Chapitre 28 ! Bouuh c'est pas tout rose en ce moment !
J'ai pas mal pleuré en écrivant ceci, je ne sais pas pourquoi. Je suis juste une de ces grandes sentimentales je présume. Bref je vous souhaite une bonne lecture et suite ben demain. XOXO. N'oubliez pas les commentaires ou une étoile.
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"I tell myself you don't mean a thing,
And what we got, got no hold on me
But when you're not there,
I just crumble.
I tell myself I don't care that much,
But I feel like I'd die till I feel your touch.
Only love
Only love can hurt like this
Only love can hurt like this
Must have been a deadly kiss
Only love can hurt like this.
Say I wouldn't care if you walked away,
But every time you're there, I'm begging you to stay
And when you come close, I just tremble.
And every time, every time you go
It's like a knife that cuts right to my soul"
-Paloma Faith 'Only love can hurt like this'
C'est fait..
Je l'ai fait et il est parti. Ne le maudis pas d'être parti Scarlett, tout ça c'est pour mon bien. Mon bien.. Quel bien ? J'ai l'air d'aller bien, de péter la forme ? Je jette un coup d'oeil à ma robe se trouvant sur le sol et le regrette presque aussitôt. Pourquoi ça fait mal ? C'est pas juste, après tout c'est lui que je viens de briser mais j'ai l'impression que c'est l'inverse. Que sans rien dire, il m'a brisé, tué de l'intérieur. Cette sensation de vide est juste très.. Je ne suis pas habitué à ressentir ça.
L'amour c'est souffrir en permanence, je crois. Il y a toujours cette peur que l'autre ne nous aime pas ou bien qu'il se moque de vous, que vous ne soyez que son pantin, son objet. J'ai toujours eu cette carapace car j'ai peur des hommes, peur du mal qu'il pourrait m'infliger si je leur ouvre les portes de mon coeur. Mon premier et seul petit ami m'a trahi et les portes se sont refermés et plus jamais rouvertes. Même pas pour Jaden, je sais qu'elles étaient sur le point de s'ouvrir avec lui mais la réalité a stopper ce mouvement. Il m' a ressentir ce que d'autres peinaient à me faire ressentir mais je ne l'ai pas laissé gagné. Jaden n'a pas réussi à casser entièrement cette carapace que j'ai forgé avec les années. Ma vie se réduit à souffrir en silence, bien sûr les larmes ne cessent de couler sur mes joues mais n'était ce pas de ma faute ? J'ai mis fin à tout ça, en un click j'ai tout brisé. Je l'ai brisé comme je l'ai brisé lui car il m'aimait.. Voilà toute la différence. Ce n'est pas comme mon premier petit ami, lui ne m'aimait pas et on était trop jeune pour comprendre le réel sens du mot amour. Je suis toujours jeune et je pense que l'amour, le véritable ne devrait pas faire aussi mal. Je ne veux plus pleure, je ne veux plus m'en vouloir d'être toujours la fille qui casse tout ce qu'elle touche. Ma mère me manque et mon père.. Je porte une main sur mon coeur et donne des coups à cet endroit. Tout ça c'est de sa faute.
Sa faute si j'ai mal.
Sa faute si je ne fait pas confiance aux hommes.
Sa faute si je pleure des nuits entières en m'en voulant d'être venue au monde, car je pense que c'est de ma faute s'il est partie..
Tout est de sa faute.
