Recueil d'OS EXO

By BaoziXiuChen4life

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Challenge des 66 pairings du groupe EXO Les histoires se passeront au sein du groupe de kpop. Toutes mes idé... More

1~ XiuChen - L'amour plus fort que la haine
2~ SuLay - Parle-moi Hyung...
Une étoile sur Terre partie rejoindre le ciel...
3~ KaiChen - Désirs et envies ?
4~ ChanSoo - Open your arms...
5~ SuHan - So lucky my love ~
6~ XiuTao - Un prank qui tourne bien ?
7~ SeBaek - La vengeance est un plat qui donne chaud
Tag ~ Sorry
8~ KrisHan - (B)romance ?
9~ ChenTao - Ne réfléchis pas !
10~ TaoRis - Stay Strong
11~ XiuHun - Merry Christmas !
12~ ChanHo - Take my Hand
13~ KaiLay - Dance class
14~ BaekSoo - Brûlante jalousie
15~ XiuKai - Sad win...
16~ SuTao - Speak your mind !
17~ HunHo - Been Through
18~ KrisChen - Chinese lessons
19~ KaiBaek - Non c'est non.

20~ LayHan - Un pas après l'autre

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By BaoziXiuChen4life

Surprise de rentrée, bonne lecture !!!

PDV LAY‑

J'avais oublié à quel point les jours de repos étaient une bénédiction ! Cette sortie cinéma avec Baekhyun et Kyungsoo m'a fait un bien fou, et je remercie Chanyeol de nous avoir recommandé Deadpool. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas autant ri devant un film.

En sortant de la salle sombre, je ne peux m'empêcher de checker les notifications de mon téléphone pour la énième fois de l'après-midi. Un petit claquement de langue nerveux m'échappe et j'aperçois mes cadets lever les yeux au ciel.

« Et quel dommage mon cher Kyungsoo, nous sommes passés à 3 minutes de la performance de l'année mais le joueur chinois a encore craqué ! s'écria Baekhyun en mimant un micro dans sa main, faisant se retourner quelques passants.

Vous l'avez dit mon cher hyung, tout s'est joué au mental mais l'appel de son portable a été plus fort que sa raison ! Continua le plus jeune sur le même ton, en jouant un désespoir digne de la comédie française.

Pourquoi craquer si proche de son record personnel, je me le demande... Seulement 15 minutes à attendre, ce n'est pas grand-chose pour nous, pauvres célibataires, mais ce fut trop pour lui... geignit notre emmerdeur de première alors que mon envie de le bailloner grandissait en moi.

Vous m'expliquez ce qu'il vous prend là ? Les interrompais-je, sentant de plus en plus de regards sur nous.

C'est à toi de nous dire pourquoi tu es incapable de lâcher ton tel alors qu'on est enfin en date amical. Soupira le hibou, me faisant rouler des yeux devant leur champ lexical du couple qui semble tant les amuser.

La biche n'a pas mis de cœur à la fin de son dernier message ? Se moqua Baekhyun avec des yeux rieurs agaçants. T'as passé l'après-midi à regarder ton téléphone toutes les 15 minutes max, même pendant la séance, t'as peur que ton homme de trompe ou quoi ? Enchaîna-t-il.

Y a pas à être jaloux comme ça bande de rageux. Répliquai-je devant leur alliance de célibataires. Et la biche, comme tu dis, ne répond plus à mes messages depuis 3 putain d'heures. Râlai-je, ma bonne humeur évaporée en quelques minutes.

Et y a pas à être vulgaire comme ça parce que ton mec a accepté de nous laisser un moment entre ami sans te garder glué à ton écran. Il veut juste te laisser profiter du film, détend-toi. Souffla Kyungsoo.

Je le connais, il m'a même pas souhaité bon film. Il se passe un truc je le sens pas, vraiment. Marmonnai-je, réellement inquiet.

Ou alors il prend du temps pour lui de son côté et il a enfin oublié ton existence, ce qui ne lui fera pas de mal. Répondit le chiot du groupe, pas préoccupé pour un sou.

J'avoue qu'à force d'être aussi canard l'un avec l'autre je vois son bec qui commence à se former. Rigola Soo en recevant mon regard noir. »

Je tourne la tête violemment à m'en craquer les cervicales en sentant un cheveux m'être arraché par cet idiot de Baek dans mon dos.

« Mais ça va pas la tête ! Il te prend quoi à toi encore ! m'exclamai-je, rendu tendu par les évènements.

Oups, pardon j'ai cru voir une plume sur ta tête. Répliqua-t-il, mort de rire et très vite suivi par mon ami le manchot. »

J'accélère le pas, les laissant se fendre la poire sur le trottoir alors que je m'active de rentrer au dortoir pour voir mon petit ange. Vu de l'extérieur, cette absence de message peu sembler bénigne. Après tout, il s'est sûrement endormi à cause de toute la fatigue accumulée avec ce mois de promotions. Mais même dans ces cas-là il me prévient...

Alors quelque chose en moi ne peut s'empêcher de projeter son image en larmes, mon cœur se tordant et mon souffle s'accélérant. Je dois me dépêcher de rentrer.

Sans m'en rendre compte, mon pas s'accélère encore, un feu s'embrasant dans mes mollets. J'entends des foulées rapides dans mon dos, priant intérieurement pour que ce ne soit pas des fans, mais ce sont seulement mes deux amis remis de leur fou rire m'engueulant à moitié pour être parti si vite.

Je ne les écoute pas et avance aussi vite que mes muscles ne me le permettent. Quand ils s'arrêtent enfin de râler et reprennent leur conversation, je me joins à son fil et participe partiellement, une partie de mon cerveau toujours occupée par mon petit Lu.

Après 20 minutes de marche sportive et toujours aucune réponse à tous mes messages, nous arrivons devant l'entrée du bâtiment appartenant à la SM. Je n'attends pas les gars et me rue à l'intérieur, courant presque vers l'ascenseur. Je les entends désespérer derrière moi mais je ne les écoute pas. J'appuie plusieurs fois sur le bouton pour appeler l'ascenseur, comme si cette action allait doubler sa vitesse.

L'attente paraît interminable, mais les portes s'ouvrent enfin après quelques dizaines de secondes. Une nouvelle fois, j'appuie frénétiquement sur le numéro 12, comme pour faire comprendre à la cabine de métal que je suis pressée.

L'arrivée dans notre couloir se fait dans la même ambiance, moi qui cours à moitié et les deux zozos qui m'accompagnent qui soufflent désespérément. Une fois entré dans l'appartement, je salue les membres présents et me dirige automatiquement vers ma chambre partagée avec mon copain, après avoir eu confirmation qu'il était dedans.

