Chapitre 12: Box
Point de vue: Ethan.
Mon réveil venait de sonner depuis quelques minutes déjà. J'avais du mal à me lever, mais je n'avais pas trop le choix, il faut bien que je travaille. Je me levai et parti dans la salle de bain, je me douchai et mis mes vêtements d'hier.
Je sais que ce n'est pas très propre, mais je ne savais pas que j'allais dormir chez Bella. Une fois sorti de la salle de bain, je partis dans la cuisine préparer le petit-déjeuner, mi hermanita dormait encore un vraie paresseuse. Je partis dans sa chambre, ouvris les volets pour la réveiller en douceur.
Je m'assis à l'extrémité de son lit et la secouai doucement. Elle déposa ses petites mains sur son visage, et ouvrit les yeux. Elle se redressa et me souris.
- Dépêche-toi, il nous reste 10 minutes avant de partir. annonçais-je.
Bien évidemment, je rigolais, c'était faux, il nous restait encore une bonne trentaine de minutes. Mais en lui disant ça elle se dépêchera et le petit-déjeuner ne refroidira pas. Je m'installai sur une chaise dans la cuisine et patientai.
Point de vue: Bella.
J'étais en train de m'habiller, il fallait que je fasse vite. Je n'aurais même pas le temps de manger. Je suis tellement dégoûté, mais bon, je n'avais qu'à me réveiller. Mais en y repensant, j'avais mis mon réveil.
Je ne vois pas pour quoi il n'a pas sonné, bon, je n'ai pas le temps de me prendre la tete avec ça. Je courus vers la cuisine et vis Ethan assis sur une chaise. Avec deux plateaux sur la table, composés de tartines aux chocolats, et de deux verres de jus d'orange.
- Ethan, on est en retard ?! demandais-je complètement perdue.
- Non, nous ne sommes pas en retard, allez viens manger. dit-il tout souriant.
Là, je compris tout, c'était une ruse. Sur le coup, il m'avait bien eu, mais je ne resterais pas sur une défaite. Je me vengerais, je suis une mauvaise perdante comme vous pouvez le constater. Je m'installai et le remerciai pour le petit-déjeuner.
Nous mangeons, tout en espérant qu'il était arrivé un malheur au patron. Il ne me manque pas, en plus de sa j'allais commencer mon travail au box. Et comment dire que je n'ai pas du tout envie d'y aller, mais je n'ai pas choix. Ma vie en jeu, et je ne joue pas avec les mots.
Après avoir terminé nous sortions et partons en direction du café. On se préparait, et je pris mon poste en tant que servante. Il n'y avait pas beaucoup de filles, d'après ce que j'avais compris, elles travaillaient le soir au box.
*****
Ma journée venait enfin de se terminer, je n'avais toujours pas croisé mon patron, Floyd Rodriguez. S'il n'est pas là, ça veut dire que je pourrais rentrer chez moi. Je descendis les quelques marches pour rejoindre les vestiaires.
Je chantonnais, j'ouvris mon casier et là je vis une lettre avec une robe que je dépliai. Elle était mi-longue, moulante, le décolleté était plongeant ce qui laissait apercevoir le haut de ma poitrine. Je ne suis pas censé être servant, je n'ai pas besoin d'une telle tenue ?
Il y'avait aussi une paire de talons noirs, elles étaient belles. Je ne m'attardai pas trop sur la tenue et l'enfilai dès que je mis la robe, je ne me sentis pas à l'aise. Le fait qu'on voit mes jambes, et le haut de ma poitrine me dérangeait énormément. Je n'assumais plus mon corps depuis ses nuits.
Mais bon se n'est pas comme si j'avais le choix, ma vie et en jeu. Je mis les talons, j'avais déjà eu l'occasion d'en mettre, mais c'était rare. Que lorsque mon père recevait des hommes ou encore des femmes très importantes, enfin ça, c'est son point de vue pas le mien.
Je pris la lettre et la dépliai, une phrase avait été écrite.
Attention je vois tous tes mouvements. Ne tente pas le diable. N'oublie pas que les cartes sont entre mes mains et non les tiennes.
Meme pas capable de me souhaiter une bonne soirée où encore j'espère que ça se passera bien. Il fallait s'y attendre déjà il sait écrire, c'est d'ailleurs sa seule différence avec les chiens.
Je marchais en direction de la sortie du vestiaire quand la porte s'ouvrit brusquement. Je tombai par terre, je ne m'y attendais pas. Trois jeunes femmes rentrèrent, une s'avança vers moi et me tendit la main.
- Excuse-moi, je ne savais pas que tu étais là. affirma-t-elle en m'aidant à me lever.
- Ne t'en fais pas, ça va.
Bien sûr que non ça n'allait pas, j'ai mal aux fesses maintenant. Mais ce n'est pas de sa faute, elle ne m'a pas vu. Les trois personnes présentes me regardèrent, ce qui me gêna instantanément.
