NAFIR, le magnifique.

De iamkunafa

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J'étais le prince héritier du trône d'Oman. Accusé à tort, on a fait de moi le traître de la couronne. Je su... Mais

اِسْتِهْلال
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏: 𝐎𝐌𝐀𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐: 𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐍𝐄́𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑: 𝐉𝐀𝐂𝐎𝐁.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒: 𝐒𝐎𝐌𝐀𝐋𝐈𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓: 𝐂𝐇𝐄𝐃𝐈𝐃.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔: 𝐄𝐔𝐃𝐎𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕: 𝐍𝐎𝐎𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖: 𝐂𝐀𝐔𝐂𝐇𝐄𝐌𝐀𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟗: 𝐀𝐍𝐍𝐈𝐕𝐄𝐑𝐒𝐀𝐈𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟎: 𝐄𝐑𝐑𝐄𝐔𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏: 𝐁𝐄𝐋𝐋𝐄 𝐃𝐄𝐂𝐎𝐔𝐕𝐄𝐑𝐓𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟐: 𝐒𝐔𝐑 𝐋'𝐇𝐎𝐑𝐋𝐎𝐆𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟑: 𝐋𝐄𝐒 𝐂𝐋𝐄́𝐒 𝐃𝐄 𝐌𝐎𝐍 𝐓𝐑𝐎̂𝐍𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟒: 𝐂𝐎𝐋𝐎𝐌𝐁𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟓: 𝐑𝐄𝐕𝐎𝐋𝐔𝐓𝐈𝐎𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟔: 𝐔𝐓𝐎𝐏𝐈𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟕: 𝐋𝐈𝐁𝐄𝐑𝐄-𝐌𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟖: 𝐂𝐎𝐍𝐒𝐄́𝐐𝐔𝐄𝐍𝐂𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟗: 𝐌𝐀𝐋𝐀𝐈𝐒𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟎: 𝐑𝐄𝐒𝐓𝐄 𝐒𝐀𝐆𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟏: 𝐏𝐎𝐔𝐑𝐐𝐔𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟐: 𝐑𝐄𝐐𝐔𝐄̂𝐓𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟑: 𝐒𝐀𝐍𝐒 𝐄𝐒𝐏𝐎𝐈𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟒: 𝐃𝐀𝐍𝐒 𝐋𝐀 𝐏𝐄́𝐍𝐎𝐌𝐁𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟓: 𝐂𝐎𝐔𝐋𝐄𝐔𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟔: 𝐒𝐀𝐂𝐑𝐈𝐅𝐈𝐂𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟕: 𝐒𝐓𝐑𝐀𝐓𝐄́𝐆𝐈𝐄 𝐌𝐎𝐑𝐓𝐄𝐋𝐋𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟖: 𝐂𝐄 𝐒𝐎𝐈𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟗: 𝐋𝐄 𝐃𝐄𝐑𝐍𝐈𝐄𝐑.
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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟏: 𝐎𝐒𝐌𝐀𝐍𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟐: 𝐏𝐀𝐑𝐃𝐎𝐍 𝐏𝐎𝐔𝐑 𝐌𝐄𝐒 𝐅𝐀𝐔𝐓𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟑: 𝐈𝐍𝐓𝐈𝐒𝐀𝐑.
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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟓: 𝐇𝐎𝐍𝐍𝐄𝐔𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟔: 𝐈𝐍𝐓𝐄𝐑𝐃𝐈𝐓𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟕: 𝐏𝐋𝐄𝐔𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟖: 𝐀𝐊-𝟒𝟕.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟗: 𝐂𝐎𝐍𝐅𝐈𝐀𝐍𝐂𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟎: 𝐕𝐈𝐒𝐀𝐆𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟏: 𝐒𝐀𝐇𝐁𝐀𝐇.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟐: 𝐌𝐄𝐍𝐓𝐈𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟑: 𝐋𝐄 𝐌𝐎𝐍𝐃𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟒: 𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐌𝐁𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟓: 𝐒𝐈 𝐉𝐎𝐋𝐈 𝐕𝐎𝐈𝐋𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟔: 𝐒𝐎𝐔𝐇𝐀𝐈𝐓𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟕: 𝐅𝐋𝐀𝐌𝐌𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟖: 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐈𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟗: 𝐂𝐈𝐍𝐐 𝐇𝐄𝐔𝐑𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟎: 𝐓𝐄 𝐌𝐎𝐍𝐓𝐑𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟏: 𝐋𝐄 𝐊𝐀𝐍𝐃𝐉𝐀𝐑 𝐃'𝐎𝐌𝐀𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟐: 𝐋𝐀 𝐑𝐄𝐈𝐍𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟑: 𝐏𝐀𝐑𝐀𝐃𝐈𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟒: 𝐔𝐍𝐄 𝐕𝐈𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟓: 𝐏𝐔𝐑-𝐒𝐀𝐍𝐆.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟔: 𝐇𝐀𝐍𝐓𝐄́.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟕: 𝐋𝐄 𝐑𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟖: 𝐂𝐀𝐕𝐀𝐋𝐈𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟗: 𝐏𝐑𝐎𝐕𝐄𝐑𝐁𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟎: 𝐄𝐗𝐈𝐒𝐓𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟏: 𝐎𝐔𝐁𝐋𝐈𝐄𝐙.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟐: 𝐂𝐇𝐀𝐂𝐔𝐍 𝐃𝐄 𝐌𝐄𝐒 𝐏𝐀𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟑: 𝐌𝐎𝐍 𝐀𝐌𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟒: 𝐔𝐍𝐄 𝐏𝐀𝐑𝐓𝐈𝐄 𝐃𝐄 𝐌𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟓: 𝟑𝟏 𝐎𝐂𝐓𝐎𝐁𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟔: 𝐇𝐎𝐒𝐓𝐈𝐋𝐄 𝐐𝐀𝐌𝐀𝐑𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟕: 𝐒𝐈 𝐒𝐄𝐔𝐋𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓 𝐓𝐔 𝐒𝐀𝐕𝐀𝐈𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟖: 𝐑𝐄̂𝐕𝐄𝐒 𝐄𝐓 𝐂𝐀𝐔𝐂𝐇𝐄𝐌𝐀𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟗: 𝐉𝐄 𝐒𝐀𝐔𝐑𝐀𝐈𝐒 𝐓'𝐄𝐗𝐀𝐔𝐂𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟎: 𝐏𝐀𝐑 𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑 𝐏𝐎𝐔𝐑 𝐓𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟏: 𝐉𝐎𝐔𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟐: 𝐌𝐈𝐒𝐄́𝐑𝐈𝐂𝐎𝐑𝐃𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟑: 𝐋𝐀 𝐂𝐈𝐓𝐀𝐃𝐄𝐋𝐋𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟒: 𝐒𝐔𝐋𝐓𝐀𝐍𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟓: 𝐏𝐀𝐑𝐃𝐎𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟔: 𝐋𝐄 𝐋𝐎𝐍𝐆 𝐃𝐄 𝐌𝐎𝐍 𝐂Œ𝐔𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟕: 𝐒𝐀𝐍𝐒 𝐅𝐀𝐈𝐋𝐋𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟖: 𝐀𝐋𝐇𝐀𝐍 𝐖𝐀 𝐒𝐀𝐇𝐋𝐀𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟗: 𝐏𝐔𝐋𝐒𝐀𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟎: 𝐌𝐎𝐍 𝐒𝐔𝐋𝐓𝐀𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟏: 𝐀𝐑𝐎𝐔𝐒𝐒𝐀𝐓𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟐: 𝐀𝐋 𝐈𝐒𝐓𝐈𝐊𝐀𝐍𝐀.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟑: 𝐍𝐀𝐖𝐌 𝐇𝐀𝐍𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟓: 𝐖𝐀𝐃𝐈 𝐒𝐇𝐀𝐁.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟔: 𝐒𝐀𝐈𝐒𝐎𝐍𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟕: 𝐓𝐑𝐎̂𝐍𝐄.
𝐄́𝐏𝐈𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄.
𝐀𝐳𝐫𝐚.

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟒: 𝐉𝐄 𝐃𝐄́𝐒𝐈𝐑𝐄.

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NAFIR.



Nous étions le soir du 20 octobre.

Il y a deux jours de ça, j'étais entré avec trois jours de retard.

J'avais promis à Noor de rentrer le 14, j'étais revenu à la maison le 17. Je n'avais pas eu l'occasion de lui envoyer plus de messages, et ça faisait bien deux jours qu'elle me le faisait comprendre.

J'étais moi-même tracassé par mes propres stratégies, et j'avais vivement besoin d'autre chose que de sa colère, même si j'en étais le malheureux responsable.

Mon téléphone vibra sur la table de chevet. J'attendais un message de Nizar, je le saisis avant de voir que ça n'en était pas un.

Je reposais mon téléphone.

Malgré sa colère, elle n'avait au moins pas pris l'initiative de faire chambre à part. Elle dormait avec moi malgré tout et même si elle ne voulait pas me parler pour le moment je m'en contentais.

— Ton téléphone ! pesta-t-elle en se tournant brusquement vers moi.

Je ne m'étais pas rendu compte qu'il vibrait, je me redressais avant de le saisir. Cette fois-ci c'était bien Nizar :

— Allô ?

— « Il faut que tu viennes, maintenant. »

— Que se passe-t-il ?

— Nafir, est-ce que tu peux au moins téléphoner ailleurs ?

Elle me fusillait du regard. Je me levais tandis que j'écoutais Nizar me lister les derniers événements.

Ma main tira un tiroir de la commode et j'en sortais un pantalon ainsi qu'un t-shirt manche longue. J'enfilais mes vêtements en coinçant mon téléphone avec mon épaule.

— Qu'est-ce que tu fais ?

Je tournais la tête vers Noor, qui s'était appuyé contre son coude en me regardant avec fureur :

— Je te rappelle dans 5 minutes Nizar.

Je raccrochais rapidement en terminant de me vêtir :

— Je dois m'absenter mais je ne serais pas-

— Je ne veux pas le savoir, ne reviens pas.

— Noor.

— Ne reviens pas Nafir, en tout cas aujourd'hui je ne veux pas te voir.

— Je reviendrais à l'aube.

— La porte sera fermée !

— Rassure-toi, je vais prendre les clés avec moi.

— Tu ne vas pas m'enfermer ici, n'oses même pas prendre les clés Nafir !

— Je serais revenu avant que tu aies des choses à faire.

— Tu te moques de moi Nafir, tu as vu l'heure à laquelle tu découches !?

Il était effectivement 3 heures du matin. Je savais que ce train de vie ne lui plaisait pas et j'espérais que cela serait bientôt terminé.

— Noor... je sais que ce n'est pas l'idéal dans l'immédiat, mais c'est très important.

— Tu t'entêtes avec cette guerre qui va mener à ta perte, ça ne m'intéresse pas ! Sors et ne m'adresse pas la parole !

Je m'approchais d'elle, je voulais saisir ses mains mais elle recula sur le lit, son visage emploie à une vive colère, elle s'écria :

— Ne me touche pas !

— Ne sois pas en colère contre moi, Aroussati.

— Arrête d'essayer de m'amadouer ça ne fonctionnera pas. Et puis de toute façon, tu peux y aller, à tous les coups tu rentreras avec trois jours de retard comme à ton habitude.

— Je reviendrais d'ici une à deux heures.

— Sors.

— Dis au revoir à ton mari, Noor.

— Un mari ne découche pas à trois heures du matin laissant sa femme et son fils seuls, maintenant tu sors Nafir ça fait presque une semaine que tu te fiches de moi, je n'ai plus envie de t'adresser un seul mot.

Je m'approchais quand même d'elle, elle ne me résista pas vraiment cette fois, je pris ses mains et les embrassais doucement.

— Je te demande pardon.

Elle tira sur ses mains, et me tourna le dos en s'allongeant sur mon côté du lit. J'avais conscience de la peiner, et je savais qu'elle pleurait les jours ou je n'étais pas présent.

— Les mots ne peuvent décrire à quel point je suis impatient de te revoir, mon cœur bat déjà d'impatience... ya Istikanati. (Mon apaisement).

Elle ne m'a rien répondu.

