Chronique d'Anissa : mon kidn...

By 0ncha100chroniques

96K 4.8K 55

KIDNAPPING chronique fictive une des meilleures dans le thème encore avec celle d'Amaria et de Sofia celle la... More

Prologue
Partie 1-2
Partie 3-4
Partie 5-6
Partie 7-8
Partie 9-10
Partie 11-12
Partie 13-14
Partie 15-16
Partie 17-18
Partie 19-20
Partie 21-22
Partie 23-24
Partie 25-26
Partie 27-28
Partie 29-30
Partie 33-34
Partie 35-36
Partie 37-38
Partie 39-40
FIN Partie 1
FIN PARTIE 2
FIN PARTIE 3

Partie 31-32

3.1K 174 0
By 0ncha100chroniques


PARTIE 31 :

Je sirotais un thé glacé à la terrasse de l'appartement de Nema. Il ne faisait pas beau du tout mais prendre l'air ça ne pouvait que me faire du bien. Malgré les ragots qui circulaient à mon sujet j'étais bien déterminée à partir à l'autre bout du monde. Revoir Nema me fit le plus grand des biens mais j'ai été agréablement surprise de voir qu'elle avait un petit ventre rond et qu'elle était à présent mariée à un étudiant pakistanais qu'elle avait rencontré au Campus. Elle rayonnait de bonheur et il était un mari très attentionné à son égard. Tout cet amour me donnait les larmes aux yeux, car, même si Saël m'aimait, dans ma vie on ne peut pas dire que j'ai été vraiment comblée niveau affectif. Il me fallait une personne qui m'aimait d'un amour sincère et véritable.

Ma première réflexion de ma remise en question.

- Et avec ce que dit la presse, t'es quand même venue jusqu'à New-York ?

- Ce n'est pas des rumeurs grossières qui feront que je ne te visiterai pas. Et puis pourquoi ne m'as-tu pas écrit pour ton mariage et ta grossesse ?

Elle sourit et posa son verre sur la table.

- Parce que mon mariage était ... on va dire ... un mariage précipité. Mes parents, ont vu que Kamran n'était pas du tout de notre milieu alors ils ont pas tout de suite voulu nous donner leur bénédiction. Je n'avais plus le droit de le voir, c'était un véritable Enfer. Kamran avait pu m'envoyer un message en me disant qu'il refusait de se marier avec moi si il n'y avait pas de bénédiction de la part des deux familles. Il est musulman, et chez eux c'est important. Mais, petit à petit le problème s'est résolu et j'ai pu me marier avec lui grace à ses parents qui sont venus parler aux miens. On s'est marié, mais pas un truc grandiose, juste ce qu'il faut. Pas d'ami(e)s, pas d'orchidées, ni d'orchestre, tout était modeste et même si je regrette que tu ne sois pas venue, me marier dans la modestie eh bien ça m'a plu. Pour la grossesse je comptais venir en France avec Kamran pour une petite surprise mais bon ... Elle est gâchée.

- Eh bien, quelle histoire. Je suis contente pour toi. Sincèrement.

- Et toi alors, tu comptes dire à Ali que tu l'aimes quand ?

Sa question m'avait foudroyé. Elle avait lancé ça en me regardant du coin de l'oeil et avec espièglerie. Moi, aimer Ali ? Et depuis quand ? Depuis le premier jour où je l'ai vu ? Depuis qu'il m'a embrassé ? Ou depuis que nous nous sommes plus revu et que je me suis rendue compte qu'il me manquait terriblement ? Chose que je ne voulais pas admettre, par orgueil et fierté ...

Elle avait raison. Cet homme qu'importaient ses défauts, ses manières arrogantes, je l'aimais.

Deuxième réflexion.

Mais le problème était là : lui ne m'aimait pas. Il est pas du genre à tomber amoureux une deuxième fois d'une fille comme moi. Après tout, la lettre que j'avais lu rapidement en était la preuve concrète. Il s'agissait bien d'une fille de la haute société qui l'avait brisé et dont il était amoureux. Sinon, il n'aurait pas gardé la lettre dans sa voiture. Voilà ce que je redoutais, tomber amoureuse d'un homme qui me considère comme une riche sans cervelle ni coeur et trop imbue de ma personne. Une fille matérialiste qui lui briserai le coeur à la moindre occasion, alors que Dieu sait que je ne suis pas de ce genre.

