Black Roses- En cours

By Noemie_hovington

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** Un nouveau chapitre tous les mercredis 18h France, 12h Québec ** Elle a tout quitté : sa famille, ses amis... More

Avertissement
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 1.2
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16.1
Chapitre 16.2
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20

Chapitre 6

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By Noemie_hovington

Flashback

J'ai de nouveau huit ans. Je me revois dans ma chambre, peinant à trouver le sommeil. Je quitte mon lit pour rejoindre le salon dans l'espoir d'y trouver mon père. J'ai envie qu'il me berce comme il a l'habitude de le faire quand je n'arrive pas à dormir. C'est comme ça depuis le départ de maman. Je fais des cauchemars immondes dans lesquels elle nous abandonne encore et encore. Je me réveille en pleurs, recroquevillée sur moi-même dans l'espoir de trouver un certain réconfort au creux de mes bras.

Cette nuit-là, quand je rejoins le salon, papa n'y est pas. Pourtant, un mégot à peine entamé repose dans le cendrier au centre de la table du salon où une odeur de tabac s'échappe juste à côté de son éternel verre de whisky. Je prends la direction du couloir qui mène à la fameuse porte, celle qu'on m'a interdit de franchir. Je me suis toujours demandé ce qu'il se cachait derrière le battant, mais jamais je ne m'y suis aventuré. Mes pas me guident pourtant dans le couloir, alors que je serre mon doudou contre moi. À mi-chemin, j'entends des cris ou plutôt des hurlements de douleur. Le bruit est si fort que je sursaute de surprise, mais aussi de peur. Mon père n'est nulle part en vue. Est-ce ses lamentations que j'entends ? Peut-être s'est-il blessé. Si tel est le cas, je dois l'aider. Je me précipite donc vers la porte et tourne la poignée. Elle est déverrouillée. Heureusement. Ou pas. Je descends les quelques marches qui mènent à ce qui me semble être un sous-sol et c'est au pied de l'escalier que je le vois. Un homme est à genoux au milieu de la pièce, les mains liées par des bracelets de fer au bout desquels se trouvent d'immenses chaînes. Son corps semble fatigué, ses épaules sont affaissées et sa tête dodeline vers le sol. L'effet de surprise me fait aussitôt reculer de quelques pas jusqu'à heurter l'armoire derrière moi. Le choc entre mon corps et le meuble en fer produit un bruit métallique qui attire l'attention de l'homme qui lève ses yeux injectés de sang vers moi. Son visage est tuméfié, comme si on l'avait frappé à plusieurs reprises et du sang s'échappe de son nez qui pointe dans un drôle d'angle. Mon souffle se coupe, si bien que je cesse de respirer. C'est à ce moment qu'un autre homme sort de la pénombre. D'où il est, il ne peut pas me voir, mais j'ai tout le loisir de l'observer. Je reconnais mon père, tenant dans ses mains un bâton de bois.

— Alors, Marcus, je te pose la question une dernière fois. Où est-elle ?

— Je n'en sais rien, je te l'assure, répond le martyre.

Mon père émet un rire presque hystérique. Jamais je n'ai entendu ce son qui me glace désormais le sang, jamais je n'ai vu une telle noirceur dans ses yeux, un tel plaisir dans son sourire. Le plaisir de faire souffrir. Quand son rire se tait, il serre le bâton entre ses mains jusqu'à en faire blanchir ses phalanges et le brandit sur le dos de son prisonnier. Un cri de surprise m'échappe. Je tente de le taire en posant une main sur ma bouche, mais le son l'alerte. Le regard de mon père se pose sur moi. J'y vois de la surprise, de la tristesse, mais aussi beaucoup de colère. Je tremble comme une feuille. Dans mes pupilles, il n'y a que de la peur.

— Je t'avais pourtant dit de ne jamais franchir cette porte ! crache-t-il.

Pétrifiée, je ne bouge pas, mais je peux sentir les larmes dévaler mes joues. Il m'attrape par le poignet et me fait remonter de force. Je le laisse faire. Une fois dans ma chambre, ses yeux rencontrent les miens et la tendresse transforme ses traits. Il passe une main sur ma joue pour cueillir mes larmes et me prends dans ses bras.

— Je suis désolé que tu aies assisté à ça, souffle-t-il, des regrets dans la voix.

Et comme je n'ai plus que lui, je me mets à pleurer dans ses bras et il me console. Ensuite, il me met au lit en me racontant une histoire comme si rien ne s'était passé, comme si un gouffre ne venait pas de se creuser entre nous.

***

Je me réveille en sueur. Les images de mon passé semblaient si réelles, que j'ai cru y être. Je m'en souviens comme si c'était hier parce que, cette nuit-là, j'ai vu la cruauté de l'humanité. J'ai vu la part d'ombre de la personne que j'admirais le plus. J'ai eu peur, mais surtout j'ai compris que mon père n'était pas un gentil.

Avant, je l'idolâtrais. Je le voyais comme un homme fort, un guerrier, peut-être même un roi. Et il était en quelque sorte le dirigeant de son propre empire. J'avais une relation fusionnelle avec lui, surtout depuis la disparition de ma mère qui nous a quittés lorsque j'avais cinq ans. Je ne comprenais pas comment on pouvait faire une telle chose. Laisser ses deux enfants sans mère était pour moi inadmissible. Jusqu'au jour où j'ai compris qu'elle n'avait pas seulement fui sa famille, mais bien tout un monde.

J'essuie les larmes qui dévalent mes joues à ce souvenir douloureux. Ça n'a pas été facile de grandir dans ce milieu, mais au moins j'avais Carmen. Carmen qui me manque affreusement, surtout à cette période de l'année. Bientôt, ce sera l'anniversaire de la mort de mon père. Celui qui me protégeait comme la prunelle de ses yeux.

À sa mort, mon frère a repris les rênes du club et c'est là que le cauchemar a commencé. Il en avait marre de m'entendre me plaindre de cette vie, de crier sur tous les toits que les Black Roses étaient des monstres. Alors, il a voulu me réduire au silence. Et ça a marché...

J'essaie de me rendormir après mon cauchemar, mais je n'y arrive pas. Je me retourne dans tous les sens dans mon lit et mon esprit cogite, s'égarant vers une vie lointaine. Je suis épuisée, mais si je reste ici, je vais me morfondre toute la journée et je n'ai pas envie de penser à ça, de penser à lui. Alors, je me lève, me frottant les yeux pour chasser mes dernières larmes.

Dans la salle de bain, je m'asperge le visage avec de l'eau, fuyant mon regard dans le miroir pour éviter de voir les traces de mon mauvais rêve sur mon visage ou encore mes traits fatigués. Je me dirige ensuite vers la cuisine pour me préparer un smoothie que je bois rapidement avant d'enfiler des vêtements de sport et de rassembler mes cheveux dans uen queue de cheval.

La musique à fond pour assourdir mes pensées, je commence à courir. D'abord en de petites foulées, puis j'accélère la cadence en de grandes enjambées. Je ne regarde pas quel chemin je prends, je me contente de courir, de fuir.

Je cours pendant plusieurs minutes, peut-être une heure, avant de me rendre compte que j'ai emprunté la même rue que la dernière fois, celle dans laquelle Jake habite avec sa bande de potes. Enfin, c'est ce que j'en ai déduit. Quand je passe devant la maison, je ne détourne pas le regard, fixant la route devant moi, déterminée à passer inaperçue. J'ignore pourquoi mes pieds m'ont menée jusqu'ici. Sauf qu'à trop vouloir se fondre dans le décor, on se fait nécessairement remarquer. Je suis tellement concentrée que je ne vois pas le pick-up qui se met en marche arrière dans l'allée à ma gauche. Tout se passe si vite que je réalise à peine ce qui se passe. Quelqu'un accourt vers moi en criant mon nom une seconde et celle d'après, je suis propulsée sur le sol, un corps tombant lourdement sur moi, comprimant mes poumons déjà surmenés par l'effort. Le véhicule quitte comme si de rien n'était et l'homme venant de me sauver la vie se relève à l'aide de ses bras, les mains posées de chaque côté de ma tête alors que ma respiration est toujours coupée par le choc. Je reconnais Jake, le regard inquiet. Ses lèvres bougent, mais je n'entends pas ce qu'il dit. Voyant que j'ai des écouteurs, il les retire et reprend :

