10.

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Un peu plus loin du cabinet, à travers la fenêtre, Lucy vit Luxus qui, sans qu'elle ne sache pourquoi, était entourait d'enfants. Mal à l'aise, il tentait de les éloigner à grand mouvement de bras, beuglant des mots, toutefois, peut-être du à sa réputation de grand et célèbre mage, émerveillés, les enfants ne semblaient réaliser dans quel état ils mettaient  leur idole.

Sans qu'elle ne s'en rende compte, Lucy sourit, troublée de voir son coéquipier dans une situation comme celle-ci.

Ils s'accrochaient à lui, tel des abeilles attirées par le sucre et ne semblaient vouloir partir. Un peu plus loin, les parents regardaient amusés leurs enfants embêter le célèbre mage. Puis, toute aussi surprise que le mage en question , Lucy vit Luxus poser sa main sur la chevelure d'une des fillettes et l'ébouriffer avec un immense sourire, conquis par sa jolie auréole blonde et son regard chocolat.

Le Docteur, qui avait suivit le regard de sa patiente, toussota, voulant la faire revenir sur terre. Il savait qu'elle voyageait aux cotés du blond, les journaux s'étaient amusés sur sujet et en avaient fait une source d'inspiration, imaginant une romance entre eux.

- Votre compagnon est des moins surprenant.

- En effet. Confirma Lucy.

Soigneusement, elle prit les médicaments que lui tendit le Docteur et accepta la poignée de main qu'il lui donnait, espérant par ce geste lui transmettre tout son courage pour les mois à venir.

Car après tout, le temps passait vite, terriblement vite. 

Une fois dehors, elle décida d'observer Luxus, qui toujours accompagné des enfants, parlait avec intérêt avec les jeunes mères. Il était évident que ces dernières n'avaient pu résister à l'aura du mage de foudre. 

Lorsque le mage sentit sa présence, son doux parfums, il se détendit. Bien qu'elle lui avait expliqué la raison de sa mission, celle de trouver une solution contre les maladies, il restait suspicieux. Il ne fallait pas être aveugle pour comprendre que elle même était malade et qu'elle s'affaiblissait. 

Il attendit de longues minutes, faisant comme si de rien n'était, continuant de parler aux charmantes femmes qui la bouche en cœur, lui chantait des louanges. Mais quand sa patience commença à se dissiper, il décida d'arrêter de jouer la comédie et se tourna dans la direction de la blonde, qui n'avait pas bougé d'un pousse.

-Je sais que tu es là blondie.

De mauvaise grâce, elle sortie de sa cachette, et rejoignit, sous le regard jaloux des femmes, Luxus, qui inconsciemment avait arrêté de s'intéresser à elles.

-Tu ne fais plus la tête ? Demanda la jeune femme.

Et le visage du blond se referma, n'aimant la liberté que prenait sa camarade. Elle ne cessait de lui poser des questions, de s'immiscer dans sa tête.

Alors qu'ils marchaient en direction de leur tente, cachée un peu plus loin, au pallier d'une forêt verdoyante, Lucy trouva par terre un morceau de papier aux couleurs délavées. Curieuse, elle le remassa et le déplia. Lorsqu'elle termina sa lecture, une lueur d'envie naquit sur non visage de nacre.

 Intrigué par le comportement de sa camarade, le grand blond se positionna derrière elle et d'un geste automatique, posa sa tête sur celle de la blonde. Il ricana lorsqu'il comprit que Lucy était attirée par l'idée d'aller à la fête foraine.

-Allons-y.

-Quoi !? Maintenant ? Demanda timidement Lucy.

-Non, quand on sera mort.

Sans attendre la blonde, Luxus revint sur ses pas et commença à se diriger vers l'adresse indiquée sur le flayer. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait proposé à la jeune blonde d'y aller, il ne savait pas vraiment pourquoi il avait apprécié qu'elle ait accepté, qu'elle soit surprise de son invitation. 

Durant le  trajet, il senti le regard de Lucy planer au dessus de lui, aimanté. 

Parfois, il sentait son regard curieux le fixer, comme si il était une énigme qu'elle souhaitait résoudre. Et par fierté ou bien par refus d'accepter l'idée qu'il commençait à apprécier cette gamine, il l'ignora. 

Il l'entendit tousser à de nombreuses reprises, prendre des médocs puis retousser. Pour finalement s'arrêter quelques secondes. 

Elle est malade, lui cria sa voix intérieure. 

-Tu pourrais m'attendre ! Cria Lucy, à bout de souffle.

Il s'arrêta, l'attendit quelques secondes, le temps qu'elle reprenne ses esprits puis repartit, cette fois-ci doucement. Souvent, son regard se tournait vers elle afin d'être sur qu'elle était toujours présente, toujours à ses côtés.

Lorsqu'il vit l'entrée de la fête-foraine, il sourit, soulagé de mettre fin à cette marche qui lui avait semblé interminable. A ses côtés, Lucy regardait avec émerveillement, avec admiration les attractions qui se noyaient dans le ciel étoilé.

-A croire que tu n'y es jamais allée.

-Il faut croire que tu as un bon instinct, sourit Lucy, c'est la première fois que je vais à la fête foraine. 

Souviens-toi ( en réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant