-𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒𝟗-

3.4K 315 22
                                    

« L'affrontement fixe le moment présent. La fuite stagne le moment à venir. »

»»————-—————-————-————-««

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

»»————-—————-————-————-««

En pleine mer, s'éloigner de la tempête qui fait rage est la seule solution pour pouvoir survivre. En effet, beaucoup trop d'émotions contradictoires se bousculaient en moi pour finalement décider de prendre du recul, même si ce n'est que deux petits jours.

Être loin de Thibault a été une déchirure ainsi qu'un nouveau souffle. Le manque m'a permis de réfléchir sur notre relation. J'ai besoin d'être avec lui, mais je sais que j'ai une envie irrésistible de le toucher, un désir douloureux.

Je me sens mal, car je sais que ça n'arrivera jamais, mais je m'en veux de ressentir ça alors qu'il n'y peut rien. C'est comme reprocher à quelqu'un sa façon d'être.

─ Arrête de te torturer l'esprit, me sort Adrian en m'embrassant l'arrière du crâne.

Mon regard sur la vue du balcon que possède la chambre d'hôtel se tourne vers mon grand frère. On est un peu parti sur un coup de tête, mais il en avait autant besoin que moi. Un week-end, loin de tout.

Surtout quand je lui ai appris mon entrevue avec Charlotte. À ma grande surprise, il ne m'a fait aucun reproche, au contraire : il m'a serrée dans ses bras. Comme quoi cette garce lui a pris toutes les forces qui lui restaient pour enrager contre moi.

─ Ça va ?

─ Mieux si tu m'accompagnes manger.

Je hoche la tête et le suis sans discuter. Adrian me donne l'impression qu'il connaît déjà l'hôtel par cœur, alors que moi j'oublie l'étage où on est. En même temps, il a savouré les activités proposées, la plage ou la piscine tandis que moi je suis restée dans la chambre en regardant la télé ou le bord de mer à travers la fenêtre. Ce n'est pas si mal, puis chacun a besoin de se retrouver seul. En revanche, le soir rien n'a changé. On dort ensemble, l'un contre l'autre. Chacun pour oublier sa peine.

Le restaurant de l'hôtel est immense pour satisfaire n'importe quel client. Je ne m'attarde pas sur les différentes familles présentes qui se chahutent et observent mon frère de dos. On le voit de loin avec son fin pull bleu clair. Au moins, je suis certaine de ne pas le perdre de vue.

Nous nous installons à une table parmi tant d'autres, déposons nos affaires, puis partons en quête de quoi manger.

─ On ne dit pas que le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ? balance mon frère taquin.

─ Je n'en sais rien, je présume que oui.

─ Alors, pourquoi il n'y a rien dans ton assiette ?

Je quitte son regard moralisateur et observe à mon tour mon repas. C'est vrai que comparé au sien, il y en a peu, mais c'est Adrian, il est naturellement conçu pour manger énormément.

Près de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant