la chaise pendant qu'il refermait la porte derrière lui, puis il prit place en face de moi.

Sa question m'interpella :

- Sais-tu combien rapporte le trafic d'êtres humains aux États-Unis ?

Je secouai la tête négativement, intriguée par la tournure de notre conversation.

Clive tapota légèrement ses doigts contre la table avant de prononcer les mots qui résonnèrent comme un coup de tonnerre dans la pièce :

- 32 milliards.

La somme était stupéfiante, mais elle ne reflétait que la pointe de l'iceberg de la souffrance humaine. Je pouvais sentir le poids de chaque dollar, chargé de la douleur et de la détresse des victimes du trafic d'êtres humains.

Le regard de Clive était intense, empreint d'une profondeur que je ne pouvais ignorer. Il semblait chercher une réaction en moi

Je soupirai, accablée par la sombre réalité qui nous entourait.

- Mais est-ce que la souffrance des gens peut vraiment être mesurée en argent ? lui lançai-je, cherchant désespérément à percer le voile opaque de l'injustice.

Un mince sourire effleura les lèvres de Clive tandis qu'il répondait d'un ton calme teinté de fatalisme :

- Que je reprenne ou non les rênes de ce trafic, des gens continueront de souffrir du trafic d'êtres humains. Ce qui va changer, c'est simplement la personne qui aura 32 milliards entre les mains.

Sa réponse résonna en moi comme un écho de désespoir, soulignant la profondeur du mal ancré dans nos sociétés. Elle mettait en lumière la futilité de nos luttes individuelles face à un système corrompu et impitoyable.

Il recula dans son fauteuil, le regard sombre, m'attirant vers lui avec l'urgence de ses paroles.

- Je n'ai pas été honnête avec toi, lança-t-il d'une voix grave, marquant ainsi le début d'une révélation inattendue.

Je restai immobile, mes sens en alerte, prête à absorber chaque mot de cette confession qui s'annonçait.

- Comme tu le sais, la commission est régie par cinq familles, chacune régnant sur un aspect bien défini du monde , commença-t-il d'une voix lourde de significations. Je t'ai dit que les Maestriani contrôlent la traite humaine, les Di Carlos le trafic d'armes, les Marconi le trafic de drogue, et les De Angelis le commerce illicite d'œuvres d'art. Tous se réuniront dans trois jours, comme prévu.

Il fit une pause, laissant ses paroles pénétrer mon esprit, avant de poursuivre avec une gravité renforcée.

- Mais il est crucial de comprendre qu'une famille ne peut pas monopoliser deux trafics simultanément. C'est une loi immuable. Cependant, il existe une exception : si le chef de famille s'associe à quelqu'un en dehors de notre cercle, cette personne peut hériter du trafic convoité.

Il continua, son regard plongeant dans le mien, scrutant mes réactions avec une attention calculée :

- J'ai accepté que toi et moi devenions partenaires, non pas pour te faire plaisir, mais parce que tu viens d'un milieu différent du mien. Grâce à toi, je vais hériter du trafic de la traite humaine. Tu seras désignée comme cheffe de ce trafic, mais c'est moi qui commanderais en second plan.

La révélation me frappa comme un coup de tonnerre.

Tout ce que je croyais savoir sur notre partenariat s'effondrait, remplacé par une réalité beaucoup plus sinistre. Clive n'avait pas agi par générosité ou par considération pour moi. Non, il avait vu en moi un moyen d'atteindre ses propres objectifs, un pion dans son jeu complexe de pouvoir et de manipulation.

Je me retrouvais face à une vérité brutale : j'avais été utilisée. Mes idéaux de justice et d'égalité étaient désormais éclipsés par la réalité impitoyable du monde criminel dans lequel nous évoluions. Clive avait toujours eu les cartes en main, orchestrant notre partenariat pour servir ses intérêts, sans égard pour les conséquences humaines de ses actions.

La perspective de devenir la figure de proue du trafic d'êtres humains me glaçait le sang. Être désignée comme "cheffe" de ce réseau de souffrance et de désespoir me plongeait dans un abîme de culpabilité et de désarroi.

Je réalisais que, malgré mon titre, ce serait Clive qui continuerait à tirer les ficelles dans l'ombre, dictant le destin de ceux pris au piège de ce trafic inhumain.

Je secouai la tête avec détermination, refusant de me laisser entraîner dans les méandres de ses manipulations. Face à Clive, ce maître dans l'art de manœuvrer les fils invisibles, je me tenais debout, consciente de ne pas vouloir être une simple marionnette de plus dans sa collection.

- Comme d'habitude, je ne suis qu'une marionnette que tu manipules, lui lançai-je, traduisant ma frustration grandissante face à son contrôle constant et à sa propension à orchestrer les situations à son avantage.

Il plissa légèrement les sourcils, comme s'il n'avait pas anticipé une telle réaction.

- Tu m'as demandé d'être mon égal, de posséder du pouvoir, et maintenant je t'offre tout ce que tu désires, répliqua-t-il d'un ton qui oscillait entre l'assurance et la perplexité.

Je maintins mon regard, ne fléchissant pas.

- Ah oui, et j'ai oublié de te dire qu'on sera aussi partenaires sur le plan sentimental, ajouta-t-il avec une pointe de taquinerie, comme s'il révélait un élément de surprise.

Ma réponse fut immédiate, sans laisser place à l'ombre d'une hésitation.

- Hors de question, je ne serai pas ta compagne, affirmai-je avec une fermeté inébranlable, soulignant ma résolution de ne pas me laisser emporter par les manigances émotionnelles de Clive.

Un sourire s'esquissa sur ses lèvres, comme s'il avait déjà prévu ma réaction.

- Non, tu seras ma femme aux yeux des autres, et puis ça ne va pas être difficile vu que tu es déjà attirée par moi, lança-t-il, insinuant avec une arrogance calculée qu'il avait déjà une emprise sur mon cœur.

Je me levai du siège, hors de moi, incapable de contenir la tempête d'émotions qui grondait en moi.

- Tu es un putain de taré qui veut tout contrôler ! Je refuse de prendre les rênes de ce trafic, je refuse d'être ta compagne aux yeux des autres, et putain, non, je ne suis pas attirée par toi, espèce de taré ! hurlai-je, laissant échapper toute ma frustration et ma colère refoulées depuis trop longtemps.

Ses sourcils se froncèrent légèrement alors qu'il se levait et s'approchait de moi d'un pas déterminé.

Je reculai instinctivement jusqu'à ce que mon dos rencontre la porte, sentant son regard pénétrant me transpercer.

Il se rapprocha encore, jusqu'à ce que nos corps se touchent, sa main se posant sur mon cou, son pouce relevant mon menton, m'obligeant à plonger mon regard dans ses yeux verts hypnotisants.

Puis, sans que je m'y attende, ses lèvres vinrent se poser sur les miennes. Je restai figée, ne répondant pas à son baiser, mais il força l'entrée avec sa langue, imposant sa volonté dans ce geste aussi soudain que déconcertant. Mes mains se posèrent sur son torse dans une tentative de le repousser, mais sa prise était ferme

Et puis merde.

Je répondis à son baiser avec violence, laissant mes émotions s'exprimer.

Je sentis son sourire, manifestant sa satisfaction en voyant que je cédais à son étreinte. Il accéléra la cadence, m'embrassant avec avidité. Ses mains glissèrent vers mes fesses, les caressant rapidement avant de me saisir et de me soulever. Je plaçai mes jambes autour de sa taille, et il se déplaça tout en continuant à m'embrasser, nous conduisant vers son bureau. Mes fesses rencontrèrent le plan dur de celui-ci.

Il s'interrompit dans notre baiser pour descendre des lèvres vers mon cou, parsemant ma peau de baisers enflammés. La chaleur monta en moi, m'envahissant complètement. Putain, qu'est-ce que ce mec était incroyable.

Tout en continuant à m'embrasser, il passa une main entre mes jambes, frottant délicieusement quelques instants. Les sensations électriques parcouraient chaque fibre de mon être, créant une étrange fusion entre la colère et le désir.

Sa main s'insinua avec une habileté troublante sous le tissu de mon legging, explorant le chemin jusqu'à mon intimité. Un frisson électrique parcourut mon échine, un soupir involontaire m'échappant lorsque ses doigts effleurèrent délicatement mon clitoris. L'intensité du moment fut interrompue abruptement lorsqu'il retira sa main, laissant un vide palpable dans l'atmosphère chargée.

Relevant son visage vers le mien, il arborait un sourire satisfait teinté d'amusement, comme s'il savourait la confusion qu'il engendrait en moi.

- Et tu dis ne pas être attirée par moi ? lança-t-il d'un ton taquin, soulignant l'ironie de la situation.

Ma réaction ne se fit pas attendre. Dans un sursaut de colère et de frustration, je le repoussai de toutes mes forces, me redressant pour lui faire face.

- Va te faire foutre, connard ! Je ne suis pas attirée par toi , lui lançai-je d'une voix empreinte de détermination, mes mots résonnant dans le silence pesant du bureau.

Je m'éloignai alors de lui, traversant la pièce d'un pas décidé, refusant de lui accorder davantage d'attention. Mais même dans ma fuite, une question tourbillonnait dans mon esprit tourmenté :

pourquoi avais-je répondu à son baiser ? Pourquoi mon corps avait-il réagi de la sorte, trahissant mes propres convictions et ma volonté farouche de lui résister ?

Continue Reading

You'll Also Like

32.6K 2.5K 46
Ses vacances étaient sensées être de tout repos sous le soleil Toscan en Italie, dans ce somptueux manoir je devais passer un été loin de la technolo...
21K 504 6
Bella , là sœur de Mal n'ayant pas été choisis pour intégrer Auradon , est rester au près de sa méchante mère répondant au nom de Maléfique. Ben...
6.1K 131 25
Aria Spencer est une adolescente au lourd passé qui la précède partout où elle passe. Et cela inclus le fait qu'elle soit émanciper, mais se force à...
17.4K 1.5K 31
Elle est seule à combattre ses démons, à vivre son angoisse. Elle ne peut pas exprimer sa souffrance, elle décide de tout enfouir en elle. Mais de c...