Je suis sorti de la chambre en fermant doucement la porte-derrière moi, laissant Noor seule avec ses pensées et sa tristesse. Je comprenais ô combien ce comportant était négligeant pour elle.

En sortant de la maison, j'ai pris une profonde inspiration et me suis dirigé vers ma voiture. Sur le chemin, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à Noor et à notre fils. J'ai ressenti une pointe de culpabilité pour tout ce que je leur faisait subir.



Je suis revenu comme prévu très tôt le matin. Mais lorsque je baissais la poignée de la porte d'entrée, elle s'ouvrit.

— Noor, articulais-je sèchement.

Taimim était assis sur le canapé, il mangeait son petit-déjeuner devant une vidéo de contes d'enfants tourné sur l'Islam et la vie de nos Prophètes.

Il était à moitié endormi, il m'a regardé sans grande réaction, je savais qu'il n'était plus du matin comme avant, maintenant il ne fallait surtout pas l'embêter quand il venait de se réveiller. 

Noor sortait de la buanderie, un turban sur la tête, le bac à linge dans les mains. Elle me toisa avant de continuer sa route, la colère sur son visage était palpable :

— Noor !

— N'hausse pas le ton Nafir, je ne veux pas te parler.

Elle s'écriait depuis la buanderie, je crois que ça décuplait plus encore ma frustration.

— Viens-là, ordonnais-je en restant devant cette porte ouverte.

Je n'étais pas d'humeur moi non plus. Elle réapparut rapidement, ses pas menaçants s'approchaient de moi :

— C'est à moi que tu parles sur ce ton ?

Je fronçais les sourcils en la fixant froidement, son agressivité alimentait la mienne, je décidais d'ignorer ce premier affront et me focalisais sur le sujet qui m'importait :

— Rappelle-moi ce que je t'ai dit sur la fermeture à clé de cette porte. Combien de fois dois-je te le répéter ?

Outré par ma question, son visage changea pour une rage palpable, elle avait l'air d'une tempête prête à éclater, et ses mots témoignaient de sa colère :

— Tu oses me faire la leçon, toi qui découches sans problème ? Je ne te permets pas de me parler comme ça !

Ma frustration était certainement mal placée, néanmoins mon visage se durcit. Je luttais pour contenir ma propre colère malgré le fait que je sache que sa colère était justifiée, mais son attitude dédaigneuse me frustrait.

— On parlera de mes absences plus-tard, Noor ! Je rentre, je trouve cette porte ouverte, j'ai encore le droit de m'inquiéter pour ta sécurité il me semble bien ?

Noor me lança un regard furieux, son corps tremblant sous l'effet de la colère.

— Le droit de t'inquiéter ? T'inquiéter de quoi puisque que tu n'es pas là !? Et moi, Nafir, ai-je le droit de m'inquiéter quand tu disparais pendant des jours en ne laissant qu'un pauvre malheureux message pour me montrer que tu es encore en vie ! Tu ne penses qu'à toi !

La tension entre nous était palpable, et nos voix s'élevaient progressivement. Je sentais que nous étions sur le point d'exploser. Que ce soit elle ou moi, nous avions commencé la journée sur un très mauvais pied. Nous étions tous les deux frustrés et je sentais qu'on voulait libérer cette rage l'un sur l'autre.

— Je ne pense pas qu'à moi, Noor ! Tu ne sais pas ce que je fais ni les responsabilités que j'ai !

Noor secoua la tête avec dégoût, j'avais presque l'impression que sa colère se mélangeait à une profonde tristesse, ses yeux se mirent à briller, elle retenait ses larmes.

— Si tu étais vraiment inquiet pour notre sécurité, tu serais plus présent, Nafir. Tu passerais plus de temps avec nous et moins à te préoccuper de tes propres affaires !

Je pouvais sentir ma colère monter en moi. Je décidai de mettre fin à cette conversation avant qu'elle ne dégénère davantage.

— Je ne suis pas sûr de ce que tu espères obtenir en agissant ainsi avec moi, mais, Noor, je te préviens que tu joues avec le feu en ce moment. Je peux t'assurer que tu te diriges vers des ennuis et c'est une très mauvaise idée.

La porte d'entrée claqua alors que je la refermais en la fusillant du regard.

— Est-ce que tu cherches à m'intimider ? Parce que ces paroles ressemblent à des menaces.

Elle l'avait articulé froidement. Je sentais que la tension était mise à rude épreuve, nous étions sur le point de dépasser nos seuils de tolérances mutuelles. Je me plaçais devant elle, elle relevait la tête pour me regarder, je sentis ma voix prononcer de façon catégorique et froide :

— Comprends bien une chose Noor, je n'ai nul besoin de recourir à l'intimidation ou aux menaces pour te faire prendre conscience que tes propos peuvent engendrer des répercussions.

— Je ne veux pas te voir aujourd'hui, me cracha-t-elle en serrant les dents.

C'est à ce moment que nous avons entendus des sanglots venant du canapé. Taimim nous regardait en pleurant à chaudes larmes, visiblement effrayé par notre dispute. Je me suis senti tout d'un coup coupable de sa peine. 

Notre dispute l'avait atteint à ce point...

Noor se précipita vers lui et le prit dans ses bras, essayant de le consoler.

— Chut, mon bébé, tout va bien. Maman est là, murmura-t-elle en berçant Taimim, pardonne-moi...

Noor emporta Taimim qui ne dit pas un mot dans la chambre du bas.

J'avais besoin de me calmer et de réfléchir à la situation. Je décidai de m'éloigner dans notre chambre à l'étage pour prendre une douche et essayer de me reconcentrer.

Tandis que l'eau chaude coulait sur mon corps, je repensais à tout ce qui s'était passé. Je savais que tant que cette situation se perpétuait, nous aurions encore ce type de dispute. Mais je ne pouvais pas non plus tout abandonner.

Les préparations pour le coup d'état étaient en cours, et chaque jour qui passait nous rapprochait de plus en plus de l'inévitable confrontation.

La vapeur s'élevait tout autour de moi dans un nuage opaque.

La journée ne faisait que commencer mais je la trouvais déjà éprouvante.

