Chapitre 10

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Un bon moment s'écoula, les deux femmes finirent de préparer le gâteau, qui fut enfin cuit. Iseul le sortit du four, puis enleva ses gants de cuisine. Elle poussa ensuite un soupir de satisfaction.

« Ah... ! Enfin ! Une bonne chose de faite ! Je te remercie encore pour ton aide, Naeul.

- C'est normal.

- Ça sent très bon en tout cas ! Tu as fait du bon boulot ! Je sens qu'on va se régaler !

- J'espère.

- Dis-moi, ça n'a rien à voir, mais tu... Tu ne voudrais pas rester un peu avec nous pour ce soir ? Si tu n'as rien de prévu, bien sûr... Je pense que ça ferait très plaisir à Sehun, et... »

L'étudiante regarda sa patronne, intriguée par ce qu'elle voulait lui dire. La plus jeune la sentit hésitante, comme si elle avait peur de l'importuner.

« Et... Il n'a pas d'amis, alors... Un peu de compagnie lui fera sans doute le plus grand bien... Enfin, si ça ne te dérange pas... ! Encore une fois, je ne t'oblige pas du tout à rester... »

La jeune fille avait très clairement autre chose à faire que de rester avec quelqu'un qu'elle dépréciait – son lit, une série, et un paquet de chips XXL l'attendaient sagement. Pourtant, quelque chose fit qu'elle ne put décliner la proposition de son aînée. Dans les yeux de cette dernière, elle y discerna un certain malaise, une certaine tristesse, comme du désespoir. Un sentiment de pitié la prit alors aux tripes. Elle fut incapable de refuser, se disant qu'elle serait vraiment un monstre, si elle mentait pour ne point avoir à rester ici. La châtaine décida donc de prendre sur elle, et finit par accepter :

« Non, non, ça ne me dérange pas. Je n'ai rien de prévu. Je vais juste prévenir mes parents du coup que je reste plus tard.

- Ah, c'est cool... ! Je suis contente... »

Dès l'instant où son employée dit oui, des petites étoiles illuminèrent les prunelles de la mère de famille. C'était comme si tous ses espoirs avaient été placés sur une seule réponse positive de la nourrice. Cette réaction limite disproportionnée perturba cette dernière, qui sourit simplement, mais de manière crispée.

« Bon, eh bien... Le gâteau est prêt, le cadeau aussi, là je vais préparer à manger, puis après on pourra être tous les trois, déclara Iseul. Pour ce soir, je te laisse tranquille Naeul. Je vous ferai signe à toi et à Sehun quand ce sera prêt.

- D'accord, ça marche. Vous voulez un café ?

- Oh non, ça ira. Mais vas-y, sers-toi. C'est gentil de proposer. C'est surprenant que tu veuilles boire un café à cette heure-ci.

- Ouais, c'est vrai, ce n'est pas très raisonnable. Je devrais peut-être me calmer un peu avec le café. »

Les deux femmes rirent brièvement de l'heure tardive à laquelle la plus jeune s'apprêtait à boire son décaféiné. La Coréenne s'affaira de nouveau en cuisine, préparant le repas du soir, la présence de la Chinoise lui tenant compagnie, comme une sorte de bouffée d'air frais. Elle espérait que la soirée se passât bien, et que sa progéniture passât un bon moment. Chacun de ses anniversaires était, pour elle, un jour à marquer d'une pierre blanche. A l'heure du dîner, Iseul conduisit Sehun jusqu'à la cuisine, main dans la main, et l'installa à sa place habituelle. Naeul s'assit elle aussi, le regard fuyant. La belle brune servit tout le monde, puis s'adressa à son fils, lui caressant les cheveux :

« Je n'ai pas préparé un repas trop lourd, sinon tu n'auras plus faim pour ton dessert. En tout cas, je sais que tu aimes beaucoup le cordon bleu, alors je t'en ai fait. »

Le « bizarre »Where stories live. Discover now