Nathanael se trouvait au parc avec ses meilleurs amis Jayce et Harry. Ces derniers discutaient mais le brun les écoutait d'une oreille abstraite. Ses pensées étaient rivées sur le fait que son frère soit fiancé à Madyline. Depuis qu'il l'avait vu arriver à la maison, il ne cessait d'y penser. Il n'aurait jamais imaginé que la fille dont son frère lui avait parlé était la brune. Il ne s'attendait vraiment pas à ça.
— Eh Nate ! Tu nous écoutes ? Ça fait un moment qu'on te parle là. T'es sûr que ça va ?
Nathanael jeta un regard à ses amis qui le fixaient d'un air interrogateur. Il essaya de les rassurer.
— Ouais ça va c'est rien.
— On dirait pas. Qu'est-ce qu'il y a ? lui demanda Harry.
— Mon frère s'est fiancé récemment.
— C'est censé être une bonne nouvelle non ?
— La fiancée en question c'est Madyline.
— Tu parles de la serveuse du Greatest Fast Food ?
— Tu parles de la stripteaseuse du Summum Night-club ?
Harry et Jayce parlèrent en même temps assez surpris.
— Oui.
— On dirait bien que ton frère t'a devancé, répliqua le châtain.
— Pas pour longtemps...
— Qu'est-ce que tu veux dire ?
Harry leva un sourcil inquisiteur suite à ses paroles.
— Rien. Et toi comment s'est passé ton rendez-vous avec Elena ?
Il le leur raconta gaiement désireux d'en avoir un autre avec la brune. Jayce le taquina sur son air d'amoureux transi ce qui les fit rire. Ils bavardèrent encore un moment avant de se séparer. Nathanael quitta le parc pour se rendre dans une boutique non loin, spécialisée dans l'électronique pour acheter une nouvelle carte mémoire et une clé USB dont il avait besoin pour son appareil photo. Quand il en sortit, il tomba sur Elena.
— Salut Elena.
— Salut Nathanael. On n'arrête pas de se croiser on dirait. Comment tu vas ?
— Ça va super et toi ?
— Ça va. J'étais justement entrain de me rendre chez ma sœur.
— Tu comptais t'y rendre à pied ? C'est assez loin quand même.
— Pas tant que ça mais bon faute de ne pas avoir de quoi se payer un transport, mieux vaut utiliser ses pieds.
— Vas y monte je vais t'y emmener.
— T'es pas obligé tu sais.
— Ça ne me dérange absolument pas t'inquiètes.
— D'accord merci, lui sourit-elle avant de monter dans la voiture.
Nathanael s'installa devant le volant puis prit la route.
— Tu profites bien des vacances ? lui demanda t-il.
— Oui. J'irais passer quelques jours chez mes parents au bord de la mer alors c'est chouette et toi ?
— Oui ça se passe bien. Au fait j'ai cru comprendre qu'Harry et toi vous avez fait une petite sortie. J'étais avec lui tout à l'heure et il avait l'air de s'être bien amusé avec toi.
— C'est vrai c'était sympa. Harry est très gentil.
Le brun remarqua qu'Elena rougissait un peu. Il commençait à se demander si elle n'appréciait pas plus qu'elle voulait le montrer son ami. Il serait ravi de voir que les deux se plaisaient mutuellement. Il décida d'en savoir un peu plus sur ses sentiments.
— Est-ce que ça veut dire que ça te plairait bien de faire une autre sortie avec lui ?
— Ouais pourquoi pas ? Attends t'essaierais pas de me tirer les vers du nez pour aller le dire à ton ami par hasard ?
— Qui ? Moi ? Mais pas du tout, fit-il mine d'être surpris.
— Menteur !
Ils se mirent à rigoler. Ils étaient arrivés à destination. Nathanael se souvint quand il venait raccompagner Madyline devant cet immeuble. À présent, elle vivait chez lui et il était obligé de supporter de la voir s'amouracher avec son frère. Le brun en était blasé. Il essaya de ne plus trop y penser.
— Ça te dirait de monter quelques minutes pour manger un bout ? Ma sœur a préparé des brownies. Je suis sûre que tu vas adorer.
— T'es sûre que ça va pas déranger ta sœur que je vienne ? Je veux pas m'imposer.
— T'inquiètes pas. Pour info, ma sœur t'apprécie bien alors il y a aucun problème.
— On peut y aller alors, sourit-il.
Ils descendirent de la voiture pour se diriger à l'appartement.
— Kate je suis là et j'ai ramené un ami, s'écria aussitôt Elena lorsqu'ils entrèrent.
— De quel ami tu parles ? Oh Nathanael salut. Regarde qui est là Mady, dit la rousse en descendant les escaliers.
— Pas besoin de m'appeler pour ça. Redonnes moi plutôt quelques brownies.
Madyline se dirigea vers la cuisine sans se soucier du brun tandis que la rousse s'en amusa.