— Ça va ?

J'arrive seulement à secouer la tête, la poitrine toujours oppressée.

— Je... n'arrive pas...à respirer.

Comprenant qu'une partie de son poids repose toujours sur moi, il se lève. J'arrive enfin à prendre une grande inspiration et expulse tout l'air contenu dans mes poumons. Je suis toujours allongée sur le sol, une main sur ma poitrine qui monte et descend au rythme de mes respirations saccadées. Mes paupières sont fermées pour me protéger du soleil. Quand je les ouvre, Jake se redresse au-dessus de moi, un sourcil arqué. Les rayons du soleil s'échappent de ses cheveux bruns, illuminant la peau de son visage. Ses prunelles brunes me scrutent avec attention, à la recherche de la moindre petite égratignure. Je sens ensuite ses mains arpenter mon corps pour s'assurer que je n'ai rien, avant de se poser de chaque côté de mon visage pour soulever ma tête. Ses doigts derrière ma nuque la maintiennent surélevée alors que ceux de son autre main tâtent mon crâne.

— Aie ! grimacé-je quand son index se pose sur une bosse à l'arrière de ma tête.

— Tu as dû te cogner en tombant, m'explique-t-il. Il vaudrait mieux y mettre de la glace pour éviter que ça n'enfle trop. Laisse-moi t'aider à te relever.

Normalement, j'aurais protesté, mais je suis trop sonnée pour répondre quoi que ce soit.

— Je crois que je vais vomir, annoncé-je une fois debout.

Il a tout juste le temps de faire deux pas de côté avant que je déverse le contenu de mon estomac sur l'asphalte. Il attrape aussitôt ma queue de cheval et la maintient loin de mon visage jusqu'à ce que j'aie terminé de rendre mon petit-déjeuner.

— Merci, soufflé-je en me relevant, essuyant le coin de ma bouche de ma main.

— Il n'y a pas de quoi. Tu es étourdie ?

— Un peu.

— Tu as peut-être une petite commotion. Il vaudrait mieux que tu ne restes pas sous ce soleil, tu risques d'attraper un coup de chaleur en plus du reste.

Je hoche simplement la tête tandis que le paysage tangue autour de moi. Jake m'entraîne vers le jardin et des voix que je n'avais pas remarquées jusque-là parviennent à mes oreilles.

— Il y a un party dans ton jardin ou quoi ?

Jake laisse échapper un rire.

— Non. On faisait une partie de deck hockey.

Lorsqu'on franchit le coin arrière, je constate que deux buts reposent de chaque côté de la cour sur le gazon où les garçons s'échangent une balle en plastique avec leur palet.

— Je croyais que le hockey, ça se jouait sur la glace, commenté-je.

— Les gars sont dans l'équipe de l'université, mais comme la glace n'est pas encore prête, ils s'entraînent dans le jardin.

— Tes colocataires jouent tous au hockey ?

Il hoche la tête en m'intimant de le suivre sur la véranda, où il m'installe dans une chaise de jardin et revient avec un sac de petits pois surgelés.

— Des pois, vraiment ? me moqué-je.

— Tu serais surprise de voir à quel point c'est efficace !

Il s'assied sur la chaise face à moi, sans doute pour me surveiller.

— Laisse-moi deviner, tu es médecin à tes heures perdues ?

