Pour vous, est-il possible d'aimer quelqu'un sans vous en approcher ?
À la mort de leur père, Adrian, tout juste majeur, décide de prendre la garde de sa petite sœur de quatorze ans.
Quelques mois plus tard, suite à un incendie dans le domicile fa...
« Le temps passe. Et chaque fois qu'il y a du temps qui passe, il y a quelque chose qui s'efface. »
Jules Romains
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Le statut de famille, ami, ne permet en aucun cas aux personnes d'être ce qu'ils sont. Ce n'est pas sous prétexte d'être lié par le sang que les gens changeront quoique ce soit à la façon dont ils vous traiteront. Il faut voir la réalité en face et arrêter d'être naïf.
J'ai longtemps espéré le revoir, espéré qu'il vienne me retrouver et que nous puissions reprendre notre vie. Qu'est-ce que j'ai été bête! Notre relation passée et le reste de notre famille ne devaient pas compter plus que ça à ses yeux pour l'abandonner salement.
Je ne comprends pas pourquoi à la suite de son message vocal, où monsieur a souhaité se retrouver à notre café habituel, je me suis autant précipitée dans ma voiture pour le rejoindre.
Ce n'est pas rien, putain, sept ans. J'ai dû apprendre à vivre seule, sans lui. Sans mon grand frère pour m'épauler. Je refuse de lui pardonner, ça serait beaucoup trop facile.
Alors, pourquoi y vais-je ?
Mon regard se perd au milieu du chemin, ébloui par les rayons du soleil. Peut-être parce que mon envie de connaître la raison est bien plus forte que celle de l'ignorer. Peut-être aussi pour nos parents. S'ils étaient encore là, ils ne voudraient pas voir leurs enfants dans ces conditions. Pourtant, je n'ai rien choisi de tout ça. Jamais je n'ai souhaité que la maladie emporte ma mère, ni mon père et mon frère dans la même année.
Je secoue légèrement la tête pour éviter de penser au pire. Adrian est un sombre crétin doublé d'un connard. Je vais juste me pointer en lui montrant quel genre de femme je suis devenue et le rembarrer. Rien de bien compliqué. Alors pourquoi j'appréhende autant ?
Je me gare au coin de la rue ; elle n'a pas changé depuis que je suis ado. Quand j'avais à peu près douze ans, Adrian lui devait en avoir seize, on venait souvent au café pour jouer au flipper avec un chocolat chaud pour ma part et une bière pour lui. Si j'avais su que mon frère allait ruiner ma vie à cause de l'alcool, je le lui aurais fait régurgiter tout ça d'un coup de pied au cul.
Je sors de ma voiture nerveuse. Qu'est-ce que je suis ridicule, là à serrer mon sac contre moi, comme s'il pouvait me protéger.
Ça fait une éternité que je ne suis pas venue ici, et, pourtant, aucun nouveau détail ne me saute aux yeux. Je suis étonnée de que je me souviens exactement de tout. On dirait que rien n'a changé.
Inspiration, expiration.
J'ouvre la porte en vitesse avant de prendre mes jambes à mon cou. Le son d'une clochette retentit. Je suis sur le point de retrouver mon grand frère que je n'ai pas revu depuis sept ans. Et j'ai tout intérêt à réussir à cacher l'état dans lequel je me trouve, encore mon cœur qui bat la chamade c'est facile, mais pour mes mains tremblotantes ça l'est beaucoup moins.
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(Ancienne note d'auteur datant de 2019)
Bonjour voici le prologue de ce tout nouveau roman.
J'ignore encore les horaires de publication, une fois par semaine ou deux, cela dépend de mes chapitres mis de côtés etc. Dans tout les cas je vous tiens au courant soit sur mon Instagram, soit par note d'auteur en fin de chapitre.
-> que pensez vous de ce début ? 🥰
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