"Just a hug ... please."

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Il fait nuit, la lune est haute dans le ciel, une chance pour toi que ce ne soit pas un soir de pleine lune. Tu es dans ton lit et lui est dans le sien, pour une rare fois, il te fait l'honneur de sa présence dans votre chambre. C'est étrange tu ne trouves pas ? Ce sentiment de ne pas être à ta place, d'avoir l'impression d'être mit de côté de manière involontaire de sa part. Tu tournes et tu vires dans ton lit, tu ne trouves pas le sommeil. Ton regard, il se pose sur lui, qui dort à poings fermés. Tu te tournes encore une fois, face au mur, ça tourne dans ta tête, à une grande vitesse. Tu te demandes pourquoi, pourquoi ce doit être lui alors qu'il est heureux dans son couple, pourquoi ce doit être lui que tu connais depuis tellement longtemps. Tu te roules en boule comme tu sais si bien le faire, serrant ton coussin contre toi. C'est douloureux n'est-ce pas mon chéri ? C'est douloureux d'aimer quelqu'un qui ne pourra jamais t'aimer en retour de la même manière.

Tu ne lui a jamais dis, au début, parce que tu avais peur, puis maintenant c'est surtout par respect parce qu'il est fiancé bordel, ce garçon que tu aimes de manière inconditionnelle depuis tant d'années est fiancé. Tu veux son bonheur, ça c'est clair, tu veux qu'il soit heureux, et tant pis si ce n'est pas avec toi, mais ta part égoïste voudrait que ce soit avec toi. Cette part voudrait que ce soit dans tes bras qu'il dorme, pas dans les siens, que ce soit ta main qu'il tienne, avec toi qu'il rit de manière innocente. Mais non, c'est avec lui, pas avec toi, et parfois tu veux juste disparaître, de sa vie, de ta propre vie. Tu vois tous les gens autour de toi être heureux avec quelqu'un, lui pour commencer, puis ta propre sœur, même ton beau-frère s'est trouvé quelqu'un et toi, bah toi tu fais tâche, surtout quand on te demande si tu as quelqu'un et que tu réponds en souriant que l'amour c'est pas ton truc, que tu es en couple avec ton amour pour le chocolat.

Tu as un hoquet, un hoquet bruyant que tu essaies d'étouffer, tu as mal, au crâne, au cœur. Tu as l'impression que tu pourrais mourir de cette douleur qui semble être plus forte que celle que tu ressens lorsque tu te transformes. Tu pleures, c'est fini pour toi, ça y est, tu as enfin laisser les larmes sortir, les larmes retenues pendant tant d'années. Tu as peur que cela ne le réveille, et ta peur est fondée, parce que le garçon qui partage ta chambre ouvre les yeux et marmonne quelque chose. Tu lui répond, en cachant du mieux que tu peux tes sanglots, que ça va, que tu as juste du mal à t'endormir. Dans les vapeurs du sommeil, ton ami ne dit rien de plus et se rendors. Ce que tu peux être faible, tu as besoin de lui, de son contact physique. Alors tu prends ton coussin, tu te lèves de ton lit, le pas tremblant, mal assuré et tu viens te glisser dans son lit.


- Qu'est-ce que tu fou ...

- Rien Vivi ... fais moi juste un câlin ... s'il te plaît ...

- Hmm ... viens là Stanoush ...

- Hehe ... oui ...


Il te prend dans ses bras, l'unique marque d'affection véritable qu'il peut te donner, il ne peut pas t'embrasser, te faire soupirer de ses mots doux, parce que ce n'est pas toi son compagnon, mais tu vas t'y faire, doucement, lentement. Tu vas te faire à l'idée que cette personne que tu aimes depuis presque 10 ans aime quelqu'un d'autre, qui le rend heureux, alors ça te va toi, si ton bro est heureux. Tu te blottis dans ses bras, profitant de sa douce odeur de cannelle pour finalement trouver le sommeil, tu es bien là, tu es confortablement installer, pour une fois, c'est toi dans ses bras.

Error_Euc404's CarryallWhere stories live. Discover now