[ Maddie ]
Les secours étaient rapidement arrivés sur les lieux du combat afin de venir en aide à Rhodes. Ce fut aussi le cas des forces spéciales allemandes qui vinrent nous arrêter, mes amis fugitifs et moi.
Je ne pu m'empêcher de lancer un regard noir à Kaï et à Tony lorsqu'un agent me plaqua au sol afin de me passer les menottes, tout cela avant de me faire entrer à l'arrière d'un véhicule blindé.
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Cela faisait désormais quelques heures que mes amis et moi étions emprisonnés dans une prison de haute sécurité située au beau milieu de l'océan. Nous étions chacun dans une cellule, vêtu d'un uniforme bleu, un uniforme de prisonnier. Quant à moi, je ne pouvais même pas bouger les bras. Mes mains étaient emprisonnés dans des menottes spécialement conçues pour moi. Si j'essayais simplement d'utiliser mes pouvoirs, une violente décharge électrique se ferait ressentir dans tout mon organisme, et ce ne serait pas joli à voir. Cela signifiait que je ne pouvais même pas entrer dans mon propre esprit et me créer une sorte de rêve, comme pour m'occuper l'esprit.
Je détestais cette prison. Je détestais être enfermée. Je détestais le regard que les gardes me lançaient chaque fois qu'ils passaient devant ma cellule lors de leurs rondes. Tout ça me rappelait tellement mon enlèvement et tout le temps que j'avais passé chez Hydra.
Du bruit se fit entendre en dehors de ma cellule. Clint criait quelque chose à quelqu'un. Je resta assise dans le coin de la pièce avant d'entendre la voix de Tony lui répondre. Génial.
Quelques instants plus tard, le milliardaire arriva devant la porte de ma cellule. Il avait un œil au beurre noir et une écharpe de bras suite au combat de tout à l'heure. Nous nous regardions sans rien dire, pourtant, je pouvais voir tellement de tristesse dans son regard. Il lança un regard à mes menottes avant de me regarder à nouveau droit dans les yeux.
- Tony : Je ne pensais pas qu'ils vous mettraient ici, je suis désolé.
Je regarda longuement mon ami avant de soupirer.
- Maddie : Même si je suis très en colère pour le moment, il faut que tu saches que ce n'est pas ta faute. *le rassurais-je* On savait pour quoi l'on signait en s'embarquant dans tout ça.
- Tony : Et est-ce que tu regrettes ?
- Maddie : Pas le moins du monde.
- Tony : Tu as besoin de quelque chose ? *me demanda-t-il* Est-ce qu'ils te donnent à manger ? Est-ce que...
- Maddie : Tony, arrête s'il te plaît.
Le brun me lança un regard avant d'hocher la tête en soupirant. Il manipula ensuite sa montre high-tech avant de se tourner à nouveau vers moi.
- Tony : Je viens de désinstaller leur système audio. *m'annonça-t-il* On a à peu près quarante-cinq secondes avant qu'ils se rendent compte que ça ne vient pas de chez eux.
- Maddie : Quarante-cinq secondes pour faire quoi ?
- Tony : Pour que tu me dises où le Captain et Barnes ont bien pu aller.
À ces mots, je fronça les sourcils en regardant mon ami.
- Maddie : Tony, tu te fiches de moi ? Tu veux que je te dise où ils se trouvent pour que tu puisses les arrêter et qu'ils se retrouvent eux aussi enfermés en cage comme de vulgaires animaux ?
Le milliardaire manipula une nouvelle fois sa montre high-tech alors qu'un hologramme d'un homme m'étant totalement inconnu apparu.
- Tony : C'est cet homme qui était censé faire passer le test psychiatrique à Barnes. J'avais tort, je suis désolé.
- Maddie : C'est une première.
- Tony : Dis-moi où ils sont, maintenant. Ils auront besoin d'aide.