J'enclenche la poignée mais me retrouve comme un idiot bloqué dehors. Après plusieurs tentatives et aucune réponse de l'autre côté de la porte, j'abandonne et fais demi-tour.

« Les gars, pourquoi la chambre est verrouillée ? Demandai-je, l'inquiétude me remplissant à nouveau.

Bah, Luhan hyung ne voulais sûrement pas être dérangé dans sa sieste. Répliqua Jongdae comme la chose la plus logique au monde.

Vous êtes sûrs qu'il dort ? Les interrogeais-je en regagnant le salon, la main passant dans mes cheveux sans arrêt.

En comptant le fait que ça fait 3 heures qu'on ne l'a pas entendu, oui il dort forcément. Expliqua notre aîné Minseok. Sinon tu nous expliques pourquoi tu paniques autant pour une porte fermée ? Me demanda-t-il avec une tête aussi blasée que celles de mes compagnons de sortie.

Il ne ferme jamais la porte, il a toujours peur de rester enfermé. Pas une seule fois il n'a fermé à clés cette putain de porte en 3 ans, il ne m'a pas répondu de l'après-midi et je suis persuadé qu'il se passe un truc mais personne ne me prend au sérieux ! Explosai-je, ma jauge de stress débordante.

Détend-toi, il avait sûrement peur d'être réveillé par un Chanyeol hyung un peu trop intrusif. Intervint Sehun en haussant les épaules.

Mais attend, tu veux dire qu'on pourrait vous interrompre en plein acte juste parce que monsieur a peur de fermer la porte !? s'écria Chanyeol les yeux exorbités.

De ce que je vous raconte c'est ça qui t'inquiète ?! Lui répondis-je en criant à mon tour, les sourcils froncés et les poings presque serrés.

T'énerves pas mais vous êtes les seuls en couple ici, bien sûr qu'on a pas envie de vous surprendre dans un moment comme ça. Déballa Baekhyun, comme si on avait besoin de son intervention.

Alors de un ce n'est pas le sujet, et de deux vous risquez pas de nous interrompre puisqu'on ne fait rien et tu le sais très bien Baek. Râlai-je, les yeux au ciel.

Ah mais tu blaguais pas quand tu nous disais ça ? Je te croyais pas mais c'était vrai ? s'étonna Tao que l'on n'avait pas entendu jusqu'ici.

Les gars sérieux c'est leur vie intime, ils partagent ce qu'ils veulent, ce ne sont pas nos affaires. Intervint Junmyeon, dépité.

On vit sous le même toit donc j'estime qu'on a le droit de savoir ce qu'il s'y passe. Lança Chanyeol.

Sauf qu'il n'y a rien à savoir puisqu'on ne fait rien, et si je voulais vous en parler je vous en parlerais mais c'est notre vie privée. Maintenant, après cette conversation super longue qui n'aurait pas dû avoir lieu, je vais essayer de voir mon petit-ami. Conclu-je en repartant rapidement vers ma chambre. »

Arrivée devant celle-ci, je toque doucement, retentant dans un infime espoir d'ouvrir la porte de mon côté, mais rien ne se passe. J'entends des chahut dans la pièce de vie mais j'essaye de concentrer toute mon ouïe vers la chambre où se trouve Lu.

« Je sais que t'es là, et je me doute que quelque chose ne va pas... Je m'inquiète vraiment, tu peux m'ouvrir s'il-te-plaît ? Si jamais tu ne veux pas en parler, on en parle pas, mais j'ai beaucoup trop envie de te serrer dans mes bras. Ça se trouve je vais une caisse de rien du tout et tu dors réellement, mais j'arrive pas à y croire... En tout cas, tu sais très bien qu'on peut tout se dire hein ? Déclarai-je, collé au pan de bois. »

Un gros soupir de soulagement sorti de ma bouche au bruit de la serrure, et un frisson remonta toute mon échine lorsque je croisai son regard peiné et fuyant. Qu'est-ce qu'il lui arrive ? Je me dépêche de me faufiler dans la pièce et de le prendre contre moi, encerclant son corps tremblant de mes bras musclés. Je referme la porte de mon pied tout en baladant mes mains sur son dos et dans ses cheveux.

Sa tête cachée dans ses mains, j'entends son souffle fébrile et ses petits reniflements. Mon cœur se brise doucement en imaginant mon petit ange pleurer tout seul depuis 3 heures.

PDV LUHAN‑

Comment je vais faire pour tout lui expliquer ? Le traumatisme est toujours présent après 4 ans, et je n'ai jamais été capable d'en parler à mon petit-ami, alors pourquoi j'y arriverai aujourd'hui ?

« Tu veux en parler ? Me chuchota Yixing dans mon oreille, ses caresses relaxantes ne s'arrêtant pas.

J'ai besoin mais... je- je sais pas si je vais y arriver... répondis-je, la voix tremblotante et les larmes perlant aux yeux.

On a tout notre temps mon cœur. Viens là, on va se poser sur le lit. Murmura-t-il en me prenant la main. Je peux tout entendre, et je ferai tout ce que je peux pour t'aider. Je t'aime, hum ? Me lança-t-il en cherchant mon regard et en frottant nos nez ensemble, me décrochant un sourire. »

Assis côte-à-côte sur le lit, main dans la main, je passe une de mes jambes sur la cuisse de mon danseur et prend une grande inspiration. Ses doigts ne quittent pas mon corps une seule seconde, se baladant sur ma cuisse, mon bras, mes cheveux. Les yeux fermés, je me lance dans le récit de mon histoire datant d'il y a quelques années.

« Je sais que tu n'as jamais cherché à savoir pourquoi, et je t'en suis éternellement reconnaissant, mais tu sais que je suis incapable d'avoir un quelconque... contact un peu trop intime disons. Et pourtant je t'aime ! Et j'ai vraiment confiance en toi ! M'écriai-je, effrayé qu'il ne se fasse une mauvaise idée.

Je le sais, détend-toi. Sourit-il, en m'embrassant doucement. Tu me le répète à chaque fois que le sujet revient, et je te crois à 100 %. On n'a pas besoin de ça pour se prouver notre amour, ne t'inquiète pas. Me rassura-t-il, sa petite fossette apparaissant et m'apaisant instantanément.

Merci... Si je n'y arrive pas, c'est parce que j'ai eu une mauvaise expérience avec mon premier copain il y a 4 ans... En fait, toute mon histoire avec lui était une mauvaise expérience. Soupirai-je, le regard vitreux. Tout était parfait jusqu'à notre rupture où il m'a tout avoué et où chaque miette de ma mémoire est devenue un souvenir d'enfer. Comme lui, j'étais son premier mec et j'étais donc son éveil en quelque sorte. Tout allait bien, après quelques mois on a fait notre première fois et- et je déteste me l'avouer mais c'était génial, et toutes les fois d'après aussi. Sauf que je me suis rendu compte qu'il ne me touchait jamais réellement, je faisais pleins de trucs pour lui mais il ne m'a pas effleuré une seule fois, à part pour me... pénétrer. Au début, ça me convenait, mais après plus d'un an j'ai osé lui demander de participer lui aussi aux préliminaires. Il a refusé, et a commencé à me prendre par surprise sans que je le veuille vraiment. J'aimais bien, mais le début de l'acte devenait de plus en plus violent et- une larme m'échappa- et il m'a carrément violé la veille de notre rupture. »

Je fonds en larmes alors que Yixing me rattrape, les poings serrés et la mâchoire tendue mais ses bras m'enserrant fortement. Je le vois qui cherche ses mots mais que la bibliothèque de ses pensées est sens dessus dessous. Malgré mes sanglots, je tente de reprendre mon récit, bien décidé à tout lâcher après avoir enfin réussi à ouvrir la vanne.

« J'avais déjà refusé de nombreuses fois dans la soirée mais- mais il m'a forcé. Il m'a plaqué au lit et- et il m'a attaché sur le ventre et- et il a forcé l'entrée. Je- je hurlais à la mort, me débattais mais rien à faire... J'ai eu mal comme si on- on me déchirait et j'ai sai- saigné. Continuai-je, les images encore beaucoup trop nettes et fraîches me revenant en mémoire.

Putain, c'est qui ce gars ? Donne-moi son adresse, je vais lui casser la gueule ! Explosa-t-il en continuant de me serrer tendrement, me faisant presque sourire avec ce contraste. Je te jure je vais tout casser, je sais même pas quoi faire ça m'énerve. Comment il a pu te faire ça, tu as dû tellement souffrir... continua-t-il, sa voix se brisant. »

En relevant la tête, je tombe sur ses yeux embués laissant s'échapper des perles d'eau, m'écrasant le cœur une deuxième fois. Je reste silencieux une bonne dizaine de minutes, respirant profondément et tentant de calmer mon petit-ami par la même occasion, logé dans ses bras musclés. Nous nous murmurons des mots doux en soutien mutuel, et je ne peux compter le nombre de « Je t'aime » prononcés par ses fines lèvres. J'arrive à reprendre doucement mon calme tout en caressant les joues humides de Yixing, cherchant à consoler son cœur sûrement choqué et blessé à son tour.

Son étreinte fût la poussée nécessaire pour me sortir la tête de l'eau, pour que j'arrête de me noyer dans mon océan de larmes et de pensées sombres et que j'apprenne à reprendre mon souffle en passant au dessus de ses insultes et des cicatrices mentales qu'il m'a laissées.

On a rompu le lendemain. Repris-je. J'ai pété un câble par rapport à ses actes et il m'a tout « expliqué », ou plutôt tout balancé en pleine face. Il s'est moqué de moi pour avoir été aussi naïf, m'a humilié en me disant qu'il sortait avec moi parce que j'avais un visage de fille mais qu'il n'aimais finalement pas les hommes. Mon corps le dégoûtait, à part mon cul ‑ce sont ses mots‑, et j'étais devenu sa poupée gonflable en attendant qu'une fille veule de lui. Après avoir entendu tout ça j'ai passé ma journée à vomir, ma semaine à pleurer, mon mois enfermé dans ma chambre, mon année à ne plus pouvoir me regarder dans un miroir et maintenant 4 ans à ne pas pouvoir être touché par l'homme que j'aime. Et je crois que c'est ce qui me brise le plus. C'est que lui a du m'oublier après deux jours et que moi je suis comme un con aujourd'hui à te faire endurer les conséquences de ma naïveté de l'époque. Avouai-je, les yeux à nouveau humide mais étonné de ne pas pleurer à chaudes larmes.

Je n'endure rien du tout Lu, et je compte bien te faire sortir cette idée de la tête. M'assura-t-il en me transmettant toute son honnêteté à travers son regard, ses mains moulées sur mes joues comme si elles étaient destinées à se poser ici. Je te l'ai déjà dit, je n'ai pas besoin de ça pour t'aimer. Nos petites soirées câlins sont pour moi nos moments intimes et ça me convient. Je veux juste que tu te sentes à l'aise et que tu sois heureux. Après, ça ne veut pas dire que je ne te désire pas, loin de là. J'ai envie de toi tout les jours, mais je suis capable de m'en passer car je t'aime et ton bonheur passe avant toute chose, il est même à des années lumières devant ma libido. Répliqua-t-il, me faisant rigoler tendrement.

Je t'aime tellement, je te jure que j'essaye de combattre cette peur pour qu'on puisse enfin passer cette étape mais c'est vraiment dur... soupirai-je, la tête baissée.

Je sais, et je ne t'en demande pas plus. Tu avances à ton rythme, et je suis sûr que tu arriveras à passer par dessus tout ça un jour, et je serai là chaque minute pour t'épauler. Murmura-t-il contre mes lèvres avant de m'embrasser tendrement, me faisant m'accrocher à son haut pour m'éviter de fondre. Mais dis-moi, il s'est passé quelque chose pour que tout cela te revienne en pleine face aujourd'hui ? Me demanda-t-il en s'éloignant doucement, le regard inquiet.

On ne peut rien te cacher à toi. Rigolai-je avant de sortir mon portable de ma poche. Par je ne sais quelle malédiction, cette enflure a retrouvé mon numéro et m'a harcelé de messages avant que je n'ai le temps de le bloquer. Du coup, je me suis retrouvé tout seul face à mon passé comme personne n'est au courant et avec la fatigue et les attaques qu'il a porté au groupe dans ses messages, je l'ai très mal vécu... Désolé de t'avoir autant inquiété au fait. Terminai-je en lui tendant mon téléphone, alors qu'il me répondait d'un petit signe de tête pour me dire de ne pas culpabiliser. »

Après ces longues explications, je me permet de respirer un grand coup pendant que mon copain lit les messages, les sourcils froncés. Malgré mes joues humides et mes yeux irrités, je ne me suis jamais senti aussi léger depuis 4 ans. Vider mon sac m'a fait un bien fou, et j'ai presque envie de remercier cette raclure de m'avoir renvoyé des messages en début d'après-midi.

Je devine aux expressions faciales de mon danseur quel message il est en train de découvrir, ayant eu le temps d'apprendre le moindre mot de ses insultes par cœur. Il a commencé avec un magnifique « ça faisait longtemps que je t'avais pas vu, t'es vraiment devenu la tapette du groupe avec ta tête de meuf, tu dois être heureux d'être entouré de vrais hommes », puis il a enchaîné sur un « bizarre qu'ils t'aient pas encore cassé la gueule alors que tu dois sûrement les mater sous la douche et te toucher dans leur sommeil », et enfin il a terminé par un « ça doit sûrement te manquer de te faire prendre par un homme comme moi, sauf si quelqu'un a déjà craqué pour ton ptit cul de déesse » avant que je ne le bloque. Bien évidemment, chaque message était séparé de l'autre par 4 ou 5 injures assez originales pour certaines, mais surtout très dégradantes pour tous les non cis-hétéros.

Je crois que je n'ai jamais vu Yixing aussi énervé, et nos rôles se sont inversés car je suis redevenu le calme qui cherche à l'apaiser. Je le vois fixer mon écran, la mâchoire si contractée qu'il doit avoir mal aux dents et les jointures de ses doigts plus blanches que neige.

« Comment tu arrives à être aussi calme après tout ça, comment ça se fait que je sois le plus énervé dans l'histoire ? Râla-t-il en me rendant mon téléphone, le regard noir fuyant.

Sûrement parce que tu m'aimes plus que je ne m'aime. Répondis-je en haussant les épaules. En vérité, t'en parler m'a fait un bien fou et je me suis rendu compte de pas mal de choses. Par exemple, le fait qu'il ne peut plus rien me faire maintenant que j'ai mon preux chevalier-licorne à mes côtés, ou que faire des choses avec quelqu'un qui m'aime vraiment, bah ça ne peut que bien se passer. Je sais que toi tu me respecteras, et je n'ai plus à avoir aussi peur, même si je ne suis toujours pas prêt, et c'est pas grave. Expliquai-je, les yeux souriant et remplis d'amour en cherchant son regard.

T'es devenu si sage en 30 minutes, et moi je suis devenu une boule de rage qui sait pas se contrôler... souffla-t-il, presque honteux.

C'est peut-être aussi parce que j'ai passé 3 heures à pleurer et que je n'ai plus la force pour ça. Rigolai-je, le faisant pouffer de rire à son tour.

Donc c'est bon, tu l'as bloqué de partout ? Me questionna-t-il alors que j'acquiesçai. Bon, vu notre statu et comment la communauté LGBT+ est vue ici, je crois pas qu'on puisse porter plainte malheureusement, ça risquerait de fuiter. Me dit-il, le regard désolé.

Je sais, j'y avais déjà réfléchi et c'est trop risqué pour une histoire qu'ils ne prendraient même pas au sérieux vu qu'on était en couple lors des faits graves. Répliquai-je, dégoûté de la société mais tristement habitué. »

On s'accorda finalement pour faire une petite pause câlins après toutes ces émotions, allongés dans le lit à se partager nos lèvres, balader nos doigts sur l'autre et s'échanger des mots doux chuchotés dans notre bulle secrète.

~2 semaines plus tard~

Comme une bonne partie de nos jours de repos, nous nous retrouvons allongés dans notre lit 2 places, les bras de mon amour enserrés autour de ma taille et mes mains posées sur son torse à dessiner des arabesques aléatoires. Mon visage se redresse de temps en temps, quémandant ses lèvres qu'il me donne avec plaisir, un large sourire m'accueillant à chaque fois.

Une journée banale, en somme. Mais j'ai bien peur que ça ne dure pas. Les engrenages de mon cerveau commencent à s'emballer et ma tête à surchauffer devant la question qui fait battre mon cœur à un rythme effréné depuis plus d'une heure : je suis prêt à passer le cap, alorsje me lance ou pas ?

Peut-être qu'il n'est pas dans le mood, il m'a dit qu'il en avait envie mais maintenant ? Pas sûr, on est juste en pleins câlins, il n'attend rien de plus. Mais en même temps, il risque pas d'attendre quelque chose avec moi... Et si je fais ça mal après tout le temps passé sans rien faire ? Je suis sûr qu'il n'oserait pas me le dire vu mon traumatisme, mais ça risque de jeter un froid gênant. Après, le connaissant, il me guiderait sans me dire brutalement que je suis nul... J'ai juste à lui demander dès le début de me guider sinon, il ne va pas trouver ça ridicule, si ?

Punaise Luhan tais-toi ! Arrête de réfléchir et fonce ! Ça ne peut que lui faire plaisir après tout ! Surtout qu'il va pas tarder à cramer un truc si je garde mes yeux fermés avec ma moue renfrognée, heureusement qu'il ne voit pas ma tête de son point de vue.

Après une grande respiration toute en discrétion, je trouve le courage nécessaire et me lance. Ma main jusque là posée sur ses pectoraux descend doucement vers ses abdos bien dessinés, jusque là rien de trop anormal. Je passe quelques temps à redessiner son ventre, ses côtes et son torse du bout de mes doigts, espérant presque laisser une marque indélébile de mon passage.

Suite à un battement de cœur plus violent que les autres, ma main continue sa route et atteint la ceinture de mon homme. Je relève la tête et croise son regard surpris mais dans le bon sens. Je lui rend un sourire un peu fébrile, avant de pencher la tête pour lui demander silencieusement s'il est ok. Il me chuchote un « Vas-y » remplit de fierté qui suffit à me redonner de la force.

Je déboucle la ceinture à une main avant d'ouvrir la braguette de son jean. J'essaye d'avoir l'air assuré mais chaque étape fait accroître la peur de mal faire en moi. Comme toujours, la communication est la clé. Je prends donc sur ma timidité naissante et expose mon stress à Yixing.

« Tu t'imagines bien que j'ai peur de mal faire parce que je suis pas très expérimenté donc tu peux me guider si je te lance un regard paniqué ? Lui demandai-je, un sourire timide aux lèvres.

Bien sûr mon ange, et je te laisse savoir comment je me sens ne t'inquiètes pas. Me sourit-il en réponse, ses lèvres venant cueillir les miennes. »

Sans lâcher sa bouche, j'enjambe son corps et me positionne à califourchon sur lui, redescendant mes mains vers son jean et l'abaissant. Je me retrouve donc face à son boxer déjà légèrement tendu, boostant ma confiance en moi et me faisant sourire plus largement.

Ma main droite se tente alors à caresser cette bosse par dessus son tissu, lui provoquant un hoquet de surprise, alors que ma main gauche se faufile sous son t-shirt pour retracer ses côtes tout en me servant d'appui. Mon touché se fait plus prononcé des deux côtés tandis que des soupirs s'échappent d'entre nos lèvres. Son nez respire de plus en plus fort en piquant dans ma joue, et cette excitation s'accentue lorsque je demande l'accès de ma langue à sa bouche.

Le baiser s'intensifie instantanément, ses mains se mettant à me griffer le dos et l'envie croissante que Yixing me surplombe m'envahit. Cependant, jouer le rôle du dominant me plaît beaucoup trop pour que j'arrête maintenant, surtout qu'il a l'air d'apprécier. De plus, cela me permet de tout contrôler et de tout stopper si ça ne va pas.

Après plusieurs minutes répétitives, mes doigts, curieux, s'aventurent sous son caleçon. Un frisson transperce son corps au même titre que le mien, électrifié par l'idée d'enfin toucher l'homme que j'aime et que je désire au quotidien. Je suis en train de vaincre ma peur.

Je met fin au baiser pour le laisser respirer et pouvoir me redresser. J'en profite pour enlever tous les vêtements qu'il reste sur son corps, mon danseur se laissant faire avec plaisir. Je louche un instant sur son membre, presque hésitant, avant de le saisir de ma main droite. La sensation de le toucher directement déclenche un feu d'artifice de joie en moi, ma jauge de bonheur explosant.

Ce geste déclenche une réaction divine chez mon petit-ami, son corps entier se cambrant, sa tête partant en arrière et un faible gémissement passant la barrière de ses lèvres. La vision de ses clavicules déjà légèrement luisante est exquise et je ne me retiens pas de plonger mes lèvres dessus, les embrassant à pleines dents et tentant de ne pas trop les mordre.

Pendant ce temps, j'attaque de lents et légers vas-et-viens sur la verge tendue entre mes doigts, m'appliquant le plus possible, tout en continuant mes baisers. Plus j'accélère et plus les couinements que j'entends sont forts et rapprochés, jusqu'à ce que je passe mon pouce sur la fente ornant le gland de son membre, provoquant une décharge de plaisir et un gémissement plus prononcé chez mon partenaire.

Je décide qu'il est donc temps de passer à l'étape suivante, malgré que je ne l'avais pas prévue dans la suite des évènements. Je me redresse donc, me lève du lit et part fermer la porte à clé, ce qui choque énormément Yixing qui peine à se remettre de ses émotions.

« C'est un cas de force majeure donc je veux bien fermer la porte. Lançai-je, le faisant rire. »

Je me dirige ensuite vers la commode de la chambre et récupère un préservatif caché sous mes affaires.

« Mais on va de surprise en surprise aujourd'hui ! s'exclama mon petit-ami.

T'emballes pas trop, je suis pas encore prêt. Le calmai-je directement.

Je m'en fiche de ça, je suis déjà si fier de toi et si heureux, tu n'imagines pas. Répondit-il, un large sourire au visage.

Du coup on ira se faire dépister bientôt ? Demandai-je, toujours stressé par tout ce qui est IST.

Oui bien sûr, mais on en reparlera, parce que je veux pas te presser mais je commence à avoir mal. Rigola-t-il, un regard se voulant innocent me suppliant, me faisant rire à mon tour. »

Je me dépêche de rejoindre le lit et de reprendre possession de sa bouche, caressant lascivement son membre quelques secondes avant de me redresser pour déballer et enfiler le préservatif sur mon copain. En revenant au-dessus de lui, j'entends son souffle ératique et je vois ses yeux noircis par le désir me transperçant de tout mon long, me foudroyant sur place.

Mes joues chauffées par ce regard qu'il me porte, je décide de replonger sur ses lèvres, attaquant sans tarder un baiser langoureux à la limite du décousu. Nos bouches sont incapables de se détacher plus d'une seconde, et instinctivement je colle nos deux corps, ondulant du bassin en me remerciant intérieurement d'avoir opté pour un jogging au réveil.

Son souffle chaud irrégulier contre mes joues brûlantes m'hypnotise, mais je reviens très vite à la réalité quand il se détache de mes lippes en basculant sa tête en arrière suite à un contact un peu trop prononcé de mon bassin. Je pars donc automatiquement attaquer sa mâchoire, puis son cou et à nouveau ses clavicules. Je m'efforce de ne pas le mordre mais l'envie est bien présente, ma raison est juste plus forte en m'envoyant des images de ses futures danses torse nu lors de diverses performances sur les chaînes nationales.

Ma langue trace ensuite une route rejoignant ses deux pectoraux, m'attardant quelques secondes sur chaque perle rose à l'entente de ses petits couinements, puis elle part gravir et redescendre chaque dune formée par ses abdominaux contractés par l'excitation. Mes lèvres se joignent à la partie, embrassant presque de manière aguicheuse chaque parcelle de sa peau tout en cherchant son regard.

Mais il n'a pas le temps de redescendre ce dernier vers moi que sa tête rebascule une nouvelle fois sous le tracé de son membre de bas en haut par ma langue taquine. Son dos s'arque dans une image de luxure que je n'oublierai jamais et ses mains s'agrippent aux draps avec tant de force que j'ai peur qu'il ne les déchire.

J'attends qu'il me regarde à nouveau, ne touchant plus à son corps pour le laisser redescendre, puis quand nos yeux se croisent, je lui demande silencieusement de m'aider. Me rappelant que je n'ai pas eu son accord, je me redresse et lance un petit « Je peux ? », auquel il répond avec un large sourire attendri et un « Je n'attends que ça » suivi d'un jeu de sourcils me faisant pouffer de rire.

« Alors guide-moi » chuchotai-je contre ses lèvres, l'embrassant chastement avant de revenir à ma position précédente, la main droite de Yixing logée contre ma joue m'apportant tout le soutien nécessaire. Je trouve donc le courage et déscelle mes lèvres, entourant d'abord son gland de celles-ci, puis toutes sa colonne de chair. Ma main droite s'affaire à masser le bas de cette dernière, alors que la gauche caresse l'intérieur de sa cuisse.

Après quelques allers-retours lents et de nombreux soupirs de mon partenaire, celui-ci laisse sa main dévier vers ma nuque, à la naissance de mes cheveux, sans pour autant exercer de force comme je l'ai vécu avec mon ex. Cette réalisation qu'il me laisse tout faire sans me pousser à quoique ce soit, avant son entière confiance me gonfle le cœur d'un sentiment de bien-être et de plénitude qui me fait planer.

« Tu peux- hum- mettre la langue si tu- si tu veux. Laissa-t-il échapper entre deux sons de gorge. »

J'accède immédiatement à sa requête et laisse mon muscle rose se balader à chaque remontée de ma bouche. Sa réaction ne se fait pas attendre, de faibles gémissements atteignent mes oreilles, mais ils sont encore trop contenus pour mon goût. Je me décide à accélérer le rythme sans attendre qu'il me le demande, le faisant s'agripper à mes cheveux et se mordre la lèvre pour ne pas être trop bruyant.

« Comme ça- han- c'est parfait- hum. Parvint-il à prononcer. »

Je me permets ensuite de suçoter légèrement son gland après quelques vas-et-viens, le faisant ce coup-ci réellement gémir. Ce son divin à l'unité n'est pas suffisant du tout, donc je réitère l'opération tous les deux ou trois allers-retours, une mélodie venant bercer mes oreilles à chaque fois.

Je tente d'aller plus loin avec ma bouche, l'obligeant à plaquer sa main sur la sienne pour ne pas alerter tout le dortoir, puis accélère à nouveau, le faisant grogner assez bruyamment.

« Je suis pas loin- ah ! Lu je vais- putain – je vais venir. Gémit-il, me faisant inconsciemment encore augmenter le rythme. »

Après quelques secondes, je peux enfin voir son corps se tendre dans son entièreté, tous ses muscles se contracter et sa bouche laisser échapper un gémissement final. Je sens la protection en latex se réchauffer et enlève son membre de ma bouche, admirant ainsi mon travail. De minis tremblements sont perceptibles sur certains de ses muscles et il est autant suant qu'après une heure de danse. Ses joues sont rouges écarlates et ses cheveux collés à son front, son torse se soulève rapidement et fortement et je le vois tenter de reprendre ses esprits doucement, sa tête dans ses mains.

J'enlève moi-même son préservatif, le noue et le jette à la poubelle, caché sous quelques papiers et mouchoirs. Je reviens ensuite sur le lit, embrassant tendrement ses bras à ma vue, avant qu'il ne les écarte et m'attire dans une étreinte un peu humide mais chaleureuse. Je remarque alors qu'il a remis son caleçon. Alors comme ça monsieur est un peu pudique après les évènements.

« C'était... incroyable. Je t'aime tellement, je suis fier de toi et merci beaucoup pour ce moment. Me dit-il avec sincérité, ses yeux transcrivant toute son honnêteté.

Je suis heureux que ça t'ait plu, j'ai tout donné ! Rigolai-je avant de me redresser pour l'embrasser doucement.

J'ai vu ça, je dois te rendre la pareille maintenant. Sourit-il, mais sa phrase me crispa instantanément.

Je- Je suis pas sûr d'être prêt à ce que tu me touches... J'ai envie mais j'ai tellement peur... Je m'énerve. Soupirai-je, le souffle tremblant, alors que ses bras se resserraient autour de moi.

Calme-toi c'est pas grave. Si t'es pas prêt on ne va pas forcer. On n'est pas obligés de le faire aujourd'hui. Me rassura-t-il, ses doigts se faufilant dans mes cheveux et m'apaisant tel un chat.

Mais j'ai envie, vraiment ! Et disons que ce qu'on vient de faire, ça ne m'a pas laissé de marbre. Avouai-je, les joues rouges et l'entrejambe légèrement douloureuse.

Je vois. Rit-il alors que je tapais son torse en faisant la moue, gêné. On peut commencer et si c'est pas possible pour toi on arrête tout de suite. Tu sais très bien que je ne te forcerai jamais à faire quelque chose. Continua-t-il sérieusement, ses mains caressant mes joues.

Je le sais, et j'ai confiance en toi. Mais même-moi je ne sais pas jusqu'où je suis capable d'aller... répondis-je, le cœur s'emplissant d'une culpabilité inexpliquée.

Okay, tu sais ce qu'on va faire alors ? Me demanda-t-il en question rhétorique. Tu vas me guider à 100 %. me dit-il, ne recevant qu'un regard étonné de ma part. Tu avais peur de mal faire, je t'ai guidé, c'est pareil dans ce sens. On va même aller un peu plus loin : tu vas poser toi-même mes mains sur ton corps, comme ça tu décides d'où elles vont et de ce que je fais, tu me dis tout ce qui va et qui ne va pas. J'attendrai ton consentement oral avant chaque étape pour m'assurer que tout est ok. C'est la première fois, je veux être sûr de connaître tes limites et tes goûts aussi tout simplement. m'expliqua-t-il tendrement, son regard d'une douceur sans nom me rassurant et me mettant en confiance.

Merci d'être aussi patient et compréhensif avec moi, et j'aime beaucoup ta proposition. Souris-je, le cœur à nouveau léger. »

Dans un geste commun, presque nécessaire, nous relions nos lèvres une énième fois. Le baiser, doux et tendre, s'intensifie doucement, nos lippes se pressant plus fort, plus vite et plus longtemps. Nos langues se joignent à la partie après quelques temps et mon dos rencontre enfin le matelas, Yixing me surplombant dans sa totalité.

Nos positions inversées par rapport à tout à l'heure, ses mains sont posées de chaque coté de ma tête alors que son corps est étendu par-dessus moi sans me toucher. Je hume doucement sous les mouvements synchronisés de nos bouches puis me saisis de son bras droit. Je le fais s'accouder contre mon oreille et le laisse caresser mes cheveux ou mon visage à sa guise tout en étant stable.

Toujours sans rompre le contact de nos lippes, je prends sa main gauche et la place sur mon flan, sous mon t-shirt. Il sourit au toucher de ma peau et entame de lentes caresses sans trop bouger sa main. Je tire doucement sur son bras pour l'encourager à se balader sur mon torse et il ose passer sur mes abdominaux puis sur mes pectoraux.

Un soupir de bien-être m'échappe entre deux baisers et Yixing s'écarte de moi après quelques minutes, gardant tout de même sa main sous mon haut. Nous nous fixons, haletants et les joues rouges mais les yeux remplis d'amour et de tendresse.

« J'ai le droit de te couvrir de bisous ? Me demanda mon petit-ami, un sourire craquant au visage, me faisant rire.

Tu peux, mais je peux garder mes habits ? Je sais que tu m'as déjà vu torse-nu mais dans ce contexte je ne suis pas encore prêt, je ne suis pas assez en paix avec mon corps... expliquai-je, le regard presque suppliant.

Bien sûr que tu peux, sache juste que tu as un corps magnifique et tout ce qui vient de toi est parfait, et je te le répéterai chaque jour s'il le faut. m'assura-t-il en revenant m'embrasser chastement, mes joues brûlées par son compliment. »

Sa bouche s'affaire ensuite à aller cajoler ma joue, descendant dans mon cou et rejoignant mes clavicules découvertes par mon t-shirt oversized. Ses mains, toujours aux endroits où je les ai posées, continue leurs caresses sans que je ne m'en lasse. Après quelques minutes à attaquer la ligne reliant mes épaules, je me tortille pour remonter légèrement mon maillot, lui laissant libre accès à mon jogging jusqu'ici camouflé.