Son sourire est de retour. Je ne sais pas si c'est dû à mon coup sur la tête, mais je suis éblouie par ce dernier. Par ses dents blanches, ses lèvres pleines.

— J'ai une base en secourisme, m'explique-t-il, me ramenant sur terre par la même occasion.

— Et c'est le but ! entends-je crier derrière moi alors que deux mecs se tapent dans les mains pour célébrer leur victoire.

Jake et moi nous tournons vers eux tel un seul homme et je m'amuse à observer leur jeu un moment. Je ne suis pas une grande fan de hockey, mais je le regardais parfois avec mon père à la télé quand j'étais petite.

Quand mon regard se pose sur Jake, je constate qu'il les observe également. Je décèle de la nostalgie dans son regard, comme s'il les enviait.

— Tu peux aller les rejoindre si tu veux, je devrais m'en sortir toute seule, lui proposé-je.

— Hors de question. Tu es ma patiente, je dois m'assurer que tes symptômes ne s'aggravent pas. Tu ne voudrais quand même pas devoir aller aux urgences, si ?

Je roule des yeux, agacée.

— Je ne suis pas fait en sucre, tu sais. Je vais m'en remettre. La preuve, je parie que je peux me remettre debout ! dis-je en me levant.

Une fois sur mes pieds, je suis prise d'un nouveau vertige et je m'échoue sur ma chaise. Il se retient de se moquer de moi, je le vois au sourire satisfait qu'il essaye de camoufler. Il a raison et il le sait. Jake 1, Lyra 0.

Visiblement, je vais être obligée de rester un moment. Je m'installe donc confortablement en penchant ma chaise vers l'arrière. Nous sommes sous un petit toit, de sorte que le soleil ne plombe pas sur nos têtes. Je maintiens le sac congelé sur mon crâne, les yeux allant de l'arrière-cour à Jake qui observe toujours le jeu avec beaucoup d'attention.

— Tu joues aussi ? lui demandé-je.

Il tourne la tête vers moi.

— Seulement pour le plaisir, se contente-t-il de répondre avant de détourner les yeux à nouveau.

Voyant que, contrairement à lui, je ne détourne pas le regard, il revient à moi et s'explique.

— Je jouais quand j'étais plus jeune, mais j'ai dû arrêter à la fin du lycée.

— Pourquoi ? ne puis-je m'empêcher de demander.

— Tu es bien curieuse tout à coup, je croyais que je ne t'intéressais pas, me nargue-t-il.

Je pince les lèvres. Touché.

— Ce n'est pas le cas, rétorqué-je.

— Permets-moi d'en douter.

Avant que je n'aie le temps de répliquer, les quatre mecs qui jouaient dans le jardin nous rejoignent sur la terrasse. Le premier à monter les marches me remarque et s'arrête, produisant un bouchon de circulation dans les escaliers. Ils se rentrent tous dedans tels des dominos et me fixent avec attention.

— Les gars, je vous présente Lyra, commence Jake.

— Enchanté, me dit le premier en s'avançant vers moi. Je suis Mason.

Je serre la main qu'il me tend et pose mon regard sur les autres.

— Lui, c'est Aiden, reprend Jake. Ensuite, Julian et Dom.

Je les salue d'un bref signe de tête.

— Mec, c'est la meuf de l'autre fois ! s'écrie Julian alors qu'Aiden lui donne une tape derrière la tête. Je roule des yeux, déjà lassée par leur présence.

— Ne fais pas attention à lui, me somme Jake. Il peut être con, quand il veut.

— Alors, Lyra, que nous vaut ta présence ici ? m'interroge Dom, le plus calme de la bande.

— En fait...

— Le vieux d'à côté a failli lui rouler dessus alors qu'elle faisait son jogging. Je me suis jetée sur elle pour lui éviter une mort certaine et elle s'est cogné la tête.

