NAFIR, le magnifique.

By iamkunafa

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J'étais le prince héritier du trône d'Oman. Accusé à tort, on a fait de moi le traître de la couronne. Je su... More

اِسْتِهْلال
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏: 𝐎𝐌𝐀𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐: 𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐍𝐄́𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑: 𝐉𝐀𝐂𝐎𝐁.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒: 𝐒𝐎𝐌𝐀𝐋𝐈𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓: 𝐂𝐇𝐄𝐃𝐈𝐃.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔: 𝐄𝐔𝐃𝐎𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕: 𝐍𝐎𝐎𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖: 𝐂𝐀𝐔𝐂𝐇𝐄𝐌𝐀𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟗: 𝐀𝐍𝐍𝐈𝐕𝐄𝐑𝐒𝐀𝐈𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟎: 𝐄𝐑𝐑𝐄𝐔𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏: 𝐁𝐄𝐋𝐋𝐄 𝐃𝐄𝐂𝐎𝐔𝐕𝐄𝐑𝐓𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟐: 𝐒𝐔𝐑 𝐋'𝐇𝐎𝐑𝐋𝐎𝐆𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟑: 𝐋𝐄𝐒 𝐂𝐋𝐄́𝐒 𝐃𝐄 𝐌𝐎𝐍 𝐓𝐑𝐎̂𝐍𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟒: 𝐂𝐎𝐋𝐎𝐌𝐁𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟓: 𝐑𝐄𝐕𝐎𝐋𝐔𝐓𝐈𝐎𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟔: 𝐔𝐓𝐎𝐏𝐈𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟕: 𝐋𝐈𝐁𝐄𝐑𝐄-𝐌𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟖: 𝐂𝐎𝐍𝐒𝐄́𝐐𝐔𝐄𝐍𝐂𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟗: 𝐌𝐀𝐋𝐀𝐈𝐒𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟎: 𝐑𝐄𝐒𝐓𝐄 𝐒𝐀𝐆𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟏: 𝐏𝐎𝐔𝐑𝐐𝐔𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟐: 𝐑𝐄𝐐𝐔𝐄̂𝐓𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟑: 𝐒𝐀𝐍𝐒 𝐄𝐒𝐏𝐎𝐈𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟒: 𝐃𝐀𝐍𝐒 𝐋𝐀 𝐏𝐄́𝐍𝐎𝐌𝐁𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟓: 𝐂𝐎𝐔𝐋𝐄𝐔𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟔: 𝐒𝐀𝐂𝐑𝐈𝐅𝐈𝐂𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟕: 𝐒𝐓𝐑𝐀𝐓𝐄́𝐆𝐈𝐄 𝐌𝐎𝐑𝐓𝐄𝐋𝐋𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟖: 𝐂𝐄 𝐒𝐎𝐈𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟗: 𝐋𝐄 𝐃𝐄𝐑𝐍𝐈𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟎: 𝐒𝐀𝐔𝐕𝐄𝐓𝐀𝐆𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟏: 𝐎𝐒𝐌𝐀𝐍𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟐: 𝐏𝐀𝐑𝐃𝐎𝐍 𝐏𝐎𝐔𝐑 𝐌𝐄𝐒 𝐅𝐀𝐔𝐓𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟑: 𝐈𝐍𝐓𝐈𝐒𝐀𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟒: 𝐃𝐀𝐌𝐄 𝐃𝐄 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟓: 𝐇𝐎𝐍𝐍𝐄𝐔𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟔: 𝐈𝐍𝐓𝐄𝐑𝐃𝐈𝐓𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟕: 𝐏𝐋𝐄𝐔𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟖: 𝐀𝐊-𝟒𝟕.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟗: 𝐂𝐎𝐍𝐅𝐈𝐀𝐍𝐂𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟏: 𝐒𝐀𝐇𝐁𝐀𝐇.