Son regard étonné croise le mien, alors qu'une timidité soudaine m'envahit, m'empêchant de formuler avec des mots mon accord pour attaquer les choses sérieuses. Les joues rouges, le souffle court, le corps bouillant et le cœur battant, je laisse ces mots qui me donnent chaud malgré moi brûler ma gorge sur leur passage.

« Je commence à avoir mal là-dessous... Tu peux t'en occuper pour moi ? Lui demandai-je, les yeux voilés par le désir mais fuyants.

Tout ce que tu voudras mon ange, tu continues de me guider ? Me répondit-il, son doux sourire au visage. »

J'acquiesce, saisissant sa main droite la seconde qui suit et l'apportant au nœud de mon pantalon. Il le dénoue avec aisance alors que je l'abaisse jusqu'à mes cuisses, sa main restant en suspend. Son regard guette la moindre de mes réactions, analysant mon visage en permanence.

Sa deuxième main sort de mon t-shirt et revient se poser contre ma joue, la mienne l'imitant et rejoignant sa nuque. Nos yeux s'accrochent, communiquant toutes nos pensées et nos émotions à travers ce lien intime qui nous unit. Le souffle tremblant, je reviens poser sa main libre sur la bosse désormais apparente de mon boxer, mon cœur cessant de battre.

Mes doigts toujours sur les siens, la pression se fait douce mais suffisante pour me couper la respiration, faire se tendre mes muscles et s'enfoncer ma tête un peu plus dans mon oreiller. La sensation nouvelle me transcende, me rendant impossible de savoir si elle me plaît ou m'effraie.

« Tout va bien ? On peut arrêter si tu ne te sens pas bien, hein mon cœur ? s'inquiéta mon petit-ami, sûrement parce qu'il n'arrivait plus à lire mon regard, moi-même incapable de déchiffrer mes pensées.

Je pense que ça va, je ne sais pas trop. Expliquai-je, essoufflé.

On continue ? Me demanda-t-il en relevant sa main et en caressant mes pommettes.

Oui s'il-te-plaît. Répondis-je dans une requête presque suppliante, m'étonnant le premier. »

Il repose donc ses doigts sur mon membre couvert, appliquant des pressions répétées mais sans accroître leur force. Il continue de me fixer, me faisant me sentir comme l'être le plus précieux sur Terre, un sourire étirant ses lèvres à chaque fois que je hume un peu plus fort. Je laisse sa main et resserre la mienne sur les draps, parcouru par une décharge électrique à chaque mouvement qu'il exerce sur mon entre-jambe.

J'attire sa tête vers la mienne lors d'une pression parfaitement bien exercée, me jetant sur ses lèvres pour les dévorer sous l'embrasement de mon excitation. Nos langues se lient et se délient, se cherchant et jouant, augmentant encore la température de la pièce si cela est possible. Mon corps me brûle d'une chaleur vivifiante et non étouffante comme j'ai pu le vivre.

Mon bassin est pris pulsions et se soulève à la rencontre de mon partenaire sans mon autorisation. Il cherche à accroître le contact de son plein gré, faisant sourire Yixing dans nos échanges langoureux. Ce dernier répond tout de même à la demande et bouge sa main un peu plus vite et un peu plus fort, mon corps répondant par des sons de gorges peu contenus et une érection de plus en plus prononcée.

Après encore quelques minutes, ce simple toucher devient insuffisant. Je retire sa main tout en continuant de l'embrasser pour éviter qu'il ne s'écarte, puis abaisse mon bas à une main dans une précipitation et une impatience que je ne soupçonnait pas en moi. Je redirige ensuite ses doigts sur mon membre tendu et le suis dans ses premiers vas-et-viens avant de le lâcher à nouveau, grognant contre sa bouche.

Ses gestes restent doux malgré notre baiser décousu, et j'empêche ma tête de basculer du mieux que je peux face aux déferlantes de plaisir nouvelles. Malgré ma main contre sa nuque, mon petit-ami réussi à s'éloigner légèrement pour contrôler mes réaction, ralentissant ses mouvements par la même occasion.

« Je veux être sûr que tu es ok avec ce qu'il se passe, que t'as bien envie de tout ça et que tu aimes ce que je fais. Murmura-t-il contre mes lèvres, arrêtant ses actions plus bas.

J'ai jamais eu autant envie que tu continues quelque chose de ma vie, reprend s'il-te-plaît c'est trop bon ! Geignis-je, toute trace de gène éventuelle bien loin de là. »

Il rigole à ma réponse avant de revenir prendre possession de ma bouche, retournant à ses vas-et-viens avec un rythme plus soutenu, me faisant me cambrer inconsciemment. Nos torses se rencontrent, me faisant me rentre compte qu'il s'était rapproché de mon corps. Son dos toujours nu, je glisse ma main le long de ses omoplates, puis de sa colonne avant de venir appuyer contre le creux de ses reins pour coller nos deux corps.

Sa main toujours coincée entre nous, il ne peut empêcher le bout de mon érection de rencontrer son ventre, me faisant gémir sous ma sensibilité. Les papillons dans mon estomac se rapprochent désormais plus d'une nuée d'oiseaux me retournant les tripes. Les yeux fermés, je tente de reconnecter à la réalité mais chaque coup de poignet envoie mon esprit planer à dix mille pieds et fait court-circuiter mon cerveau.

Il m'est impossible de suivre chaque contact que je ressens et chaque sensation qui me traverse l'échine, ses vas-et-viens accompagnés de ses lèvres sont déjà trop à supporter pour ma santé mentale, surtout lorsque mon homme décide d'accélérer la cadence par surprise. Je ne peux garder sa bouche contre la mienne avec toutes les émotions qui me tournent la tête.

Je gémis le moins fort possible pour les gars qui sont dans le salon, mais colle ma bouche à l'oreille de Yixing pour bien lui faire profiter de ce doux son qu'il semble plus qu'apprécier. Je semble même percevoir un grognement sortir de sa gorge en réponse, me faisant rire mentalement.

« Tu veux qu'on passe à l'étape suivante ou tu préfères finir comme ça ? Chuchota-t-il contre ma joue, l'embrassant tendrement ensuite malgré l'ambiance plus qu'érotique qui nous entoure.

Je veux- hum- venir comme ça -han ! C'est bien‑ bientôt. Répondis‑je, haletant et le front perlant de sueur.

