CHAPITRE 30 : EXPLORATION DU LABYRINTHE

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Voilà quelques minutes que je marchais et les couloirs de terre étaient toujours vides. Je rencontrai régulièrement des poutres en bois et de larges tuyaux. J'en conclus que je devais me trouver sous terre. J'examinais les lieux sans toute fois m'arrêter d'avancer. Je me sentais vraiment seul dans cet endroit et cela ne me rassurait pas forcément. Les souris m'avaient d'ailleurs abandonné et étaient toutes parties dans la même direction. Étranges animaux...
Au bout d'un chemin, je fis face à une porte en acier. Je devais la passer si je voulais continuer mon chemin ou sinon il fallait faire demi-tour. Ce sous-sol était un véritable labyrinthe. J'essayai donc d'abaisser la poignée, en vain.

Je m'y attendais. Il n'y aurait pas encore une petite souris dans le coin ?

Je me résignai à revenir en arrière quand des bruits de pas se firent entendre.

Punaise !

Ils devinrent de plus en plus forts et je vis un homme qui m'était familier passer devant le cul de sac. Il tourna la tête et me vit aussitôt.

-- Oh Thélio, je suis rassuré de te revoir, soufflai-je de soulagement.

-- Moi aussi. Tu es seul ?

-- Oui. Par contre, je dois en déduire que tu ne sais pas où sont les autres ?

-- Malheureusement. J'espérais les croiser dans ces couloirs, avoua-t-il. Au fait, tu étais toi aussi enfermé ?

-- Tu l'étais tout comme moi ?

-- Apparemment. Par chance, des petites bêtes m'ont filé un coup de main.

-- Des souris ? devinai-je.

-- Pas du tout, ria l'homme en posant ses mains sur ses hanche. C'étaient des araignées.

-- Beurk...

-- Elles ont effrayé le gardien qui passait dans ma cellule. Grâce à elles, j'ai pu m'enfuir.

-- Tu n'as pas peur qu'il te poursuive ? m'inquiétai-je. Ou qu'il avertisse ses collègues ?

-- Ne t'en fais pas. Je saurais me débarrasser d'eux, me rassura-t-il en frappant son poing contre son torse.

-- Génial. Cependant, il va falloir retrouver Vanina, Sylvain et Arbalèta.

-- Allons-y alors.

Nous nous aventurâmes donc en nous enfonçant toujours plus dans le dédale. Il était encore désert et cela nous permettait de décompresser un instant. Nous regardâmes dans les autres cellules si nos amis n'y étaient pas mais nous ne vîmes aucun d'entre eux.

-- Je commence à croire qu'ils ne sont pas ici, confiai-je à M. Contraste.

-- Je me disais la même chose.

-- Après tout, cela fait un jour que nous sommes ici. Ils ont pu les embarquer autre part.

-- J'espère que ton hypothèse est fausse. Attend, lança-t-il subitement. J'entend quelqu'un arriver.

-- Tu en es sûr ? chuchotai-je.

-- Cela vient de par là, m'indiqua-t-il en faisant un demi-tour.

Il me prit par le bras et me colla contre une paroi. Nous étions tout près d'un tournant et selon lui, ce quelqu'un venait par ce chemin.

-- Je me charge de lui, déclara l'homme à la doudoune.

Je ne fis qu'acquiescer parce que je n'entendais rien. Même en me concentrant, c'était le silence complet pour moi. Je m'avançai un peu pour tenter de voir quelque chose mais Thélio me plaqua contre le mur.

Renaissangs (ancienne version)Where stories live. Discover now