- Floyd enfin le patron nous parlé de l'arrivée d'une nouvelle, une certaine Emma. C'est bien toi ? me demanda celle qui m'avait aidé à me relever.
- Oui, c'est bien moi.
- Il ne nous avait pas menti, tu es magnifique. continua-t-elle.
- Tu lui fais peur, on va se présenter hein. Moi, c'est Alessia, celle qui fait que crier, c'est Carla, et la blonde c'est Serena. me dit elle en souriant.
- Enchanté. À vrai dire, je ne savais pas trop quoi dire.
Elles partirent se changer tout en chantonnant et rigolant. Je m'installai sur un banc et les regardai, Alessia était une jeune femme, elle avait l'air plus jeune que moi. Ses longs cheveux bruns tombaient en cascade sur son dos, son visage était angélique comme les deux autres filles d'ailleurs. Les yeux d'Alessia étaient magnifiques, ils étaient d'un vert si claire qu'on pourrait se perdre dans son regard.
Carla, elle était blonde, c'était aussi la plus petite du groupe. Elle devait faire ma taille, elle avait aussi les yeux verts. Son nez était tout fin en forme de trompette ce qui la rendait encore plus belle. Ses cheveux étaient rangés en une queue-de-cheval haute, les pointes étaient ondulées.
Serena, elle était tout le contraire de Clara, ses cheveux étaient noirs. Sa peau était foncée, ses yeux étaient bruns. Pour faire court, elle était tout aussi belle.
J'étais donc entourée de trois belles femmes, à coté d'elle, je ne valais rien. Elles étaient toutes souriantes, rayonnantes, leurs sourires ne les quittaient pas.
- Floyd nous a dits que tu étais tombé et que tu avais donc une cicatrice au niveau de la jambe. C'est vrai ? demanda Serena et enfilant son talon.
Il leur avait donc inventé un mensonge pour cacher les bleus qu'il m'avait faits à cause des coups. Ce gros porc m'avait tapé lors de mon dernier jour de travail, avant mes jours de repos. Il m'avait tabassé partout sauf sur le visage. D'après lui ces coups étaient des avertissements. Et que si j'osais ne pas l'écouter il me ferait subir pire. J'ai bien évidement pas pleurer et fais comme si ça ne m'atteignais pas. Car des coups j'en ai reçus tout au long de ma vie.
Je hochai la tete sans regarder Serena, qui s'approcha de moi avec ce qui me semble être un fond de teint.
Elle se mit à genoux et me demanda :
- C'est sur quelle jambe ?
Je lui montrai ma jambe avec le bleu. Elle m'appliqua alors le fond de teint qui était froid, ce qui me fit frissonner. Mais je m'y habituai rapidement. Une fois la tache terminée, elle se redressa, je regardai ma jambe et c'est comme si je n'avais jamais eu ce bleu.
- Merci beaucoup Serena. dis-je en contemplant ma jambe.
- De rien avec plaisir fait attention la prochaine fois. Pour ne pas abîmer de si belles jambes. répondit-elle en riant.
Je ris alors à mon tour, Carla s'avança vers moi avec Alessia. Alessia brancha son lisseur et se mit à me boucler mes mèches quant à Carla, elle me maquilla les paupières et me mit un peu de gloss. Le temps qu'elles me préparaient, je parlais avec elle.
Toutes les trois avaient 18 ans. Elles travaillaient ici par plaisir, enfin surtout pour des coups d'un soir. Sauf Serena qui avait été entraîné ici par les deux autres. Elle avait fini par aimé donc elle continuait de travailler ici.
Elles ne travaillaient pas et avaient arrêté leurs études. Car elles gagnaient assez d'argent et ça leur suffisaient.
Elles étaient vraiment drôles, j'aurais aimé être comme elle enfin sauf pour les coups d'un soir je préfère les relations qui dure.
Mais bon après chacun fait ce qu'il veut. Les deux filles avaient fini de me préparer, je me regardai alors dans le miroir.
- Woaw, je me reconnais même plus tellement vous avez géré. Merci !
Carla avait vraiment bien travaillé mes paupières. Elles étaient noirs clair plus on se rapprochait du coin de l'il plus c'était clair. Au coin de l'il c'était marron, ça faisait une sorte de dégradé.
Le travail fait sur mes yeux a permis d'agrandir mon regard et de le sublimer.
Alessia, elle m'avait bien défini mes boucles.
Je leur fis un câlin ce qui les fit rire. Nous sortons alors des vestiaires, on marchait alors vers le box. Nous traversons un long couloir illuminé par quelque lumière, un panneau interdit était sur la porte en face de nous. Serena poussa la porte.
Nous rentrons, je regardais le box enfin je le découvrais. Il était immense plus grand que le café, il était sur deux étages. Devant moi à ma gauche il y'avait la piste de danse qui était remplie toutes les personnes là-bas étaient collées entre eux.
