Chapitre 11

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Je me réveille en sa compagnie. Il est si beau quand il dort ainsi, tel un ange dans les bras de Morphée. Je déplace mon visage jusqu'au sien et d'un geste tendre je l'entoure de mon bras. C'est à cet instant que j'aperçois ces yeux s'ouvrir.

- Bonjour, ma mie.

- Bonjour, mon Roi.

On se regarde sans bouger un long moment. On profite de cet instant d'intimité. Je finis par me reculer pour sortir du lit. J'attrape au passage un drap pour entourer mon corps d'Eve. C'est à ce moment là qu'on entend la porte s'ouvrir. Je me tourne et je vois les servantes qui rentrent dans la chambre.

*

J'observe mon Roi quitter la pièce. Il vient de terminer sa toilette, il a d'ailleurs beaucoup à faire. Nous avons que peu de temps à consacrer à nos petites aventures mesquines. Mais c'est ainsi et cela me convient en fin de compte.

La journée ne passe pas aujourd'hui. Je m'ennuie grandement. Les dames de la cour me désespèrent, je n'arrive plus à faire semblant de les apprécier. Elles me fatiguent avec leurs discussions de bourgeoises inintéressantes. Leur vie est aussi vide que leurs cerveaux. Je soupire tout en marchant dans les couleurs en leurs compagnies. Je lève la tête vers un passage qui permet de voir la cour intérieure. Cela me permet de m'évader quelque peu.

Un bruit de course m'enlève de mes songes, je tourne la tête. Un homme cour jusqu'à moi une lettre en mains.

- Madame, un courrier pour vous.

Je fronce un sourcil et je regarde l'écusson sur le papier. Je cache un sourire et je m'éloigne pour regarder le mot.

Ma chère Tueuse.

Cette journée me semble si interminable, j'ai besoin de vos bras.

Retrouve-moi au plus bas du château, nous allons bafouer les minables.

Ma mie.

Une dame s'avance vers moi pour je suppose lire mon papier. Je m'empresse de chiffonner celui-ci et de le cacher dans mes jupons.

- Pardonne-moi je suis demandé.

Je n'attends pas de réponse de leur part et je m'empresse de descendre jusqu'au cachot pour retrouver mon fou favori. Une fois au bas, je continue mon avancée jusqu'à une pièce qui se trouve tout au bout du couloir. Une petite lumière commence à éclairer mon trajet et rapidement j'arrive dans la salle des tortures. C'est là que je le vois, mon aimé. Il est debout devant une grande croix en bois installé au sol, et dessus je peux apercevoir un homme, un prisonnier. Il est attaché par des cordes et bâillonné. Il me fixe droit dans les yeux, il ne comprend pas ma venue. Une dame et de plus une Reine n'a rien à faire à cet endroit.

Je m'avance jusqu'à mon aimé et je l'embrasse passionnément. Il répond à mon baiser me faisant reculer jusqu'au corps du prisonnier. Notre passion envahit la pièce lugubre. Arthur relève ma robe et agrippe ma cuisse, il la colle à sa hanche. Nous nous embrassons ainsi un petit moment collé au pauvre homme. Son manque de compréhension se lie sur son visage.

Arthur se recule de mon corps pour se diriger vers un petit plateau en bois composé de divers « jouets ». Je m'approche à mon tour et j'attrape un couteau. Arthur me regarde faire et il sourit.

- Va si ma folle amuse-toi.

Je réponds par un baiser puis je me dirige vers ma victime.

*

Cela fait plusieurs heures qu'on est ainsi à torturer cet homme. Il a tellement hurlé de toutes ses cordes vocales qu'il n'a plus de voie à cette heure-ci. La nuit vient de tomber en tout cas je le suppose puisque ici aucune fenêtre n'est apparente. Je me tourne vers mon Roi.

- J'ai cassé le jouer...

Je fais une petite moue. Il s'avance vers moi et il pose ses mains sur mes joues avant de m'embrasser avec passion. Nous sommes recouverts de quelques gouttes sang. Une conséquence du jeu que nous avons joué admirablement.

- Je t'aime, ma mie.

On s'allonge au sol. Celui-ci contient une mare de sang. L'homme lui est à bout de souffle, il ne peut plus crier et sa vie commence à le quitter.

Ainsi nous nous enlaçons, je monte à califourchon sur mon époux. Je soulève mes jupons. Arthur quant à lui baisse les siens. Il me regarde avec tellement d'amour et de sadisme. Je n'ai jamais été regardé ainsi et j'aime ça. Nous entamèrent notre danse d'amour ainsi sur le sol tels des sauvageons goûtant à l'amour et au sang. Au moment du feu d'artifice, je lance un regard à l'homme sur la croix.

Je ressens la chaleur parcourir tout mon corps, alors que la sienne le quitte tel un adieu silencieux.

Pour le meilleur et pour le pireWhere stories live. Discover now