Je me réveille timidement, je suis quelque peu surprise de voir Maria devant la télévision. Je jette un coup d'œil sur mon portable et je me rends compte que j'ai dormi pendant près de cinq heures, la bonne odeur du riz dans la cuisine me fait reprendre totalement mes esprits quand mon estomac gargouilles. Je me dirige vers la cuisine sans laissé ne serait-ce qu'un mot ni même un regard à ma copine, j'ouvre le couvercle d'une casserole dans lequel cuit le riz à petit feu, dans une autre il y'a une soupe de poisson quand j'entends Maria presqu'en criant.
- Le riz doit être prêt éteint le feu et sert toi, tu me regarderai après avoir mangé.
Mufff ! Que je peux être stupide parfois, je me comporte comme une écervelée irrespectueuse. J'ai mal agit je le sais mais je vais m'excuser une fois le ventre plein, pour l'instant il faut que je mange quelque chose.
C'est lorsque je finis la moitié de mon assiette que je relève la tête pour m'excuser auprès de Maria.
- Vielle mère excuse moi vraiment je suis désolé c'est juste que j'avais trop faim et je n'ai pas pu me contrôler. Dis-je en un trait.
- Moi même je sais. Fit-elle avec un petit sourire puis elle me demande. Tu n'as pas manger ce midi ou quoi ?
- Bien sûr, d'ailleurs j'ai bien mangé même, je te dis qu'on à été manger un bon plat de tchèb sénégalais.
Mohamed et moi avons déjeuné ce midi chez l'une des spécialistes de tchèb de la ville, j'ai trop adoré le plat et aussi le service de ce restaurant.
Par dessus tout maintenant que j'y pense, j'ai adoré cette journée passée avec lui.
- Wouah ! J'imagine que tu as passé une agréable journée. Fit-elle avec un regard taquin.
- On parle de nourriture n'essaie pas de changer de sujet. Lance-je à mon tour en retournant mon attention sur mon assiette.
- C'est d'accord mais dit moi à quelle heure es-tu rentré ? Me demande-t-elle avant de zapper de chaîne.
- Je crois bien que c'est à quinze heures. Dis-je en réponse.
- Ce n'était pas trop tôt. Fit-elle.
Je vois où elle veut en venir mais je ne compte pas la suivre dans son délire, elle fera tout pour me faire dire ce qu'elle veut savoir mais pour l'instant je veux juste la faire poireauter un peu, c'est trop agréable de la faire chier.
- Vraiment, tu trouves ? Questionne-je amusée.
- Oui tu as fais toute la journée avec lui j'ai finis par être jalouse. Peste-t-elle.
- Toi ! Jalouse ? Fis-je en riant.
- Ça va, maintenant raconte moi tout avec tous les détails.
En parlant de détail je me rappelle que j'ai pû voir brièvement des notifications sur mon écran verrouillé. Mohamed a dû essayer de me joindre, merde.
Je fouille rapidement du regard à la recherche de mon portable quand je le retrouve près de Maria.
- C'est ça que tu cherches ? Me demande-t-elle en me le montrant du doigt.
- Oui, j'ai des notifs non lus. Dis-je.
Je jette nerveusement un œil sur mon téléphone pour découvrir que j'ai trois messages et deux appels de Mohamed;
- ( Bonsoir mon amour tu vas bien j'espère ?)
- ( Chérie tu ne décroche pas ton téléphone j'espère que tu n'as pas de soucis.)
- ( Fait moi signe si tu vois mes appels, je m'inquiète vraiment.)
Le pauvre, il doit être mort d'inquiétude de ne pas avoir mes nouvelles. En même temps il ne faut pas abusé j'ai dormi juste quelques heures, il n'y a pas à s'affoler.
Parallèlement je remarque deux messages et cinq appels venant de Yoram.
- ( Ça fait trois fois que je t'appelle pour confirmer notre rendez-vous, écrit moi si tu vois mon message.)
- ( Tu pourrais au moins me répondre ça m'évitera toute cette inquiétude 💔)
Merde ! J'ai complétement oublié celui ci, moi qui voulais lui raconter des âneries pour ne pas avoir à répondre présente à son rendez-vous voilà maintenant que je me retrouve désolé pour cette situation dans laquelle je le mets.
- Qu'est-ce qui ne va pas pour que tu fasse cette mine angoissée ? Demande Maria me sortant de mes pensées.
- Mohamed s'inquiète grave pour moi. Fis-je avant d'ajouter d'une mine déconfit. Yoram aussi à cause de notre rendez-vous.
- Tu es certaine de pouvoir partir à ce rendez-vous ?
- Non j'avais même prévu que tu m'aiderais à trouver une excuse avant ce soir et maintenant ça n'en vaut plus la peine. Dis-je en un souffle.
- Dans ce cas appel le et raconte lui toute la vérité, dit lui que tu ne peux plus sortir.
- Merci je crois que c'est le mieux à faire.
Maria me sauve et je crois que c'est la meilleure des solutions, je ne veux plus mettre la tête dehors et même si c'était le cas je ne pourrais pas puisque je suis extrêmement fatiguée. Je dirais que j'ai eu ma dose pour aujourd'hui et je ne veux pas en rajouter. Alors je décide de rappeler Yoram en premier lieu.
- Allô ? Bonsoir comment tu vas ? Demande-je.
- Oui ça va, tu étais où tout ce temps ? J'ai essayé de te joindre à plusieurs reprises.
- Je dormais, désolé mais mon téléphone n'était pas près de moi. Dis-je le souffle court.
- Il était où ton téléphone ?
- Avec Anna Maria et elle ne voulait pas me réveiller.
- Tu tu sens bien j'espère.
- Oui je vais bien merci. Fis-je.
- Tant mieux et donc le rendez-vous est annulé si je comprends.
- C'est mieux qu'on reporte à une prochaine fois. Dis-je craintive.
- Ça me va.
- D'accord donc on se reparle plus tard. Dis-je rapidement.
- Ok bye !
Je raccroche rapidement l'appel comme pour me débarrasser d'une douleur. Je craignais qu'il me dispute mais il a plutôt été calme malgré le brin de colère dans sa voix. Il faut l'avouer j'ai été intimider par lui depuis le premier jour de notre rencontre, son caractère donne parfois l'impression qu'il est à éviter mais quand on s'en approche on se rend tout de suite compte qu'il est adorable et gentil.
- Ton problème est résolu, maintenant je t'écoute à propos de ta journée. Me dit Maria en me fixant.
- La moitié de mes problèmes sont réglés. Fis-je en rajoutant. Il faut que j'essaie de joindre Mohamed.
- Ah ça! Cette histoire d'amour. Fit-elle en taquin.
Je ne lui laisse pas le temps de continuer sur sa lancé que je lance l'appel, ça ne sonne pas longtemps avant qu'il ne décroche.
- Allô Christy !?
- Oui ! Salut. Fis-je.
- Comment tu vas ? J'ai essayé de te joindre à plusieurs reprises.
- Je vais bien, désolé de t'avoir mis dans l'inquiétude. Fis-je en balbutiant presque.
- T'imagine pas le nombre d'idées qui me passait par la tête.
- Mdr, vraiment ? Demande-je en riant presque.
- Bah ouais, mais bon l'essentiel est que tu vas bien.
- Ouais t'inquiète.
- Et pourquoi tu ne répondais pas aux appels et messages ?
- Oah! C'est banale mais je dormais tout ce temps. Dis-je en réponse.
- Dormir !?
- Ça paraît dingue mais oui. Lance-je avec un rire étouffé.
- Ça ne paraît pas, c'est dingue !
Je pouffe de rire quelques secondes avant de me reprendre pour continuer quand je vois Maria partir en direction de la cuisine.
- C'est juste que j'étais super crevé et j'ai donc dormi dès que je suis rentré. Raconte-je.
- Ah je comprends.
- Okey, donc on se reparle après. Mumuré-je.
- Par message non?
- Ouais.
- C'est d'accord, prends soin de toi bisou.
- Okey, bye. Dis-je avant de raccrocher.
Je me surprends avec un large sourire sur le visage quand ma copine reviens de la cuisine avec son plat à la main.
Elle ne me lâchera pas la grappe jusqu'à ce que je lui raconte toute ma journée, cette fille est une vraie plaie mais je ne m'en plains pas j'adore faire ça avec elle, lui raconter toute mes affaires.
Point de vue de Mohamed.
Je suis encore étonné que mon père ne m'ai pas passé à tabac avec l'histoire de la bagarre, au contraire on a juste eu une discussion. Nous avons parlé de notre famille et je me rends compte combien de sacrifice les parents ont eu à faire pour nous, mon père attend de nous que nous les rendons fière par notre réussite.
Je me suis sentie tout bête quand il m'a raconté combien il avait confiance en moi, il compte vraiment sur moi et il met toute son énergie dans mon éducation pour que je sois un bien meilleur homme et moi je gâche tout avec mon tempérament.
Je suis resté timide durant tout le trajet aller et retour de la maison du père de cet Ismaël, mon père m'a chargé de remettre les médicaments pour les blessures d'Ismaël à son père afin de pouvoir m'excuser auprès de ses parents et lui. Pour me rendre la tâche un peu facile mon père m'a demandé d'y aller avec Kader.
Ce dernier n'a pas cessé de me raconter plein de trucs auxquels je ne prête pas grande attention, je compte retourner tranquillement dans mon lit pour ne avoir affaire à personne mais c'est sans compter sur mon frère qui lui a d'autres projets.
- Hee Momo arrête de faire cette tête ça te va pas d'être comme ça.
- Je ne fait pas la tête je suis juste fatigué. Fis-je avec un faux sourire.
- C'est peut être à une autre personne que tu peux mentir pas moi t'oublie que t'es mon jumeau, je te connais trop. Dit-il avant de s'arrêter pour me sondé du regard.
- Quoi ? Me regarde pas comme ça. Fis-je en m'arrêtant à mon tour.
- Viens ont va faire un tour. Me dit-il.
- Non écoute c'est mieux que je rentre. Dis-je d'une voix maussade.
- Tu va me laisser seul c'est ça ? Demande-t-il.
- T'a qu'à rentrer avec moi c'est tout. Fis-je haussant les épaules.
- Non je dois voir Carelle.
- C'est qui cette Carelle ? Demande-je.
- Ta nouvelle belle sœur et je lui ai promis que je te présenterai ce soir alors me fait pas faux bon s'il te plaît.
- Et Stéphanie tu la mets où elle ? Demande-je surpris de cette nouvelle relation.
- Stéphanie c'est ma femme c'est différent de ces autres filles. Répond-t-il un peu fier de lui.
- Tu sais que tu es grave.
- Oui je sais maintenant viens ont part. Dit-il en se mettant en route.
Je soupire puis je le suis, il va me rendre fou ce type et le comble je ne peux pas m'empêcher de le rejoindre dans ses délires.
Nous arrivons près de la maison de cette cette Carelle, c'est à seulement quelques minutes de notre ancienne position.
À peine sommes nous arrivé que je vois deux filles venir en notre direction, de ce que j'aurais appris Carelle c'est celle qui a les cheveux tressés et l'autre doit être sa sœur où son amie.
- Bonsoir ! Dirent-elles en chœur.
- Salut. Fis-je avec un petit sourire.
- Laissez moi fait les présentations. Dit Kader en me lançant un coup d'œil rapide.
-... Alors Mohamed voici ma Carelle et sa copine s'appelle Laurène.
J'acquiesce et je les tend la chacune. Elles sont toutes belles et ont l'air d'être sympas.
- Content de vous connaître surtout toi Carelle. Fis-je avec mon beau sourire d'hypocrite.
- Moi aussi je suis ravie de te connaître. Dit-elle en jetant des coups d'oeil à sa copine.
Ça pue la marmaille cette histoire et le visage que fait mon frère me dit rien qui vaille, j'allais répliquer mais Carelle est rapide que moi.
- Euh ! C'est pas que je vous chasse mais moi j'ai besoin de parler avec mon mec en privé donc vous deux ouste.
- Non mais merci t'a raison de nous foutre loin d'ici. Fis-je en riant.
Nous nous éloignons un peu des deux amoureux rapidement pour leur donner un peu de tranquillité.
*
Je suis resté là à discuter de tout et de rien avec cette Laurène et si ce n'était pas la bonne mine que mon frère avait avec sa meuf c'est clair que j'aurais rembarrer cette Laurène.
- Cette fille m'a pratiquement draguer mon frère.
- Oui je sais, elle dit qu'elle ressent des choses pour toi je lui ai donc dit de tenter sa chance. Me dit-il.
- Et tu me dis ça sans gêne hein?
- C'est pas comme si t'étais jamais sorti avec une dragueuse.
- Mais là c'est différent j'ai déjà Christy.
- Anna Christy fait ton bonheur imagine un deuxième bonheur rien que pour toi seul. Dit-il en riant.
- Ça me fait pas marré t'es nul comme frère. Dis-je avec un peu de dégoût dans la voix.
- Moi aussi je t'adore mon jumeau d'amour.
Il continue de plus belle dans sa folie et je préfère le laisser gagner, je n'ai pas envie de m'embrouiller avec lui et surtout je ne veux pas avoir affaire au sage Kader conseilleur.