-𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟔-

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« Lorsque donc quelqu'un te met en colère, sache que c'est ton jugement qui te met en colère »

« Lorsque donc quelqu'un te met en colère, sache que c'est ton jugement qui te met en colère »

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─ D'accord, pas de soucis. Je serais là.

Je raccroche et jette immédiatement mon téléphone sur mon lit. Comment je vais faire pour lui dire ?

J'ai obtenu bien plus qu'une note suffisante à mon examen. D'abord, j'ai été heureuse pour ma moyenne, puis j'ai pensé à l'invitation de Thibault. Je me suis mise à sourire sans m'en rendre compte devant ma copie. D'ailleurs toute la semaine je l'ai eu ce satané sourire.

Sourire qu'Adrian n'a pas réussi à briser. Il a cherché à se faire pardonner mais je suis restée froide à son égard. Je veux qu'il comprenne qu'André et bien plus important qu'une petite amourette avec Charlotte. D'accord, je ne la connais pas. Mais je n'en ai pas envie. Qu'elle reste loin de moi et de ma famille, plus précisément d'Adrian. Il va finir par se lasser d'elle de toute façon.

Je descends les marches, légèrement anxieuse, pour retrouver Thibault dans le canapé, un livre à la main.

─ Je dois te parler.

─ Attends, souffle-t-il, bien trop captivé par sa lecture.

Thibault plie le bord de sa page, les sourcils encore froncés, avant que ses iris se plongent dans les miennes.

─ Pour ce soir...

─ J'ai réservé pour vingt heures.

Je suppose qu'il doit être aussi content que moi et je me mets à le fixer sans parler. J'appréhende tellement de le repousser, après l'appel de mon patron. Je sens qu'on est bien plus proche qu'avant et j'ai peur au fond de moi, qu'il ne s'éloigne. Mais, je n'ai pas le choix, j'ai déjà manqué le travail pour lui, je ne peux pas le faire deux fois.

─ Hum, bredouillé-je. Il va falloir reporter, mon patron m'a appelé. Ma collège, Steph est tombée malade. Donc, il manque de personnel pour assurer le service de cette nuit.

Alors que je m'apprêtais à débattre corps et âme pour me faire pardonner, Thibault reprend son livre et l'ouvre en m'annonçant d'un air détaché :

─ Ne t'inquiète pas, va travailler. Je vais appeler pour annuler.

La dernière fois que je ne pouvais pas me rendre à un repas, il m'a pris la tête. Et là, rien, pas de remarque ni de grimace. Le repas avec ses parents compte plus pour lui que celui de ce soir. On dirait bien, Ania, que tu es la seule à avoir réellement envie de cette soirée.

Est-ce que ça m'énerve d'y avoir autant pensé alors que Thibault s'en moque totalement ? Oui, beaucoup. Je serre la mâchoire en respirant un bon coup, avant de lui prendre son livre des mains pour le jeter quelques mètres plus loin.

Près de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant