chapitre 2

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Olivia

Lancée comme un train à pleine vitesse, ou peut-être comme Barry Allen dans Flash, je balance d’un rapide coup de pied circulaire dans les airs mes chaussures, retire le leggin. J’attrape la première tenue qui me tombe sous la main, à savoir une robe blanche en dentelle qui porte encore son étiquette et la passe. Par miracle, ou peut-être car ma mère l’a si bien relevé tout à l’heure, parce que je m’alimente peu, je rentre toujours dedans !
Prête, je descends à une vitesse folle les escaliers, surexcitée de retrouver ma meilleure amie,  mais loupe malheureusement la dernière marche. 
Face contre terre, je me redresse et découvre Sabrina morte de rire devant moi. 

— Bordel Oly ! Pour une entrée fracassante, c’en est une ! rigole-t-elle.

Je me marre à mon tour, me relève tout en acceptant la main qu’elle me tend. Les chutes, les gaffes, aborder des sujets délicats, tout ça c’est moi et malgré les années d’amitiés que nous avons à notre compteur, elle réussit encore à s’étonner de mon naturel un peu casse gueule. Alors que je me redresse sur mes deux pieds, je me trouve face à elle. Sans crier gare, je l’attrape et la serre contre moi. Que c’est bon de la retrouver. Ca ne devrait pas être permis d’être éloignée de sa meilleure amie pendant autant de temps.

— Euh dis-moi ma poule, tu comptais mettre autre chose rassure-moi.

Une grimace déforme très certainement mes traits, je lorgne d’un oeil évasif ma robe que je trouvais parfaite pour une soirée à la capitale et reporte mon attention vers Sabrina sans avoir l’air de trop comprendre.

— Bah quoi ? Elle a quoi ma robe ?

— Heureusement que je suis venue  Hors de question que tu te fringues comme une none ! Allez monte ! 

Si j’en crois la tenue qu’elle porte, je ne vais pas être très couverte. Elle est vêtue d’une sorte de brassière qui laisse à l’air libre son nombril percé et dévoile une partie du tatouage qu’elle a sur l’aisne. Le même que le mien, sauf que moi je préfère le garder caché. Son jean, taille basse bien évidemment, lui moule ses fesses musclées à la perfection. 

C’est sûr, ce soir, elle a bien l’intention de ne pas finir sa soirée seule et même si j’avoue que le célibat peut s’avérer très pesant, je ne suis pas prête à m’envoyer en l’air avec le premier ringard accoudé au bar.

Je le reconnais, je m’instaure une règle de conduite drastique qui m’empêche comme ma mère le dit si bien, de vivre ma jeunesse. Les relations de couples, je les ai bani de mon vocabulaire. Du moins, je les fuis comme le coronavirus ! Les mecs, il n’y a pas pire comme distraction et les relations à distances ça ne fonctionne jamais. Je m’attache trop vite, tombe trop rapidement amoureuse et quand j’aime réellement, je m’investit à fond dans la relation au point de m’y perdre totalement. J’étais amoureuse avant de partir à Montpellier. Adam et moi avons été en couple de la seconde jusqu’à notre première année universitaire, malheureusement la distance a eu raison de nous et le pauvre Adam n’a pas pu s’empêcher d’aller tremper sa nouille ailleurs ! Du coup, trop perturbée à me questionner sur le fait que mes appels tombaient systématiquement sur répondeur, sur mes messages qui restaient sans réponses, je me préoccupais de tout sauf des cours de médecine ! J’ai joyeusement (notez l’ironie) redoublé ma première année et me suis promise de ne plus jamais laisser un mec m’empêcher d’atteindre mon but !

— Bon alors, voyons voir ce que nous avons.

Sabrina s’avance vers ma valise avec la bonne intention de fouiller dedans. Je m’approche un peu trop rapidement pour paraître naturelle ce qui l’incite encore plus à détailler mes tenues avec attention.

Action ou vérité ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant