The Devil's Disciples : Adaly...

Bởi Leezy_Sage

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TOME II de la sage : The Devil's Disciples. Adalynn Jones-Cole, fille des très célèbres Rebecca Jones et Rid... Xem Thêm

Présentation des personnages
GLOSSAIRE
1| Bienvenue à la maison
2| Les démons du passé
3| Sans regarder en arrière
4| Je te déteste
5| Rien
6| Colis
7| AVC
8| Adieux déchirant
9| La mafia ?
10| Tensions
11| Obsession
12| Son histoire
13| Notre déesse
14| Confidences
15| Maxi
16| Besoin
17| C'était cool
18| Réunion
19| À lui ?
20| L'éloigner
21| Je le déteste
22| Douleur
23| Confiance
24| Amalia
25| Mama
26| Le clan Lavinni
27| Le septième ciel
28| Mexico !
30| Comprends-moi
31| Espoir
32| Trahison
33| Enlevée
34| Pardonner
35| Qui je suis
36| Réveille
37| Persephone & Hades
38| Maman est là
39| Officiellement
40| Kelly
41| Oui
42| C'est à cause d'elle
43| Agent Bennet
44| Elle est de retour
45| Sa bénédiction
46| L'annoncer
47| Cauchemar
48| Adalynn Torres
49| Regain
50| Plus rien
51| Pour le clan
52| Je ne te perdrai pas
53| L'île Torres
54| Besoin d'aide
55| Peur de lui
56| Il en vaut la peine
57| La main dans le sac
58| Joyeux Halloween
59| Damon Patterson
60| De retour
61| 0,1%
62| Avoir de l'audience
63| Il t'aurait adoré
64| Soyez prêtes
65| Bonheur
66| Trois nouveaux
67| Menaces
68| Stupide ou romantique ?
69| Prête ?
70| Retrouve-moi
71| Tenez bon
72| Tout perdu
73| Sacrifice
74| Ma guerrière
75| Adieu
76| Il arrive !
77| Une dernière fois
78| Un coeur
79| La fin d'une vie
80| On va s'en sortir
81| Stacy
82| Rentrer à la maison
83| En finir
84| Adalynn ne peut pas vivre sans son Logan.
Epilogue : Pour l'éternité et jusqu'au Tartare
BONUS

29| Attaque

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Bởi Leezy_Sage

Adalynn

Quand Logan est réapparu, il ne s'est pas arrêté à la table.

Il a traversé la pièce sans nous adresser la parole, et cela, même si je l'aie appelée pour lui dire que nous allions passer au dessert

C'est comme ça que je me retrouve devant la porte de sa chambre. J'entre sans toquer et le retrouve préparant un sac de voyages. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas ce qui lui prend.

– Qu'est-ce que tu fais ?

Il était tellement absorbé dans ses pensées, qu'il ne m'avait pas entendu entrer. Chose improbable. Il entend et voit tout, surtout quand je suis dans les parages.

Il se tourne vers moi brusquement, prêt en me hurler dessus, mais se détend quand il tombe sur moi.

– Logan ?

– J'ai une affaire à régler, je serai de retour bientôt.

– Quoi ?

Je m'approche de lui alors qu'il retourne vers son armoire, en sort ses armes et les range dans son sac, ainsi qu'une dans son pantalon.

– Je ne serai pas long, c'est urgent, mais ne t'inquiète pas, continue-t-il sans répondre clairement à ma question.

Je l'oblige à s'arrêter en posant ma main sur son bras.

– Tu m'expliques ce qu'il se passe ?

Il m'observe longtemps avant de secouer la tête.

– Ça ne te concerne pas. Tout se passera bien, tu seras en sécurité ici. Après, on ira voir ton père.

Je secoue la tête à mon tour.

– Logan. On avait dit plus de mensonges, ni de cachoterie, dis-je en insistant.

Il soupire avant de se tourner vers moi et d'enrouler le bras autour de ma taille avant de poser son front sur le mien.

– Tu sais que je ferai tout pour te protéger, pas vrai ?

Je hoche la tête, plus qu'inquiète. Qu'est-ce qu'il se passe bon sang !

– Fais-moi seulement confiance. Je trouverai une solution, promet-il.

– Je ne veux pas que tu partes, dis-je désespérée.

Je ne pensais pas m'attacher à une personne à tel point que de la savoir loin de moi me brise. J'ai besoin de lui, constamment. En peu de temps, j'ai développé ce besoin d'avoir Logan à mes côtés.

Ce n'est pas bon ça.

Je le sais, mais je n'y peux rien.

– Je n'ai aucune envie de partir, je te le jure. Si je pouvais, je t'accrocherais à moi pour le reste de ma vie, mais je dois vraiment y aller.

Je souris malgré moi avant de déposer mes lèvres sur les siennes.

– Tu me diras quand ce sera fini ?

Il hoche la tête.

– Bien, dis-je en reculant de quelque pas pour le repousser sur le lit doucement. J'espère que tu as quelques minutes à m'accorder avant que tu ne t'en ailles, m'exclamé-je en déboutonnant ma chemise.

Un sourire narquois s'affiche sur son visage qui se détend subitement.

Le revoilà...

꧁ ꧂

Deux heures plus tard, je suis assise au bord de la piscine avec ma sœur qui joue de la guitare. Elle travaille toujours sur sa chanson, celle qu'elle avait commencée avec maman.

Je peux enfin me remettre en maillot de bain, j'ai trouvé une crème pour guérir les baisers de Logan et maintenant, on ne les voit presque plus.

Il n'y a plus de soleil à cette heure-ci, mais les lumières qui nous entourent nous éclaire légèrement et donne une ambiance agréable. Tandis que je travaille sur des dossiers que mon hôpital m'a envoyés, ma sœur s'arrête et se tourne vers moi.

– J'ai envie de faire de la musique, annonça-t-elle.

Je lui souris et referme mon ordinateur.

– C'est super ! dis-je en me redressant.

Cependant, son visage ne reflète pas son enthousiasme.

– C'est vraiment ce que tu veux faire ?

Elle ne me regarde pas dans les yeux et joue avec ses doigts. Signe qu'elle veut dire quelque chose, mais qu'elle hésite.

Je me lève, m'assoit à côté d'elle et prend ses mains.

– Penelope, commencè-je. Tu veux réellement faire de la musique ?

Elle relève enfin les yeux et je la revois plus jeune, prenant mes conseils comme si j'étais la voix de la sagesse et que j'avais réponse à tout.

– Oui, dit-elle timidement. J'ai déposé une candidature pour retourner à la fac en section musique, je pourrai avoir beaucoup d'opportunités. Ils m'ont informé hier matin que j'avais été accepté.

J'écarquille les yeux et la prends dans mes bras.

– C'est génial !

Penelope a un don pour la musique, comme notre mère. Cependant, ma sœur a un talent inné pour la composition et jouer des instruments de musique. Elle savait jouer de la guitare, du piano et du violon, tout ça avant l'âge de dix ans.

– Tu penses que maman approuverait ?

Nous nous séparons et je tombe sur son visage inquiet.

– Bien sûr que oui ! Elle en serait ravie même !

– Mais et la danse ? C'était notre truc et si j'arrêtais, si je perdais ce lien entre nous... c'est tout ce qui me reste, dit-elle, la voix brisée.

Je prends son visage entre mes mains pour la forcer à me regarder.

– Maman savait que tu avais un don pour la musique, elle m'a même déjà parlé de t'envoyer à la fac pour suivre un programme de musique.

Elle lève les sourcils et essuie la simple larme qui s'était échappée.

– Je devrais accepter alors ?

– Sans aucun doute !

Elle recule à son tour et se mord la lèvre.

– Où se trouve cette école ?

– C'est là qu'est le problème.

Je fronce les sourcils et penche la tête sur le côté.

-Juilliard.

J'écarquille les yeux.

– Penelope, c'est très... prestigieux.

Elle hoche la tête en jouant avec ses mains.

– Tu penses que papa va accepter ? C'est loin et ça coute cher et puis je devrais peut-être trouver un travail et habiter seule. Je n'ai jamais...

– Hé, stop. Arrête de t'en faire pour ça.

Je me lève pour lui prendre la main.

– Papa finira par accepter, pour l'argent, tu n'as pas à t'en faire, on s'occupera de tout. Tu travailleras si tu en as envie, tu ne manqueras de rien. Je vais t'aider à trouver un bel appartement et je t'installerai moi-même et s'il y a un problème, le chapitre de New York ne sera pas loin.

Elle se relaxe un peu avant de hocher la tête.

– Tu ne seras pas loin non plus, pas vrai ? demande-t-elle avec espoir.

Je me fige et déglutis.

J'avais prévu de repartir pour le Texas quand j'en aurai fini avec Boston, mais maintenant, je suis avec Logan. Qu'est-ce qu'il va se passer quand tout se calmera et que la menace de la secte sera réglée ? Il va devoir retourner en Italie. Est-ce que notre couple va continuer de fonctionner avec la distance ? Est-ce qu'il ne va pas se lasser et épouser une Italienne ?

Toutes ces questions se bousculent dans ma tête tandis que Penelope attend ma réponse. Je ne fais que lui sourire doucement et hocher la tête.

– Je serai toujours là, dis-je lentement en l'attirant dans mes bras. Toujours.

Plus tard dans la soirée, alors que je ne fais que me retourner dans le lit de Logan, je laisse tomber et me lève pour aller dans la cuisine et prendre un verre d'eau.

Alors que je me dirige vers le bord de la piscine, j'entends des pas derrière moi.

Je découvre mon oncle portant simplement son cuir sur le dos, un jean et ses bottes de moto. Il me sourit en me voyant avant de s'approcher et de déposer un baiser sur le haut de ma tête.

Buenas noches princesa, dit-il avant de s'asseoir à côté de moi. Tout va bien ?

Je hoche la tête.

– Je n'arrive pas à dormir. Et, je m'inquiète pour Logan, il ne répond pas à mes messages. Je sais qu'il est occupé, mais je ne peux pas m'empêcher de m'en faire.

– C'est un homme bon, dit-il en espagnole. Il sait ce qu'il fait et il a la tête sur les épaules. C'est pour ça que je suis content pour toi. Il prendra soin de notre princesa.

Je lui souris avant de baisser la tête, sentant mes joues rougir.

– Tu devrais voir comment il te regarde, continue-t-il doucement.

Je relève les yeux vers lui.

– Comment ?

– Comme si tu étais la seule chose qui avait suffisamment d'importance sur cette terre pour tout abandonner.

Je prends ma lèvre entre mes dents pour m'empêcher de sourire.

Je ne sais si cette sensation que je ressens au plus profond de moi, pour lui, restera et durera, mais j'ai l'impression que je suis coincée avec eux pour un bon bout de temps.

Cependant, je n'avais jamais entendu mon oncle être aussi... romantique. Je fronce les sourcils et me tourne complètement vers lui.

– Tu es amoureux ? demandé-je soudainement

Il ne me répond pas, allongé dans le transat, une jambe tendu devant lui, l'autre au sol, ses mains posées sur le haut de ses cuisses. Bien qu'il approche à grands pas de sa cinquantaine, mon oncle n'en reste pas moins séduisant. J'ignore si c'est de famille, mais il fait au moins dix ans de moins que son âge. Il est encore très en forme et ses abdos en son la preuve.

Mais, Pablo n'a jamais trouvé de régulière ou de petite copine sérieuse. Aussi longtemps que je m'en souvienne, il n'a eu que des histoires courtes et sans lendemain et quand je lui ai demandé pourquoi, il m'a dit que son âme-sœur n'était surement pas de ce monde.

J'ai toujours trouvé ça triste. Durant toutes nos réunions de famille, il était constamment seul, sans accompagnatrice, regardant sa famille avoir tous ces enfants, les aimer et être là les uns pour les autres. C'est pour ça que mes sœurs et moi nous nous asseyions à chaque fois à côté de lui durant les grand repas que maman organisait. Nous étions ses accompagnatrices attitrées depuis que nous avions douze ans.

– J'ai rencontré une femme.

Je retiens mon souffle.

– Elle est... extraordinaire.

Il ne me regarde pas, ses yeux sont fixés devant lui, son visage éclairé par la Lune brillante. Je ne l'avais jamais vue comme ça avant. Mon cœur se met à battre plus vite quand je pense qu'il va m'annoncer quelque chose.

– Mais j'ai tout gâché.

Je fronce les sourcils. Je ne parle pas parce que je ne veux pas qu'il arrête de me parler.

– Tu es ma petite princesa, ma confidente, dit-il doucement. Je sais que je peux tout te dire, mais je ne veux pas que tu arrêtes de me voir comme ton oncle préféré, rit-il pour détendre l'atmosphère alors que je ne ris pas.

Tío.

Il secoue la tête.

– J'ai peut-être perdu ma moitié, dit-il perdu avant de se reprendre et de se lever, affichant son éternel sourire rassurant avant de m'embrasser la joue.

– Dors bien princesa, demain, nous irons faire un tour en ville pour te faire visiter, dit-il en souriant encore une fois.

Il se tourne et s'en va avant que je ne puisse l'arrêter.

Je soupire et me rallonge dans le transat avant de sortir mon téléphone. J'appelle le numéro de Logan encore une fois sans grand espoir, mais à la troisième sonnerie, il répond.

Je me redresse subitement.

Amore, soupire-t-il de l'autre côté de l'appareil.

– Logan, pourquoi tu ne répondais pas à mes messages ?

J'entends de la musique autour de lui, c'est loin, mais c'est là.

– Je suis désolé, depuis que je suis arrivé, je n'ai pas arrêté.

Je ne sais même pas où il est allé ? Ça peut être dans le pays ou même aux États-Unis, au brésil ou je ne sais où.

– Je comprends, mais au moins dit moi que tu es arrivé en un seul morceau ! le réprimandé-je.

– Monsieur Torres, nous vous attendons, retenti une voix féminine en arrière-plan, et ma gorge se serre.

– Je suis très occupé Adalynn, je te rappelle demain, bonne nuit.

Puis, il raccroche.

Toujours aussi sonner, je baisse le téléphone. Il vient vraiment de me raccrocher au nez ?

Je me suis fait un sang d'encre pendant des heures et lorsque je réussis à l'avoir quelques minutes, il décide de me raccrocher au nez ?

Bien. Très bien Logan Torres. Tu vas me le payer.

꧁ ꧂

Vers onze heures, alors que je sors de ma chambre, je reçois un appel de Logan.

Je décide de l'ignorer et traverse la maison pour rejoindre ma sœur dans la voiture qui nous attend pour aller manger au restaurant.

Pablo va nous rejoindre plus tard, il a dit qu'il avait une affaire à régler avec son club ici.

Tandis que j'entre dans la voiture que Pablo nous a envoyé, ma petite sœur me fusille du regard.

– Une demi-heure de retard Lynn ! Trente minutes !

– Désolé, désolé, je n'ai pas vu le temps passé.

Elle soupire et demande au chauffeur de démarrer. Logan est reparti avec une grande partie de ses hommes, Evan et Cam ne sont plus là et l'homme que Logan a laissé pour être mon garde du corps est malade et ne peut même pas se lever du lit.

Je lui ai dit de ne pas forcer et lui ai promis de l'appeler s'il y a un problème. Et, puis nous sommes dans la ville des Bloods, nous n'avons rien à craindre.

Plus de trois quarts d'heure plus tard, nous nous garons et ma sœur n'attend pas pour sortir de la voiture en me tirant derrière elle.

– Tu vas voir, c'est magnifique, il y a tellement de choses à voir ici, et tout le monde est tellement gentil !

Nous entrons dans un bar-restaurant et elle salua le propriétaire qui semblait nous attendre.

– Je suis content que vous soyez venu ! dit-il très fort.

Je souris sentant que je vais passer une bonne journée.

Et, j'avais raison !

Tandis que nous retournons à la voiture, main dans la main, nous rions à gorge déployée, nous rappelant la façon dont l'homme dans le bar à embrasser ma sœur en lui dévorant la moitié du visage.

– Je crois qu'il m'a mordu le nez ! rit-elle alors que j'explose de rire.

Je secoue la tête en me calmant, sentant mon téléphone vibré dans ma poche arrière. Je le sors et tombe sur un énième appel de Logan. Je pense que c'est le cinquante-troisième aujourd'hui.

Alors que nous arrivons devant la voiture, c'est le téléphone de Penelope qui se met à sonner, elle s'arrête de rire et décroche.

– Allô ?

Elle se fige tandis que je continue d'avancer vers la voiture.

– Quoi ? Attends, je ne comprends pas ce que tu dis tío Pablo, j'entends un mot sur deux.

Je me tourne vers elle et fronce les sourcils. Mon téléphone se remet à sonner encore et par pur énervement et lassitude, je décroche.

– Quoi ? dis-je agacé.

– Éloignez-vous de cette voiture ! Tout de suite, hurle Logan de l'autre côté.

Mon cœur rate un battement, je me tourne vers la voiture, ma main sur la poignée. Je me baisse légèrement et j'aperçois le chauffeur, la tête posée sur l'appuie-tête, le sang dégoulinant sur son cou, la gorge tranchés.

Par tous les dieux.

Je lâche la poignée, recule subitement. J'empoigne ma sœur par la main, elle pousse une petite protestation, mais se laisse faire. Nous avons à peine le temps de courir sur quelques mètres qu'une énorme explosion retentit derrière de nous, le souffle nous propulse en avant et je tombe tête la première contre le sol, roulant sur plusieurs mètres.

Quand je m'arrête, j'ai les oreilles qui bourdonnent, la tête qui tourne et les membres lourds.

Penelope.

Je relève subitement la tête, malgré vertiges et la cherche du regard.

Elle est plus loin, allonger sur le dos, ma vue est un peu floue et il me faut quelques secondes pour voir qu'elle commence à bouger. Je soupire de soulagement, mais ce n'est que de courte durée puisque s'il vient d'y avoir cette explosion, il doit y avoir les personnes qui ont fait ça pas loin. Ils ne vont pas tarder à venir s'en prendre à nous.

Je me redresse rapidement en trébuchant, mais parviens jusqu'à ma sœur qui était sur ses genoux. Je prends son visage entre mes mains. Elle n'a rien. Seulement une égratignure sur le front.

– On dégage de là, dis-je difficilement avant de me lever.

Je prends sa main quand j'entends des voix arriver vers nous. Elle se lève en titubant, mais se remet rapidement pour suivre la cadence.

– Adalynn !

Je continue de courir à travers les rue mexicaine, ne sachant pas où je vais, je dois seulement trouver un endroit pour nous planquer le temps que ces personnes s'en aillent. Et, si c'était la secte ? Et, s'ils avaient réussi à nous retrouver... encore. Ils vont nous enlever, torturer ma sœur ou pire.

– Adalynn !

Non, je ne les laisserai pas faire ! Il faudra me tuer avant !

– Adalynn !

Je sursaute et me tourne vers ma sœur qui m'appelait.

Elle est pâle, vraiment pâle. Son visage est drainé de toute couleur. Je l'observe, cherchant la source de son mal et tombe sur une entaille profonde sur le haut de sa cuisse qui saigne beaucoup.

– Merde ! Penelope, je suis désolée.

Je regarde de tous les côtés.

Il fait nuit, la fête bat son plein dans la rue, les gens nous bousculent, personne ne nous remarque. J'observe les alentour à la recherche d'un endroit calme. Je tombe sur la dernière chose que je voudrais, mais je n'ai pas d'autre choix.

– Tu peux tenir encore un peu ?

Elle hoche la tête en déglutissant. Je sais qu'elle ment, mais je préfère y croire et passe un de ses bras autour de mon cou pour l'entrainer vers le bar à striptease plus loin.

J'entre et nous descendons des escaliers pour tomber sur le club qui a des allures d'antre de la drogue plus qu'autre chose. J'essaie de nous faire les plus discrets possible et me dirige vers les toilettes au fond surplombé d'un panneau lumineux.

J'entre et pose ma sœur sur le bord du lavabo en soupirant quand je remarque qu'il n'y a personne. Je bloque rapidement la porte et me tourne vers elle. Sa tête est reposée sur le miroir et son visage est encore plus pâle.

Elle perd trop de sang.

Je m'approche d'elle et observe la plaie. Je crains qu'une artère ait été touchée. Je trouve une bouteille de tequila à moitié entamer par terre, après avoir été à peu près sûre que je pouvais l'utiliser, je reviens vers Penelope qui commençait à fermer les yeux.

– Hé, Pénélope. Ne ferme pas les yeux, tu m'entends ?

Elle gémit légèrement et essaie d'ouvrir les yeux.

– Tiens, ça va te permettre d'avoir moins mal, dis-je en lui tendant la bouteille.

Elle ouvre la bouche et lui verse un peu de liquide entre ses lèvres. Elle l'avale en grimaçant.

– Désolée, dis-je avant d'en renverser un peu sur sa plaie

Elle se met à pousser un hurlement de douleur en se redressant.

– Je suis désolée, je suis désolée, c'est pour éviter l'infection Lope, je suis désolée, répétè-je, ne supportant pas de la voir comme ça.

Je retire mon gilet que je portais pour le déchirer en deux et faire un garrot au-dessus de sa blessure. Je dois arrêter l'écoulement de sang.

Une fois fait, avec l'autre bout, je fais pression sur la plaie qui ne saigne plus autant qu'avant maintenant que sa jambe est tendue.

