The Devil's Disciples : Adaly...

By Leezy_Sage

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TOME II de la sage : The Devil's Disciples. Adalynn Jones-Cole, fille des très célèbres Rebecca Jones et Rid... More

Présentation des personnages
GLOSSAIRE
1| Bienvenue à la maison
2| Les démons du passé
3| Sans regarder en arrière
4| Je te déteste
5| Rien
6| Colis
7| AVC
8| Adieux déchirant
9| La mafia ?
10| Tensions
11| Obsession
12| Son histoire
13| Notre déesse
14| Confidences
15| Maxi
17| C'était cool
18| Réunion
19| À lui ?
20| L'éloigner
21| Je le déteste
22| Douleur
23| Confiance
24| Amalia
25| Mama
26| Le clan Lavinni
27| Le septième ciel
28| Mexico !
29| Attaque
30| Comprends-moi
31| Espoir
32| Trahison
33| Enlevée
34| Pardonner
35| Qui je suis
36| Réveille
37| Persephone & Hades
38| Maman est là
39| Officiellement
40| Kelly
41| Oui
42| C'est à cause d'elle
43| Agent Bennet
44| Elle est de retour
45| Sa bénédiction
46| L'annoncer
47| Cauchemar
48| Adalynn Torres
49| Regain
50| Plus rien
51| Pour le clan
52| Je ne te perdrai pas
53| L'île Torres
54| Besoin d'aide
55| Peur de lui
56| Il en vaut la peine
57| La main dans le sac
58| Joyeux Halloween
59| Damon Patterson
60| De retour
61| 0,1%
62| Avoir de l'audience
63| Il t'aurait adoré
64| Soyez prêtes
65| Bonheur
66| Trois nouveaux
67| Menaces
68| Stupide ou romantique ?
69| Prête ?
70| Retrouve-moi
71| Tenez bon
72| Tout perdu
73| Sacrifice
74| Ma guerrière
75| Adieu
76| Il arrive !
77| Une dernière fois
78| Un coeur
79| La fin d'une vie
80| On va s'en sortir
81| Stacy
82| Rentrer à la maison
83| En finir
84| Adalynn ne peut pas vivre sans son Logan.
Epilogue : Pour l'éternité et jusqu'au Tartare
BONUS

16| Besoin

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By Leezy_Sage

Logan

Nous partons dans la nuit, une fois que ce fanatique était mort après que je l'ai battue à mort.

Mes hommes ont pris en charge le cadavre et je suis retourné dans la chambre. Cependant, j'y ai retrouvé Adalynn allongée dans son lit, enveloppée dans sa couverture, alors qu'il faisait très chaud. Sa valise était prête devant la porte, Tina était à son chevet en lui caressant les cheveux.

– Elle vient juste de s'endormir, m'avait-elle dit dans notre langue en chuchotant.

Je la remercie et la congédie, lui demandant de se préparer pour qu'elle rentre avec nous. Tina est habituellement toujours en Italie, mais je me suis dit qu'une présence féminine auprès d'Adalynn lui ferais du bien.

Elle avait refermé la porte et je m'étais assis à sa place en observant Adalynn.

Ses lèvres étaient gonflées et son nez rouge, ses joues encore baignées de larmes que j'avais essuyé doucement. Elle avait bougé dans son sommeil en gémissant avant de se caler contre ma main.

Sa peau est chaude contre ma main glacée, elle avait attrapé mon poignet et s'était calé contre elle en soupirant.

Je me sentais incapable de bouger, mon estomac se tordait à cette vue. Elle semblait tellement fragile et je n'aimais pas ça. Je ne veux pas la voir ainsi. Je veux retrouver ma douce Adalynn, celle qui me sourit à tout moment, qui me provoque à chaque seconde et qui ne la ferme pas devant moi.

Cette femme est parvenue à s'immiscer dans ma vie sans que je m'en rende compte et elle a pris une place importante en un temps record. Je sais que peu importe ce qui va se passer, je ne pourrai jamais l'oublier.

Une heure plus tard, je me suis résigné à la réveiller doucement en lui caressant le visage. Elle avait encore un peu pleuré avant de se changer avec mon aide puisqu'elle n'avait aucune force.

Au point où on en était, la voir en sous-vêtement ne me dérangeait pas, elle avait besoin de moi et j'étais simplement là pour elle. Cependant, je dois avouer que la voir sans vêtements à réveiller la partie entre mes jambes que j'ai replacées plusieurs fois en espérant qu'elle ne m'avait pas vue.

Elle a serré mon bras contre elle tout au long du chemin vers la voiture et à l'aéroport tandis que nous nous dirigions vers l'avion. Il n'y a que nous deux qui fassions le voyage.

Quelques-uns de mes hommes sont restés à Cannes pour s'assurer que la maison était comme avant, puisque la bombe a explosé dans le jardin et en a détruit la moitié ainsi qu'une petite partie de la cuisine et du salon avec l'explosion de la baie vitrée.

On a retrouvé des fragments de Max un peu partout, le sang avait aspergé de nombreuses surfaces. Heureusement, Adalynn n'a rien vu, cela l'aurait rendue encore plus triste.

Elle renifle encore, assise à côté de moi. Je pose ma main sur la sienne, elle relève les yeux vers moi et me souris doucement en me remerciant.

– Combien avons-nous de temps avant d'arriver ?

– Un peu moins d'une heure.

Elle hoche la tête et ferme les yeux en arrangeant sa casquette sur sa tête. Après que l'avion se soit stabilisé dans les aires, je demande un verre de whisky pour moi et d'eau pour Adalynn à l'hôtesse.

Alors que je suis affairé sur mon téléphone, Adalynn se redresse et me dit qu'elle va aux toilettes. Je lui propose de l'accompagner, mais elle refuse. Quelques minutes plus tard, elle revient et se rassoit tête baisser.

Je reçois des nouvelles de Cam qui venaient d'arriver à la maison et Evan allait prendre l'avion dans quelques heures. Tina est partie dans l'avion avant le nôtre et venait d'arriver avec Cam, elle commençait déjà à préparer à manger pour Adalynn ainsi que sa chambre.

Je me tourne vers elle et l'observe tandis qu'elle soupire.

– Tu veux que je commande quelque chose ? demandé-je en me penchant vers elle.

Elle sursaute un peu et se tourne vers moi.

– Non merci, ça ira. Je suis fatiguée, j'ai besoin de dormir.

– À l'aide !

Nous entendons plus loin dans l'appareil. Je fronce les sourcils et pose ma main sur mon arme rangée dans ma ceinture. Adalynn se redresse en sursaut en me regardant affoler. Je pose ma main sur la sienne pour la rassurer tandis qu'elle s'accroche presque à mon bras.

Je me tourne. Les cris viennent de la classe économie.

– Est-ce qu'il y a un médecin à bord ? S'il vous plait !

Elle se redresse plus droitement et se retourne en se levant. Elle court vers l'arrière de l'appareil, je fais de même ne voulant pas la laisser seule. Nous passons le sas séparant les classes puis nous apercevons le désastre, tous les passagers son lever regardant en arrière.

– Je suis médecin, dit-elle en bousculant les gens.

Je fais attention à ce que personne ne la touche. On entend une femme criée de douleur plus loin, tandis que nous arrivons, Adalynn jure.

– Le travaille à commencer, dit-elle en s'accroupissant.

La femme est dans la trentaine, très enceinte et a l'air d'avoir mal.

– Bonsoir madame, je suis le docteur Lynn, vous êtes enceinte de combien ?

– H-huit, répond la femme avant de hurler de douleur.

– D'accord, tout va bien se passer. Comment vous appelez-vous ? demanda-t-elle avec un sourire sur le visage, comme si toute sa peine avait disparu.

– É-Élisa.

– Bien Élisa, je vais vous demander de vous concentrer sur votre respiration, même si je sais que c'est dur.

Elle se retourne vers moi et fronce les sourcils en voyant tout ce monde présent.

– On pourrait avoir un peu d'intimité ? demanda-t-elle en parlant fort pour que tout le monde l'entende, mais personne ne bouge.

Je me tourne alors vers eux, et en un clin d'œil, tout le monde se retourne et retourne à leurs sièges.

– On peut l'allonger dans mon siège, dit-elle en me regardant.

Je hoche la tête alors que deux hôtesses aident la femme à traverser tout l'avion pour nous rendre en première classe.

Quand nous arrivons, la femme se remet à hurler, dérangeant les autres passagers qui ne disent rien puisque je les en dissuade.

– J'aurai besoin de serviette propre, d'un grand drap et de gants s'il vous plait, dit-elle aux hôtesses.

