Tsunami Uchiha : les origines

Von mishesrr

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Se réincarner dans le clan Uchiha, c'était quand même une tuile. Sérieusement, l'administration de l'Au-delà... Mehr

NDA (Important)
1. Le temps de l'innocence
2. Le démon-renard
3. Le clan Uchiha 1/2
4. Le clan Uchiha 2/2
5. Liens d'amitié
6. Lumière naissante
7. Examen Chuunin 1/3
8. Examen Chuunin 2/3
9. Examen Chuunin 3/3
10. L'affaire Hyûga
11. Avancer, toujours
12. Le maître des sceaux
13. Unité Shisui
14. Progresser
15. Une nouvelle responsabilité
16. Tragédie et guérison
17. Le Mangekyō Sharingan
18. Deuil et renaissance
Épilogue
Fin

Prologue

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Von mishesrr

Avant de continuer, cette histoire appartient à Ywena de fanfiction.net, et j'ai écris en gras les mots de l'auteur originale. Allez voir son compte !

Bonne lecture !

***



Prologue


Elle s'appelait Tsunami, mais elle savait que ça n'avait pas toujours été son prénom. C'était une certitude absolue mais lointaine, étouffée, reléguée au fond de son esprit. Durant les premières années de sa vie, elle n'y prêta qu'une attention distante. C'était comme un rêve dont on se souvient vaguement en s'éveillant et dont les détails nous glissent entre les doigts quand on tente de s'en rappeler.

Elle ne s'était pas toujours appelée Tsunami. Elle avait été quelqu'un d'autre, avant, ailleurs. Dans un autre monde. Un monde où elle avait grandi, vécu, mûri, aimé, perdu : un monde où elle était morte, avant de s'éveiller ici, avant de s'éveiller Tsunami. Un monde plein d'histoires, de livres, de films, de séries animées... Et tout ce qu'elle voyait en tant que Tsunami avait un côté étrangement familier, comme si sa précédente incarnation l'avait déjà connu.

Mais c'était un savoir distant, et pas seulement parce que c'était flou dans son esprit. C'était distant parce que tout était distant, tout était vaste et immense et confus, parce que Tsunami n'était qu'un bébé. Ce n'était pas comme si elle avait rouvert les yeux après sa mort, et que soudain elle s'était brusquement réveillée dans le corps d'un adulte. Ou d'un adolescent. Ou même d'un bébé. Non, Tsunami était un bébé, pas une adulte coincée dans un corps miniature. C'était juste que sa conscience passée, d'adulte, semblait s'être éveillée en même temps que sa conscience d'enfant actuelle. Elle avait apprit le langage de ses parents tout en se souvenant du langage de son autre vie. Elle s'était rappelée d'un autre monde tout en découvrant le concept de l'existence des objets. La conscience de soi d'un nouveau-né met des années à se développer, après tout. Eh bien, là, elle avait apparemment développé sa conscience d'elle-même tout en absorbant les échos de sa conscience passée. C'était difficile à décrire. C'était juste... Jour après jour, se réveiller, et se souvenir de sa vie passée comme si elle en avait rêvé cette nuit-là. C'était flou, mais c'était là, et c'était certain. Elle était Tsunami, mais elle avait été quelqu'un d'autre avant.

Si Tsunami avait dû décrire ce qui lui était arrivé, elle aurait sans doute utilisé le mot réincarnation. C'était une étrange idée à considérer. Elle n'avait jamais vraiment cru en un dieu, ou accordé foi à une quelconque religion. Ni dans cette vie, ni dans la précédente. Elle n'avait pas l'intention de commencer maintenant. Cela dit, elle devait bien admettre que l'être humain devait posséder une âme intangible et qu'il y avait un au-delà. Apparemment, un au-delà qui était susceptible aux erreurs d'aiguillages et aux boulettes de l'administration post-mortem.

Elle s'était réincarnée. Eh ben, ça, c'était une première.

Elle n'était pas choquée, mais c'était sans doute parce que durant les premières années de sa vie, tandis que son esprit s'éveillait tout doucement, elle n'avait pas vraiment la capacité d'être choquée comme elle l'aurait été en tant qu'adulte. Et puis quand elle réalisa pleinement et entièrement ce qui lui était arrivé, à savoir qu'elle avait été réincarnée dans un autre univers... Elle vivait déjà avec cette vérité plus ou moins admise depuis longtemps. Ce n'était pas un choc. Pas vraiment.