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟐: 𝐌𝐄𝐍𝐓𝐈𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟑: 𝐋𝐄 𝐌𝐎𝐍𝐃𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟒: 𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐌𝐁𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟓: 𝐒𝐈 𝐉𝐎𝐋𝐈 𝐕𝐎𝐈𝐋𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟔: 𝐒𝐎𝐔𝐇𝐀𝐈𝐓𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟕: 𝐅𝐋𝐀𝐌𝐌𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟖: 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐈𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟗: 𝐂𝐈𝐍𝐐 𝐇𝐄𝐔𝐑𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟎: 𝐓𝐄 𝐌𝐎𝐍𝐓𝐑𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟏: 𝐋𝐄 𝐊𝐀𝐍𝐃𝐉𝐀𝐑 𝐃'𝐎𝐌𝐀𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟐: 𝐋𝐀 𝐑𝐄𝐈𝐍𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟑: 𝐏𝐀𝐑𝐀𝐃𝐈𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟒: 𝐔𝐍𝐄 𝐕𝐈𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟓: 𝐏𝐔𝐑-𝐒𝐀𝐍𝐆.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟔: 𝐇𝐀𝐍𝐓𝐄́.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟕: 𝐋𝐄 𝐑𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟖: 𝐂𝐀𝐕𝐀𝐋𝐈𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟗: 𝐏𝐑𝐎𝐕𝐄𝐑𝐁𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟎: 𝐄𝐗𝐈𝐒𝐓𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟏: 𝐎𝐔𝐁𝐋𝐈𝐄𝐙.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟐: 𝐂𝐇𝐀𝐂𝐔𝐍 𝐃𝐄 𝐌𝐄𝐒 𝐏𝐀𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟑: 𝐌𝐎𝐍 𝐀𝐌𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟒: 𝐔𝐍𝐄 𝐏𝐀𝐑𝐓𝐈𝐄 𝐃𝐄 𝐌𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟓: 𝟑𝟏 𝐎𝐂𝐓𝐎𝐁𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟔: 𝐇𝐎𝐒𝐓𝐈𝐋𝐄 𝐐𝐀𝐌𝐀𝐑𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟕: 𝐒𝐈 𝐒𝐄𝐔𝐋𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓 𝐓𝐔 𝐒𝐀𝐕𝐀𝐈𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟖: 𝐑𝐄̂𝐕𝐄𝐒 𝐄𝐓 𝐂𝐀𝐔𝐂𝐇𝐄𝐌𝐀𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟗: 𝐉𝐄 𝐒𝐀𝐔𝐑𝐀𝐈𝐒 𝐓'𝐄𝐗𝐀𝐔𝐂𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟎: 𝐏𝐀𝐑 𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑 𝐏𝐎𝐔𝐑 𝐓𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟏: 𝐉𝐎𝐔𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟐: 𝐌𝐈𝐒𝐄́𝐑𝐈𝐂𝐎𝐑𝐃𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟑: 𝐋𝐀 𝐂𝐈𝐓𝐀𝐃𝐄𝐋𝐋𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟒: 𝐒𝐔𝐋𝐓𝐀𝐍𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟓: 𝐏𝐀𝐑𝐃𝐎𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟔: 𝐋𝐄 𝐋𝐎𝐍𝐆 𝐃𝐄 𝐌𝐎𝐍 𝐂Œ𝐔𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟕: 𝐒𝐀𝐍𝐒 𝐅𝐀𝐈𝐋𝐋𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟖: 𝐀𝐋𝐇𝐀𝐍 𝐖𝐀 𝐒𝐀𝐇𝐋𝐀𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟗: 𝐏𝐔𝐋𝐒𝐀𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟎: 𝐌𝐎𝐍 𝐒𝐔𝐋𝐓𝐀𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟏: 𝐀𝐑𝐎𝐔𝐒𝐒𝐀𝐓𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟐: 𝐀𝐋 𝐈𝐒𝐓𝐈𝐊𝐀𝐍𝐀.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟑: 𝐍𝐀𝐖𝐌 𝐇𝐀𝐍𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟒: 𝐉𝐄 𝐃𝐄́𝐒𝐈𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟓: 𝐖𝐀𝐃𝐈 𝐒𝐇𝐀𝐁.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟔: 𝐒𝐀𝐈𝐒𝐎𝐍𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟕: 𝐓𝐑𝐎̂𝐍𝐄.
𝐄́𝐏𝐈𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄.
𝐀𝐳𝐫𝐚.