Le problème c'est que je n'arrivais pas à garder ma colère pour Noor. Son regard doux et apaisant à la tendresse de sa voix, et à la chaleur de son sourire me manquait déjà.

Je sentais encore le souvenir de son parfum flotter autour de moi...

Je me décidais de faire mon ghusl (grandes ablutions) pour me purifier à cause de toutes ces pensées qui hantaient mon esprit.

L'eau chaude qui coulait sur mes cheveux semblait laver toutes ces pensées, ces peurs et ces doutes. Je fermais les yeux, laissant l'eau me purifier.



Je descendais dans la salle de séjour au bout d'une bonne heure et demie.

— Regarde mon dessin Mafir !

Noor était dans la cuisine. Elle préparait visiblement le repas. Je m'approchais de Taimim qui était assis par terre dans le salon. Il coloriait sur des feuilles ce qui s'apparentait à des dinosaures. Je me plaçais à côté de lui en analysant son dessin :

— Je crois que c'est ton dinosaure ça, non ?

— Si, c'est ça ! Maman elle n'a pas reconnu elle a dit c'était un tracteur !

Un petit rire m'échappa, je caressais la tête de Taimim qui se réjouissait à l'idée que quelqu'un ait pu déceler ces lignes vertes qu'il avait gribouillé.

Je relevais la tête vers la cuisine.

Noor ne m'avait pas adressé un seul regard.

Je me redressais avant de pénétrer la cuisine. Elle se dirigea vers un tiroir pour en sortir des épices. Je remarquais qu'elle portait encore son voile, et je fronçais les sourcils :

— Noor ?

Elle me tournait le dos, je la voyais ajouter des épices à la viande et je me décidais à me positionner à côté d'elle. Elle m'ignora totalement comme si je n'étais jamais entré dans cette cuisine.

— Noor, regarde-moi.

Je vis ses sourcils se hausser rapidement, l'air de dire que je pouvais rêver longtemps avant que cela n'arrive.

— Je ne prévois pas de partir avant la fin du mois, est-ce qu'on pourrait s'efforcer de résoudre nos problèmes ?

— Jusqu'à ce que tu repartes pendant trois jours sans grandes nouvelles, non, sans façon.

— Je ne contrôle pas les imprévus qui me tombent dessus.

— Ça ne m'intéresse pas de le savoir.

— Cette situation prendra fin prochainement, et j'aimerais que tu me pardonnes.

— Ce n'est pas la première fois que l'on a cette discussion, ça ne sera pas la dernière et cette fois-ci, chuchote-t-elle en vérifiant les alentours, tu ne m'auras pas avec un baiser dans le cou. Tu recommenceras.

— Tu as raison, je l'admets je risque de refaire la même chose, mais Noor, tu sais pertinemment que j'ai des responsabilités et je ne m'absente pas par gaieté de cœur j'aimerais que tu comprennes cela !

— T'es responsabilités, Nafir, me siffle-t-elle me croisant mon regard avec colère, sont dangereuses, irresponsables, et tu n'en tireras rien de bon ! Tu ne te rends pas compte de la boule au ventre que je ressens à chaque fois que tu mets un pied dehors, je crains d'entendre que quelqu'un te tue !

J'eus une soudaine compression sans la poitrine. Son visage trahissait une peur immense et j'avais conscience qu'elle disait vrai. Mais je ne pouvais pas laisser tomber mes responsabilités, pas alors que tant de choses étaient en jeu.

— Noor, je comprends tes inquiétudes et je sais à quel point cela doit être difficile pour toi-

Elle secoua la tête, et m'arrêta en me présentant sa paume.

— Tu vas te détruire c'est tout ce que je sais, et que se passera-t-il si tu n'es plus là ?

Je la fixais, incapable de répondre à cette question. Je ressentis un léger choc.

— Et pourquoi tu as les cheveux mouillés, me questionna-t-elle, tu as fait ton ghusl ?

Je fronçais les sourcils :

— Je ne vois pas où tu veux en venir Noor, il va falloir être plus explicite.

— Rien ne me garantit que tu n'aies pas une double vie-

— Sois très prudente quant aux termes que tu vas employer pour conclure ta phrase, Noor. Assure-toi de les choisir avec discernement et pense à deux fois avant de dire quoi que ce soit. C'est un conseil, ne me manque jamais de respect.

Ma fermeté la fit céder. Soudainement je vis que son regard se mélangeait à une légère crainte. Je remarquai instantanément l'effet que ça avait eu sur elle. Elle se tut et baissa les yeux, je savais qu'elle avait compris qu'elle était allée trop loin.

Elle continua de mélanger le poulet avec les épices en silence. Je voyais ses joues se tinter de rouge, elle avait honte. Je savais qu'il était nécessaire que je maintienne mon autorité sur elle mais je ne souhaitais pas non plus l'écraser ou la blesser.

Je me décidai à apaiser ma voix et tenta une approche plus douce :

— Noor, je sais que tu es inquiète et que tu as des doutes, mais je veux que tu saches que je suis déterminé à faire en sorte que notre mariage fonctionne. Je suis conscient que j'ai des responsabilités qui m'éloignent parfois de toi et de notre famille, et je comprends combien cela peut être difficile pour toi. Cependant, je te demande de ne pas remettre en question mon engagement envers toi et notre famille.

Son voile faisait sens, Noor était jalouse et elle avait certainement peur de me perdre. Ce voile me rappelait qu'elle avait le contrôle sur l'accès que j'avais de son corps et que je pouvais le perdre à tout moment si elle le décidais.

— C'est pour ça que tu portes ton voile, n'est-ce pas ? Tu es jalouse ?

— Je... Je ne sais pas, Nafir, je n'ai plus envie d'en parler.

J'expirais profondément lorsqu'elle se mena vers les plaques chauffantes.

— Noor, tu le sais qu'il n'y a que toi.

Elle ne répondit rien, elle touillait la soupe qu'elle était en train de préparer. Je m'approchais d'elle en remarquant qu'elle se retenait de pleurer :

— Aucune autre femme ne pourrait occuper la place que tu as prise dans ma vie, tu es la seule qui occupe mon cœur et mes pensées, tu le sais ça déjà, rassure-moi.

— Je ne veux pas te parler.

La situation était plus compliquée que mes stratégies de guerre. Je devais trouver un moyen de la rassurer sans pour autant renoncer à toutes mes responsabilités.

J'expirais bruyamment. Pendant plusieurs minutes je l'observais faire ses allers-retours dans la cuisine. Elle ne me regardait pas et son voile me frustrait d'autant plus.

Je me suis mis à masser ma mâchoire, cette fois-ci je sentais que j'étais en très mauvaise posture, elle m'en voulait et elle ne semblait pas prête à faire la paix.

Noor se concentra sur la préparation du repas, je voyais bien qu'elle essayait de contenir ses émotions, entre colère et peine la frontière était très mince. Je compris néanmoins qu'il valait mieux respecter son souhait de ne pas trop parler pour le moment.

Je m'éloignais d'elle pour Taimim.

Je le soulevais dans mes bras et pris le temps de passer un moment avec lui.

Son rire cristallin résonnait dans la salle de séjour quand je m'amuserais à frotter mon nez contre son ventre. Il me hurlait qu'il voulait que je recommence, ses joues se teintèrent de rouge à force de rire.

Noor termina le repas en silence. Le seul moment où elle m'adressa la parole fut pour me demander d'installer Taimim à table.

Et à table, l'atmosphère était tendue, il n'y avait que la voix de Taimim pour rythmer l'ambiance, il était encore trop jeune et innocent, pour se rendre compte que Noor et moi ne nous adressions pas un seul mot.

Néanmoins, par moment, je la surprenais loucher sur mes lèvres quand je mangeais.

Je retenais un sourire en coin, elle détournait le regard rapidement à chaque fois mais je sentais que ça lui plaisait quand même.

Mon regard s'éternisait sur elle, j'avais conscience de ce qu'elle ressentait mais elle ne voulait pas céder, la guerre était toujours de mise entre nous. Ce petit jeu dura durant tout le repas, jusqu'à ce que je sentis mon téléphone sonne dans ma poche alors que je finissais de manger.

Noor me jeta instantanément un regard noir.

Elle ne voulait pas me voir, mais elle ne voulait pas non plus que je parte.

Je jetais un coup d'œil rapide à l'écran, c'est Nizar et je ne pouvais pas le manquer :

— C'est important, me justifiais-je en me levant, ma chaise fit un bruit assourdissant en la reculant.

Son regard en disait long. Je crois que si ses yeux étaient des lames, ils m'auraient transpercé douloureusement et certainement tué à l'heure actuelle.

— Excuse-moi.

Je savais que mes excuses ne serviraient à rien, mais je lui devais au moins ça. Je m'isolais rapidement dans le bureau du fond avant de prendre l'appel.



La conversation prit fin au bout d'une bonne heure.

Je sortis du bureau et arriva dans le salon.

Vide et silencieux.

— Noor ?

Je fronçais légèrement les sourcils, mes pas me menèrent vers la buanderie qui était vide elle aussi.

— Taimim ? prononçais, une pointe d'inquiétude dans la voix.

Mes yeux trouvèrent la cuisine mais il n'y avait pas âme qui vive. Et puis ce silence ne me plaisait pas. Mon téléphone en main, je commençais d'ores et déjà à composer le numéro de Nizar. Je me précipitais dans les escaliers que j'empruntais rapidement pour vérifier les chambres, en vain.

Aucune trace de ma femme et mon fils.

La tonalité de mon téléphone résonnait déjà dans mes oreilles :

— « Nafir ? »

— Localise Noor pour moi.

— « Qu'est-ce qu'il se passe ? »

Un stress montait en moi. Je me demandais où elle aurait bien pu être. Je descendis rapidement les escaliers en tournant dans cette maison pour la retrouver mais je sentais bien qu'elle n'était plus là.

— J'ai besoin de savoir où elle est.

— « Donne-moi une minute. »

Je restais planté debout là dans le salon, le téléphone collé à l'oreille, j'attendais. Je me sentais anormalement angoissé, ce sentiment ne me plaisait pas. Je me demandais si elle avait vraiment fait ça... partir volontaire, sans même me prévenir, et avec Taimim qui plus est.

Je comprenais sa colère, mais sur le coup ça, ça n'allait pas passer. Elle ne pouvait pas partir sans m'en informer parce qu'elle était fâchée contre moi. Je me sentais d'autant plus accablé car mon appel s'est éternisé. J'étais persuadé que plus les minutes passaient et plus Noor se laissait envahir par cette frustration qui la pousse à me faire un coup pareil.

Je me dirigeai dans la cuisine pour me servir un verre d'eau. Ce qu'elle venait de faire venait carrément de me déshydrater :

— « Elle est chez mes parents, Nafir, rien de grave ? »

— Je te remercie.

Un soulagement apaisa mon ventre, je déposais mon verre dans l'évier et me précipitais vers l'entrée et grimpa dans ma voiture. Il ne me fallut pas longtemps avant de descendre cette colline, elle était à même pas dix minutes d'ici.

Je me suis arrêté devant la petite maison des Chedid.

J'ai coupé le moteur, et sans contrôle ma portière a claqué.

Je voyais la petite voiture de Noor stationnée dans l'allée qui m'a confirmé qu'ils étaient bien là.

J'ai pris une profonde inspiration avant de franchir le seuil de la maison des Chedid.

Je savais que je n'avais pas besoin de sonner, la porte était encore ouverte.

L'atmosphère familiale qui y régnait n'avait pas changé.

Je tombais immédiatement sur Taimim, qui se blottissait dans les bras de tante Ouiame assise sur le fauteuil. Son petit visage rond s'illuminait de joie à ma vue.

— Mafir ! T'es venu avec nous !

Noor sortit de la cuisine et elle paraissait surprise, voire choquée de ma présence.

J'étais surpris de constater qu'une autre femme sortie de la cuisine, je ne l'avais jamais vue auparavant. Elle portait une petite fille aux yeux noirs dans ses bras.

Je n'ai pas éternisé mon regard sur cette femme, en revanche j'ai fixé Noor de façon équivoque, je savais que notre conversation viendrait en temps voulu. Je saluais d'une poigne oncle Hamja qui s'était levé pour m'accueillir. Il demanda à Noor de me ramener un verre de thé, et elle me fusilla du regard encore une fois.

Assis autour du canapé, je regardais Noor me servir un thé.

Oncle Hamja, à mes côtés lui racontait avec animation ses dernières cultures qu'il avait faites dans son jardin. Il avait tendance à faire rire tout le monde de temps à autre.

Je souriais, partageant ces moments avec eux.

C'était un après-midi familial ordinaire, du moins en apparence.

Noor et moi, cependant, nous nous comportions comme deux adversaires dans un match de boxe, nos regards se toisaient et se défiaient à chaque fois.

Elle assise plus loin en bout de la table.

Nous échangions des mots, des phrases polies et indifférentes, comme deux étrangers forcés de partager un repas.

La tension entre nous était palpable, je n'étais même pas sûr que notre cinéma passait inaperçu mais nous faisions tous deux de notre mieux pour le dissimuler.

Taimim avait parcouru tout le salon, mais je l'avais finalement retenu à mes côtés.

Toujours inconscient de la tension entre sa mère et moi, il me racontait des anecdotes quand l'envie lui prenait.

Je passais une main dans ses cheveux, lui souriait et parfois, la petite fille de l'autre femme s'approchait timidement de moi, ses grands yeux curieux me scrutaient avec une innocence enfantine.

Je lui adressais des sourires chaleureux, mais elle n'osait pas toujours m'approcher.

L'heure avançait et la nuit finit par tomber.

Nous avions prié tous ensemble, et juste après, je jugeais qu'il était temps de rentrer.

— Il se fait tard, Noor. Nous rentrons maintenant.

Noor me toisa avant de répliquer sèchement :

— Je vais dormir ici avec Taimim ce soir.

Je plantai alors mon regard dans celui de Noor, faisant monter la pression sans que cela ne paraisse étrange aux autres personnes présentes.

Je ne savais pas ce à quoi elle jouait exactement mais si l'heure était à la provocation j'allais lui donner ce qu'elle voulait.

Mon regard s'éternisa, et quand bien même elle essayait de me résister parfois son regard voyageait pour me fuir.

Je finis par lui dire fermement :

— Ce n'était pas une demande, Noor. Je te dis que nous rentrons, tous les trois, à la maison. Maintenant.

Elle expira bruyamment, comprenant que je ne lui laissais aucun choix que celui de ce soumettre à ma volonté.

Elle obéit silencieusement et appela Taimim en se levant du canapé.

— Taimim ? Tu viens mon ange ? On rentre.

Taimim hocha la tête en même temps que je me levais. Il était à moitié endormi dans les bras de tante Ouiame. Noor se leva pour le prendre dans ses bras et lui enfiler une petite veste.

Après avoir remercié les Chedid pour leur accueil, nous avons pris la route dans un silence glacial.

L'air dans la voiture était lourd, empli de non-dits et de tension. Quelques minutes suffirent pour arriver.

Noor sortit rapidement du véhicule lorsque je me garai devant notre maison.

Elle s'affairait à retirer Taimim de son siège sans le réveiller.

Elle ne me jeta pas un seul regard, et entra dans la maison sans m'attendre, Taimim dans ses bras.

La porte se referma derrière elle, laissant un silence glacial derrière elle.

J'entrais en tentant de réprimer cette frustration.

Elle était montée à l'étage, je supposais qu'elle allait changer Taimim.

Noor redescendit les escaliers après une vingtaine de minutes, vêtu d'une longue robe de maison, ainsi que d'un turban sur la tête. Je savais que cet accoutrement signifiait qu'elle ne voulait pas que je l'approche.

Elle ne m'accorda aucun regard, mais je pouvais lire la frustration sur son visage.

Je me tenais debout derrière le canapé. Je consultais les derniers messages que j'avais reçus, tandis que j'entendis soudainement la voix de Noor rouspéter :

— C'est trop difficile de mettre ta vaisselle dans le lave-vaisselle !?

Je rangeais mon téléphone dans ma poche, réalisant que Noor cherchait la moindre occasion pour me provoquer.

Je m'approchais d'elle, déterminé à mettre les choses au clair.

Je voyais bien qu'elle était très en colère contre moi, elle ne baissait pas les yeux, et cela attisait ma frustration. À la seconde où je me plaçais devant elle, je lui lançais d'une voix ferme et autoritaire :

— Si tu sors encore comme ça sans me prévenir, Noor, on va très mal s'entendre toi et moi.

Noor, choquée par cette réaction, rétorqua aussitôt, les yeux étincelants de colère :

— Je fais ce que je veux, Nafir ! Je ne vais pas attendre que tu finisses tes "réunions" pour vivre. Et range ta vaisselle à l'avenir !

— Noor, je ne dis pas ça pour te contrôler, mais je veux être sûr que tu sois en sécurité.

— C'est ça, peut-être que si tu étais plus présent et moins "occupé" à jouer les héros, je me sentirais plus en sécurité !

— Jouer les héros ? Je travaille dur aussi pour toi !

— Pour moi !? J'espère que c'est une plaisanterie que tu me dis là ! Je ne t'ai jamais demandé de sacrifier tout ce que tu es pour un trône ! Tout ce que je te demande c'est d'être là !

— Sacrifier tout ce que je suis ? Noor, ce trône n'est pas simplement un caprice ! C'est mon héritage, et ma responsabilité !

— Mais à quel prix, Nafir ?! À quel prix ? Tu passes plus de temps avec tes conseillers et à t'occuper des affaires de ce pays qu'avec nous !

— Noor, je comprends ta frustration, mais tu dois comprendre que ma position exige beaucoup de moi. Je ne peux pas simplement abandonner mes responsabilités.

— Et qu'en est-il de tes responsabilités envers ta famille, Nafir ? Ne penses-tu pas que Taimim mérite un père présent ? Et que moi, "ta femme", je n'ai besoin de toi ici ? Et pas seulement pour me protéger, mais pour...

Elle s'interrompit soudainement.

Ses yeux s'écarquillèrent et elle plaça sa main sur sa bouche comme si elle en avait trop dit.

Noor se tourna alors vers le lave-vaisselle et commença à ranger la vaisselle d'un air distrait. Elle était clairement intimidée et ne disait plus rien.

Je m'approchai d'elle et la redressai doucement par les bras. Elle évitait mon regard, sûrement gênée d'avoir avoué qu'elle avait besoin de moi.

Ma colère s'estompa rapidement en voyant son expression, je ne pus m'empêcher d'esquisser un faible sourire et je commençai la discussion d'une voix douce et calme :

— Dis-le-moi... Noor ?

Ma femme pinça ses lèvres comme pour s'empêcher de l'avouer. Je connaissais déjà la réponse, mais je voulais simplement l'entendre.

— N-Non... 

— Dis-le-moi. 

Elle hésita un instant, et je ne la lâchais pas du regard, j'avais besoin de l'entendre moi aussi, et face à mon regard elle avoua finalement dans un murmure timide : 

— J'ai... j'ai besoin de toi...

Je tournais son visage vers moi et remarquai qu'elle avait énormément de mal à soutenir mon regard.

— J'ai besoin de toi aussi, Noor. Je suis désolé de te donner l'impression de négliger notre famille. Je ne veux pas te perdre, mais j'ai besoin que tu sois patiente envers moi.

Noor leva enfin les yeux vers moi, les larmes aux yeux.

— Je déteste quand tu pars, finit-elle par avouer d'une voix faible.

Mes pouces essuyèrent les perles de tristesses qui glissaient sur ses joues.

— Et je déteste te voir pleurer, Aroussati. Je déteste te quitter, je déteste être loin de toi également.

Elle renifla en posant tout naturellement ses mains autour de mes côtes. Je retenais les délicieux frissons que cela m'avait provoqués :

— Noor, je ne t'abandonne pas. Je suis là, avec toi, et je le serai toujours. Mais j'ai besoin que tu sois patiente avec moi pendant quelque temps. Les choses sont compliquées en ce moment, et je dois trouver un équilibre entre mes responsabilités et ma famille.

Noor acquiesça doucement. Je n'étais pas sûr qu'elle comprenne tout en globalité, mais je savais qu'elle essayerait.

— Je suis désolé, Noor, pour la façon dont je t'ai parlé aujourd'hui et pour toutes les fois où j'ai manqué à mes responsabilités envers toi.

Les larmes continuaient de couler sur ses joues, mais elle me sourit faiblement.

— Et je suis désolé pour le lave-vaisselle, continuais-je sur un ton rassurant.

Elle rit doucement, ce qui provoqua instantanément l'accélération de mon cœur.

Je la trouvais tellement belle lorsqu'elle souriait.

Je l'attirai vers moi et l'enlaçai, sentant son corps se détendre contre le mien.

Elle me serra très fort dans ses bras, je sentais que je lui avais manqué et rien ne pouvait plus attiser ma joie que ce sentiment.

— Est-ce que je peux voir tes cheveux maintenant ?

De nouveau, un petit rire cristallin résonna dans la cuisine.

— Voir mes cheveux est vraiment tout ce qui t'intéresse ? me demanda-t-elle légèrement enjouée.

Je me décalai légèrement, la regardant d'un air enjoué.

Je n'étais pas sûr que ses mots soulèvent un certain sous-entendu mais une sensation agréable se répandit dans mon ventre, et je ne pus m'empêcher de sourire.

— Peut-être pas seulement tes cheveux...

Noor rougit légèrement, tout en gardant son sourire.

Avec une certaine lenteur, elle retira son voile, dévoilant ses boucles châtains.

J'avais toujours le même sentiment en la découvrant sans son voile. J'étais ébloui.

En fait, je n'avais de mot suffisamment poignant pour décrire ce que cela me provoquait.

Premièrement, je me sentais honoré d'être le seul à les voir.

La voir ainsi était toujours empreint d'une magie que je ne pouvais exprimer.

Je trouvais que son visage entouré par cette chevelure était semblable à la lueur d'une lune pleine éclairant le ciel nocturne, il me captivait et me laissait sans voix.

Mon cœur se gonflait d'admiration pour cette femme qui était mienne, et qui m'honorait par sa confiance en me dévoilant ainsi sa beauté.

Tel un mari dévoué je ne pouvais décrire l'émoi de mon cœur passionné. Je me trouvais moi-même en proie à un tourbillon de sentiments à chaque fois que je posais les yeux sur elle. Sa beauté me rappelait encore mon désert, un havre de paix et de sérénité au milieu du chaos de ce monde.

— Tu es magnifique, Aroussati.

Noor baissa les yeux, visiblement touchée par mes compliments.

La délicatesse de ses traits, la courbe de ses lèvres, la douceur de sa peau... Chaque aspect de Noor était pour moi une source d'émerveillement. Elle était la muse qui inspirait mes pensées les plus profondes et faisait vibrer mon âme de désirs inavoués.

— Noor, regarde-moi, s'il-te plaît, l'implorais-je presque impatient de retrouver ses iris. Tu tortures mes désirs depuis une bonne semaine, et je me demande combien de temps cela risque de durer.

Elle rit de nouveau.

Nos regards se croisèrent, et je ressentis à nouveau cette sensation dans mon ventre. Les tensions de la journée semblaient s'effacer progressivement pour laisser place à une atmosphère plus détendue et complice entre nous.

Devant elle, je me sentais vulnérable et fort à la fois, comme si sa présence avait le pouvoir de révéler en moi des émotions enfouies au plus profond de mon être.

Je plongeais ma main dans ses boucles, leur douceur me fit frissonner, et j'approchais mes lèvres de son oreille pour lui murmurer :

— J'ai rêvé de toi.

Je l'entendis déglutir assez difficilement :

— À chaque nuit passée sans toi, je te retrouvais dans mes rêves, Aroussati.

Je sentis Noor frissonner légèrement sous mes paroles, tandis qu'elle respirait un peu plus profondément.

— Parfois, je rêvais de ton rire. Parfois ta douce voix. Parfois, Noor, je sentais ta peau contre la mienne, je te redécouvrais tendrement, et partageais avec toi de bons moments intimes.

Je trouvais de nouveau son regard.

Noor semblait troublée, ses joues ne résistaient pas à cette rougeur, mais en dehors de cette pudeur qu'elle conservait, j'étais persuadé de voir de la curiosité.

Ses yeux brillaient d'une lueur de désir mêlée à de la timidité.

— Et toi, Noor ? As-tu ressenti cette même envie de te rapprocher de moi, même dans tes rêves ?

Ses petites lèvres s'entrouvrirent avant de se pincer, je ne la lâchais pas du regard, elle semblait légèrement choquée.

J'avais envie de la familiariser à un peu plus que de simple compliment, je voulais qu'elle se laisse aller à l'intimité et aux secrets qu'ils cachent.

Je savais qu'elle craignait de passer le cap, mais je savais aussi qu'elle le voulait.

Elle prit une profonde inspiration, je l'ai vu tripoter le bout de ses doigts.

J'ai glissé des mèches de ses cheveux derrière son oreille :

— N'ait pas honte. Tu peux tout me confier Noor, je suis ton mari.

Ses yeux brillaient d'une lueur de pudeur et d'envie, alors qu'elle me répondit d'une voix douce et sincère :

— Oui, avoua-t-elle timidement en hochant la tête.

Je savais qu'il était important d'aborder ces sujets avec délicatesse, de laisser Noor s'exprimer sans la brusquer.

Je pris sa main dans la mienne, entrelaçant nos doigts, et lui offris un sourire rassurant.

Je voulais que notre conversation reste subtile et pudique, mais je devais avouer que je la voulait explicite d'une certaine manière. 

Je cherchais les mots justes pour exprimer mes pensées sans que cela ne la choque et finisse par la braquer.

— Tu aimerais... que l'on fasse quelque chose d'un peu plus intime, ce soir ? demandai-je avec délicatesse.

Elle rougit immédiatement, comprenant l'allusion derrière ma question.

— Je.. Je ne sais pas vraiment... comment m'y prendre... Je...

Je souris doucement, voulant la rassurer.

— Ne t'inquiète pas. Je te montrerais, et nous irons à ton rythme. Est-ce que tu aimerais me toucher ?

Noor hésita un instant, puis hocha la tête, les joues encore plus rouges.

— Oui... j'aimerais bien, murmura-t-elle.

Je retirai alors mon t-shirt, révélant mon torse.

Noor baissa timidement les yeux, observant mon corps avec une certaine curiosité mêlée de pudeur.

Je l'encourageai à approcher sa main sur ma peau, lui montrant qu'il n'y avait rien à craindre.

Je comptais sur cette soirée pour être une découverte d'une nouvelle intimité partagée, à notre rythme et en respectant nos limites.

Noor approcha sa main, les doigts tremblants d'appréhension, et les posa sur ma peau. Une onde sensuelle me parcourra entièrement.

Elle commença à tracer timidement les contours de mes muscles, s'attardant sur chaque détail.

Je sentis ses caresses douces et hésitantes parcourir mon torse, et je ne pus m'empêcher de pincer mes lèvres pour retenir un frisson de plaisir.

Ces sensations nouvelles me troublaient et je sentis une chaleur monter sous la ceinture de mon pantalon.

Je la laissais me découvrir, voulant qu'elle s'habitue à me voir dévêtu et qu'elle se familiarise avec mon corps. Après un moment, la voix douce de Noor brisa le silence :

— Tu es... Tu es vraiment très beau, Nafir, dit-elle d'une voix timide mais sincère.

Elle ne m'avait pas regardé en prononçant ses mots, mais en entendant son compliment, je fus quelque peu choqué et touché, car en trois ans de mariage, c'était la première fois qu'elle m'exprimait ainsi son admiration.

La pression soudaine de mon index sous son menton lui fit relever la tête vers moi.

Elle m'avait enlevé les mots de la bouche, je ne pouvais m'empêcher de me sentir fier qu'elle me trouve beau. Et je me rendais compte que ses compliments étaient les seuls qui comptaient vraiment.

La surprise que je ressentais fut rapidement remplacée par une profonde gratitude, et je me sentais tout d'un coup beaucoup plus proche d'elle.

Je me rapprochai de ma femme, laissant mes mains se poser délicatement sur ses joues. Mon regard plongea dans le sien, je cherchais à lire chaque émotion qui traversait ses traits, et tout me plaisait.

Je me penchais pour l'embrasser tendrement.

Nos lèvres se joignirent avec une passion contenue, nos souffles se mêlant tandis que je laissais ma main se perdre dans ses boucles. Le baiser se fit plus insistant, plus profond, tandis que nous nous abandonnions l'un à l'autre, laissant nos cœurs battre à l'unisson.

Dans un élan d'émotion, je la soulevai délicatement, enlaçant son corps du mien.

Je la portai jusqu'à la chambre du bas, traversant le salon avec elle dans mes bras.

Je refermais la porte derrière nous, et l'instant qui suivit, je m'écrasai passionnément avec elle sur notre lit. Nos corps se frôlaient et je sentais que mon cœur cognait violemment.

En cet instant, allongé sur notre lit, je compris que cette nuit pourrait être celle de nos retrouvailles.

Toutefois, je savais que Noor n'oserait probablement pas franchir le cap ce soir, et je respectais son choix.

Néanmoins, je sentais que quelque chose commençait à se débloquer progressivement entre nous et cela me remplissait d'espoir.

J'allais continuer à la séduire, la rassurer, pour qu'elle puisse un jour se donner à moi en toute confiance.

Je la désirais, du plus profond de moi-même et j'avais un besoin accru de pouvoir savourer ma femme en toute intimité.

Ce soir-là, nous nous sommes abandonnés l'un à l'autre, laissant nos cœurs s'exprimer librement.

Nous avons partagé des moments de tendresse, de douceur et de passion, qui marquèrent le début d'un nouveau chapitre dans notre histoire.

Un chapitre où la confiance entre elle et moi ne se briserait plus jamais.

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