Point de vue de Mohamed.
Je suis rentré à la maison plus tôt que prévu, je ne pouvais plus supporter les provocations de Salif. Il n'arrête pas de me taquiner du fait que Anna Christy m'est posé un lapin, j'arrête pas de lui dire qu'elle s'est confondu avec sa camarade et que c'est sans doute pour cela qu'elle n'est pas elle même venu me rencontrer mais il ne veut rien comprendre. Moi je m'en fous car j'ai eu a lui parler au téléphone et elle m'a assuré que je la verrais demain, j'ai hâte qu'on soit à demain pour l'avoir devant moi, près de moi, pourvoir lui parler. J'ai pour habitude de la regarder étant éloigné mais demain je pourrais lui parler et être un peu plus près d'elle.
J'étais encore dans mes pensées quand j'entends parler mon frère, je crois qu'il vient de rentrer de ses promenades. Quand il s'assoit près de moi sur le lit, il me demande.
- Tu ne dors pas et pourtant tu n'es pas ici, a quoi tu penses ?
- Rien t'inquiète je pense à rien. Lui dis-je.
Il reste calme un instant a me regarder puis me dit.
- Tu es un mauvais menteur en plus être couché comme tu es là et ne pensé à rien c'est pas normal donc dit moi tout.
- Bfff!! Tu comprendras pas de toute façon donc laisse tomber. Fis-je.
- C'est cette fille avec qui tu papote par message n'est-ce pas ? Me demande-t-il.
Oui il a raison mais comment lui faire comprendre que c'est rien de bien grave. Kader se soucie beaucoup trop de moi, il prend soin de moi chaque jour et sait quand je vais bien ou pas. Je passe le clair de mon temps avec mon demi frère, il est mon grand frère de trois mois, sa mère est la co-épouse de ma mère.
Mon père avec ses deux épouses est très heureux, du moins c'est ce que je pense, et même si je ne suis pas vraiment d'accord avec la religion qui enseigne qu'un homme peu avoir jusqu'à quatre femmes je crois que je préfère que mon père ai deux femmes plutôt qu'avoir une maîtresse. La mère de Kader, Afou est sa première épouse et ils ont quatre enfants, l'aîné Kadidiatou est marié à la capitale où elle vit avec son mari et ses deux enfants, le second Aboubacar a rejoint mon oncle Moussa en France il y a des années ensuite Adjara et Kader. Ma mère a moi s'appelle Rokia et n'a que trois enfants avec mon père dont je suis le cadet, Mariame mon aînée viens d'être marié il y a deux mois et envoyé chez son mari a San Pedro, mon benjamin Abdoul en classe de cinquième.
Kader et moi sommes en première dans le même lycée ainsi on va au cours ensemble, on partage la même chambre alors c'est normal qu'il me connaisse comme sa poche.
Il a raison c'est bien cette fille, je ne peux rien lui caché vraiment et je ferais mieux de tout lui raconter.
- Oui c'est vrai tu as raison. Finis je pas lâcher.
- Tu a pu la voir non? Me demande-t-il.
Je baisse un peu les yeux dans un soupir avant de lui dire.
- Non ça c'est passé autrement. C'est une amie a elle qui est venu au rendez-vous.
- Comment ça une amie a elle ? Demande-t-il.
- J'ai pû l'avoir au téléphone et on se verra demain t'inquiète. Fis-je la voix un peu douteuse.
- Vraiment ? Dit-il d'un regard interrogateur. Et dire que tu es parti exprès au lycée pour elle.
- Oui je sais mais oubli ça, demain je la verrais. Dis-je.
- Momo tu perds ton temps avec cette fille, elle est plus invisible qu'un fantôme. Me dit-il presque moqueur. On l'a croise jamais dans les rues, elle c'est le lycée la maison et la maison le lycée je te dis mon frère c'est peine perdue.
Il a un peu raison cette Anna Christy est presque je dirais un fantôme, on l'a voit rarement même dans la cour de l'école, tout le temps en classe et tout le temps chez elle. Chaque fois qu'elle est dans la cour du lycée c'est soit avec ses voisins de classe soit avec cette boulette qu'elle a comme amie, cette fille me mets hors de moi déjà avec son intrusion dans mon rendez-vous d'aujourd'hui. Mais grâce à elle j'ai appris un peu plus sur Christy, je sais que les deux vivent ensemble et qu'elles ont un même prénom en commun, Anna Maria et Anna Christy, c'est sans doute pour cela qu'elles sont devenus des amies.
Mais je ne vais pas abandonné a cause ça, j'ai pas pour habitude de courir après toutes les filles mais quand je porte le regard sur une fille je fais tout mon possible pour l'avoir et ça mon frère, il le sait très bien.
- Je sais tout ça mais essaie de la comprendre elle est nouvelle en ville et naturellement elle reste dans son coin. Dis-je comme pour la défendre. Et c'est pas comme si elle avait beaucoup d'amis.
Mon frère me regarde comme pour dire qu'il ne peut rien contre mon entêtement puis dit.
- Ok si tu le dis et puis c'est pas comme si je ne te connaissais pas, je sais à quel point tu es têtu. Puis il rajoute. Je veux bien voir a quoi cette fille ressemble vraiment.
Je mets à ricaner un instant avant de commencer.
- Comment tu la verras si tu passe ton temps hors de l'école ? Moi c'est au lycée que j'ai vu cette fille pour la première fois et c'est toujours là-bas que je la vois.
- Chuttt! Fit-il l'index sur la bouche en souriant. Ne parle pas de ce sujet sensible comme ça.
Ces temps ci mon frère rate les cours exprès il préfère aller se balader, et moi je me charge de le couvrir de temps à autre. Et oui ce sujet est sensible parceque si mon père est mis au courant il va lui faire passer un sale quart d'heure.
Je me rappelle ma correction quand je manquais les cours pour aller jouer au foot, j'ai eu une bonne leçon et depuis lors je ne m'aventure plus sur ce chemin.
- T'inquiète tu risques pas d'être fouetter. Dis-je en riant presque. Mais demain tu pourras venir avec moi au lycée si tu veux.
- Demain les cours prennent fin a neuf heures n'est-ce pas ? Me demande-t-il un peu pensif.
- Oui. Fis-je. Tu pourrais venir la journée promets d'être bien ambiancer.
- Tu va rencontrer une fille pendant la journée spéciale de lutte contre les grossesses en milieu scolaire. Il faut être toi pour faire ça. Dit-il avec un large sourire sur le visage.
- C'est pas comme si je prévois de passer à l'acte avec elle non plus. Dis-je avec une main dans les cheveux.
Il ouvre la bouche mais je ne le laisse pas parlé que je lui balance en me levant du lit.
- Il est presque l'heure de la prière il faut qu'on y aille, viens.
- Okey on y va ! Lâche-t-il en quittant le lit a son tour.
A peine dans l'arrière cour on entend l'appel à la prière, on prend chacun notre ablution avant de retrouver le reste de la famille pour la prière.
Une fois la prière terminé je me jette dans le canapé pour regarder un match de foot à la télé quand mes frères m'y trouve, en clair on attend que le repas du soir soit servi.
Adjara viens nous voir pour nous prévenir que papa veut nous voir Kader et moi.
- qu'est-ce-que tu crois qu'il va nous dire ? Me demande Kader un peu craintif.
- Si je savais je te l'aurais dit depuis. Lui dis-je. Et puis on saura tout une fois devant lui.
- Oui tu as raison on y va. Me dit il un peu rassuré.
Mon père a l'habitude de nous parler des sujets importants dans sa chambre principale et personnelle, il ne partage cette chambre avec personne. Chacune de ses épouses a une chambre à elle, la chambre des filles dans laquelle il ne reste plus que Adjara et celle des bébés où dort Abdoul constitue la grande maison en clair. En face d'elle se trouve un bâtiment avec des maisons jumelées de trois pièces chacune, c'est dans l'une que je partage une chambre avec mon frère. Le reste des chambres sont pour les invités. Sur cette disposition j'adore les choix de mon père.
Quand Kader et moi rentrons dans la chambre de mon père il est assis dans un fauteuil en cuir bleu.
Mon père est un homme grand avec un tas de muscles qu'il a acquit a cause de son boulot un peu laborieux. Je sais que c'est de lui que toute la fratrie tire sa grande taille et moi encore plus, mon oncle Moussa m'appel le géant du fait que je sois plus grand que certains de mon âge et même Kader.
- Asseyez vous dans le canapé. Lance mon père d'une voix un peu grave.
Qu'est-ce-qu'il y'a pour qu'il soit presque ferme avec nous ? Ma question ne me quitte pas les pensées quand il commence.
- Je ne suis vraiment pas content de vous surtout toi Kader, ton prof de philosophie est passé au magasin ce matin et il m'a dit que ça fait deux fois que tu t'absente a son cours.
Le regard ferme tourné vers mon acolyte comme s'il demande des explications Kader commence à balbutié des excuses avec des explications à l'appui.
- Je... Je suis... Pardon n'fah( papa) en fait la première fois j'ai été en retard et donc je suis resté dehors devant le lycée pendant une heure et la seconde fois j'ai eu un malaise en classe avant son heure, j'ai même pris un billet d'absence. Dit-il la voix un peu tremblante avant d'ajouter. Je suis désolé papa ça ne va plus se reproduire.
Mon père desserre un peu l'étreinte de son regard avant de le fixer directe sur moi.
- Puis toi Mohamed tu le couvre n'est-ce pas ? Fit-il.
- Non p'pa en fait j'ai pas voulu t'en parler, je n'ai pas trouvé ça important désolé. Dis-je la tête baissée.
Il nous regarde un moment en silence avant d'ajouter sur un ton concilié.
- Vous savez que vous êtes tous les deux ceux sur qui je peux compter actuellement bientôt Adjara va rejoindre son mari a son tour et vous êtes les seuls sur qui elle peut compter immédiatement tout comme vos mère et si nous devons compter sur des voyous et des menteurs alors mieux on vous oublie plutôt que d'avoir a supporter les railleries par votre faute.
Il marque une pause avant de continuer par la suite.
- Je veux des enfants qui seront des hommes plus tard de vrais hommes je veux dire, j'espère que je me fais comprendre.
On répond en coeur mon frère et moi tout en hochant la tête.
- Oui papa!
Mon père a parfaitement raison il se tue a la tâche pour nous assurer un avenir meilleur, on ne peut pas se comporter comme des clochards et ça je compte bien le faire comprendre à mon frère il faut qu'il oubli cette envie de vouloir séché les cours qui le prend subitement.
Salut à tous joyeux nouvel an à vous j'espère que vous avez passé de bons moments je vous envoie plein de bisous.
Je tenais à préciser que je vais désormais publier un chapitre par jour.
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