Si j'avais su qu'être avec Valentin serait aussi doux, je l'aurais fait bien plus tôt. Ça faisait bientôt deux semaines depuis que nous étions officiellement ensemble et je n'avais jamais connu telle joie. C'était totalement différent de mes précédentes relations, et je ne disais pas ça pour abuser. Ça l'était réellement.
Aujourd'hui, je n'avais pas de répétition de théâtre ni d'entraînement de danse. Pour une fois, je n'avais rien de prévu après les cours. C'était probablement dû au fait que nous venions à peine de revenir des vacances de Noël. Je me réjouissais de cela avec Lonnie, tout en me dirigeant vers la cafeteria.
Dante, Leila et Valentin finirent par nous rejoindre dans la queue.
- C'était comment vos vacances ? Demanda Dante.
- On s'est même pas capté au resto, comme on avait dit ! Se plaignit Leila.
- Tu t'es taillée dans le Sud, chérie, ce n'est pas à nous qu'il faut venir dire ça. Dit Lonnie.
- Les deux tourtereaux, eux, par contre, se sont bien captés. Fit remarquer Dante. J'ai regardé la sto' de Valentin, que ça postait des restos, sorties la nuit avec Khosi.
Le concerné rit, en rougissant. On voulait leur faire la surprise, donc on ne leur avait pas encore annoncé la nouvelle. Même si je n'avais qu'une seule hâte, c'était de le dire à Lonnie.
- C'est quoi ces têtes bizarres que vous nous faites là ? Nous questionna Leila.
- Quelle bêtise vous avez encore faite ? Ajouta Lonnie.
Je regardai Valentin qui ne pouvait s'empêcher de sourire malgré ses tentatives de le cacher. J'avais cet effet sur lui, ses lèvres s'étiraient doucement dès qu'il était avec moi.
- On a un truc à vous dire après. Dit-il.
- Après quand ? Demanda Lonnie.
- Quand on va s'asseoir pour manger. Fis-je.
- Frère, dites maintenant, à croire que vous allez nous annoncer votre mariage. Dit Dante, impatient.
- On rigole ici, mais imaginez que ce soit ça. S'inquiéta Leila. Non pas que je suis contre l'idée, mais les gars, on est trop pauvre pour ca.
- L'inflation, c'est pas un jeu hein. Commenta Lonnie.
- Qui ça "on" ? Meuf, t'es partie en vacances en dehors de Paris pour seulement une semaine et demi, c'est trop un mouv' de riche. Dit Valentin.
- Il t'a eu ! Approuvai-je.
- T'es comme ça maintenant ?! S'étonna-t-elle.
- Sorry, not sorry. Dit-il.
- Ok le British ! Commentai-je.
Sa mère venait du Royaume-Unis et son père était français, donc mon amoureux avait un accent très londonien lorsqu'il parlait anglais. Je dois avouer qu'avant, je n'étais pas forcement fan de la façon dont ça sonnait, mais maintenant, j'aime beaucoup.
- Dites à Tom Holland de se taire avant que je le rase. Menaça Leila.
- Grave une rageuse ! Se moqua le rouquin.
Nous avions fini par enfin pouvoir nous servir à manger et s'installer à une table. Le repas n'était pas si mauvais : de la purée avec de la saucisse de volaille. Je ne faisais pas partie des élèves difficiles à satisfaire en nourriture, tant que c'était comestible et que j'aimais le goût, ça me convenait amplement.
- Maintenant qu'on est assis, c'est quoi le truc ? Demanda Dante avant même d'avoir touché son plat.
J'ai jamais connu plus impatient que cet individu.
Valentin se trouvait à côté de moi, il me tenait discrètement la main sous la table et je me retenais de laisser échapper un cri de joie. Mon cœur palpitait agréablement, je me réjouissais de tout et de n'importe quoi avec lui. Ce n'était pas la première fois qu'un garçon me prenait la main, mais aussi étrange que cela puisse paraître, aucun n'avait réussi à me faire ressentir ça.
- On est ensemble ! Annonça-t-il, souriant fièrement.
- Quoi ?! S'écria Lonnie. Depuis quand ?!
- Putain, comment je savais que ça allait arriver ! Cria Leila.
- Oh les fous ! Ils ont attendu qu'on les laisse à deux pour se mettre ensemble ! Ajouta Dante.
- Ça fait depuis la deuxième semaine des vacances qu'on est ensemble. Dis-je.
- Oh les cachottiers ! Maintenant, faut nous faire une storytime. Ça c'est fait comment ? Nous interrogea Lonnie.
Nous avions donc raconté notre rendez-vous au restaurant, notre balade dans Paris, l'Opéra Garnier jusqu'à la déclaration. Ils n'en croyaient pas leurs oreilles, mais ils étaient vraiment contents pour nous, c'était ce qui comptait.
Après ce long repas, je me rendis à la bibliothèque pour travailler un peu. Tout le monde avait cours, excepté moi qui avais une pause déjeuner plus longue le lundi. Je décidai de travailler sur notre projet de groupe pour la littérature.
J'ouvris mon Cyrano que j'avais acheté avec Valentin durant les vacances. J'en avais eu marre de l'emprunter toutes les deux semaines à la bibliothèque.
Valentin m'avait conçu un marque-page absolument adorable. Il consistait d'un marque-page en forme de cœur, lorsque je l'ouvrais, il y avait un petit mot : « Pour la personne qui fait briller chacun de mes jours. » Je parcourrai le livre à la recherche de citations pour notre devoir, puis je tombai sur une page qui avait été surlignée par quelqu'un. Je ne me souvenais pas l'avoir fait, alors je m'arrêtais pour lire le passage.
« Plus tu me prends de cœur, plus j'en ai ! », et une phrase un peu plus loin était également surlignée : « Si vous gardez mon cœur, envoyez-moi le vôtre ! », Je pensais que ces choses-là n'arrivaient que dans les films, mais c'était bel et bien réel, il surlignait des passages romantiques et y laissait des notes à côté.
Au bas de la page, il avait écrit : « My darling <3 », et je me retrouvais à sourire stupidement devant ce bouquin.
Mon Dieu, que je l'aimais !
Je finis par aller en classe et à la fin des cours, Valentin m'attendait devant le lycée.
- Tu veux qu'on aille faire une balade ? Me proposa-t-il. Ou tu veux te reposer, peut-être ?
Je n'allais pas rater une occasion de sortir avec Valentin.
- Non, allons-y ! Acceptai-je.
Il me prit la main et nous nous rendions dans le parc à proximité du lycée. Il était assez grand alors nous marchions lentement tout en discutant.
- Dis-moi un truc que je ne sais pas sur toi ! Dis-je.
Je voulais tout savoir à propos de lui. Valentin était mon encyclopédie.
- J'ai un tatouage dans le dos et je parle suédois, en plus de savoir imiter l'accent irlandais. Me dit-il.
- Tu mens ! M'étonnai-je.
- Même pas. Dit-il. J'peux pas te montrer maintenant parce que ça nécessite que je me deshabille, mais il est bien là.
- Déjà, pourquoi c'est que maintenant que tu le mentionnes ? Demandai-je.
- Je l'ai fait la veille du jour où on s'est rencontré, donc j'suis toujours pas habitué à le voir. Dit-il. Des fois, je le regarde et je le trouve trop moche.
- Donc, toi, la veille de la rentrée, tu te fais tatouer ? Tu peux pas aller faire les fournitures comme tous les élèves ?
- À ton grand âge, tu fais encore les fournitures ! Rit-il.
- S'cuse moi de ne pas vouloir demander des feuilles doubles à mon camarade tous les jours.
- Dis comme ça. Approuva-t-il.
