chapitre 7 - oly

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Si j’étais un vêtement, je serais probablement le string d’une danseuse brésilienne. Face à ces deux mecs, je suis horriblement tendue.
—   Vous venez souvent dans ce bar ? dis-je comme phrase d’accroche.
Je minaude, m’accoude à la table où sont posés leurs verres et bas des cils. Bordel ce que je dois être ridicule ! Je n’ai qu’une envie, me filer une baffe ! Mentalement… Bien-sûr … Si Sab ne m’avait pas lancé ce pari ridicule, je serais confortablement installée sur la banquette près d’elle.
—   Ouais, c’est un peu notre QG, la boisson est bonne, la musique est sympa et les filles sont extrêmement jolies.
Je rêve ou il parle de moi ? Ses yeux d’un bleu hypnotique me fixent avec une intensité déconcertante. Son pote le blond se rapproche de moi. Je me sens soudainement comme un morceau de viande cru prêt à être passé sur le grill pour faire de moi un bon burger. Voyez un peu l’image… Je suis la viande, je vous laisse supposé la place des deux mecs…Un plan à trois n’est même pas envisageable et pourtant j’avoue qu’ils ont un corps à se damner. Leurs musculatures est tout aussi impressionnante pour l’un et pour l’autre. La circonférence de leurs biceps est encore plus importante que la taille de mes cuisses. Ils pourraient sans grande difficulté me soulever à l’aide de leurs bras pour me prendre contre un mur. 
Punaise Oly, ressaisis-toi ! 
Faut dire que je ne me suis pas envoyé en l’air depuis l’été dernier, soit quarante-neuf semaines, trois cent quarante-trois jours et huit milles deux centre trente-deux heures.  Qui compte de nos jours à part une fille vraiment en manque de sexe ?  En ce qui me concerne, je tente de rester concentré sur mes études jusqu’au dernier jour, m’inscrivant même pour les dernières semaines à un stage supplémentaire pendant que les autres étudiants fêtent la fin des partiels. Sexe et alcool coulent à flot dans les couloirs de l’université alors que moi, je tente comme je peux de ne pas m’écarter du droit chemin malgré les tentations environnantes.
Ce n’est pas pour autant que l’envie n’est pas présente. Je me soulage comme je peux, mais rien ne pourra remplacer la chaleur et les bras d’un homme. Du coup, c’est probablement avec la bave au coin de la bouche que je dois les fixer. L’un des deux prends la parole, je me sens tout d’un coup terriblement gênée.
—   Et toi ma jolie, ça t’arrive souvent de venir aborder deux mecs dans un bar ? Qu’est-ce que tu cherches au juste ? Un verre ou t’envoyer en l’air ?
Bordel il ne mâche pas ses mots. Le brun dont je ne connais même pas le prénom me scrute tel un animal prêt à se jeter sur sa proie. Il m’intimide à un point que je suis incapable de soutenir son regard. Du coup, je lorgne sur le côté. Malheureusement c’est le blond maintenant qui m’observe de la même manière. Je n’ai qu’une envie, prendre mes jambes à mon cou.
— Lequel de nous deux te plaît le plus ? reprend-t-il d’une voix lourde de sous-entendu. A moins que ce soit nous deux, ensemble, qui t’intéresse ?
Sa question me laisse sur le cul. Des images indécentes de moi et de leurs deux corps brûlants s’imposent à moi. Il faut absolument que je mette les choses aux claires. Un plan à trois ce n’est vraiment pas une bonne idée !
Bon… De là où se trouve Sab, impossible qu’elle nous entende., Je me positionne dos à elle en regardant les deux hommes droits dans les yeux.
—   Bon écoutez les gars, on va s’éviter les discussions gênantes, les questions indésirables et tout le tralala. Vous voyez ma copine dans mon dos qui nous observe, elle vient de me lancer un pari : me faire payer un verre. Donc vous seriez gentil de faire non de la tête et comme ça on en parle plus.
Je parle d’une voix ferme et réfléchis et pourtant, je suis aussi fébrile qu’une brindille dans un champ un soir de tempête.
Soudain, les deux mecs agitent les bras pour inviter Sabrina à se joindre à nous. 
Oh bordel ! Manquait plus qu’elle.
—   Qui te dit qu’on n’a pas envie de vous payer un verre à toutes les deux ?
Quoi un plan à quatre ?! Et puis quoi encore ? Je dois avoir les yeux sur le point de sortir de leur orbite tant je suis abasourdie. Cette soirée va se terminer en véritable orgie ! L’un des mecs se rapproche alors que l’autre se déplace me bloquant le passage alors que je recule. 
Le sandwich bordel, le sandwich !
Je dois probablement faire une tête horrifiée parce que ma tornade de meilleure amie arrive en rigolant à gorge déployée. Les deux hommes se joignent à son rire en s’éloignant de moi. Ils se tapent tous les trois dans les mains avant de se claquer la bise. Incrédule, je les observe à tour de rôle sans comprendre la raison de leur hilarité. Ils se payent ma tête ou bien je rêve ?
—   Vous voulez bien m’expliquer ?
—   Oly, je te présente Julien et Adrien, ce sont mes colocataires.
Sabrina passe un bras sur l’épaule de chaque bonhomme.

 C’est une blague ?

La saloperie s’est bien foutue de ma gueule !!!

Vous êtes nombreux à lire cette histoire pas pas beaucoup à voter et commenter...
Je publierais la suite des que ce chapitre aura 50 étoiles . Des bisous

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