Elle se positionne entre les jambes de la femme et lui enlève son bas et son sous-vêtement. Le temps que les hôtesses reviennent. Je pose sur ses jambes ma veste. Adalynn me remercie doucement.

– Vos contractions sont assez rapprochées, je vais voir à combien votre col en est, vous êtes d'accord ?

Élisa hocha la tête en grimaçant, les hôtesses reviennent et disposent le drap sur elle tandis qu'Adalynn enfile les gants et passe sa main sous le drap.

Je tourne ma tête, sachant que la jeune maman ne voudrait pas avoir plus de spectateurs. Nos sièges de première classe sont entourés de parois assez hautes pour que les autres passagers ne la voient pas. Je m'assieds sur mon siège et essaye de me reposer malgré ce qu'il se passe alors que ma protégée est juste à côte en train d'aider à donner naissance à un bébé dans un avion.

– Oh là, je pense qu'on peut y aller, je sens la tête.

– Quoi ? hurla la femme.

– Oui, je sens la tête de votre bébé. À la prochaine contraction, vous poussez.

– M-Mais je ne peux pas ! Mon mari m'attend à Naples, il devrait être avec moi ! À qui est-ce que je vais tenir la main ?

Je n'entends pas Adalynn répondre et je sens que...

– Logan, m'appelle-t-elle.

Si je fais comme si je ne l'avais pas entendu, peut-être que...

– Je sais que tu m'entends !

Je soupire et me lève pour passer la tête au-dessus de la paroi qui nous sépare.

– Tiens-lui la main et supporte la douleur qu'elle ressent, ordonna-t-elle.

J'hésite quelques secondes en la regardant.

Elle a perdu sa tristesse, enfin pendant cet instant. Ce qu'elle fait maintenant la rend vivante, elle aime ce qu'elle fait et je ne veux pas lui enlever cette envie.

– D'accord.

Je tends ma main à Élisa qui la prend sans hésiter et la serre de toutes ses forces en hurlant de douleur.

– Voilà, c'est bien, pousser, encore, encore, encore, encore, voilà. Reprenez votre souffle.

Je ne pensais pas qu'une femme pouvait avoir autant de force d'un coup, j'en aurai presque mal.

Ça continue pendant plusieurs minutes avant qu'Adalynn sort la petite tête salle de sang et de substance blanche puis le frotte dans les serviettes qu'elle avait.

– Pourquoi il ne pleure pas ? demande Élisa en se redressant.

Adalynn ne répond pas et continue de frotter le petit qui devenait bleu. Elle le met sur le ventre et enfonce le doigt dans la bouche pour enlever la chose qui l'empêche de respirer.

– Docteur, répondez-moi !

Soudainement, un petit cri retenti et je soupire de soulagement malgré moi.

– Voilà princesse, c'est ça ma belle, c'est ça, dit-elle.

– C'est une fille ? demanda Élisa.

– Une magnifique petite princesse en bonne santé, dit-elle en la posant sur sa maman, entourer de serviette.

Des applaudissements retentissent dans tout l'avion alors que ma douce pose sa tête sur la paroi, un sourire aux lèvres, soulagé par la fin des événements.

– Félicitations Élisa, vous avez fait un beau travail.

– Merci à vous, grâce à vous Lynn est en bonne santé.

Elle se redresse et écarquille les yeux de surprise.

– Lynn ?

– Je n'avais pas de prénom en tête et quoi de mieux que la femme qui l'a mise au monde dans un avion.

Elle sourit et essuie les larmes.

– Merci, j'en suis honorée.

À l'atterrissage, je la dépose dans mon siège et m'assois dans celui d'Élisa, avant de retourner auprès d'elle à la seconde où les roues se sont posées. Nous attendons que les secouristes arrivent et qu'Adalynn leur fasse le topo de ce qu'il s'est passé,

Ils sont surpris au début de me voir dans un avion commercial.

– Don Torres, dit l'un d'eux me reconnaissant.

Je l'ai dissuadé de poursuivre et j'ai traduit les paroles d'Adalynn à la personne qui l'accompagnait, ils ont ensuite emporté Elisa sur un brancard.

Elle soupire et pose la tête sur mon épaule, je passe mon bras autour des siennes et embrasse sa tempe.

– Tu as fait un merveilleux travail amore.