Je serre ma couverture et regarde ma tasse de thé brûlante. Les larmes ont séché sur mes joues ainsi que le maquillage qui est totalement foutu à présent. Cela fait maintenant une heure qu'il n'est plus devant mon appartement. Une toute petite heure que je suis assise là, mon reflet apparaît sur le miroir de plein pieds et je peux dire que ce n'est pas beau à voir. Je suis plus pâle que d'habitude, cela m'arrive quelques fois en hiver mais rarement quand je pleure. L'effet break up. Au fond de moi j'ai encore envie de pleurer mais je suis tellement fatiguée de le faire que je ne fais plus rien. Je suis une loque, vide. Mon plaid est posé sur mes épaules et je referme mes paupières. Le silence pèse dans cette pièce, autour de moi et je rouvre de suite les yeux. J'ai peur de la solitude, peur de finir seule, qu'on m'abandonne comme on l'a fait auparavant. Je me rappelle bien de cette nuit là, de cette nuit où mon père est venue dans ma chambre pour me border. Le jour de son départ. Il avait toujours été un père aimant et câlin, il marchait à quatre pattes pendant que j'étais sur lui. C'était mon cheval et moi la belle princesse qu'il ramenait dans son palais. Il m'avait posé sur le lit, bordé et déposé un baiser sur mon front. Je voulais encore un câlin de sa part et il ne pouvait me dire non mais ce soir il refusa et quitta ma chambre, fermant la porte derrière lui. Cette nuit.. Je ravale mes larmes. Non il faut garder un beau souvenir de cette nuit, de cette journée passer avec lui.
Cette nuit là donc, je l'avais entendu s'engueuler avec ma mère, ce qui devenait fréquent ces temps ci et ensuite une porte se claqua. Ma mère se trouvait sur le sol, les mains sur sa poitrine et pleurer en silence. Son corps se balançait d'avant en arrière et je ne comprenais pas bien ce qui se passer dès lors. J'avais étreint ma mère pendant des heures avant qu'elle me ramène dans mon lit.
Je ne comprends toujours pas la raison de son départ, j'essaie tout les jours de ne pas le haïr mais quelque fois la colère prends le dessus. Je me renfermais sur moi même et fuyais tout les hommes. Je les haïssais tous, pour moi c'était des monstres qui était sur Terre pour détruire la vie des femmes. Ma mère a essayé de refaire sa vie mais ça ne fonctionner pas avec moi. Alors on s'est résolu à rester que toutes les deux, c'est mieux ainsi. Tout les jours j'avais toujours cette appréhension, cette crainte que mon père refasse surface dans nos vies. Je ne pourrais pas lui pardonner son acte mais s'il se tenait devant moi, je viendrais dans ses bras et ne pourrai retenir les larmes de haine, de colère et d'amour aussi. J'aimerai qu'il soit là et qu'il me dise que ce garçon n'est pas pour moi et que lui sera toujours le premier homme de ma vie. Qu'il me protégera de tout ses vilains hommes qui essayeront de me faire du mal. Mais il n'est pas là, il ne reviendra pas.
L'amour c'est un mélange de tout les sentiments, le mot sonne si bien à l'oreille, rempli de douceur mais ce n'est tout sauf ça. C'est tout sauf ça, c'est un leurre et tout le monde tombe dans ce piège. On est heureux au départ mais on se laisse berner par ce sentiment qui n'en est pas un. C'est une illusion. Une belle illusion du bonheur.
Je bois mon thé complètement refroidi et dégueulasse. Même pas de goût cette merde. Je repose la tasse et pars m'étendre sous ma couette. Je veux m'endormir et ne plus me réveiller, ne garder les bons souvenirs de cette vie. Je veux rouvrir les yeux et me retrouver au paradis, ne plus ressentir ce manque. Le manque de ses bras autour de moi quand je m'apprête à dormir, son odeur, son souffle léger dans mon dos. Un manque de lui tout simplement. Je veux juste oublier, oublier notre rencontre, le doigt d'honneur que je lui ai fait. Son sourire un brin taquin et ses lèvres contre ma peau. Les frissons qui me parcouraient lorsque ses mains se posaient sur moi.
La bougie éclaire une partie de ma chambre et je ne trouve toujours pas le sommeil. Je me tourne sur le côté et soupire. J'espère que ça ne va me faire ça toute les nuits. J'ai sommeil mais mon cerveau ne veut visiblement pas donner le feu vert. Je suis obligée de rester éveiller et de penser encore et toujours à cette soirée de merde. Les paroles de sa mère me reviennent en tête. Elle voulait me payer pour que je dégage du tableau, que je n'apparaisse jamais sur le jolie portrait de famille.. Quel garce ! Alors c'est comme ça que ça marche chez les riches ? Tout marche au chantage. Comme si j'en voulais de son argent, n'ont-ils pas encore compris que j'aimais leur fils pour lui et seulement lui ? Oui il existe des femmes qui ne voient que l'aspect financier et matérielle qu'une relation avec un homme pourrait leur rapporter mais pas moi. Je ne suis et ne serais jamais comme ça. Je ne pourrais aimer pour ce genre de raison complétement stupide.