— Ne les finis pas espèce de goinfre. Nous aussi on en veut, rétorqua Elena à l'intention de la brune qui se contenta de rouler des yeux.
Kaitlyn se tourna vers le brun.
— Vas y prends place. Je t'apporte une assiette de brownies tout de suite. Il y a un peu de jus de fruits, je te sers un verre ?
— Avec plaisir merci.
Nathanael s'assit sur le canapé en observant la brune qui prenait place sur le tabouret près de l'îlot central de la cuisine. Kaitlyn vint le servir avant d'aller s'asseoir aux côtés de son amie. Quant à Elena, elle s'assit près de lui.
— Alors Mady comment se passe ta nouvelle cohabitation avec ton fiancé ? questionna cette dernière.
— Comment tu sais que... Pourquoi je pose encore la question ?
La brune fixa avec exaspération son amie qui se défendit aussitôt.
— Elle a bien remarqué que tu ne vivais plus ici, qu'est-ce que tu voulais que je lui dise d'autre ?
Madyline se contenta de lever les yeux.
— Allez fais pas ta rabat-joie. J'ai pu voir une photo de lui sur le net. En vrai il est trop beau ! Et c'est drôle il porte le même nom que toi Nathanael.
— C'est normal parce que c'est mon frère.
— Wow c'est super ça. Et comment tu trouves Mady en tant que belle-sœur du coup ?
— Elena c'est quoi toutes ces questions ? s'agaça la brune.
— Bah quoi ? Je veux juste savoir.
Nathanael ne tarda pas à faire connaître sa réponse tout en fixant la brune.
— À vrai dire je la trouve un peu trop cachottière. Elle a le don de bien cacher son jeu.
— Dans ce cas, nous sommes deux alors tu trouves pas ?
— Moi au moins je sais quand il faut dire la vérité en face et je ne dupe personne.
Madyline se contenta de le dévisager tandis que le brun souriait, satisfait d'avoir eu le dernier mot. Les yeux d'Elena passaient sans cesse de Nathanael à Madyline avec incompréhension.
— Je crois que j'ai pas tout bien compris, dit-elle.
— Vaut mieux ne pas chercher à comprendre petite sœur, répondit Kaitlyn en riant, amusée par la situation.
— Je ferais mieux de m'en aller puisque tu trouves ça très amusant, lâcha la brune à l'intention de son amie.
— Mais non c'est pas ça...
La rousse essayait de réfréner son amusement sous le regard exaspéré de son amie.
— Bref je dois y aller quand même. On se revoit très vite. À la prochaine Elena.
— Bye Mady.
Madyline sortait lorsque le brun décida de la rattraper. Il se leva aussitôt.
— Moi aussi je dois rentrer. Merci pour ces brownies. C'était très bon. J'espère qu'on se reverra une prochaine fois Elena. Bonne soirée !
Nathanael sortit directement et descendit les escaliers. Il aperçut la brune qui marchait plus loin. Il s'approcha d'elle pour lui parler.
— On pourrait rentrer ensemble. Je suis venu avec ma voiture.
Madyline voulut traverser la route mais le brun l'en empêcha en lui arrêtant la main.
— J'insiste...
Elle retira sa main en le dévisageant avant de se diriger vers sa voiture. Elle constata que les portières étaient verrouillées. Elle se tourna vers lui, les bras croisés.
— Qu'est-ce que tu attends ?
Nathanael sourit puis la rejoignit. Il lui ouvrit la portière pour qu'elle monte avant de prendre le volant.
— Pourquoi tu m'as fait croire que tu étais un mec pauvre ? lui demanda t-elle lorsqu'il s'engagea sur la route.
— À vrai dire, je n'ai jamais dit que je l'étais. C'est toi qui a immédiatement déduit que j'en étais un.
— Mais tu n'as jamais nié non plus. De toute façon, ça n'a aucune importance.
— Est-ce que tu as vraiment des sentiments pour Hayden ?
— C'est le cas sinon je ne serais pas avec lui.
— C'est vraiment étonnant de la part d'une personne qui ne croit pas en l'amour et qui n'a jamais eu de relations amoureuses.
— Qu'est-ce qui te fait croire que je n'ai jamais eu de relations amoureuses ? Comment tu sais ça toi ?
— Vu la façon dont tu parles de l'amour, c'est pas facile à deviner.
— Bref si tu peux juste me laisser tranquille moi ça me va.
— Tu te souviens du pari ? Je sais que tu ne finiras pas avec Hayden.
— Parce que tu crois que ça sera le cas avec toi ? répliqua t-elle sur le ton de la moquerie.
— Le temps nous le dira.
Il était convaincu que sa relation avec son frère ne durerait pas parce qu'il était persuadé qu'elle n'était pas vraiment amoureuse de lui. Il n'y avait pas de doute pour lui que la brune finirait par se rendre compte que c'était lui qui lui fallait. Il gagnerait ce pari coûte que coûte.