Pour le meilleur et pour le pire

Chapitre 10

Cette nuit a été magique. Nos corps chauds et excités à côté de la belle au bois dormant. On a passé la nuit à l'embrasser et à se câliner comme des enfants. On est pourtant resté chaste, cela nous suffis.

Je ne sais pas expliquer ce qui se passe. On ressent du chaud et du froid, des frissons d'excitation et de sadisme. Comme un mélange détonant. C'est au petit matin qu'on s'est endormi tous deux collés l'un contre l'autre. On ne se réveilla que tard dans la journée. Quand j'ouvre les yeux je vois mon aimé toujours assoupi et la domestique partie.

Je me penche vers Arthur et je l'embrasse tendrement. Il se réveille à mon contact et il pose sa main autour de mon cou.

- Bonjour, ma douce assassine.

Je le fixe un instant puis je souris à son propos.

- Ce n'est arrivé qu'une fois, mon bon Roi.

On rit en cœur avant d'enfin se lever alors que le soleil commence à se coucher. Je m'avance nue jusqu'à la fenêtre et je regarde le dehors. Je suis en forme et j'ai une énorme envie de sortir de cette forteresse.

- Arthur ?

- Ma chère ?

- Et si on profitait de la nuit pour aller s'amuser dehors ?

En guise de réponse, il s'approche de moi et il attrape une cape au passage. Il la pose sur mes épaules. Arthur se colle à moi. Je peux sentir sa virilité contre mon dos, je me contracte, c'est si agréable.

*

Il ne nous faut pas longtemps pour s'habiller et partir rapidement à dos de nos montures. On a été le plus discret possible pour éviter de faire jaser la cour. On arrête notre course devant l'auberge du centre de la ville. On attache soigneusement nos chevaux et nous voilà entrant dans la bâtisse.

Il est déjà tard et l'intérieur bondé de monde. Toute cette foule fait un brouhaha assourdissant. Arthur me prend la main et il m'entraine à une table qu'il fait vider en un claquement de doigt. Malgré nos capuchons ces hommes ont bien vite compris qu'il ne faut pas contredire cet individu. On commande très vite des breuvages dignes de notre soif. On passe ainsi plusieurs heures dans cette auberge. Les verres commencèrent à prendre trop de place sur cette petite table. Nos fortunes attirèrent les habitants festifs de cette nuit. Quelques-uns s'approchent pour s'amuser avec nous. Et quelques dames de joie restèrent à nos côtés pour attiser l'ambiance et les envies inavouées de certains hommes présents. Arthur étonnamment ne montre aucune envie d'être dans leurs bras. Je suis étonné de lui. Mais je ne vais pas me plaindre cela me plait aussi.

Proche du lever du soleil on sort accompagnés d'un jeune homme qui ne tient presque plus debout. Il titube lourdement et il doit se tenir à Arthur pour ne pas s'écrouler.

On l'accompagne jusqu'à une petite ruelle au calme et hors d'atteinte d'œil curieux. Le Roi dépose le jeune homme contre un mur. Il retire enfin son capuchon et je le suis dans sa démarche. L'homme est trop alcoolisé pour comprendre qui il a en face de lui.

Je regarde Arthur avant de sortir un couteau voler en cuisine quelques heures auparavant au château. Le Roi me regarde avant de s'approcher de moi et de m'embrasser passionnément. Je réponds à son baiser avec fougue. Je saute sur son corps entourant mes jambes à ses hanches. Il attrape mes fesses de ses mains. Il me colle ensuite contre le mur à côté de l'inconnu.

- Hé... Je veux...Je... Participé.

Je tourne la tête vers lui. Puis je descends de mon Roi pour m'approcher du pauvre petit microbe.

- Ho oui tu vas participer.

Je finis mes mots en enfonçant mon couteau dans ses côtes. Arthur s'avance jusqu'à nous et il pose une main sur la bouche de la victime. Je ne peux empêcher un gémissement de plaisir avant de continuer mon acharnement sur le torse de notre jouer. Le sang vole telle une pluie rouge et elle s'écoule sur nos visages contractés par le plaisir.

Je sens le regard de mon aimé sur moi. Cela me rend si forte et si belle à la fois je suis une Déesse qui a le droit de vie et de mort sur mon prochain. Je suis vivante. Je suis puissante. Je suis omnipotent.