*************

2 semaines plus tard.

C'était le trou noir. Il ne voyait plus rien. Pas de lumière, pas de sons, il n'y avait personne. Il était englouti dans les ténèbres. Ca lui apprendra de mener une vie sans raison et de suivre ses passions. Il commençait à regretter, son subconscient lui parlait mais il ne comprenait rien. Il ne voyait que cette obscurité auquel il y été plongé voilà plus de trois jours. Quand se réveillera-t-il ? Il se le demandait bien. Comment se faisait-il qu'il était là ? Un accident ... Il croit ... Une voiture qui venait à contre sens dans une route départementale. Elle avait allumé ses feux de routes, lui était au côté passager. Ahmed roulait vite pour ne pas rater le train qui devait le ramener Aislinn, Jena et lui dans le sud afin de se reposer tous ensemble. Ali ne voulait pas y aller, il n'en avait pas le coeur mais il souhaitait les accompagner. Aislinn faisait la tête et le menaçait de le quitter. Jena n'avait d'yeux que pour Ahmed avec qui elle devait s'unir d'ici la fin du mois. Et Ahmed, roulait vite ... vite ... vite ...

- Ali ?

Une voix. Il entendait une voix qui le sortait de ses flash-back !

- Il revient à lui ! Appelez un médecin !

La voix se faisait de plus en plus distincte. Il l'entendait mieux.

- Ali c'est moi ...

"Toi", pensait-il. Bien sûr qu'il reconnut cette voix. La voix de ses cauchemars ...

La lumière de la chambre d'hôpital l'aveugla et il cligna plusieurs fois des yeux afin de les ouvrir complétement. Il avait l'impression que sa mâchoire s'était déboitée, que son épaule n'était plus à sa place et que dans sa tête un marteau frappait fortement. Il devait être dans un état déplorable.

Il regarda sa mère qui avait les traits tirés par la fatigue, quand elle vit qu'il ouvrit les yeux elle sauta hors de son fauteuil :

- Hamdoullah t'es en vie ! Hamdoullah ... murmura-t-elle dans un sanglot.

Il serra sa main dans la sienne avec le peu de force qui lui restait et regarda Anissa qui s'était un peu retirée. Elle aussi avait des cernes et c'était la première fois qu'il la voyait dans cet état. Pas de maquillage, un large sweet-shirt et un jean délavé pour vêtements et un chignon en guise de coiffure. Pourquoi était-elle comme ça ?

La mère d'Ali essuya ses larmes et se tourna vers Anissa :

- C'est elle qui t'a ramené dans le meilleur hôpital.

Ali la regarda encore plus intensément. Il voulait lui sourire, mais il n'arrivait pas, il grimaça ce qui devait ressembler à un mince sourire mais elle ne comprenais pas, pensant qu'il avait mal. Anissa se raprocha de lui, incertaine. Timidement elle lui prit son autre main et de ses doigts fins et manucurés elle lui effleurait ses doigts. Il fronça les sourcils, peu habitué à ce genre d'effusions, mais il devait se l'avouer malgré lui que ce geste de tendresse ne lui était pas désagréable.

- Jena, Aislinn et Ahmed ils sont où ?, lui demanda-t-il après quelques minutes.


PARTIE 32 :

J'avalais difficilement ma salive. Comment lui annoncer ce qui est arrivé alors qu'il vient tout juste de se réveiller ? Et puis tôt ou tard il l'aurait appris de toute façon alors je me lance :

- Jena a survécu mais elle est en soin intensifs. Ahmed à perdu la vu et Aislinn est toujours au coma son état est critique.

J'ai pris une voix douce et je le rassurais avec ma main. Il ferma les yeux et les rouvrit puis retira sa main. Ca m'avait un peu blessé mais je comprenais qu'il n'allait pas bien. Lorsque j'ai appris la nouvelle de son accident, j'étais chez moi. Je revenais tout juste de mon séjour à New-York. Une infirmière avait appelé sur mon numéro car il figurait en tête sur le téléphone d'Ali. Sa mère n'était pas joignable car ils n'avaient pas de numéro, et d'après ce que j'ai appris il n'avait pas véritablement de famille. Les parents d'Ahmed étaient venus. Il avait deux grandes soeurs que j'avais vu brièvement. Tout le monde est en état de choc, et moi particulièrement. Durant son coma je me demandais ce que je serais sans lui, sans nos disputes, sans sa tête de mule ... Et j'ai compris que : rien. Je ne serais rien.

Le médecin entra précipitamment accompagné d'une infirmière et me sortant ainsi de mes pensées. Il vérifia à l'aide d'un stylo lumineux la pupille de Ali puis sa tension. Il nota que tout allait bien et il lui donna quelques calmants :

- Comment vous appelez-vous ?

- Ca va j'suis pas bête. Ali.

- Votre âge ?

- Le votre, la soixantaine passée je crois.

- Très drôle. Je vois que vous n'êtes pas atteins d'amnésie cérébrale transitoire. Il faut dire que vous vous en êtes pas mal sorti.

- Grace à Dieu hamdoullah.

- On peut dire qu'une force divine y est pour quelque chose quand on voit le choc de l'accident et ses impacts.

Il nota sur une feuille quelque chose puis se tourna vers moi avec un sourire :

- Miss Toumi, votre fiancé devra avoir les plus grands soins s'il veut se remettre sur pattes bientôt. C'est pourquoi il devra suivre à la lettre un programme de réeducation car lorsqu'il posera ses pieds au sol il aura ses jambes flageolantes ce qui est normal. Il sera totalement guérri dans un mois ou deux.

Je sentais le regard d'Ali posé sur moi, sans doute à cause du "votre fiancé". Mais ça c'est une autre histoire ...

- Très bien et que conseillez-vous ?

- Si vous avez de l'espace dans votre appartement il serait bien de lui accorder un petit coin ...

- Oui nous avons une petite salle de sport et je connais un bon kiné, le coupai-je.

Le médecin se tourna vers Ali et posa sa main sur son épaule :

- Cette fille est une perle, félicitation pour la trouvaille.

A ces mots il serra la main de Tata Sacia, nous salua et sortit de la chambre.

- Toi tu dois m'expliquer des trucs, dit sèchement Ali.

La mère d'Ali prit la parole à ma place :

- Elle pouvait pas te voir et t'assister si c'était pas de la famille alors elle a dit exprès que c'était ta fiancée.

- Ouais c'est ça et elle pouvait pas dire que c'était une soeur ou j'sais pas moi ?!

- Wouldi cette fille elle a tout fait pour que tu guérisses, sans elle je crois pas que tu aurais été en si bonne santé. Regarde elle veut même te ramener dans son appartement ...

- Oui à propos de ce point, la coupai-je. Excusez moi de vous couper la parole Tata, mais je pense que vous devriez venir aussi chez moi comme ça ...

- Elle va nul part et moi aussi. J'préfère ne pas guérrir vite et dormir chez moi que dormir chez toi !, grommela Ali.

- C'est hram mon fils d'être aussi méchant, je t'ai pas élevé comme ça moi ...

Ces paroles ont immédiatement calmé Ali. Il me regarda du coin de l'oeil et marmonna un genre de "ouais ok". Puis, il s'éclairçit la gorge et demanda :

- Ahmed Jena et Aislinn ils sont dans quel hôpital ?

- Le même. Je les ai aussi ramené ici.

- On te remboursera t'inquiète pas.

- Non j'ai pas besoin d'argent je le fais parce que c'est mon devoir.

Et aussi parce que je t'aime, pensa-t-elle mélancoliquement.

***************

1 semaine plus tard :

Ali faisait des exercices de musculations accompagné d'un coach et d'un kiné dans la petite salle de sport qui n'était pas aussi petite que ça. Il a du ravaler une immense fierté pour venir chez la petite sorcière, en fait, si sa mère ne l'avait pas forcé il n'y aurait jamais mis les pieds.

- Encore un petit effort Monsieur vous y êtes presque.

- Oh ça m'saoule.

- Ne soyez pas défaitiste !

- Défaitiste tout ce que tu veux, j'en ai marre, ça m'saoule, je transpire, j'ai chaud, ça fait une semaine que tu me dis que j'y suis presque, j'y suis rien du tout !

- Ali, un petit effort s'il te plaît, dit la petite sorcière qui rentrait avec un bouteille d'eau et une serviette.

Elle l'énervait à être trop gentille comme ça, on croirait qu'il allait mourrir et qu'elle était obligée de se plier à ses quatre volontés. Et puis en ce moment elle devenait trop bizarre. Elle le regardait d'un regard un peu chelou, comme si elle le kiffait. Il eut un sourire ironique, Anissa le kiffer ? Lui le banlieusard sans argent ni avenir ? Et puis elle a son petit zemel de Saël.

- Non c'est bon j'suis blazé.

Il prit la bouteille d'eau qu'elle lui tendit et la vida d'un trait. Il essuya la transpiration sur son visage avec la serviette et il prit ses béquilles. Elle l'aida immédiatement à se relever et ça l'agaça :

- C'est bon je peux m'débrouiller.

Le kiné et le coach ont prit congé et les laissèrent seuls sous l'ordre d'Anissa.

- Ali tu vas arrêter d'être aussi ... insupportable !, cria-t-elle presque.

Ah enfin il la retrouvait !

- Non. Jusqu'à ce que je rentre chez moi.

- Eh bien tu seras encore insupportable longtemps car t'es pas près de rentrer chez toi surtout si tu ne fais aucun effort !

- Ouais c'est bon lâche mon bras.

Elle s'éxecuta, souffla, elle voulait dire quelque chose puis elle se pinça les lèvres et sorti de la salle.
"Tant mieux" pensa-t-il.

Il se débrouilla à monter les marches dans le grand hall. Anissa le regardait du coin de l'oeil en feignant d'être occupée à remettre un bouquet de fleurs en place. En fait elle le surveillait, mais il s'en foutait, il en avait marre de tout. Cet accident l'avait rendu faible et il haïssait la faiblesse chez un homme. Après de gros efforts il monta jusqu'à la chambre qui lui était donné, on croirait une chambre d'une star tellement elle était grande et stylée. Mais, encore une fois il s'en foutait. Il prit des habits dans l'armoire et se dirigea vers la salle de bain qui donnait à la chambre.
Il prit sa douche, et ferma les yeux, il revoyait le visage de la sorcière et s'énerva. Il coupa l'eau chaude et prit une douche froide pour se remettre les idées en place puis il sorti se sécher et s'habiller. Il se regarda dans la glace. " En fait j'suis un beau gosse", il releva un sourcil en contractant ses muscles et il rigola. Pour une fois depuis une semaine. Il se tailla la barbe avec un rasoir qu'il trouva et se coiffa puis une gouvernante vint lui dire que le dîner était près.

Il prit ses béquilles et descendit les marches. Il entendait des voix résonner dans la salle à manger. Ca ne pouvait pas être seulement sa mère et Anissa. Il entra dans la cuisine et vit Saël aux côtés de la sorcière. Il lui adressa un p'tit sourire sarcastique et regard Anissa qui rougissait. Mais sérieux ? Qu'est-ce qu'il s'en fout qu'elle va se marier avec ce zemel ?

Continue Reading

You'll Also Like

472K 20.2K 73
Jamais 2 sans 3 ! Mais qui dit 3 dit the end, non ? Alors on va clouer cette trilogie, en beauté...ou pas. Alors la fin ? La voici : ...
194K 14.7K 91
« L'éducation est l'arme la plus puissante que l'on puisse utiliser pour changer le monde » - Nelson Mandela.
1.6M 115K 60
J'voulais pas être connue, encore moins être amoureuse d'un rappeur, j'voulais pas cette vie. Mais quand la misère court, les sentiments marche. Meil...
VALDEZ By Diosacorazon

General Fiction

152K 5.7K 60
Mina Angela Valdez est une jeune femme colombienne qui essaye de s'en sortir du mieux qu'elle peut. Mais le destin en a choisit autrement. Elle fera...