Durant les premières années de sa vie, ce n'était pas clair. C'était difficile de faire le tri entre ce qui était nouveau et ce qui était des échos de sa vie passés. Son esprit était tout neuf, mais avec vingt-cinq ans de développement intellectuel sauvegardé dans son disque dur. Alors Tsunami pleurait et babillait comme tous les bébés, mais son cerveau tout neuf se développait étrangement vite. Elle découvrait des choses tout en se remémorant des concepts bien plus complexes. C'était étrange. C'était confus.

Bien sûr, cela ne se fit pas en un jour, ni en un mois. Les enfants ne commencent à former leurs premiers souvenirs qu'à l'âge de trois ans : c'est dire si leur cerveau a besoin de temps pour se développer. Tsunami eut ses premiers souvenirs bien avant cette date, mais elle ne les comprenait pas vraiment. Elle se développait comme une enfant normale... Peut-être un peu plus vite, cela dit. Elle parla assez rapidement, avant l'âge d'un an. Elle passa l'étape de « Papa » et « Mama » à l'âge de huit mois, et commença rapidement à faire des phrases complètes. Elle savait saisir des idées qui auraient paru complexes à n'importe quel bébé (le besoin d'aller faire les courses pour faire à manger, le danger de la cuisinière allumée, le fait que la boulangerie n'ait plus sa pâtisserie préférée). Quand elle eut trois ans, sa mère lui annonça qu'elle allait être une grande sœur, et elle se montra étonnamment mature. Par la suite, elle apprit à changer les couches de sa petite sœur sans protester, même si elle se plaignait de ses pleurs, et elle traita toujours le nouveau bébé comme un être humain fragile et non une poupée. Elle fut toujours qualifiée de gamine très intelligente. Mais pas au point que ça soit considéré comme anormal, en tous les cas. Ou peut-être que, dans ce monde, la définition de l'anormalité était un peu plus souple que dans son monde d'origine...

Parce que ce n'était pas son monde d'origine. C'était un autre univers, et pas n'importe lequel. Elle le savait, de façon abstraite, parce que l'architecture était différente, les gens portaient des vêtements étranges, les passants semblaient se déplacer autant dans la rue que sur les toits (et Tsunami se souvenait que dans son monde d'origine, il était assez impossible de faire des bonds de dix mètres de toits en toits). Mais ce n'est que vers l'âge de quatre ans qu'elle leva les yeux et vit la falaise sur laquelle étaient sculptés trois visages qu'elle n'avait vu jusque là que dans ses souvenirs-rêves, et qu'elle réalisa qu'elle était tombée dans un univers de fiction. Un manga. Plus précisément, le manga Naruto.

Bon. Il fallait être positif. Au moins, ce n'était pas Game Of Thrones.

Mais bon. Est-ce que atterrir dans le monde d'Harry Potter ou de Narnia, ça aurait été trop demander ?

Une petite part de l'esprit de Tsunami s'inquiétait. C'était comme un mauvais pressentiment persistant, la sensation d'avoir oublié quelque chose d'important. Mais justement, elle n'avait rien oublié. Naruto, Kakashi, le Kyūbi, l'Akatsuki, Orochimaru, Madara, elle se souvenait très clairement de tout ça. C'était juste que ça semblait... Irréel. Ce n'était pas des souvenirs concrets. Ils étaient étouffés, comme séparés d'elle par un épais double-vitrage. Distants. Pas importants. Comme les échos d'un rêve. Pas quelque chose qui impactait sa vie, pas quelque chose de réel. Elle doutait parfois de leur réalité. Dans sa tête, elle les appelait les souvenirs-rêves.

Une ou deux fois Tsunami se demanda si ces souvenirs-rêves n'auraient pas dû être plus forts, plus viscéraux. Mais peut-être que cette façon de se remémorer sa vie passée était un mécanisme de protection ? On aurait pu penser que les échos d'une vie d'adulte auraient été trop durs à encaisser et à comprendre pour un esprit de bébé à peine formé. Comment un esprit de quelques jours, quelques mois, ou même quelques années, aurait-il pu comprendre la mort, l'angoisse existentielle, ou simplement la rupture amoureuse, avec autant d'acuité que l'esprit d'une adulte de vingt-cinq ans ? Peut-être que c'était pour ça que tout semblait si ouaté, si délicat. C'était des souvenirs réels mais ils ne semblaient pas réels, parce qu'ils ne la prenaient pas aux tripes. Il n'y avait pas de violence dans le processus. Les traumatismes et les émotions attachées à sa vie passée semblaient avoir disparus à sa mort, comme effacées par sa renaissance dans un nouveau corps. On repartait de zéro. C'était comme de voir un film. Elle avait les informations, elle savait que telle et telle émotions étaient liés à telle ou telles situations, mais elle ne les ressentait pas. C'était difficile à expliquer. Tsunami se demandait si c'était parce que ces souvenirs passées avaient marqué sa mémoire passée, et que là, eh bien... C'était un nouveau cerveau, tout neuf, qui n'avait pas les mêmes connexions. On repartait de zéro, après tout. Nouveau corps, nouvel esprit, et donc nouveau cerveau.

Elle était Tsunami. Elle avait été quelqu'un d'autre, jadis, quelqu'un qui avait lu le manga Naruto, mais ça ne semblait pas réel. La réalité, c'était qui elle était à présent, et c'était Tsunami.

Tsunami était un bébé intelligent. Elle grandi en absorbant la moindre information comme une éponge. Elle comprenait vite. La plupart du temps, il ne s'agissait pas tant d'apprendre que de réapprendre. Parler, bouger, s'exprimer. Elle n'avait jamais parlé japonais dans son ancienne vie, mais elle avait su lire et écrire plusieurs langues : s'attaquer aux hiragana et aux kanji était difficile, mais pas insurmontable. Elle aimait courir après son papa ou sa maman, un livre à la main, pour qu'ils lui fassent la lecture en suivant les hiragana du bout des doigts. Elle aimait marcher dans la rue avec ses parents, ouvrant grands les yeux, essayant de ne pas manquer le moindre détail. Les ninjas sautant d'un toit à un autre, ou patrouillant dans les rues. Les couleurs des murs, des panneaux, des arbres, des vêtements chamarrés, des tuiles sur les toits, de la terre battue du sol. Les bruits, aussi. L'absence de son qui accompagnait les déplacement des ninjas, le brouhaha du marché, les cris joyeux des enfants dans le parc, les bruits lointain d'explosions venant de la forêt (où, elle l'apprendrait plus tard, se trouvaient les terrain d'entraînement). Les pleurs de sa petite sœur, ses gazouillements, son visage rouge et rond, ses yeux immenses et interrogateurs. Le rire musical de sa mère, la voix sonore de son père. Leurs sourires.

Tsunami avait eu un papa et une maman dans ses souvenirs-rêves, mais ils n'étaient pas là. Ils n'étaient pas réels. Papa et Mama, eux, étaient réels. Tout comme sa petite sœur... Même si Tsunami avait un peu de mal à la considérer comme une vraie personne, puisqu'elle ne faisait que manger, dormir et pleurer.

Papa était un ninja. Son nom était Kaiji (sans nom de famille, comme beaucoup de ninjas). Il portait l'uniforme classique des shinobi de Konoha et Tsunami apprit qu'il était Chuunin. Il était grand, avec des épaules larges et un grand rire tonitruant. Il avait des cheveux châtain ébouriffés attachés en queue-de-cheval sur sa nuque, une barbe de quelques jours, et une cicatrice sur la joue gauche. Il faisait sauter Tsunami dans ses bras pour l'entendre glousser et pousser de grands cris ravis. Il partait parfois longtemps, mais quand il revenait, il avait toujours un petit cadeau pour elle.

Mama avait été une ninja, mais elle ne l'était plus : Tsunami supposait qu'elle avait arrêté pour avoir des enfants. Elle s'appelait Hazuki. Contrairement à Papa qui était grand et costaud, Mama avait l'air d'une poupée délicate. C'était la beauté classique japonaise, avec des yeux noirs en amande, de longs cheveux d'ébènes parfaitement lisses, des traits fins et doux. Elle riait moins bruyamment que son mari mais elle était tout aussi tactile, tout aussi patiente, tout aussi tendre. Elle semblait ne jamais se fâcher. Elle aimait lui lire des histoires, ou lui raconter des légendes que ses propres parents lui avaient contées jadis.

La petite sœur de Tsunami s'appelait Izumi. Apparemment leurs parents aimaient les prénoms aquatiques, étant donné que Tsunamisignifiait raz-de-marée et qu'Izumi signifiait fontaine... Mais bon. Izumi était un bébé normal, qui pleurait beaucoup et qui ne savait pas encore parler à l'âge d'un an, se contentant d'une poignée de mots et de gesticulations enthousiastes. Elle était mignonne et Tsunami l'aimait bien, mais il n'y avait pas de rapport avec elle, pas comme avec Papa et Mama. Ce n'était pas grave. Ça viendrait. Si Tsunami aimait déjà Izumi alors qu'elle n'était qu'un poupon braillard, elle ne pouvait que l'aimer davantage. C'était sa famille.

C'était sa famille, c'était sa vie, et elle se sentait chez elle. Elle n'avait jamais connu la peur, elle ne s'était jamais sentie en danger ici. Konoha était sa maison. Les souvenirs-rêves étaient lointains. Ce n'était pas du concret. Ce n'était pas réel, lui soufflait une part de son esprit habitué au confort et à la sécurité, même si elle savait que c'était bel et bien réel. En tous les cas, ça ne semblait pas concret.

Et puis un jour, alors que sa mère pliait des vêtements, elle en vit un portant un symbole familier dans le dos. Une sorte d'éventail rouge et blanc. Uchiha, lui souffla ses souvenirs-rêves, et Tsunami senti brusquement un mauvais pressentiment lui serrer l'estomac.

- Mama, c'est quoi ça ? fit-elle en désignant le symbole en question.

Sa mère lissa le vêtement du plat de la main, un sourire mélancolique aux lèvres.

- C'est l'insigne de mon clan, Tsuna-chan.

- Ton clan ? répéta Tsunami comme un perroquet.

Sa mère plia le kimono, puis vint s'agenouiller devant elle pour être à sa hauteur. Tsunami avait quatre ans et demi. Elle était toute petite encore, mais brusquement, elle réalisa que son monde était sur le point de basculer sur son axe.

- Le clan Uchiha, Tsunami-chan. Quand je me suis mariée, j'ai renoncé à mon nom de famille. Mais je suis née Hazuki Uchiha.

Tsunami cligna des yeux. Uchiha. C'est important, lui soufflaient ses souvenirs-rêves. Itachi, les Uchiha, le massacre. Tsunami eut soudain froid, et elle retint son souffle, mais... Mais c'était si distant. Ce n'était pas réel. Ce n'était pas vrai.

- Est-ce qu'Izumi et moi on est des Uchiha ? demanda-t-elle avec hésitation.

Une étrange expression passa sur le visage de Mama, un mélange de regret et de fierté, ou peut-être quelque chose de complètement différent. Elle secoua la tête. Tsunami sentit ses épaules se détendre.

- Non mon cœur, sourit sa mère. Je ne fais plus partie du clan Uchiha, alors vous deux non plus. Et je ne pense pas que j'y revienne un jour.

Tsunami acquiesça, mais son esprit était déjà ailleurs. Ses souvenirs rêves étaient distants, mais ils étaient certains, et elle était absolument sûre que dans le canon de l'histoire de Naruto, il y avait eu un massacre des Uchiha. C'était l'un des points-clefs de l'histoire. Elle ne savait pas pourquoi elle n'y avait jamais pensé avant. Elle vivait de toute évidence avant ce massacre (le fait que le Yondaime n'ait pas encore été nommé était un bon indice quant à la chronologie), mais ça ne voulait pas dire que ça n'allait pas avoir lieu, juste que... Si ses souvenirs-rêves étaient vrais... Ça allait avoir lieu. Itachi Uchiha allait tuer tout le monde. Un massacre dont Sasuke serait le seul survivant.

Et dans le canon... Après le massacre... Il n'y avait pas eu de kunoichi Uchiha ayant survécu parce qu'elle avait quitté le clan. Il n'y avait pas eu de demi-Uchiha nommées Izumi ou Tsunami. Et soudain, les souvenirs-rêves n'étaient plus réconfortants ou amusants. Leur distance n'avait rien de rassurant. Les souvenirs-rêves prophétisaient une catastrophe, et Tsunami n'avait aucune idée de ce qui allait arriver à sa famille.

Parce que dans ses souvenirs-rêves, sa famille n'existait pas.

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