J'hésita quelques secondes avant de finalement cracher le morceau, sachant que les intentions de Stark n'étaient que bonnes.
- Maddie : La base d'Hydra en Sibérie. Dépêche-toi.
Le brun me lança un sourire avant de partir immédiatement. Il avait raison, Steve et Bucky auraient sûrement besoin de son aide pour combattre tout un groupe de soldats de l'hiver. J'espérais simplement que tout se passerait bien pour eux.
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Trois semaines plus tard, nous n'avions toujours eu aucune nouvelle de nos amis. Que ce soit Steve, Bucky, ou même Tony. Une chose était sûre, ils ne s'étaient pas fait arrêtés, sinon, ils seraient sûrement en prison ici avec nous. Néanmoins, sont-ils encore en vie ? Ont-il échoué face à ces cinq soldats de l'hiver ? Ces questions s'étaient bousculées dans mon esprit durant les trois dernières semaines.
Alors que je divaguais encore dans mes pensées, un bruit se fit entendre devant ma cellule. Je leva la tête et aperçut Tony. Il était en vie !
Néanmoins, quelque chose n'allait pas, je pouvais bien le voir. Il semblait déjà plus blessé que lors de sa dernière venue et quelque chose dans son regard me faisait peur. Il semblait brisé.
- Maddie : Tony ? Est-ce que tout va bien ?
Mon ami ne dit rien, continuant de me fixer d'un regard rempli de déception. Je fronça les sourcils, il commençait à me faire peur. Que se passait-il, bon sang ?
Finalement, il se tourna avant de se laisser glisser le long de la porte de ma cellule, afin de s'assoir sur le sol, fixant un point invisible face à lui. Je me leva et alla m'assoir près de ma porte afin de me rapprocher de lui pour lui parler.
- Maddie : Tony, qu'est-ce qui s'est passé ? Où sont Steve et Bucky ?
- Tony : Oh, tes petits-copains ce sont échappés sans problème après ce qu'ils m'ont fait.
- Maddie : De quoi est-ce que tu parles ?
- Tony : Le psychiatre, Zemo, avait pour seul but de diviser les Avengers pour se venger de ce que nous avons fait en Sokovie. *m'expliqua-t-il* Il n'y avait pas de soldats de l'hiver, c'était simplement un prétexte pour nous réunir tous les trois. Mais il y avait une vidéo.
- Maddie : Une vidéo ? Quelle vidéo ?
- Tony : Une vidéo datant du 16 décembre 1991, sur laquelle on pouvait clairement voir Barnes en train d'assassiner mes parents. *déclara-t-il en tournant la tête vers moi*
Je ne dis rien, simplement pétrifiée à l'idée qu'il ait découvert ce qui s'est réellement passé cette nuit-là.
- Tony : Mais tu le savais n'est-ce pas ? *me demanda-t-il* Oui. Bien sûr que tu étais au courant toi aussi, mais tu n'as rien voulu me dire pour protéger Barnes, que tu ne connais que depuis quoi ? Ton séjour chez Hydra ? Alors que tu me connais depuis ta naissance et que tu as toujours eu l'audace de m'appeler ton ami.
Je restais muette alors que des larmes vinrent se glisser au coin de mes yeux. Je m'en voulais tellement pour ce que j'avais caché à mon ami. En y repensant, je ne savais même pas comment j'avais pu oser lui faire un coup pareil.
- Maddie : Je suis désolée, Tony. Bucky n'était pas lui-même lorsqu'il a fait ça, il...
- Tony : Pas lui même et alors ?! *s'exclama-t-il, me faisant presque sursauter* Il reste celui qui a tué mes parents ! Il m'a volé ma vie, Maddison ! Comment aurais-tu réagis si tu avais appris qu'il avait tué les tiens, contrôlé par Hydra ou non ? Imagine si je le savais et que je te l'avais caché !
