Chapitre 15

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L'alarme de mon téléphone me réveille totalement débraillée, sachant que j'ai dormi tard la veille je ne m'attendais pas à un meilleur réveil.
Il est six heures et je peine à quitter le lit, j'espère de tout cœur ne pas être en retard pour la messe aujourd'hui encore.
Je me lève maladroitement du lit, à peine je me rends compte que Maria n'est pas dans le lit. C'est seulement quand je rentre dans la salle d'eau que je la trouve entrain de se passer une serviette à la poitrine.

- Tu es réveillé maintenant, je comptais te réveiller une fois que j'aurais fini. Lance-t-elle avec douceur.
- Hmm oui merci. Fis-je timidement.

Je me jette directement sur la cuvette des toilettes avant qu'elle ne ressorte pour me laisser seule. Il faut dire que ces derniers jours j'évite de prendre ma douche avec elle, j'ai besoin d'un peu d'intimité vu que je suis en pleine menstruation. En même temps ce n'est pas comme si prendre ma douche avec elle me manquait au plus haut point.
Je tire la chasse d'eau mollement avant d'enlever mon short et mon débardeur pour prendre ma douche toujours avec cette même lassitude.
C'est seulement les jets d'eau que je reçois en pleine figure qui me redonne un peu de contenance.

Je suis certaine que si je continue comme ça cette journée risque d'être bourrée des questions de Maria qui va sans doute s'inquiéter pour moi, je ne veux surtout pas l'inquiéter pour rien alors c'est mieux que je fasse violence sur moi pour me donner un peu plus de vigueur.
Une fois dans la chambre je me surprends à regarder Anna Maria avec stupéfaction, elle est bellement vertus d'une robe fleurie bleue et jaune lui arrivant à mi genoux. Ça fait du bien de ne pas la vois habiller à moitié, elle qui d'habitude est super sexy.

- Faut arrêter de me regarder, va t'habiller. Lâche-t-elle comme une personne exaspérée.
- Tu es très bien habillée c'est pour cela que je te regarde ainsi. Fis-je avec douceur.
- Merci c'est gentil. Finit-elle par dire tout en se regardant une fois de plus dans la glace.

Je me décide de m'habiller et je mets une robe blanche avec de la dentelle par dessus, parsemée de petites étoiles couleur or, le tour assorti à une paire de chaussure ballerine blanc et or. J'adore cette robe, c'est un cadeau de Ruth, ma grande sœur dont je ne parle pas assez car nous ne parlons pas assez d'elle avec mes parents. Ruth est la première fille de mon père avant son mariage avec ma mère, elle vivait d'abord avec sa mère à la capitale avant de quitter cette dernière pour vivre selon ses propres moyens, des moyens disons pas très catholique.
Mon aînée de seulement cinq ans, Ruth est d'une grande beauté angélique, beauté qui lui sert d'atout au près des hommes.
Pour des raisons inconnues mes parents ne veulent pas que je reste avec elle, ma mère surtout.

Anna Maria et moi quittons la maison à seulement quarante minutes de l'heure de début du culte. Quand nous nous asseyons dans la grande salle de l'église l'ambiance qui y règne est des plus adorable, c'est tellement agréable de voir toute cette gentillesse et ce bonheur qui émane de tout le monde ici présent. Si seulement cet amour pouvait rester intact à tous les moments de notre vie, si seulement le monde entier pouvait être bercé par cet amour et ce bonheur en tout temps et en tout lieu. C'est bien dommage de rencontrer la haine et la colère dans tous les recoins du monde.
Je reste cloîtrer dans mes pensées pendant quelques minutes jusqu'à ce que commence l'homélie. C'est le choeur qui me déconnecte de mes pensées, me rappelant que la messe devait commencer.

Point de vue de Mohamed.

J'ai été quelque peu surpris de voir un message de Laurène de si bon matin, j'avoue que je ne m'y attendais pas, même si ça fait un peu de bien. Je me presse d'envoyer un message à Anna Christy pour lui souhaiter une bonne journée même si je crois fortement qu'elle soit déjà en plein culte.

Je me remets à discuter avec Laurène de petites choses pas très importantes, histoire de faire plus ample connaissance. Sur le coup j'avoue que j'aime sa sympathie et je pourrais même croire qu'elle dit réellement le fond de ses pensées, j'aime beaucoup ce genre de personne mais n'empêche que je ne compte pas rester avec elle. Ma décision est déjà prise.
Mon frère me tire de mes pensées quand il apparaît au pas de la porte de notre chambre, me rappelant par la même occasion que je devais voir mon ami ce matin.

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