– Merci, dit-elle en soupirant. On peut rentrer maintenant ? J'ai envie de me laver de tout ce sang et de dormir.

– Bien, on y va. Le chauffeur doit déjà nous attendre, dis-je en la tirant hors de l'avion. 


Adalynn

Il nous faut une heure pour arriver chez Logan, contrairement à ce que je pensais, je ne ferme pas œil tout le trajet.

Je sens le regard de Logan sur moi. Il ne parle pas, il est seulement présent et c'est ce que j'aime chez lui. Je n'ai pas besoin de parler, je peux juste être là, triste et lui, il me soutient en silence sans me donner de conseil, juste en me rassurant.

La perte de Max est douloureuse, je ne sais pas comment gérer tout ça.

Cela pourrait paraître anodin pour certaines personnes, la mort d'un animal de compagnie, mais pour moi, c'était plus qu'un simple chien. C'était mon meilleur ami et il me faut du temps pour m'en remettre.

Quand nous arrivons, je ne peux pas m'empêcher d'ouvrir la bouche devant la splendeur des lieux. Si la maison de Cannes était magnifique, celle-là est à couper de souffle.

Un grand portail s'ouvre devant nous, nous traversons une grande allée entourée d'arbre. Il nous faut près de cinq minutes pour arriver devant l'entrée principale. C'est une immense propriété.

Il y a une grande fontaine avec un jet d'eau en continu, au milieu trône une statue d'Hadès sur son trône. La voiture fait le tour de la statue et s'arrête, Logan en descend et le chauffeur m'ouvre ma portière. Je le remercie et fais le tour de la voiture pour rejoindre Logan.

Il me tend la main que je prends sans réfléchir. Nous montons les quelques marches avant qu'il ne pousse la grande porte.

Le grand hall est lumineux et très beau. Deux grands escaliers nous font face menant au premier étage. En face, il y a une grande pièce à vivre donnant sur une piscine au loin et des champs à perte de vue. À ma gauche, une seconde pièce à vivre plus petite, mais tout aussi splendide. À droite, une salle à manger, pouvant accueillir plus d'une vingtaine de personnes à première vue.

– Bienvenue chez moi, dit Logan me sortant de ma contemplation.

– C'est vraiment très beau.

Il ne répond pas et m'entraine vers le premier étage. Ma cheville va beaucoup mieux, donc je n'ai plus besoin d'aide. Cependant, il refuse de me laisser monter les escaliers seule.

– Ta chambre est en face de la mienne. Si jamais tu as besoin de quelque chose, tu n'auras qu'à venir. Si je ne suis pas dans ma chambre, je serai dans mon bureau en bas, dit-il alors qu'on se dirige vers la droite.

Le premier étage est décoré avec simplicité et élégance, mais cela n'enlève rien à sa sophistication. Nous atteignons le fond du couloir, il ne reste que deux portes face à face.

– À droite, c'est la tienne et à gauche la mienne. Tu as ta salle de bain personnelle, la vue sur la fontaine et un grand dressing pour ranger tes affaires. Tina les rangera plus tard, il y a déjà des vêtements de rechange, il est...

Il regarde sa montre.

– Quatre heures du matin. Tu peux dormir tant que tu veux. Si tu veux manger ou que quelqu'un t'apporte quelque chose à ta chambre, il y a un petit bouton sur le mur à côté de ton lit. Le téléphone sur ta table de chevet appelle directement la chambre de Tina et lorsque tu appuies sur le numéro six ça m'appellera peu importe que je sois dans ma chambre ou dans mon bureau.

Beaucoup d'infos.

– Merci. Je vais aller me coucher, dis-je en me détachant de lui et en poussant la porte.

Il ne bouge pas alors que je referme la porte derrière.

J'observe la chambre qui est, vous l'aurez compris, resplendissante. J'entre dans la salle de bain située à ma droite, je m'y lave rapidement et en ressort avec une serviette enroulée autour de la poitrine, le cœur serré et j'ai l'estomac noué.

Je m'attendais à retrouver Logan assis sur le lit, un pyjama à ses côtés, les coudes posés sur ses genoux. Il relève la tête vers moi et m'observe longuement, un long frisson me parcourt alors que je pose ma main sur mon cœur.

– J'ai failli avoir une attaque !

– Désolé. Je t'ai préparé un pyjama et j'ai fait monter un jus d'orange.

Je soupire et prends le verre de jus.