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟎: 𝐕𝐈𝐒𝐀𝐆𝐄𝐒.

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By iamkunafa

Salut les gaars, ça va ? 🌹


Je voulais juste vous remercier aujourd'hui

D'être présente avec moi, vous savez pas comment j'attends le dimanche avec impatience à chaque fois pour pouvoir mettre une suite. Merci pour votre soutient au quotidien, vos message adorable que je screen à chaque fois parce-que parfois que je les relis avec amour.

C'est vous qui faites la beauté de mes livres, vous donner beaucoup d'amour et de vie au récit, vous partager à la fondation de ce petit univers que l'on partage ensemble et c'est un plaisir au quotidien.

Après un an et demie, presque deux, j'ai enfin réussit à dire à ma famille que j'écrivais des livres, je l'ai dit à toutes mes potes aussi et vousavez raison, je suis libérée maintenant. J'ai l'impression d'avoir tellement d'options qui s'offrent à moi concernant l'écriture maintenant, j'ai envie d'écrire des tonnes et des tonnes de livres en espérant que vous resterez longtemps à mes côtés in sha'Allah

Gros bisous mes bébés ! 💋

(Je vais travailler le bonus de Valentina In sha'Allah je le finis vite ptdr)


Back-up Account: ikunafa

Bonne Lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓

@𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦



























































































ISAM.



— Eh...

Putain...

— Tu vas où ?

Je reconnais la voix de mon frère. Je préfère forcer le sommeil que de m'intéresser à sa vie. Je lui signale d'un mouvement agacé de mon bras qu'il m'a réveillé.

— De quoi je me mêle sale mioche ?

Cette fois-ci c'est Nizar qui a parlé. Ma curiosité plus forte que ma fatigue me pousse à me retourner de sur ce canapé sur lequel je crèche avec Noham. J'ouvre les yeux, et je constate que Nizar vérifie le canon de son arme.

— Tu vas où ? répétais-je intrigué.

— Mais ! Dormez tous les deux. Je n'ai pas de compte à vous rendre.

— Non mais tu vas où ? Dis.

Noham et moi avons articulé absolument la même phrase en même temps et de la même intonation. Je le toise parce que j'ai toujours su que c'était un mouton, il en fait de même avant que nous rivions de nouveau notre regard sur Nizar qui enfile maintenant une veste. Mais je crois que ce qui m'interpelle le plus c'est l'odeur du savon frais qui embaume le salon.

— Aah... J'ai compris mon frère, m'annonce fièrement mon jumeau en mettant sa paume sur mon épaule. Il va voir sa copine la. Sûrement celle avec le nez qui lui plaît.

— Aah ouais ! Pour une fois que tu es intelligent toi. L'appel du sexe à quoi... Deux heures du matin t'es un sale pervers Nizar !

Mon frère et moi même cédons à l'hilarité, on se frappe parce qu'on rit toujours en se poussant mutuellement, mais je sens que l'on me saisit brutalement par le col, m'élevant de ce canapé. J'ouvre grandement les yeux, et je tombe sur les pupilles de Nizar, le constat est immédiat, son regard est glacial. C'est la première fois qu'il me regarde avec autant de dureté au fond des yeux. Ça me fait froncer les sourcils, je ne comprends pas, et mon frère à cesser de rire maintenant.

— Je vous permets beaucoup de choses me concernant, mais ne manquez jamais de respect à l'honneur de cette femme je ne rigole pas avec vous. Je ne l'ai pas touché et je ne vous permets même pas de le soupçonner. Me suis-je fait assez clair !?

Je cligne des yeux, en continuant de le fixer. Ce n'est pas tous les jours que Nizar est sous haute pression.

— Je suis choqué là, répondis-je réellement surpris, puis je m'adresse à mon frère, t'es choqué toi aussi ?

— Je suis trop choquée.

— C'est clair ou pas Isam ? Ça ne me fait plus rire.

— Ça va détends-toi, j'en parlerais plus de ta Helal la !

— Tu fais mieux petit con va !