Je porte la main à ma poche arrière pour prendre mon téléphone, mais je jure quand je ne le trouve.

– Hé merde !

Je cherche celui de Penelope aussi en vain. Je dois prévenir Pablo ou bien Logan. Je dois nous sortir de là. Pour ça je vais devoir sortir d'ici et la laisser seule. À cette seule penser, j'en ai la nausée.

Mais, je n'ai pas le choix. Je ne la laisserai pas mourir ici !

– D'accord, Penelope, je vais devoir sortir chercher de l'aide. Je vais t'enfermer dans une cabine de toilette et toi, tu attends jusqu'à ce que je revienne, d'accord ? Tu ne t'endors pas, tu ne bouges pas et tu m'attends ?

Elle hoche doucement la tête, je suis un peu rassuré de voir qu'elle reprend un peu ses esprits.

Je l'aide à descendre du rebord et la conduit vers la dernière cabine.

L'intérieur n'est pas des plus hygiénique, mais ça ferra l'affaire. Je baisse la lunette et découvre une autre bouteille que je verse sur les toilettes. J'assois Pénélope dessus et relève sa jambe contre l'une des parois.

J'embrasse son front, mon cœur me faisant mal.

– Je reviens vite, je te le promets. Je t'aime.

– Je t'aime, répond-elle avant que je ne sorte.

J'entends le verrou s'enclencher puis je sors des toilettes. Je me dirige vers le bar de l'autre côté du club, passant par le côté, derrière la scène ou se trouve les danseuses.

Une fois arrivée devant, j'appelle le barman. Il s'approche avec un sourire narquois. Je sens des frissons de dégoût me parcourir tandis qu'il se penche au-dessus du bar pour me demander ce qu'il me sert.

– J'ai besoin de ton téléphone. Je dois appeler quelqu'un, dis-je presser.

Il fronce les sourcils et m'observe. Je suis recouverte de sueur, d'égratignure à cause de ma chute, et je sens l'essence. Il doit se demander d'où est-ce que je sors. Il se redresse et recule prêt à s'en aller, mais je le retiens.

– Je suis la nièce de Pablo Cartes, je dois l'appeler.

Je décide de tout miser sur mon oncle. Il y a deux situations : soit il le déteste parce que les Bloods lui on fait quelque chose à lui ou sa famille, qu'il vient d'un gang rival, ou bien, il connait les Bloods et il est de leur côté.

Il fronce les sourcils et revient vers moi avant d'être attiré par l'entrée du club, je suis son regard et tombe sur quatre hommes, baraquer comme des buffles, portant une barbe et tout habiller de noir.

Je sais que ce sont eux. Ils nous ont retrouvés et observent le club. Le barman me tire brutalement de l'autre côté du bar et me force à m'accroupir. Étonnement, le sol est propre de ce côté. Je serre les dents, mais essaie de me redresser en me rappelant ma sœur dans cette cabine de toilette seule, blesser, se vidant de son sang et qui va peut-être être capturée.

Cependant, le barman me force à ne pas bouger en appuyant sur ma tête.

La musique s'arrête et plus un bruit ne se fait. J'entends les pas s'approcher du bar et je commence à trembler. Je préfère voir et savoir ce qu'il se passe plutôt que simplement entendre et ne pas être consciente de mon environnement.

– Qu'est-ce que vous faites ici ? demande le barman, la voix grave. Vous savez que vous êtes sur le territoire des Bloods ?

Je soupire de soulagement. Il est avec mon oncle.

– Nous cherchons deux femmes, une blonde et une brune, toutes les deux aux yeux bleus, une d'elle est sûrement blessée, lui demande la voix de l'autre côté.

Le barman ne dit rien au début avant de hausser les épaule.

– À part les filles sur la scène là-bas, il n'y a pas d'autres femmes. Maintenant, sortez de mon établissement.

– On va faire un petit tour avant, dit un autre.

Ils parlent très bien espagnol, remarqué-je.

Je me fige et serre les dents, combattant l'envie de sortir et de les étriper. Ils font partie des hommes qui ont tué ma mère, on détruit ma famille et mes amis.

– Il en est hors de question, vous dégagez et en vitesse. Les Bloods sont en route pour venir ici et ce club est remplie de leurs alliées armées à la gâchette facile, je vous conseille de partir avant que vous ne puissiez plus revoir la lumière du jour vivant, les menace-t-il.

