-𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟔-

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« La vérité remonte toujours à la surface »

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Mon frère et Thibault poussent le canapé afin de laisser un maximum de place pour danser, pendant que moi, j'installe les gâteaux apéritifs et autres boissons alcoolisées sur la table en guise de buffet.

Il se trouve qu'Adrian a décidé d'organiser une fête avec ses amis, à laquelle j'ai ajouté le peu que j'ai. Pas besoin d'avoir une centaine d'amis si c'est pour ne leur parler qu'une seule fois.

─ On est vraiment obligé de rester ? râle Thibault en s'approchant de moi.

Je souris rapidement à mon petit ami en lui tendant son portable qu'il m'avait demandé de garder le temps que lui et Adrian dégageaient la piste.

─ Je te demande de survivre pendant seulement trente minutes. Si tu en as marre, on s'en ira, ou alors on montera.

Je sais parfaitement que dans ce genre de situation, c'est sa peur qui prend le dessus, et je serai là ce soir, avec lui, pour faire face aux personnes qui vont arriver chez nous.

─ Quinze minutes.

─ Vingt-cinq. Et tu auras le choix du prochain film, négocié-je.

─ Vingt, et je ne te force pas à regarder Dirty Dancing.

J'accepte en soufflant : je déteste ce film, trop niais et prévisible pour moi. Puis on sait très bien tous les deux que je vais réussir à gratter du temps en plus, peu importe ce qu'il me dit.

─ Très bien, va pour vingt minutes.

─ Bien joué, Ania ! C'est la première fois qu'il décide de rester à une de mes soirées, me félicite mon grand frère.

Je lui réponds par un clin d'œil rempli de malice. Adrian gère assez bien de nous voir en couple, à vrai dire, il ne s'en mêle pas. Aucune remarque pour rire. Mon frère me laisse simplement vivre avec Thibault.

─ Prems pour la salle de bain, braille Adrian.

─ Même pas en rêve, Esteves.

Thibault ne prend la peine de lever les yeux de son écran, brièvement intéressé par notre joute verbale.

─ Allez, je dois aller chercher Charlotte. Tu ne veux pas qu'elle me voie tout dégoulinant quand même ?

─ Ce n'est pas de ma faute si tu transpires comme un gros porc pour un rien. Puis après votre coup de mercredi, j'ai bien le droit d'avoir la priorité pour la salle de bain.

Adrian râle dans le peu de barbe qu'il a et me laisse passer. Je lui mime un baiser puis file à l'étage pour me préparer.

Pour la petite histoire, quelle a été ma surprise quand en rentrant des cours mercredi, je suis tombé sur Thibault qui tirait une tronche ! Adrian s'est mis à me hurler dessus pour ne pas que je parte vivre ailleurs. Il se trouve que ces messieurs ont ouvert la lettre que m'avait envoyée Emmy. Cette dernière a décidé de me laisser l'appartement si je le souhaitais, il y avait donc les clés dedans. Ils se sont alors imaginés d'eux-mêmes que je voulais déménager. J'ai hurlé sur mon frère de ne pas me crier dessus et j'ai dévoré les fondants que m'avait préparé mon adorable petit copain. Comme si ces petits gâteaux pouvaient tout arranger dans la vie.

Près de moiWhere stories live. Discover now