– Merci, dis-je en prenant le pyjama et en retournant dans la salle de bain le laissant, espérant qu'il va s'en aller parce que j'ai envie d'être seule.

Non, tu n'en as pas envie, retenti la voix dans ma tête.

J'ai toujours réussi à remonter la pente seule, je n'ai pas besoin de lui.

Mais, tu n'es plus seule, il est là, recommence la voix que je fais taire en secouant la tête.

Je ressors de la salle d'eau, mais il est toujours là.

– Qu'est-ce que tu fais encore ici ?

– Je veux m'assurer que tu vas bien.

– Je vais bien, je veux juste dormir, dis-je en me mettant en dessous des couvertures en soupirant de bien-être.

Il ne bouge pas pour autant.

– Logan, va-t'en, dis-je, les yeux fermés.

Il se lève et s'apprête à partir sans un mot.

– Merci, dis-je tout bas, espérant qu'il ne m'entende pas.

Je sens qu'il s'arrête.

– Je veille sur toi, dit-il en sortant. Tout ira mieux dans quelques heures.

Je ferme les yeux et m'endors en pleurant, en espérant que la journée de demain sera meilleure.

꧁ ꧂

Il s'est écoulé plusieurs heures avant que je ne m'extirpe de mon sommeil réparateur.

Je suis plus en forme, mais la douleur est toujours présente. Après avoir regardé longuement l'obscurité, je décide de me lever, me débarbouiller et m'habiller avec mes vêtements en retrouvant tous mes effets disposer dans le dressing.

Je comprends que Tina a surement dû se glisser ici et tout ranger.

Je mets un pantalon et un débardeur avant de descendre les escaliers, enfin, je tente de me repérer parce que ce matin très tôt, je n'avais pas les idées claires.

Je ne réalise toujours pas que j'ai mis au monde un bébé dans un avion. Depuis que j'ai entendu l'explosion, tout me semble un être un rêve.

Je serre les dents alors que j'arrive en bas des marches. J'entends des bruits de vaisselles venant de la cuisine, ainsi que des bruits de conversation en italien, langue que je ne maîtrise pas.

Je peux voir des hommes plus loin en costumes parlants fort et un verre à la main. Surement ses hommes qui se retrouvent.

Je m'avance vers les cuisines curieuses de ce que je pourrai trouver. En traversant la salle à manger, je pousse la porte et tombe nez à nez avec la dernière personne que je m'attendais à voir ici.

– Elisabeth !

Elle s'arrête subitement et relève la tête, le nez plein de farine et les mains salle comme le plan de travail.

– Surprise ! dit-elle en levant les mains, le sourire aux lèvres.

Je pousse un cri de joie et contourne l'îlot avant de la prendre dans mes bras. Elle me salit, mais je n'en ai rien à faire, ma petite sœur est là, dans mes bras, vivante et en bonne santé.

– Lynn, tu m'étouffes, j-peu plus r-respirer !

Je m'éloigne d'elle et la prend par les épaules pour la regarder sous tous les angles. Avoir ma sœur devant moi me fait le plus grand bien.

– Je n'arrive pas à croire que tu sois là ! Quand est-ce que tu es arrivé ? demandé-je tout excitée. Je pensais que tu avais une côte cassée ?

Sa pommette gauche est coupée profond, elle a trois points de suture, un bleu sur le cou et quelques égratignures.

– Il y a une heure. J'ai pris l'avion de Logan dès que j'ai eu l'autorisation d'un médecin, dit-elle pour me rassurer. Et, j'ai prié pour que tu ne te réveilles pas, mais c'est perdu, dit-elle en posant ses ustensiles.

Je secoue la tête en riant.

– Laisse tomber ça, on s'en fout ! Tante Blaire et Ellie sont venus avec toi ?

Elle secoue la tête.

– Non, elles sont rentrées à Austin. Tante Blaire voulait retrouver grand-père et Ellie avait un concours avec les Phoenix. Penelope et moi ne pouvons pas y participer à cause de notre situation, soupira-t-elle.

Je m'assois sur la chaise près de moi et l'assied à côté.

– Je suis désolée pour tout ça, dis-je en soupirant à mon tour.

Elle prend ma main.

– Ce n'est pas ta faute alors ne t'excuse pas et puis tu as vu ce manoir ?

– Je t'avouerai que je n'ai pas eu le temps de faire un tour. Nous sommes arrivés très tôt ce matin et je n'avais pas la tête à tout découvrir.