— Va voir son nez Nizar, qu'est-ce que t'as à agresser mon frère ! Tes oreilles qui rougissent au soleil !

Noham finit toujours par me défendre quoi qu'il en coûte. Mais cette fois-ci, Nizar l'ignore. Il a l'air vraiment remonté. Il finit par nous tourner le dos en coinçant son arme dans sa ceinture, et s'éloigne de cette maison.

— Nafir sait que tu te barres au moins, demande Noham en haussant le ton à mesure qu'il s'éloigne.

— Je reviendrais bien avant qu'il ne se réveille. Et fermez-la tous les deux.

Il ouvre doucement la porte qui grince malgré ses efforts de discrétions. Je me rallonge sur ce canapé, je m'en fous de sa vie de toute façon. Donc je ferme les yeux, et je sombre de nouveau dans la somnolence.













— Debout.

Une main tapote le haut de mon crâne. Je sursaute en immergeant. Mon frère aussi, il s'étire bruyamment comme il le fait tous les jours et tous les jours j'ai envie de fourrer un oreiller dans son œsophage.

Je reconnais la voix de Nafir qui nous l'ordonne, mais quand j'ouvre les yeux je le vois passer devant nous, puis se mener vers la cuisine. J'ai très mal dormi, parce que c'est impossible de dormir avec Noham, et j'ai déjà envie de le frapper pour la nuit de merde que j'ai passée par sa faute. Je m'assieds en même temps que mon jumeau et je finis par m'étirer moi aussi. Tout le monde était déjà réveillé. Djilali est devant la maison, assis sur les marches du perron, avec Jaafar. Ils ne parlent pas. Ils regardent l'étendue désertique que le panorama de cette maison nous offre. L'air est bon ce matin. Pas étouffant, c'est agréable. Je regarde autour de moi en frottant mes paupières, et je constate que Hafiz est en train de préparer le petit-déjeuner et le biberon pour la femme de Nafir et son petit.

La porte d'entrée grince, je rive mollement mes yeux vers elle. C'est Nafir qui vient de sortir. Je l'entends échanger quelques mots avec Jaafar et Djilali qui se lèvent devant Nafir.

Je me décide à me lever. Il y a des chambres à l'étage pourtant. Personne n'a l'autorisation d'y dormir, sauf Nafir. Personne ne monte si ce n'est pour délivrer la nourriture de la femme. Alors je vais dans la salle de bain d'en bas. Je me lance dans une douche suivie d'une toilette rapide.

Je ne me demande pas ce qu'il s'est passé avec Nafir et sa femme. Je lui fais confiance, la concernant.

Et de toute façon ce n'est pas mon affaire. Mon frère et moi sommes chargés de la zizanie. De gangrener les petites guerres civiles à venir. Mettre le chaos grâce aux explosifs. Car il n'y a rien qui effraie plus un gouvernement que le feu. D'aucune manière nous ne sommes rattachés à Nafir. Nous sommes d'un point de vue extérieur des opposants aux forces de l'ordre isolées. La honte de notre père, mais c'est lui qui a fait de nous ce que nous sommes.

Des meurtriers. Des hors-la-loi. Des criminels.

Quand je me mène dans la cuisine pour manger quelque chose, la porte grince de nouveau, et cette fois-ci Nafir me fixe. J'ai un léger frisson, parce que je le respecte beaucoup. Il aborde cet air assuré et catégorique comme il aborde tous les jours. Même quand il a peur il ne doute pas de lui. Et je veux savoir, comment il fait. Je veux voir, jusqu'où il ira. Sa vengeance n'a absolument aucune limite. Et ça commence avec cette femme qu'il a mariée pour un trône.

Son trône.

— Comment vas-tu Isam ?

Il pose une tasse sous la machine à café quand il me le demande. Et c'est pour ce genre de questions que je le respecte, parce qu'il le fait. Il prend le temps de le demander, quand personne n'a jamais pris le temps de savoir si mon jumeau et moi allions bien.

— Ouais... Ça va. Mais dormir avec Noham plus jamais !

