Le chant de l'océan. Tome 2 :...

Da PokoTaekwoonie

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Maël aimerait croire que toutes les histoires d'amour finissent bien comme dans les livres. Pourtant, sa rela... Altro

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Da PokoTaekwoonie

Ses yeux s'ouvrirent d'un coup, l'air pénétra ses poumons, son cœur battit fort contre sa poitrine.

Maël ne savait pas où il était mais il n'était plus dans l'eau. Quelque chose de lourd reposait sur son torse mais ce n'était pas un requin. Ses bras le brûlaient mais ce n'était pas sa peau, c'était dedans. Sa respiration était difficile mais ce n'était pas la cause des bouteilles d'oxygène. Son cœur battait si fort contre sa poitrine qu'il avait l'impression qu'il essayait de se faire la malle.

Sa tête le lançait, pourtant, il se força à se redresser. Ses bras tremblaient sous le poids du haut de son corps, ses muscles criaient au supplice comme s'il n'avait plus l'habitude de bouger.

Sa vue se brouilla, sa tête sembla peser une tonne. Pourtant, il attrapa le drap qui le recouvrait et le rejeta sur le côté tout en se tournant pour mettre ses jambes dans le vide. Quelque chose dans la pièce, une machine faisait un bruit très désagréable qui aggravait les douleurs qui lui écrasaient les tempes.

Que quelqu'un fasse taire ce truc !

Maël prit appui sur le petit meuble qui se trouvait au côté du lit, il supposa, et posa ses pieds au sol. Il ne ressentit rien mais il ne s'en inquiéta pas outre mesure, jusqu'au moment où, à la force des bras, il s'éleva en position debout.

Cette position, il parvint à la maintenir une seconde avant qu'il ne s'écroule comme un pantin désarticulé sur le sol. Il cria de douleur quand sa tête rencontra le sol. Il roula sur le dos, pleurant alors qu'il n'arrivait plus à discerner malgré ses yeux ouverts. Il ressentait comme des brûlures atroces au niveau des bras.

Mais le pire dans tout ça, ce n'était pas la douleur qu'il sentait dans tout son corps, mais plutôt le fait qu'il ne ressente rien du tout dans le bas de son corps.

Avec beaucoup de difficultés, il se plia en deux pour toucher ses jambes. Il sentait bien les terminaisons nerveuses de ses mains réagirent au contact de ses membres inférieurs mais les réactions synaptiques de ses jambes étaient nulles.

Ce n'était pas possible.

Non.

C'était un cauchemar.

Il ne sentait plus ses jambes.

Ses cris de douleur se transformèrent en sanglot déchirant. Sa respiration devenait encore plus laborieuse et la panique le gagna.

Mais visiblement, ce n'était pas encore le niveau de panique le plus haut car, quand il sentit des mains se poser sur lui, il s'agitait encore plus, criant à plein poumon, tentant de repousser ses personnes qui le touchaient. Il hurlait, se débattait, pleurait. Il ne voulait pas qu'on le touche, il voulait qu'on lui dise pourquoi il ne sentait plus ses jambes.

Et ce bruit strident qui lui vrillait les oreilles...

Il sentit une piqure dans son bras. Son regard s'y dirigea immédiatement et il reconnut une seringue. Peu de temps après, ses forces déjà faibles le quittèrent. Son corps tomba lentement vers le sol, ses muscles se détendirent, le rythme de son cœur diminua et ses paupières se firent lourdes.

De nouveau, il sombra dans les profondeurs de son esprit, tiraillé par la peur.

Pourquoi ne sentait-Il plus ses jambes ?

Quelque chose de léger, de chaud frôlait la peau de son visage. Maël souriait alors qu'il profitait de la caresse qui retraçait les traits de son visage, s'attardant sur ses pommettes et ses lèvres. Maël laissa filtrer entre ses lèvres un soupir d'aise avant d'ouvrir les yeux.

Son regard bleu turquoise se posa sur les traits délicats d'un jeune homme à la peau d'albâtre. Son visage fin aux traits légèrement félins était encadré par de longs cheveux noirs qui recouvraient ses épaules comme une cape soyeuse.