Elle se lève et me tire.

– Alors faisons-le maintenant, dit-elle alors qu'on sort de la cuisine.

Nous mentons directement les escaliers pour commencer par le second étage, visitant chaque chambre ouverte et pièce de la maison. Nous tombons sur une salle de cinéma, une salle de sport privée, plus de neuf chambres à coucher, une piscine intérieur couverte, trois saunas, une cave à vin qui fait la taille de mon appartement à Boston et une bibliothèque aussi grande que le Club House.

– Evan m'a appelé hier soir et m'a dit ce qu'il s'était passé avec Max, dit-elle alors que nous avions terminé notre visite, nous dirigeant vers la pièce à vivre.

Je me fige et soupire, j'avais réussi à oublier pendant un instant.

– Tu ne dois pas être triste indéfiniment. C'était un excellent chien et il vous a tous sauvé la vie, soit reconnaissante pour ce qu'il a fait, souviens-toi de lui positivement et passe à autres choses.

Elisabeth n'a jamais eu de filtre. Elle essaie de me rassurer et de me conseiller, mais sa nature de Jones ressort malgré elle et ce qu'elle pense ressort en un rien de temps. Ça me fait plus rire qu'autre chose, surtout parce qu'elle a raison. Il nous a sauvés, je lui en suis reconnaissante à jamais, je le vengerai lui et ma mère.

– Logan a réservé un putain de jet privé seulement pour moi. C'était extraordinaire, je veux dire, ceux de maman était cool, mais celui-là était complètement fou. Je n'ai même pas senti passer les douze heures de vols.

Je ne peux m'empêcher de lâcher un rire alors qu'on entre dans la pièce à vivre.

– Enfin un sourire !

Je sursaute quand la voix d'Evan retenti.

Ils sont tous assis sur le canapé. Cam et Logan silencieux, Evan riant fort et se levant pour me prendre dans ses bras. Lucas, Lorenzo et Nico sont debout un verre à la main me saluant.

D'autres hommes se trouvent plus loin, parlant entre eux et lançant des regards vers nous. Ils sont tous habillés en costume, ce que je trouve assez impressionnant. Ils ont l'attitude typique des mafieux. La plupart sont bruns aux yeux noir, regardant tout le monde d'un mauvais œil, portant des montres de luxe et du parfum qui m'a l'air tout aussi onéreux.

Je suis dans le grand bain.

– On est content de t'avoir avec nous, continu Evan en s'adressant à ma sœur qui lui sourit.

Je suis heureuse de reconnaitre quelques visages familier, ça me permet de ne pas être complètement perdu.

Alors qu'ils continuent à parler, je me tourne vers Logan et le remercie silencieusement. Rien n'apparait sur son visage, mais ses yeux brillent d'une lueur que je ne lui connaissais pas.

– Elle peut rester combien de temps ? demandé-je en passant mon bras autour du sien.

– Je rentre dans quatre jours, dit-elle alors que soupire.

Aussi tôt ?

– Elle ne peut pas rester trop longtemps. Vous ne pouvez pas être trop de temps ensemble, c'est dangereux, intervient Cam qui était resté silencieux jusqu'ici.

– Je rentrerai au club pour quelques jours et après, on repartira au Canada.

– On a du nouveau sur Bruce, annonce Logan en se levant.

Nous nous tournons vers lui alors qu'il se dirige vers son bureau. Après nous être regardées longuement, on le suit, Evan et Cam derrière nous.

Nous empruntons un long couloir vitré, donnant la vue direct sur une immense forêt en contrebas et un jardin deux fois plus grand que celui de Cannes. Son bureau se trouve à quelques portes, et c'est immense, tout en bois du sol au plafond, une grande fenêtre en face donnant accès sur la fontaine, à ma droite un autre piano à queux.

C'est quatrième dans la maison que je trouve.

À gauche, une cheminé surmonter d'un écran plat, entouré de deux fauteuils en cuir. Plus loin un escalier en colimaçons noir menant surement à un bureau à l'étage.

Ma sœur et moi nous nous asseyons sur le banc de piano tandis que Logan reste debout, Evan et Cam s'assissent sur les deux fauteuils.

– Nous avons découvert que Bruce est mourant, annonce Logan.

Je fronce les sourcils face à cette nouvelle et demande :

– Qu'est-ce que c'est ?

– Je ne sais pas très bien, je pense que c'est un cancer, continue-t-il.

Beth serre les poings à côté de moi.

– Il n'a que ce qu'il mérite cette ordure, c'est à cause de lui si ma mère est morte.

Je prends sa main et la caresse pour l'apaiser, même si je n'en pense pas moins.

– C'est pour ça que les choses s'accélèrent, il n'a plus de temps à perdre, intervient Evan, devenu sérieux.

– Qu'est-ce qu'on fait alors ? demandé-je fatiguée de devoir jouer au chat et à la souris.

– Nous sommes en sécurité ici, informe Logan, les bras croisés sur son torse. C'est impossible qu'ils réussissent à entrer sur ma propriété, mais plus on reste, plus ils trouveront des moyens pour nous attaquer.

Je me demande quand tout ça s'arrêtera.

Nous sommes restés une semaine en France, il me reste du temps avant de retourner à l'hôpital et travailler à distance est acceptable pour l'instant. Cependant, j'ai besoin de retourner à Boston, je dois terminer ma dernière année de médecine et me spécialiser. Après, je pourrais me reposer, mais je dois terminer ça et le plus vite possible.

J'étais si absorbé dans mes pensées que je n'avais pas remarquées que l'on m'avait appelé depuis quelques instants déjà.

– Désolée, j'étais ailleurs.

– On a vu ça, rit Beth.

– Qu'est-ce que vous disiez ?

– Nous allons rester deux semaines ici et ensuite, nous irons au Mexique, pour que tu voies ta sœur et ton oncle, dit Logan sans me quitter des yeux.

Je souris.

– Merci, dis-je, soulagée de pouvoir revoir ma petite sœur.

– Du nouveau sur le corps de ma mère ? demandé-je alors que la question me vient subitement en tête.

Je les vois légèrement se tendre.

Logan secoue la tête.

– Nous n'avons toujours aucune information de ce côté-ci, le club continue d'essayer de trouver des indices. La seule chose qu'ils aient faite, c'est une veillée funéraire..., commence Evan avant de se taire.

Nous nous exclamons en même temps avec Beth :

– Quoi ?

Ils ont fait une veillée funéraire sans nous dire, en nous écartant complètement, nous, ses filles.

– Evan, tu sors, ordonne Logan, les dents serrés.

– Je suis désolé, ça m'a échappé, dit-il en se levant et s'en allant.

Beth est tendue, mais elle ne dit rien.

– C'est toujours pareil avec le club. Ils nous écartent quand ça leur plait comme si on était des étrangères, s'énerve Beth en se levant. Si vous voulez bien m'excuser, je vais aller dans ma chambre me reposer avant d'égorger quelqu'un.

Elle se dirige vers la porte avant de s'arrêter.

– Je te préparerai ton déjeuner une autre fois, dit-elle en sortant.

Cam se sentant de trop se lève et suit les autres, ne nous laissant Logan et moi dans cette grande pièce.

Il vient s'assoir à côté de moi et pose sa main sur mon genou.

– Je suis désolé de ne t'avoir rien dit, je ne pensais pas que c'était ma place de te le dire et que...

Je l'arrête en posant ma main sur la sienne.

– Tu as tellement fait pour moi ces derniers jours que je ne peux pas t'en vouloir pour ça, soupiré-je.

Ce n'est pas sa faute, il n'y est pour rien.

– Je peux passer un appel ?

Il plonge la main dans la poche de son pantalon et en sort son téléphone qu'il me tend. Son fond d'écran est noir, rien de personnel. J'ouvre l'application d'appel et compose le numéro de mon cousin avant de m'arrêter.

– Il n'y a aucun risque qu'il soit tracé ?

Il lâche un petit rire avant de secouer la tête.

– Mes téléphones sont sécurisés, même le FBI ne pourrait pas le tracer.

Je hoche la tête, un peu impressionné.

J'appuie sur le bouton appeler avant de porter le téléphone à mon oreille. Il y a quatre signaux sonores avant d'entre sa voix.

– Oui ?

– Shawn Junior Jones, je te jure que quand je te verrai, je vais tellement te faire souffrir que tu me supplieras de t'achever, dis-je, les dents serrées.

– Lynn ? Qu'est-ce qui t'arrive ?