Il m'a légèrement souri en plaçant la capsule dans la machine. Puis en appuyant sur le bouton la machine s'est mise à ronronner, il a prononcé avec les traits bien plus sérieux:

— Où est Nizar ?

Sa question me prend de court. Je rate un battement de cœur, je hausse les sourcils. Mon frère qui normalement n'est pas du tout du matin est toujours avachi sur le canapé, il se retourne et fixe Nafir, puis moi-même.

Nafir nous regarde tous les deux. Je ne sais pas comment il fait mais il a une façon de regarder les gens qui m'indique qu'il sait déjà que je vais certainement pas lui dire toute la vérité. Du coup ça me donne envie d'être honnête, sauf, que malgré tout je ne tiens pas forcément à balancer que Nizar est parti baiser... Et là j'ai vraiment l'envie brûlante d'insulter la descendance entière de ce putain de Nizar ! Parce qu'il nous met dans une situation plus que délicate, et il nous avait dit qu'il reviendrait avant ce con !

— Je ne sais pas, répondis-je.

C'est la vérité après tout.

— Tu ne sais pas.

Aller je m'en branle de ce sale blond de toute façon il avait qu'à revenir à temps.

— Je suis là Nafir.

Nafir à relever les yeux, et Nizar est apparu sortant d'une des pièces du fond. Il y a un bureau là-bas. Il m'avait l'air décoiffé, je me suis gardé mes hypothèses dans un recoin de mon cul et je l'ai sincèrement insulté dans toutes les langues que je connaissais au fond de moi. Donc en arabe.

— Viens donc discuter avec moi Nizar, prononce tout-de-suite Nafir en l'incitant à sortir d'un geste de la main, finissez de vous préparer tous les deux, on part dans quinze minutes.

Il a reculé, en sortant son téléphone de sa poche. Pas vraiment de colère dans ses traits. Je ne sais pas en fait, moi je ne parviens pas à l'analyser aussi bien que Nizar. J'ai l'impression qu'il est imperturbable.

Il a fini par sortir dehors et je l'ai vu porter son téléphone à son oreille, puis Noham a prononcé:

— Il m'a cassé les couilles Nizar à jouer le baiseur de la nuit la !

— Mais je suis tellement d'accord avec toi, il se permet trop de choses à mon goût, je vais lui dire qu'il ne faut plus jamais qu'il compte sur nous pour le couvrir la prochaine fois j'avoue toute sa vie de merde et toi vas te doucher petit sale va !

— Oh la la ! Tu m'as gonflé encore plus toi, aller ferme-ta-gueule, voilà, comme ça c'est dit j'espère que je t'entendrais plus.

Je ne lui ai pas répondu parce que lui aussi il me casse les couilles. J'ai bu mon café puis je suis sorti dehors moi aussi. J'ai salué Djilali et Jaafar. Et j'ai attendu dehors. Nafir était bien loin avec Nizar, je les distinguais dans le décor. Je crois qu'ils avaient l'air dans une discussion assez sérieuse. Mais j'ai détourné les yeux quand la voix de mon frère a retenti trop fort pour un matin pareil. Même Jaafar lui a dit de fermer sa gueule.

Quand j'ai regardé dans la direction de Nafir, j'ai vu qu'ils étaient tous les deux à deux mètres de moi. J'ai froncé les sourcils parce que je ne les avais absolument pas entendus revenir. Nizar m'a fait un clin d'œil à la con, je voulais simplement le gifler. Mais j'ai suivi le regard de Nafir, et ses yeux étaient levés vers les fenêtres du deuxième étage. J'ai vu cette femme, qui le regardait avec toute l'horreur que porte ce monde. Elle tenait son fils dans ses bras. Ils se sont regardés quelques secondes. Pas d'aversion dans les yeux de Nafir, mais ce sont mes yeux qu'il a pris quand cette femme a reculé et qu'elle a disparu.