Tony avait raison. Je n'aurais jamais accepter cette idée, peu importe l'état dans lequel se trouvait le soldat. J'aurais été en colère et aurais chercher à me venger.
Le milliardaire soupira lentement, comme pour reprendre un peu son calme.
- Tony : J'avais tous les droits d'être en colère. Je voulais faire payer Barnes mais il a fallu que Rogers s'en mêle, comme toujours. Il n'a pas hésité à s'en prendre à moi, comme si c'était moi le fautif dans l'histoire.
Un silence régna alors que je retenais mes larmes, honteuse à l'idée d'avoir pu faire une telle chose à Tony. C'était plus qu'un simple ami. C'était comme un grand frère pour moi. Il avait pris soin de moi depuis ma naissance, et encore plus suite à la mort de mes parents. Il savait tout de moi. Il connaissait toutes les épreuves que j'avais traversées au cours de ma vie.
Le brun soupira ensuite avant de baisser la tête.
- Tony : Je devrais te haïr toi aussi, je devrais tellement. *il releva la tête vers moi, les larmes aux yeux* Mais si je te hais aussi, alors il ne me restera plus personne.
Cette fois, c'était trop. Je ne pu retenir les larmes qui se mirent à couler le long de mes joues, sentant mon cœur se déchirer en entendant les dernières paroles de mon ami.
- Maddie : Je ne te laisserai jamais tout seul, Tony, jamais. *lui assurais-je en pleurant* Ce que j'ai fait est impardonnable mais tu pourras toujours compter sur moi, tu m'entends ?
Le brun hocha positivement la tête en effaçant les larmes qui se glissaient le long de ses joues. Il souffla ensuite un grand coup avant de se relever.
- Tony : Au fait, Kaï te passe le bonjour. *annonça-t-il en me lançant un dernier regard* Au revoir, Maddison.
- Maddie : Au revoir, Tony.
Sur ce, mon ami s'en alla.
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Une semaine s'était écoulée depuis la dernière visite de Tony. Nous étions toujours enfermés comme des bêtes, considérés comme des criminels...
Mais aujourd'hui, tout ça était terminé.
Du bruit se fit entendre dans l'enceinte de la prison. Les lumières s'éteignirent et l'alarme de sécurité se mit en marche, alors que chaque agent surveillant une cellule s'en alla vers le bureau de contrôle. Quelqu'un venait d'entrer par effraction.
- Clint : Qu'est-ce qui se passe ici ? *demanda l'archer en regardant par la porte de sa cellule*
Je me rapprocha moi aussi de la porte de la pièce afin de voir ce qu'il se passait, tout comme mes amis. Soudain, des bruits de pas se rapprochant de ma cellule se firent entendre, et un grand sourire se dessina sur mes lèvres lorsque Steve apparu devant ma porte.
- Steve : Salut, toi. *me dit-il en souriant*
- Maddie : Steve ?
- Steve : J'avais dit que je reviendrais te chercher.
Et il avait tenu promesse. Le blond déverrouilla ma cellule avant de me laisser en sortir. Il m'enleva également mes menottes alors que je ne pouvais m'empêcher de le regarder, sentant mon coeur battre la chamade. Je lui sauta alors dans les bras avant qu'ils n'enroulent les siens autour de mon corps pour me serrer fort contre lui.
- Maddie : Tu m'as tellement manqué.
- Steve : Toi aussi, tu m'as manqué.
Tout en restant dans ses bras, je me séparais légèrement de lui afin de le regarder droit dans les yeux. Mon regard défilait maintenant entre ses yeux bleus et ses lèvres roses. Mon dieu, elles avaient l'air si douces...
- Sam : Bon, c'est pas tout ça mais on aimerait bien sortir nous aussi. *fit mon ami depuis sa cellule, me sortant totalement de mes pensées*
Je reprenais rapidement mes esprits alors que Steve me lançait un sourire assez désolé. Il se sépara ensuite de moi pour libérer nos amis.
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