– Tu m'en as fait des coups bas dans ma vie. Je n'ai rien dit quand tu as cassé ma tasse préférée que ma mère m'avait ramenée de Corée du Sud, rien. Quand tu as dit à Brian Karlos que j'étais amoureuse de lui au collège, rien. Quand tu as battu à mort l'homme qui m'avait mal parlé à cette soirée quand j'avais seize ans, toujours rien. Mais, me cacher la veillée funéraire de ma mère, ça, c'est la pire chose que tu aies pu me faire.

– Lynn, je peux t'expliquer, je voulais...

– Tu voulais me le dire, mais mon père te l'a interdit ? On sait très bien tous les deux que c'est faux, ça ne t'a jamais empêché de me dire des choses que seule le club savait !

Il ne dit plus rien.

– C'est bien ce que je pensais, dis-je en soupirant.

Je me lève, ne pouvant pas rester plus longtemps assise. Je sens le regard de Logan sur moi et ça ne fait que rajouter à ma nervosité. Même si d'une part, je me sens un peu rassurer de l'avoir près de moi.

– Fait passer le mot aux autres, dis-je, la gorge serrée. Je ne vous pardonnerai pas ça, vous n'aviez pas de droit de nous écarter d'une telle chose, je vous déteste pour ça. J'étais censée m'en charger, c'était à moi de m'en occuper, pas aux autres femmes qui n'ont aucun lien de parenté avec elle.

– Lynn, on voulait te le dire, mais avec tout ce qui s'est passé, on n'a pas eu le temps. Le club a été attaqué et on a des blessés.

Je me fige et écarquille les yeux me retournant vers Logan qui fronce les sourcils en apercevant mon expression. Il se lève et s'approche

– Quoi ? hurlé-je.

J'entends Junior soupirer à l'autre bout du fil.

– On a été attaqué quand Ellie et tante Blaire son revenu. Tout le monde va bien, seulement des blessures légères, ma mère a soigné tout le monde.

– Je rentre immédiatement, je prends le prochain avion et je serai bientôt à la maison.

Logan s'avance et me prend le téléphone des mains.

– Junior, qu'est-ce qu'il se passe ?

Je n'entends pas ce qu'ils se disent alors que je m'assoie sur le fauteuil en prenant ma tête entre mes mains. Le club a été attaqué parce que la secte a surement cru que Beth était avec elles.

– Pourquoi vous ne m'avez pas prévenu !

Il garde son sang-froid tandis que moi, je me ronge les ongles, morte de peur.

– Bien, tiens-moi au courant et dit à Rider de m'appeler dès qu'il a du temps.

Il raccroche et se tourne vers moi.

– Je suis désolé dolcezza, dit-il en s'approchant de moi.

Je secoue la tête.

– Je n'en peux plus de cette situation Logan, je n'en peux plus, dis-je en pleurant, laissant échapper toutes les larmes.

Il se met à genoux en face de moi et me prend dans ses bras pour me rassurer.

– Je suis fatiguée de toujours avoir peur. Je ne veux plus.

– Je sais, je sais amore.

Je sens qu'il est touché, pas de pitié, il me soutient. Et, c'est ce que j'apprécie chez lui. Il me lâche et pose ses mains sur mes genoux, alors que j'essuie mes larmes.

– Ils sont plus forts que jamais et ta famille va bien et je ne te laisserai pas rentrer là-bas.

Je renifle en hochant la tête.

– Profite de ta sœur pour l'instant et essaie de ne pas t'en faire, je vais tout faire pour arranger les choses.

Je hoche la tête.

– Merci, dis-je en soupirant.

Il ne cesse de me fixer du regard, seulement les contempler m'apaise, leur couleur, leur forme, sa présence. Tout chez lui m'apaise et me rassure, mais m'enflamme et m'excite aussi.

Je déglutis alors que son visage s'approche du mien.

Nous ne nous sommes pas embrassés depuis l'autre après-midi confession que nous avons eu. Je dois avouer que sentir ses lèvres contre les miennes, la passion qui est passée entre nous ce jour-là me manque.

Mon cœur se met à battre de plus en plus vite, l'adrénaline va pulvériser le plafond et mes hormones sont en ébullition.

– J'ai envie de t'embrasser, dis-je tout bas alors que plus qu'un cheveu ne nous sépare.

Il relève les yeux vers moi et pose sa main sur ma nuque m'approchant plus près. J'en meurs d'envie, j'en ai besoin...


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