— C'est moi ou dans ton histoire tu te décris comme un prince charmant qui vient à la rescousse d'une princesse en détresse ? m'interposé-je.

Ses potes se marrent alors qu'il hausse les épaules.

— Je l'aime déjà, déclare Aiden en tendant des bouteilles d'eau sorties d'une glacière à tous.

— D'où vous vous connaissez ? intervient Julian.

— Elle travaille au bar où je danse parfois, raconte Jake, en prenant une gorgée

— J'y suis serveuse, expliqué-je avant que l'un d'eux ne se fasse des idées.

— Donc, tu ne danses pas, conclut Aiden.

— Non, les gars, elle ne danse pas.

— En fait, si, interviens-je.

Tous les regards se posent sur moi, mêlant curiosité, surprise et incompréhension.

— J'étudie dans le programme de danse de l'université, expliqué-je. Je suis danseuse classique.

— Avec les collants et le tutu ? s'enquiert Aiden alors que Jake reste muet.

— Pas seulement, mais oui. Je fais aussi de la danse contemporaine.

— Alors, ce jour-là dans la rue... commence Julian.

— Je venais de recevoir ma lettre d'admission, le coupé-je.

— Excuse-moi pour mon comportement, Lyra, m'intime Julian. Je ne voulais pas te vexer.

— C'était donc toi, celui qui m'a sifflée ! conclus-je.

Il se dandine d'un pied à l'autre, mal à l'aise.

— Je ne voulais pas te manquer de respect, c'était seulement une blague entre mecs, tu vois. Vu le second métier de Jake, on le charrie souvent avec ça.

— C'est ce que j'ai cru comprendre ! Je ne t'en veux pas, mais évite de le faire la prochaine fois, il se pourrait qu'une autre ne soit pas aussi compréhensive que moi, dis-je avec un clin d'œil.

Il avale sa salive difficilement, se sentant toujours aussi coupable alors que Jake affiche un sourire en coin, sachant pertinemment que j'étais beaucoup plus remontée que ça quand c'est arrivé.

Je discute un peu avec eux et au bout d'un moment, je leur annonce qu'il est temps pour moi de quitter si je veux me reposer avant ma journée de demain. J'arrive à me lever sans problème. Ma tête semble aller mieux. Je salue les garçons et redonne le sac de légumes congelés à Jake qui le met dans la glacière avant de me raccompagner jusqu'à l'avant de la maison. On fait le tour en silence, puis il prend la parole.

— Tu es sûre que tu peux rentrer chez toi dans cet état ? Je peux te reconduire, si tu veux.

Une boule se forme aussitôt dans mon ventre. Je sais qu'il veut simplement bien faire, mais peu de gens savent où j'habite et c'est mieux ainsi. Je ne voudrais pas que mon frère me retrouve par l'intermédiaire d'un autre. Je n'ai pas envie de mêler qui que ce soit à mes ennuis et Jake semble être un bon garçon malgré tout.

— Ça va aller, le rassuré-je. Merci de m'avoir sauvé la mise.

— O.K, acquiesce-t-il en passant une main dans ses cheveux. Alors, on se voit demain ?

Je fronce les sourcils, pas certaine de comprendre ce à quoi il fait référence.

— À la salle de sport.

— Ah oui, c'est vrai. À demain ! Et encore merci ! dis-je avant de tourner les talons en direction de la rue.

Quand je me retourne, il m'envoie la main, comme le ferait un ami. Peut-être que c'est ce que nous sommes en train de devenir. Étrangement, cette éventualité ne m'est pas aussi terrible que ça. Je m'étais trompée à son sujet. Il est bienveillant et il fait attention aux autres. Je l'ai jugé trop vite et je me suis prise sa gentillesse en pleine gueule aujourd'hui. Oui, il a des secrets, mais qui n'en a pas ? Ça ne me regarde pas. Je dois cesser de tout ramener à mon passé si je veux pouvoir le mettre derrière moi. 

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