Tout au fond à gauche il y'avait le bar, là où je reconnus immédiatement Tyler. Ses beaux yeux bleus étaient visibles à des kilomètres. Le box était éclairé grâce à des leds. La musique était tellement forte qu'on ne s'entendait pas pour parler.
Carla m'attrapa par le bras et me tira vers le bar. Tyler nous reconnut aussitôt.
- Ah les filles, vous en avez mis du temps, j'ai fini par me dire que vous n'allez pas venir.
- Non, nous sommes bien là. Annonça Alessia en riant.
- Les préparations ont mis plus de temps. Rajouta Carla en me lançant un sourire.
- Je ne savais pas que tu travaillais ici gatito. dès notre rencontre, il m'avait donné ce surnom.
Je lui avais donc demandé pourquoi ce surnom, il m'a donc répondu que mes yeux verts lui rappelaient énormément ceux des chats. J'ai eu du mal a accepté se surnom, car oui je me méfiais toujours des hommes. Mais j'ai très vite compris que Tyler était loin d'être comme eux.
- J'ai commencé aujourd'hui, c'est pour ça.
Il servit aux filles un verre d'alcool, et moi un coca. Je ne bois pas d'alcool et je ne toucherais jamais à cette merde.
Carla m'expliquait ce que je devais faire, enfin ce que Floyd m'avait demandé de faire. Je devais servir l'étage du haut. J'acceptais, ce n'est pas comme si j'avais le choix.
Ma vie était entre les mains d'un chien nommé Floyd. Tout en montant les marches l'odeur de la nicotine emplit mes narines. L'odeur était partout, elle ne voulait pas quitter l'étage. Heureusement que la porte de secours était ouverte, elle permettait d'aérer un peu et de diminuer l'odeur. Meme si elle était toujours aussi forte. Ça me permettra de ne pas manquer d'oxygène enfin j'espère sinon j'irais prendre un coup d'air.
Comment les gens peuvent continuer à fumer alors qu'ils savent les dangers ? Ça tue juste leurs poumons, et c'est aussi la manière pour attraper un cancer.
Mais heureusement pour moi une porte était ouverte ce qui faisait sortir cette fumée, même si l'odeur était toujours présente. Je m'avançai vers le bar, et vus deux personnes.
- Hey beauté ! Tu veux que je te serve quelque chose ? me demanda le brun.
- Non, merci, je suis servante ici. répondis-je.
- Tu dois être nouvelle alors. continua le deuxième homme présent.
- Oui, je m'appelle Emma.
- Enchanté-moi, c'est Liam et le brun c'est Lucas.
- Enchan- je fus coupé par une voix qui me fit immédiatement tremblée de peur.
- Ma jolie, tu n'es pas là pour discuter, mais pour travailler. N'oublie pas notre marché. la deuxième phrase avait été chuchoté dans mon oreille, il avait aussi appuyé sur le ma jolie. Ce qui me fis faire une grimace de dégoût.
Je me retournai pour voir la personne à qui appartenait cette voix, Floyd Rodriguez alias le chien en personne. Il me souriait de son sourire de pervers. Il me dégoûtait à un point inimaginable.
- À ce que je vois, tu ne l'aimes pas. dit Lucas.
- Qui l'aime ?! Personne. répondit Liam.
- Je vais commencer mon service. À toute, je marchais vers les tables.
Mais pour arriver là-bas il fallait que je passe la foule, l'odeur de l'alcool était tellement forte. Je réussis à traverser la foule et commençai à servir certaines tables. Je faisais donc des aller et retours entre le bar et les tables. Je sentais que la soirée allait être longue et fatiguant.
En voulant repasser dans la foule pour aller au bar, un bras me bloqua le passage. Je relevai mon regard et vis un homme grand de taille, ses cheveux noirs étaient attachés en une queue-de-cheval. Son regard était aussi noir que le pelage d'un corbeau. A cause de la faible lumière je ne voyais pas grand-chose, il se rapprocha de moi.
Ce qui me fit reculer, il me regardait, je commençais à paniquer. Mes souvenirs revenaient, allait-il me violer ? Qui allait m'aider, la musique est tellement forte qu'on n'entendrait même pas le bruit d'une balle.
J'étais en détresse, j'essayais de me calmer de garder mon calme. Pour ne pas faire une crise d'angoisse ou encore une crise d'asthme.
- Où vas-tu poupée ? ce surnom était celui que les hommes de mon père me donnaient.
Ce fut la goutte de trop quelques larmes s'échappèrent, je n'y pouvais rien. Je reculais, mais il continuait à s'avancer vers moi. Il y'a 0 issue, il va donc abuser de moi.
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Salut,
Je sais, j'ai du retard, mais bon le chapitre est long, c'est l'équivalent de deux chapitres de base. Je voulais absolument finir sur cette fin.
Bref bonne soirée !!!