Mon Dieu, j'ai sommeil.. Je regarde mon portable.
4h23.
Dors, dors, dors, dors Scarlett et ne te réveille jamais. Jamais.
Je me réveille en sursaut, poussant un petit cri résonnant dans l'appartement. Bordel. J'ai réussi à dormir plus vite que je ne le pensais. Je pose une main sur ma poitrine et reprends ma respiration lentement. Une fois les battements de mon coeur ayant repris leur rythme habituelle, je me lève et pars prendre une douche. Je n'ai plus d'appétit, même une pizza ne me fait pas envie c'est pour dire.
L'eau chaude ruisselle sur ma peau, elle détends mes muscles mais pas mon esprit. Je suis dans le même état qu'hier, c'est à dire une loque.Une loque pourrie. Il faut que je fasse quoi pour que ce pincement au coeur s'en aille ? Boire ? J'y ai pensé mais pas question d'avoir une gueule de bois. J'ai déjà assez de soucis comme ça et puis je rendrais la situation tellement cliché. Une femme qui se sépare de l'homme de sa vie et noye sa peine dans l'alcool. Non je ne tomberai pas la dedans, l'alcool efface les peines de coeur pendant une courte durée et quand tu te réveilles le lendemain matin, les peines sont de retour plus une gueule de bois en prime.
Je savonne mon corps et la senteur de fraise se fait sentir dans toute la salle de bain. J'aime tellement cette odeur et l'aimait aussi sur lui. Lui ? Ah oui Jaden, un type de ma classe assez charmant. Dans une dizaine d'années j'en rirais de toute cette histoire. Ou en pleurerais. Au moins j'aurai quelque chose à raconter à mon psy plus tard. Jaden soit un de plus dans la liste des hommes qui m'ont briser le coeur mais lui c'est particulier car je lui ai demander de partir et il l'a fait cet imbécile. N'oublions pas sa confession juste avant de me laisser tomber, il m'aimait. Il m'aimait lui aussi, nous qui n'arrivions pas à mettre un nom à notre relation et bien on est passer d'inconnu à amis puis amants. Comme dans chaque relation j'imagine. C'est comme ça partout.
Je me recouche dans mon lit un sweat enfilé. Je reste dans mon lit à soupirer et m'enrouler dans ma couette. Je suis en plein processus de reconstruction de mon petit coeur. Il faudra bien plus de temps j'en ai peur. Mais si je ne le croise plus ce sera beaucoup plus facile. Avant je me disais que les femmes qui restaient chez elle à ne rien faire parce qu'elle venaient de rompre étaient idiote et devaient sortir, s'amuser et profiter pour oublier un amour impossible au lieu de se morfondre dans leur putain d'appartement mais je comprends mieux maintenant leur ressentis.C'est facile de les critiquer mais quand vient votre tour, c'est tout de suite moins marrant. Tout perds de sa saveur, de ses couleurs. Le monde est devenu tout gris.
J'aurais aimé qu'on se prenne en photos ensemble, que je puisse me remémorer ses instants encore et encore. Pas en mode dépressif devant les photos mais comme si je regardais de vieilles photos et je pourrais sourire en me rappelant de ces bons moments passer avec Jaden. Jaden Lawford.
Il me manque tellement bordel. Je vais l'appeler, le supplier, l'implorer de revenir. J'ai trop besoin d'un de ses câlins, là et maintenant. Non. Non Scarlettt, ça fait parti du deal. Tu l'as quitté pour pouvoir arrêter de souffrir en permanence, alors pas de coups de téléphone.
La princesse passe par toute les étapes de reconstruction d'elle même mais arrivera t-elle seulement à l'oublier ? A oublier son bien aimé ?