J'ai dégluti, elle a l'air de le tenir en horreur. Et je ne sais pas si il s'en fout ou non, mais il ferait mieux de commencer à lui chanter tous les poèmes qu'Oman possède parce qu'elle n'a pas l'air de vouloir ne serait-ce que respirer à côté de lui. Je n'aurais pas de réponses de sa part de toute façon parce que son visage me semble toujours aussi sûr de lui et bien contrôlé.

— On y va, ordonne-t-il sans me lâcher du regard.

Il parle à Noham et moi-même. Parce que les cinq hommes qui restent sont là pour que jamais cette femme ne s'échappe.

Nizar monte avec Nafir. Et avec mon frère nous montons dans notre véhicule, je m'assieds côté conducteur, Noham à côté de moi. Et en deuxième vitesse, je trace une fumée de sable dans le désert.













Oman est une monarchie. C'est un fait. Néanmoins, le défunt sultan, le père de Nafir, Charafeddine II An-Nabêer Osmani a instauré au cours de son règne une politique de réforme visant à moderniser le pays. Garder une monarchie, mais créer une branche démocratique afin d'apporter une pluralité d'opinions. Aucun pouvoir de décision mais suffisamment de poids pour influencer.

Les quatre-vingt-six sièges de la chambre du conseil sont occupés par soixante-et-un Waliyah. Ce sont les régions d'Oman.

La chambre du conseil d'Oman se situe à Muscat. Impossible pour aucun d'entre nous de se présenter dans la capitale.

Mais Nafir a besoin d'un des membres de la chambre. Pour s'immiscer et mieux contrôler. Mais l'on n'atteint pas un membre de la chambre en claquant des doigts. Nafir le sait mieux que quiconque les politiques ne descendent pas de leurs tours sans y avoir été forcé.

Alors avant tout de choses, il nous faut de grands bouleversements. Ce sont les mots de Nafir lui-même. Avant toutes choses, il faut un visage de la révolution. Un tremblement qui obligerait les pouvoirs en place de prendre des décisions sous la crainte. Et d'accepter de faire des morts pour leur cause. Nafir ne peut pas endosser ce rôle, s'il veut reprendre sa place, il doit déléguer le chaos à un autre, pour mieux essuyer ses déboires par la suite.

Le sultan déchu profite de son statut. Quand on écoute la radio, aucun des vandalismes que Nafir a provoqué n'est relié à son nom. Ni l'augmentation de la circulation des armes dans ce pays. Ni les braquages de banques dont mon frère et moi-même sommes les auteurs.

Nafir est simplement un fugitif. Traître de la couronne qui doit payer pour le meurtre du Sultan.

Et c'est tant mieux.

Je m'assieds sur cette chaise en osier. En même temps que Nafir.

La chaleur me bronze la peau. Me colle à la peau, mais je l'aime comme ça.

Nous sommes arrivés dans une petite région: Al Mudhaireb. Accessible via une ancienne route. Elle est à quelques heures de routes du grand désert d'Oman. Le village est historique, le type d'endroit qui rappelle la culture, qui a gardé ses valeurs et le côté traditionnel. C'est une région qui conserve notre héritage ancien. Ici rien n'a bougé depuis des lustres. Il y a quelques ruines à découvrir et il faut l'avouer l'endroit est resté très beau. Et tout ça c'est Nafir qui me l'a expliqué. C'est vrai que c'est son pays après tout, mais à chaque fois il ne se trompe jamais sur les villes qu'il me présente et il semble toutes les connaître sur le bout des doigts. C'est mon pays mais je ne le connais pas. Je n'ai rien découvert avec Oman. Si ce n'est la pauvreté.

Nous attendons quelques minutes. Je suis seul avec Nafir car Noham et Nizar sont allés traiter un autre problème que Nafir devra gérer; d'innocenter. Autrement il ne pourra pas remonter sur le trône. Ils sont allés voir mon père, parce que malgré l'ivrogne qu'il est, ça me tue d'avouer que c'est un des meilleurs policiers et détective que le pays possède.

C'est une sorte de petite brasserie. Nous sommes sur la terrasse, et elle ouvre la vue sur l'immense beauté de ce pays. Des plaines à perte de vue qui contrastent avec des terres désertes... Parfois mes yeux voient des petits villages au loin, des petites collines, des ruines et des roches, et des ruisseaux turquoise qui sillonnent entre les crevasses de chemins de terre.