Nous nous asseyons sur un banc. Je posais ma tête sur son épaule et il plaça son bras autour des miennes. Il prit son téléphone avec son autre main pour aller dans sa galerie.
Il cliqua sur une photo et je pouvais voir son fameux tatouage sur le haut du dos à gauche.
C'était des oiseaux qui s'envolaient. Ça lui allait bien.
J'en profitais pour regarder son dos, il était large et bien défini. Tout ce que j'aimais.
Valentin avait vraiment un physique avantageux.
- Je rêve ou tu baves sur ma photo là ? M'interrompit-il.
- Envoie-moi la photo. Dis-je.
- Pourquoi ?
- Pourquoi pas ? Répliquai-je.
- Faut développer l'argumentaire, ma belle. Souligna-t-il.
- C'est pas nécessaire si je peux juste dire "pourquoi pas" et ne pas te laisser d'option.
- Ok, je te l'envoie. Finit-il par céder.
- Merci ! Fis-je en lui faisant un bisou sur la joue.
Il fit les yeux ronds et me regarda.
- Je rêve ou tu viens de me faire ton tout premier bisou sur ma joue ? Lâcha-t-il, completement ébahie.
- Tu ne rêves pas mon cher Valentin, je viens de gratifier ta joue avec mes jolies lèvres. Dis-je, fière de constater que ses joues devenaient écarlates.
- Ma belle Khosi pourrait-elle me faire l'immense honneur de deposer ses douces lèvres sur ma joue afin que mon cœur rejoigne les anges ? M'interrogea-t-il.
- Mais bien sûr !
Je lui fis un deuxième, puis un troisième, un quatrième et je ne sais combien d'autres bisous partout sur son visage. J'étais maintenant sur ses cuisses, à force de bouger pour le couvrir de baisers.
Le pauvre avait du gloss partout, mais ça ne semblait pas le déranger. Bien au contraire, je ne l'avais jamais vu autant sourire. Il était réellement aux anges et je le savais parce que moi aussi j'y étais.
Nos visages étaient très proches et finalement, il me fit un bisou sur le front, puis sur la joue.
Il était si délicat, comme s'il avait peur de me blesser, comme si j'étais trop précieuse pour être abîmée ne serait-ce qu'un tout petit peu.
- J'ai...
- Tu ?
- J'ai jamais eu de premier baiser. Avoua-t-il.
- J'avais deviné ça. Fis-je, sourire aux lèvres.
- Mais j'ai très envie de t'embrasser. Dit-il. Je sais juste pas comment.
- On peut apprendre, je suis là pour ça. Le rassurai-je.
Il hocha positivement la tête. Son regard s'attardait sur mes lèvres puis se reconcentrait sur mes yeux. Je pouvais y lire quelque chose de nouveau, quelque chose de fort émanait de lui et je savais que c'était positif.
Il approcha ses lèvres des miennes et je n'avais qu'une hâte : qu'elles soient liées.
- Je peux t'embrasser ? Demanda-t-il.
- Bien sûr. Soufflai-je.
Enfin, il posa ses lèvres contre les miennes. Je le sentais un peu nerveux au début, ce qui était normal puisque c'était la premiere fois.
Il se contenta de me faire un petit smack, vraiment adorable.
- Est-ce que ça allait ? Je t'ai pas fait mal ? S'inquiéta-t-il.
- T'es trop mignon ! C'était très bien. Le félicitai-je.
- Je peux le refaire ? Demanda-t-il.
- Autant que tu veux !
Il m'offrit un sourire avant d'attraper mon visage pour me faire des tonnes de smack.
Valentin venait de découvrir les smacks et je doute qu'il me laisse tranquille après ça.
Mais ça m'allait parce que j'aimais cela autant que lui.
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p'tit update pour vous mes choupettes 💗
fun fact: je me suis inspirée d'événements qui me sont réellement arrivé dans la vie pour écrire ce livre !!
(j'ai un partiel jeudi et après je peux me concentrer sur l'écriture)