À tes ordres mon prince. Sourit-il, son front collé au mien alors que je suis en incapacité de lui sourire en réponse. »

Les yeux fermés, je sens ma fin se rapprocher à chaque coup de poignet qu'il m'assène. Mes couinements et gémissements ne s'arrêtent plus, mes bras serrant son corps contre le mien instinctivement et nos soufflent se mélangeant. À ce moment précis, malgré que tout le monde considéreraient que nous ne faisons que les préliminaires, je me sens remplis et ai la sensation qu'on ne forme qu'un lui et moi.

Des fourmillements s'emparent de tout mon corps, mes muscles se contractant de la pointe de mes orteils au bout de mes doigts, mes ongles griffant légèrement le dos de mon petit-ami, le faisant lâcher un son de gorge en échange. Je sens mon cœur s'emballer et mes poumons se bloquer, mon estomac se tordre et ma gorge se nouer, mon dos se cambrer et mes jambes se serrer.

J'essaye de capturer de l'air entre chaque gémissement mais cette simple action devient impossible. J'ouvre les yeux, mon regard s'accrochant immédiatement à celui de Yixing au-dessus de moi, nos nez se touchant presque. Les larmes me montent face au surplus d'émotions qui m'assaillent : la joie, la fierté, la reconnaissance, beaucoup d'amour et une bonne grosse dose de plaisir.

Malgré mes yeux embués, je transmet tous ces sentiments positifs que je ressens par le regard, ne voulant pas affoler mon homme. Ma tête me tourne et mon corps ne sait plus comment réagir ni que faire pour extérioriser ce plaisir devenu presque trop pour moi.

« Yi- Xing... je t'aime ! Han ! Criai-je presque sous mes gémissement alors que la vague de plaisir ultime me submerge, me laissant me noyer sous le bonheur. »

Mon corps se recroqueville sous des tremblements et des contractions involontaires, mes mains toujours logées dans le dos de mon danseur et mon visage enfoui dans son cou. Je plane à dix mille pieds, complètement déboussolé et le cœur battant à un rythme ératique. Les larmes débordent de mes yeux et viennent rejoindre les perles de sueur couvrant déjà mon corps.

Yixing tente de se détacher de moi pour s'essuyer la main mais je l'agrippe de toute mes forces, couinant tel un petit chiot. Il rigole contre mon oreille et me redresse avec lui, me rhabillant correctement rapidement puis me soulevant par-dessous mes cuisses, allant ensuite récupérer son mouchoir pour tout nettoyer. En m'entendant renifler, il panique et cherche mon visage avec hâte, sûrement effrayé de m'avoir brusqué.

« Tout va bien mon cœur ? s'inquiéta-t-il, une main caressant mes cheveux humides.

Oui je suis juste... heureux. Souris-je, le cœur toujours en train de planer.

Tu m'as fait peur... rigola-t-il. Alors moi aussi je suis le plus heureux du monde ! Au fait, je t'aime plus que tout aussi. Me murmura-t-il à l'oreille, embrassant le dessus de mon crâne. »

En collectant toutes les miettes d'énergie qu'il me reste, je réussis à sortir ma tête pour chercher ses lèvres, les récoltant avec bonheur. Après de doux baisers presque innocents malgré nos actes précédents, nous nous détachons et je repars l'enlacer en bon petit koala.

« Il faut qu'on aille à la douche ptit cœur, donc je vais te laisser la prendre en premier et j'irai après. Me dit-il doucement, prêt à me reposer au sol.

Me lâche pas, je suis bien là. Geignis-je, cramponné à lui et pas prêt de le laisser.

Et dire que tu es censé être mon hyung. Rigola-t-il en me gardant tout de même contre lui.

Et bah justement, obéis-moi. Lâchai-je en me redressant pour lui adresser un regard hautain avant d'exploser de rire.

Mais je veux bien t'accompagner jusqu'à la douche sauf que je suis en caleçon et tous les gars vont nous voir passer. Répondit-il, peu enjoué à l'idée de se prendre des remarques gênantes tout le dîner.

Dans tous les cas on va à la douche chacun son tour en pleine après-midi et couverts de sueur, ils savent qu'on a pas fait que soulever des charges vu notre discrétion. Pouffai-je, déjà préparé à leurs questions intrusives.

Pas faux... Alors je te prends un pyjama et c'est parti ! Lança-t-il, me trimballant avec lui tel un colis. »

Arrivé dans la salle de bain, il me dépose puis rejoins la chambre sous les sifflements de la beagle line qui nous ont vu passer à l'aller. Je lève les yeux au ciel mais ne peux effacer ce sourire idiot sur mon visage. Ma douche se passe dans la même ambiance, ma joie se dupliquant à chaque fois que je ressens ses touchers et ses baisers passés ayant marqué ma peau psychologiquement.

Et pour la première fois depuis longtemps, me sécher et me rhabiller devant le miroir ne me gène pas, je me surprends même à apprécier la vision de mon corps en me remémorant le plaisir que mon petit-ami a eu à la découvrir. Tous ses compliments résonnent en ma mémoire et je ne peux décrire à quel point je suis heureux d'avoir franchi se cap.

Je regagne ma chambre et retrouve mon homme attendant son tour, un air épanoui semblable au mien. Je me rapproche de lui pour l'embrasser et l'enlacer tendrement, emplissant mon être de douceur, avant d'aller me coucher et de le laisser aller se laver.

Le sommeil m'emporte rapidement, les bras de Morphée rapidement rejoins par ceux de mon Yixing, lui aussi épuisé. Mes rêves me transportent, cet évènement m'ayant rendu un peu plus en paix avec moi même. Et je sais que bientôt, je serai capable de vaincre toute mes peurs et d'être entièrement libre dans la vie intime que nous commençons seulement à mener avec mon petit-ami.

'*'*'*'*'*'*'*'*'*'*'*'*'*'*'*'*'

C'est après 1 an de disparition totale que je reviens avec cet OS que j'ai décidé d'écrire sur un coup de tête et qui me plaît beaucoup. J'espère qu'il était à la hauteur du temps que vous avez attendu, n'espérez pas trop que je reposte bientôt car j'attaque ma 2ème année qui va être tout aussi chaotique que la première niveau orga x)

Aucun rapport mais je n'écrirai plus d'OS sur Kris suite aux évènements et en attendant les infos officielles de sa culpabilité ou non. Je ne vais pour l'instant pas supprimer les précédents, à voir ensuite si je change d'avis. Par contre je continuerai d'écrire sur Jongdae et Luhan malgré leurs copine/femme et enfant (qui fait de moi la tata la plus heureuse du monde d'ailleurs) car tout ceci reste de la fiction (tout comme pour les membres (soi-disant) célibataires)

Bref merci beaucoup pour votre patience, j'vous love !

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