Je pose les yeux sur la table quand un bruit de vaisselle attire mon regard. Deux tasses de kawa (café omanais) nous sont proposées par une vieille femme, ainsi que des dattes. Une grand-mère.

— As Selam Aleykoum Jidda  (Grand-mère). Merci.

Cette femme répond d'un sourire affectueux à Nafir qui vient d'articuler ses mots. Puis elle nous tourne le dos en s'éloignant lentement et je le vois prendre sa tasse et boire sans crainte. Ce qui signifie qu'il n'y a aucun danger. L'odeur naturelle de la boisson parfume délicieusement la scène. Alors je porte à mes lèvres ce café noir traditionnel. Mais il est bien fort à mon goût.

— Tu n'aimes pas le café noir, me demande Nafir en laissant ses yeux devant cette vue.

— Mhm... Ce n'est pas mauvais, mais il est très fort.

— Mange une datte pour calmer l'amertume de la boisson, le Kawa ne se refuse pas, c'est un gage d'hospitalité.

— Ah, je ne le savais pas. Tu aimes bien toi ?

— Celui-là est bon.

— Meilleur que le Shaah (Thé somalien) je suppose ?

Il m'a souri, et ça a provoqué un léger rire de ma part.

— J'attends le jour ou j'apprécierais un shaah Isam. Les Somaliens n'ont pas encore rivalisé avec nos boissons.

— C'est clair ! Tu vois celui d'Ossemah m'a un peu traumatisé je voulais pas te le dire mais il était temps de tout avouer.

Il a laissé un léger rire plissé ses paupières et étirer le coin de ses lèvres. J'ai souri avec lui...

— Moi aussi Isam. Je préfère l'oublier.

Nous avons ri tous les deux. En buvant nos cafés. Nous attendions que notre hôte arrive. Moi je ne l'ai jamais rencontré, je connais son nom, car tous révolutionnaires d'Oman connaissent cet homme. Un des plus jeunes manifestants pendant le printemps arabe. À Oman les manifestations n'ont pas été aussi ravageuses qu'en Tunisie par exemple... Mais ce mouvement est à la base de la création du conseil consultatif d'Oman, dont Nafir a besoin aujourd'hui pour appuyer son combat.

— Vous aimez la vue ?

Moi je me suis retourné. Pas Nafir. Il a continué à boire son café noir, comme s'il savait qu'il se présenterait.

— C'est ici que tu loges à présent Néjib ?

Cet homme sourit, son visage a vieilli maintenant. Mais il doit avoir la trentaine sûrement. Il reste suffisamment jeune. Il saisit une chaise qui entourait une autre table ronde, et décide de s'installer derrière Nafir et moi-même, en tournant le dossier vers nous et d'y poser ses avant-bras.

Néjib Taïeb.

Je regarde son visage, l'image de la révolution, en 2011 il n'était qu'un lycéen. Ses sourcils naturellement arqués me donnent la sensation qu'il n'en a pas fini d'hurler au gouvernement qu'il veut plus de liberté.

— Tu as vieilli Nafir.

Je suis un peu étonné lorsqu'il l'appelle par son prénom. En général c'est Nafir qui l'autorise. Mais ils m'ont l'air de bien se connaître. Alors je rive les yeux face au paysage en confiance.

— C'est que tu me fais attendre Néjib. Tu as toujours été présomptueux.

— Tu m'insultes, s'offusque-t-il faussement.

— Je dis la vérité.

— Peut-être... Qui est ton ami ?

Je finis par le regarder de nouveau, je ne savais si je devais répondre moi-même ou non, mais Nafir l'a fait pour moi en me regardant droit dans les yeux:

— Isam Jawaher. Il est avec moi.

— Jawaher ?

Son regard me signale qu'il sait qui est mon père.

— C'est un des fils à Merouane Jawaher.

— Et où est le deuxième ?

— Sa présence n'était pas nécessaire.