Je ferme les yeux, essayant de gérer ma respiration tandis qu'un silence s'installe avant que des chaises ne grincent sur le sol et que j'entende les 'clics' des cachettes d'armes.

Ils sont encerclés.

Plusieurs longues secondes s'écoulent avant que j'entende un rire gras, un rire chargé de malveillance.

– Je sais que tu es là, dit-il cette fois-ci en anglais.

Je me fige et serre les poings. Ils savent qu'on se cache ici.

– Plus le temps passe, plus on se rapproche, dit-il, je peux sentir son sourire d'où je suis. Ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'on ne réussisse à te reprendre, dit-il pour finir avant que je n'entende les pas s'en aller.

Je suis encore sous le choc quand les personnes présentent dans le club se mettent à discuter entre eux.

– Ils sont partis, m'informe le barman.

Progressivement, je reprends mes esprits et me redresse.

– Tu as appelé mon oncle ?

Il secoue la tête.

– Ils les ont prévenus, dit-il en me faisant signe de tête vers les hommes présent dans le club qui ont tous ou presque leur téléphone à l'oreille.

Je soupire de soulagement et lui demande s'il a une trousse de secours. Il hoche la tête et me tend une pochette. Je le remercie et repart vers les toilettes, lui sur mes talons.

– Penelope ?

Je n'ai pas tout de suite une réponse, mais je finis par entendre un gémissement de douleur.

– Je ne risque pas d'aller bien loin même si ça pue ici.

J'accours vers la dernière cabine en soupirant de soulagement. Je la retrouve, toujours dans la même position, mais le sang ne s'arrête toujours pas.

J'entends au même moment des pas derrière moi. Je relève la tête vers le barman.

– Santo cristo ! Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ?

– Longue histoire, dis-je en la sortant de ces toilettes sale.

Je l'installe sur l'une des banquettes du club et fait un pansement alors que le barman, Franco, tend une bouteille de scotch pour la douleur.

On fait avec les moyens du bord.

Tandis que j'essuie mon front dégoulinant de sueur, je m'assieds à même le sol en soupirant.

– Ça devrait faire l'affaire.

Penelope continue de parler avec Franco alors que j'entends de nombreux pas descendre les escaliers. Je me redresse rapidement, la peur au ventre.

Et, s'ils revenaient ?

Je me détends quand j'entends :

Princesa ?

Je me mets debout et soupire de soulagement.

Pablo apparait et nous cherche du regard avant de nous trouver. Il s'approche de moi sans me quitter des yeux, il me prend par les épaules et me regarde longuement avant de me prendre dans ses bras, soupirant de soulagement. Il embrasse ma tempe avant de se tourner vers Penelope allongé et un peu bourrée.

– Tonton Blablo ! Tu es venu ! dit-elle, les bras lever tout sourire.

Je laisse échapper un sourire tandis que je tire une chaise pour m'asseoir, exténuer.

Princesa.

Je relève la tête vers mon oncle qui me tend son téléphone.

– Il est mort d'inquiétude, dit-il vers le téléphone.

Mon cœur bat plus rapidement à la pensée de Logan. Je n'ai répondu à aucun de ses appels de toute la journée et quand j'ai répondu, c'était pour qu'il me sauve d'une mort certaine, même à des kilomètres de moi.

Je sens les larmes me piquer les yeux à cause de la fatigue et du fait que je m'en veuille de l'avoir inquiété juste par pure jalousie.

Je prends le téléphone et le porte à mon oreille en m'éloignant à l'écart.

– Allô ?

Je l'entends simplement soupirer longuement. Je l'imagine bien rejeter la tête en arrière et passer sa main sur son front comme il a l'habitude de le faire.

– Tu vas bien ?

– Je vais bien, dis-je simplement, en chuchotant presque.

– Je suis dans l'avion, je devrais atterrir dans quelques minutes.

Une grande excitation s'empare de mon corps. Il est parti que depuis quelques heures, mais il m'a tellement manqué.

– Quand je reviendrai, tu ne quitteras plus mes côtés, même s'il faut que je nous attache avec des menottes.

Je souris doucement en entendant ses paroles.

– Ça me va, dis-je tout bas. Logan, je...

– Je te verrai dans deux heures, dit-il avant de raccrocher.

Je soupire en fermant les yeux. Il m'en veut. Je vais en prendre plein la gueule.

Géniale.

La nuit va être longue...


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