Chapitre 6

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J'ai passé l'après midi d'hier a papoter de temps à autre avec Mohamed, j'avoue que sa voix au téléphone est adorable et j'essaie tant bien que mal de me faire une idée de qui ça peut bien être, avec ce que Maria nous a dit hier après sa rencontre avec lui. Je commence à m'imaginer des choses que je rejette rapidement avant que ça ne devienne une obsession et puis c'est pas comme si c'est la première fois que je vais à la rencontre d'un inconnu.

Je me surprend entrain de tapoter le pied sur sol, assise au salon j'attends que Maria finisse pour qu'on puisse partir pour le lycée, elle prend tout son temps d'après elle pour se rendre belle et je me demande bien qui elle cherche à séduire avec tout ces tralala. Je m'impatiente quand je lui demande de se dépêcher un peu plus.

- Calme toi chérie aujourd'hui il n'y a pas d'heure pour arriver à l'école. Me lance-t-elle calmement comme réponse à ma requête.
- C'est vrai mais on risque de rater beaucoup de choses si on reste plus longtemps. Lui dis-je avant d'ajouter.
- Et puis comment tu vas charmé les mecs si tu reste en retard? Ils seront tous déjà parti à ton arrivé.
- C'est pas pour les garçons que je me rends belle ma petite. Me dit-elle.

Je déteste quand elle m'appelle comme ça, mais ce que je déteste le plus c'est qu'elle se foute du retard qu'elle nous fait accumulé.
Je crois que je sais comment la faire sortir de la chambre, un petit sourire naît au coin de mes lèvres.

- Tu sais que Yann t'a laisser un message ? Demande-je avant de continuer. J'ai répondu disant que dès que tu finiras ton acrobatie de top model tu répondra à son message, je me dis même qu'il veut t'envoyer une petite surprise mais je crois que tu n'auras rien parceque tu n'auras pas le temps pour lui dire ce que tu veux avant qu'il n'arrive à l'école.
- Passe moi le téléphone je vais répondre. Me supplie-t-elle pratiquement.
- C'est mal me connaître ma sœur. Fis-je d'un ton moqueur. Finis d'abord ensuite je te donnerais.

Oui j'ai réussi et je m'en réjouis quand je la vois sortir de la chambre avec un visage je dirais maquiller... J'aime bien la taquiner et me moquer d'elle mais j'avoue qu'elle sait s'y prendre avec ces choses là, et chaque fois qu'elle finit de se maquiller je l'admire souvent en cachette et je comprends pourquoi elle rend dingue Yann et les autres.
Plus j'y pense et plus je me rends compte que je suis nulle dans ces choses là, je ne sais même pas comment garder du gloss sur les lèvres pendant trente minutes, j'ai seize ans et je n'ai jamais rien ressenti pour un garçon. D'ailleurs je vois tous les garçons comme des amis et frères pour moi, même ceux qui prétendent avoir des sentiments pour moi.
En clair je ne sais que être une bonne élève et ça me fait un peu peur, je ne veux pas me retrouver comme ces filles bizarre qu'on toise dans les films parce qu'elles ne sont pas a la mode ou pas populaire, moi je veux être normale ne pas avoir d'ennuis rester dans mon coin sans qu'on se moque de moi partout. Mais tout cela risque de m'arriver à cause de mon amitié avec Anna Maria je risque d'être indexé et connue partout.

Je me décide à me lever avant qu'elle n'y retourne encore, ça je ne le supporterais pas. Je garde les yeux sur elle quand elle me demande.

- Je suis belle tu trouves ?
- Hmm... Yann ne va pas s'approcher de toi aujourd'hui. Fis-je en me moquant presque. Tu ressembles à un clown.

J'éclate de rire après avoir dis ça, elle me regarde un peu déçu et avant qu'elle n'ait eu le temps de se retourner je la prends par la main l'obligeant a sortir de la maison.

- Ehh!! Attend je vais corriger ce qui ne va pas. Me supplie-t-elle avec un regard plein de pitié.
- Ma chérie tu es superbe comme ça, maintenant s'il te plaît partons pour l'amour de Dieu. La suppliait-je a mon tour.
- Tu es sûr que c'est pas vilain ce que j'ai fais ? Me demande-t-elle.
- Non tu es très belle crois moi. Fis-je.

On sort de la maison et je ferme la porte avant de la rattraper un peu plus loin sur le chemin.
Quand j'arrive près d'elle je suis sur le point de l'attaquer avec mes moqueries quand elle me ferme la bouche avec sa question.

- C'est sûr qu'aujourd'hui tu iras au rendez vous de Mohamed n'est-ce pas ?
- C'est pas un rendez vous je te dis. Combien de fois il faut que je te répète que c'est juste parce que lui et moi serons présents dans le même endroit et au même moment qu'on a décidé de se rencontrer ? Démandais-je presque énervé.

Je ne comprends pas pourquoi elle et Emma ne veulent pas me laisser tranquille avec cette histoire de rendez vous à la con, je ne fais que leur répété depuis hier que ça n'a rien à avoir avec un rendez vous mais elles s'entêtent avec ça.

- Okey ça va c'est compris, l'essentiel est que tu le verras c'est tout. Fit-elle doucement.

Elle m'attrape la main m'obligeant a m'arrêter puis elle me regarde avec des yeux concilians et calmement elle me dit.

- Tu sais j'espère vraiment que ce Mohamed te plairas parceque tu dois avoir un amoureux.

Puis elle rajoute un peu comme une bombe en laissant ma main tout en me dépassant.

- Toute les filles de ton âge ont déjà un Romeo et ça te donnerait l'impression d'être normal un peu.
- Quoi? Attend! Je suis normal moi, je mesure cent cinquante neuf centimètres pour mes quarante six kilogrammes, j'ai mes mensurations chaque moi et je n'ai aucune maladie quelconque, alors comment je ne serais pas normal là maintenant ? Finis je par demandé quand je la rattrape.

Elle éclate de rire en me regardant puis continuant son chemin elle me dit dans deux sanglots de rire.

- Et oui! Tu es très normal ma fille.
- Et puis je te rappelle que si j'ai besoin d'un garçon dans ma vie Yoram est là pour moi. Lançais je comme pour me défendre.
- Anna Christy laisse moi te rappeler que Yoram n'est pas un garçon c'est un homme de dix-neuf ans presque vingt je crois et toi même tu m'as dis que tu ne ressens rien pour lui c'est pour cela que tu refuse ses cadeaux. Dit-elle dans son petit monologue.

Je crois qu'elle a un peu raison mais cela ne fait pas de moi une personne anormale, et elle devrait le comprendre. Je me remets à marcher plus rapidement qu'elle.

- Okey partons rapidement on a trop perdu de temps-là. Fis-je.

Je suis entrain de bouillir de colère mais je ne veux pas laisser paraître cela, je ne veux pas me disputer avec elle en tout cas pas dehors devant tout le monde.

À l'approche du lycée on entend déjà la musique et les voix des élèves, ça paraît être un grand jour, le ministère de l'éducation nationale, le ministère de la famille de la femme et de l'enfant et plein d'autres systèmes on dégager des agents pour mèner a bien cette sensibilisation contre les grossesses, la drogue et l'insécurité en milieu scolaire dans tout le pays. Je félicite vraiment cette initiative, mon père souhaite que je ne rate aucune de ces sensibilisation dont il trouve important pour moi.

- Maria je crois que je vais écrire à Emma et aux garçons pour voir dans quel côté ils sont. Lui dis-je.
- Oui mais moi je ne reste pas avec vous. Me dit-elle d'un regard comme pour me dire "c'est pas le même level vous et moi..."
- Tu a d'autres chats à fouetter je sais pas besoin de me rappeler. Fis-je un peu dépité.

Quand on s'approche dans la cour il y'a des bâches disposé face à face avec un petit podium au centre. Ils ont réussi à faire tout ça en seulement quelques heures, c'est parfait je crois.
Je sais que je vais commencer à m'ennuyer grave si je retrouve pas les miens, mes amis favoris, je sais que Maria va pas tarder à disparaître dans la foule.

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