— J'aurais bien voulu voir les Jawaher ensemble, rit-il.

Je ne réponds rien. Il me semble détendu sur sa chaise qu'il a retourné ce Néjib. Une chemise en lin qui semble avoir subi la transpiration. Ses cheveux bruns lui tombent sur le visage. Ils sont plus longs que ceux de Nafir, un peu comme Nizar en fait. Beaucoup plus ondulés néanmoins, et des yeux bien noirs et sûrs d'eux, comme si il était capable de tout prendre sur son passage.

Je détourne le regard, Nafir pose sa tasse sur son support.

— Où es-tu allé après la prison, demande Nafir.

Je comprends qu'ils se connaissent depuis la prison, c'est vrai que Néjib avait été jeté en cage pendant plusieurs années plus personne n'avait entendu parler de lui, c'était devenu l'ennemi public numéro un. Et après sa sortie il n'a pas fait de vagues non plus.

— J'ai voyagé je suis allé en France plus précisément, puis je suis rentré.

Nafir a hoché la tête pour acquiescer.

— Et toi ?

— Tu sais très bien ce que j'ai fait après. Et c'est la raison pour laquelle je suis ici.

— Je sais ce que tu vas me demander Nafir.

— Je le sais. Je suis venu pour avoir une réponse ?

— Que veux-tu que nous fassions de ton frère ?

— Aïssar reste en vie. C'est ma seule condition.

— Quels avantages nous apporteras-tu une fois au trône ?

— Tu seras gracié. Donc libre de faire table rase et recommencer avec un tableau vierge.

— M'accorderas-tu une voix au conseil.

— Non. Tu sais que c'est impossible, je viens vers toi pour que tu sois le visage de ma révolution. Pas un bras droit. Je viens ici car tu seras le pilier de ma guerre. Mais j'ai besoin de ton entière compréhension. Je ne te veux pas sur les bancs du palais, je te veux dans mes rues pour secouer le peuple et le pousser à se révolter. Je veux ta dévotion pour ma cause. Je veux ton soutien. C'est tout ce que je demande de ta part. Mais je laverais ton nom le soir quand grâce à toi le peuple aura réparation. Tu auras mieux qu'une voix, tu auras l'approbation de ton sultan ainsi qu'un pays tout entier. Alors choisis, tu veux que l'on te respecte, toi ainsi que ton nom. Ou tu veux être un membre de plus assis à la chambre du conseil ?

Il a souri. Je me suis contenté de me la fermer, parce que parfois j'aimerais avoir autant de repartie. Alors je ne sais pas trop quoi penser, Nafir sait comment s'y prendre pour charmer et son discours le confirme une énième fois.

— Tu manies toujours aussi bien les mots, Sultan.

Nafir se tait face à la remarque de Néjib. Je dirais plus qu'il manie mieux le silence. Je n'ai aucun doute sur ce sujet. Il se tait au bon moment, c'est ce qu'il fait de mieux.

— Je serais ton visage. Et je te serais loyal. Tu le sais déjà Nafir.

Nafir laisse un léger sourire tirer ses lèvres. Il n'a rien fait de trop extravagant pour le convaincre. Et je mentirais si je ne disais pas que j'admire ça chez lui. Je baisse les yeux, avant de les relever devant moi. Nous restons assis sur ces chaises, face à la vue qu'offre le pays de l'homme à ma droite.

C'est assez malin. Nafir ne peut pas secouer son pays lui-même. Les Omanais ne le laisseront jamais remonter sur le trône si il était le foyer des révolutions. Il lui faut un tremplin, pas un scandale. Mieux vaut se battre dans le noir, prouver son innocence aux yeux de son peuple, et semer la panique et les bouleversements dans ses terres, pour mieux les réparer...

Puis il pourra monter les marches de sa demeure, et reprendre les rênes de ce qu'il a perdu.

Qui a-t-il derrière ce visage sûr ?

Est-ce le visage de la blessure ?

Ou le visage de l'amertume qui se présente.

Mais personne ne connaît les visages que Nafir porte en lui.

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