Maël passa sa main dans cette masse sombre, appréciant la texture entre ses doigts. L'homme inclina sa tête en direction de cette main réconfortante, un léger sourire planant sur ses lèvres alors qu'il plongeait son regard noir comme les abysses de l'océan dans le sien.

Mue par un instinct commun qui ne réclamait aucun mot, leurs visages se rapprochèrent et ses lèvres purent goûter celles couleur pêche qui lui donnait envie. Aux premiers abords, leurs lèvres se caressaient mais très vite, Maël ressentit le désir de goûter leurs voluptés, apprécier le satin contre sa langue.

Son autre main, celle qui n'était pas perdue dans ses cheveux sombres au niveau de sa nuque, partit à la conquête des formes du jeune homme. Ses doigts apprécièrent les courbes fines de ce corps fin mais musclé. Ses doigts accrochèrent le tissu de la chemise blanche, bien trop grande, dont était paré l'individu. Ses doigts remontèrent le tissu le long de ses côtes, lui permettant de venir en contact avec la peau douce qui s'y dissimulait. L'homme face à lui soupira de bien-être tout en se laissant tomber sur lui. Maël apprécia alors sa chaleur contre son cœur, contre son torse.

Sa deuxième main partit rejoindre l'autre dans son dos. Ses doigts se firent plus pressants alors que leurs souffles s'accéléraient, se mêlaient dans un air chaud qui leur brûlait le visage.

Maël perdit patience, ses baisers se firent plus voluptueux, sa langue envahissait la bouche de son vis-à-vis, lui volait son air pour s'en rassasier comme un détraqueur de la peur des gens.

Il roula par-dessus l'individu qui se plia à son désir. Son corps épousa celui qu'il surplombait alors qu'il partait à la découverte du reste de son être, goûtait la peau de sa gorge, de son torse. Rapidement, il se débarrassa des boutons qui l'empêchait d'aller chérir les tétons sombres qui durcirent sous ses attentions. Sa grande main, qui parvenait presque à recouvrir l'entièreté de l'abdomen du jeune homme aux cheveux noirs, palpa cette peau immaculée jusqu'à prendre possession de son appendice.

L'homme sous lui s'arqua, gémissant d'une voix frêle alors qu'il suivait la veine du bout du pouce. Il lui griffa les épaules, tentant vainement de s'accrocher à lui alors qu'il était secoué par le plaisir. Un grognement satisfait échappa à Maël alors que sa propre érection grandissait entre ses cuisses. Il ajusta sa position de manière à pouvoir se caresser contre la cuisse blanche et imberbe. Son corps fut secoué par des frissons agréables alors qu'il se concentrait pour transmettre le même bien-être à l'être angélique qui gémissait dans son oreille.

Son cœur accéléra encore et encore, son corps se couvrit d'une fine pellicule de sueur puis le plaisir le transcenda, tout comme ce fut le cas pour son compagnon qui répandit son fluide sur ses doigts.

Maël retomba sur le corps fin, tentant de reprendre son souffle. Il sentit l'humeur rieuse de ce dernier contre son oreille alors qu'il refermait ses bras maigres sur sa nuque. Maël déposa tendrement ses lèvres sur l'épaule nue et osseuse.

Quand il fut de nouveau maître de sa respiration, il se redressa sur ses coudes et plongea son regard dans celui abyssal.

« Me zo sod ganit !* »

Les méandres du sommeil se dissipèrent. Ses paupières étaient lourdes mais son esprit tournait à plein régime, pourtant, ses membres lui paraissaient peser des plombs. Difficilement, il ouvrit les paupières sur ce même plafond blanc. Le bruit strident était remplacé par un bruit continu, bien moins agressif pour ses oreilles.

Contrairement à la fois précédente, il observa son environnement avant d'envisager de bouger ne serait-ce un orteil.

A gauche, une table de nuit avec un téléphone blanc. En face, un mur uniformément blanc avec une télévision à l'écran noir. A droite, quelqu'un. Il lui fallut quelques secondes avant de reconnaître les traits de son meilleur ami. Ayden était assis sur un sofa, un livre sur les genoux. Il jouait distraitement avec les poils d'une barbe naissante qui lui mangeait le visage.

Maël ouvrit la bouche dans l'optique d'attirer son attention mais sa gorge ne produisit aucun son. Il retenta une nouvelle fois et il réussit à émettre un son aigue qu'il ne reconnut pas comme étant le sien. Toutefois, il ne s'y appesantissait pas car son objectif était atteint : il avait attiré l'attention d'Ayden.

« Hey, mon pote. » Dit-il en se levant pour rejoindre son chevet. « Ça fait plaisir de te voir. »

« Où... Suis-je ? »

« A l'hôpital. »

« Qu'est-ce... passé ? »

« Il semblerait que tu ais fait la rencontre avec un requin. Alerte spoiler, tu as perdu. »

« Stéphane... »

« Il va bien. Il n'a rien... Ce qui n'est pas ton cas... »

« Q-Quoi ? »

« Maël... Je sais que normalement c'est un médecin qui devrait te l'annoncer mais je pense qu'il est mieux que ce soit moi qui te le dise... »

« Quoi ??! »

« Maël... ça fait six mois que tu es dans le coma. »

Six mois ? Ce n'était pas possible !

« Non... »

« Je suis désolé Maël... »

« Comment ? »

« On ne sait pas comment tu as réussi à survivre... Tu n'avais plus d'air dans tes bouteilles et tu étais gravement blessé... C'est un miracle que tu sois toujours en vie. » Ayden s'assit sur le lit à son côté et posa une main chaude, réconfortante sur la sienne qui reposait inerte sur le drap. « Est-ce que tu te rappelles quelque chose ? »

Maël regarda droit devant lui, c'est-à-dire le plafond, et fouilla dans sa mémoire. Il avait des images floues d'une plongée, d'un requin qui le chargeait mais rien d'autres. Rien. Des larmes coulèrent le long de ses joues devant son impuissance à se souvenir de ce qui lui était arrivé.

« Hey, mon pote, c'est normal. Je crois. Ça fait six mois que tu es dans le coaltar, ça va revenir. Il faut que tu guérisses. »

« Adi... »

« Hm ? »

« Tu me promets de ne pas me mentir ? »

« Oui. »

« Mes jambes... Pourquoi je ne les sens plus ? »

Ayden ne lui répondit pas tout de suite. Sa main se resserra sur la sienne alors qu'il baissait le regard sur ses genoux. Maël ne le quitta pas du regard un seul instant, supportant ce lourd silence insupportable. Au bout d'un moment, son meilleur ami plongea son regard dans le sien.

« Le requin a touché des nerfs dans ta jambe. Ne me demande pas lesquels je n'y connais rien. Le résultat est que... »

« Je ne pourrais plus marcher ? »

« Je ne sais pas... Tu devrais demander au médecin mais de ce que j'en ai compris... Les lésions ne sont pas totalement incurables mais même si tu arrives à marcher à nouveau un jour, il y a plein de chose que tu ne pourras peut-être plus jamais faire. »

« Q-Quoi ? »

« Maël... Je suis désolé... Tellement désolé... »

Maël explosa en puissant sanglot alors qu'il réalisait ce qu'Ayden n'osait dire. Bien que cela lui demande un effort considérable, il monta son bras gauche à ses yeux pour les cacher alors que les larmes dévalaient ses joues. Sa poitrine se serra, lui faisant mal mais il s'en foutait. L'air peinait à atteindre ses poumons et rapidement, la machine qui émettait jusqu'alors un bruit constant et distant s'emballa en accord avec les battements de son cœur qu'il sentait contre ses côtes. Il entendait légèrement Ayden qui lui demandait de se calmer mais il n'y arrivait pas.

Comment pouvait-il y arriver ?

Comment pouvait-il accepter que plus jamais, de toute sa vie, il ne pourrait de nouveau plonger dans les profondeurs de l'océan ?

Sa vie était fichue.

Il préférait mourir.

*« Me zo sod ganit ! » = « je t'aime » en breton, forme la plus spontanée

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