Epilogue

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Iris et Airelle sont assises juste en face de la peinture blanche, dans cette salle toujours aussi désertée du Musée de Viridi. Iris suit des yeux les lignes qui forment des sillons dans l'épaisseur de la matière picturale.

— Ton père a quand même vandalisé une peinture pour faire ce plan, dit Airelle d'un air amusé.

Iris sourit. Airelle se penche vers elle et demande, pleine d'entrain :

— Alors, tu vas t'y mettre ?

— M'y mettre ? À quoi ?

— Ben, à la peinture ! Tu voulais peindre, non ?

Iris lâche un soupir.

— Oui. Mais ça m'a l'air plus compliqué que de réduire en cendres un data-center. Je vais y réfléchir. Et toi, Airelle ?

— Moi quoi ?

— Que vas-tu faire ? La disparition de Sigü a chamboulé l'organisation de toute la Zone Protégée. Funesta a démissionné, les entreprises du Groupe Sigü sont au point mort, des enquêtes sont en cours sur l'exploitation et l'acheminement des terres rares... Les gens commencent à s'aventurer de plus en plus loin dans les zones non-protégées. ... A-t-il eu raison ?

— Bien sûr que non, répond Airelle d'un ton qui ne souffre aucun doute. Le potentiel de la technique des ultra-sons est énorme.

— Mais il est dangereux, ajoute Iris, plus nuancée. J'en sais quelque chose.

— Il y a sûrement moyen de... de brider la puissance, pour ne pas tomber dans l'excès. L'appareillage construit par Anicet a totalement été détruit avec le data-center, mais je compte bien continuer mes études, et pourquoi pas proposer des solutions. Il doit il y avoir un juste milieu entre la politique totalitaire de Omnes Ecology et les Clairvoyants. J'aimerais réunir les deux.

— Airelle, le poste de Président est vacant si tu veux, se moque gentiment Iris.

— C'est une idée, répond Airelle sans se laisser démonter.

En sortant du musée, Iris se frotte les bras. Un frisson parcourt son dos. L'air est moins chaud qu'à l'accoutumée. Elle pense à son dernier échange avec Sigü. « Ton père, c'est lui qui était malfaisant ! »

Qui étais-tu vraiment Orkyd Astragal ? Iris sort de ses pensées et dit :

— Tu sens, Airelle ? Ça se refroidit un peu on dirait, non ?...

IRISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant