Chapitre 6

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Ça fait déjà quelques semaines que je suis là. Heureusement le Roi se fait discret depuis quelques jours. Il ne m'embête plus et je peux être tranquille dans mon coin. Même si être seul ici n'est pas chose aisée. Les dames de la cour me courent après sans cesse. Elles me parlent de leur époux, de leurs enfants, de leur vie de bourgeoise en un mot. Mais qu'est-ce que ça m'ennuie, je m'ennuie.

Je dois avouer que j'ai ressenti une certaine satisfaction à avoir tué cette princesse. J'avoue ça me manque. Est-ce que je suis folle ? Où peut être une psychopathe en fin de compte. Je m'avance dans les couloirs. C'est assez calme en ce moment. Peu de frontière en guerre et beaucoup d'alliance politique. Ce n'est vraiment pas amusant tout ça. Je soupire et je finis mon avancée jusqu'à mes appartements. J'ouvre la porte et je regarde dans la pièce. Que ne fut pas ma surprise quand je vois le Roi assis sur « le coffre » de ma chambre. Je referme la porte un peu stressée.

- Que me vaut l'honneur de votre visite aussi tôt ? Vous vous ennuyiez aussi ?

- Aussi ?

- Qu'est-ce que vous faites là ? Dis-je.

Il sourit et il tapote la malle avec sa main droite.

- Je dois avouer que je n'avais pas remarqué tout de suite.

- Remarquer quoi ? Questionnais-je.

- L'odeur voyons.

Je me fige complètement. Le Roi se lève et avec un mouvement lent qui me parut une éternité, il ouvre le coffre. Une odeur nauséabonde envahie rapidement la pièce. Je pose ma main devant mon nez et j'essaye de ne pas vomir.

- J'avoue je ne l'ai pas vue venir celle-là.

Il rigole d'un rire diabolique avant de refermer en laissant tomber lourdement le haut dut la malle qui servait de cercueil.

- Pourquoi ne suis-je pas déjà morte ?

Je m'avance vers la fenêtre et je l'ouvre pour espérer atténuer l'odeur qui me donne la gerbe. Arthur tourne la tête vers moi et il s'avance jusqu'à ma personne. Il pose un bras autour de mes hanches et il me rapproche de lui.

- Tu sais pourquoi je n'ai prévenu personne.

Je le regarde dans les yeux. Je ne suis pas sûr de comprendre où il veut en venir. Arthur avance son visage jusqu'au mien. Je sens son souffle sur mes lèvres et mes joues est couleur pivoine un mélange de stress et de je ne sais quoi à vrai dire.

- Vous êtes fou.

Arthur rit de nouveau à cette remarque. Il lève la tête au ciel tel un démon avant d'encadrer mes joues de sa main gauche. Il enlève le peu d'espace qui resté encore entre nous et il dépose un baiser sur le côté de mon œil gauche.

- Tu l'es tout autant que moi ma belle assassine.

Il recule de moi et part vers le centre de la pièce avant de se tourner quelque peu.

- Tu penses à faire enlever les preuves. Et rapidement, parce que ça pue !

Il rit de plus belle avant de partir tout en claquant la porte derrière lui. Je respire un grand coup avant de tourner la tête vers le coffre fermé.

- Tu m'auras cassé les orchidoclastes jusqu'au bout, toi !

Pour le meilleur et pour le pireWhere stories live. Discover now