chapitre 17

Depuis le début
                                    

Comment pourrais-je ?

Il broya soudainement ses hanches contre moi et j'arquais le dos instinctivement, cherchant plus de contact.

- Jake ! Soufflais-je contre son cou

Il continua à broyer son érection palpitante et brûlante contre la mienne en penchant légèrement la tête pour me donner accès à son cou. Non, il ne devait vraiment pas être conscient de ce qu'il faisait.

- Qu'est-ce que tu veux, bébé ? Murmura-t-il d'une voix rauque

Sa voix paraissait aussi chaude que le reste de son corps. Si chaude qu'elle fit tressaillir mon membre et provoqua une multitude de frissons.

- Je te veux

Il s'immobilisa et se redressa légèrement pour aimanter son regard au mien, ses iris étaient noirs, comme devaient être les miennes en ce moment et son expression était si grave, il ne s'agissait pas simplement de sexe, je le savais, ce moment était si important pour lui, tout autant que pour moi.

Jamais je n'aurais imaginé donner mon corps avec tant de facilité, cela me semblait si naturel, juste, normal. C'était ma première fois, une première fois que je n'avais pas imaginé ainsi, pas avec un homme, encore moins avec quelqu'un d'autre que Bella. J'avais toujours voulu attendre le bon moment, la bonne personne et je fus surpris en prenant soudainement conscience que j'étais avec la bonne personne.

- Qu'est-ce que tu veux... exactement ? Grogna-t-il alors que sa bouche faisait son chemin de ma gorge jusqu'à mon oreille. J'ai besoin de savoir, je dois savoir...

Il avait raison, il avait besoin de savoir, d'être rassuré, je le sentais autant que je le lisais dans son esprit. Il avait peur, peur que je regrette, peur que je le fasse regretter, peur d'avoir tord, peur que je le laisse faire pour des raisons totalement différentes des siennes.

- Je te veux en moi, Jake. J'ai besoin de toi. Je me penchais sur son oreille en souriant. Je veux sentir ta queue bouillonnante au fond de moi

Un léger gémissement lui échappa à l'écoute de mes paroles et je souriais plus largement, amusé de constater qu'il était aussi excité que surprit de m'entendre parler de la sorte. Il se redressa et je découvrais son regard s'attardant sur mon corps, sa lèvre inférieur presque douloureusement pressé entre ses dents.

Merde, je pourrais baver comme le chien que je suis, l'entendis-je rêver alors que ses yeux me dévoraient, littéralement.

Il me parut étrange de constater que pour la première fois depuis ma transformation, je ne me sentais pas comme un monstre, à vrai dire, j'étais fier du regard qu'il portait sur moi, je me sentais attrayant, non pas comme le chasseur capable de capturer sa proie grâce à son charme naturel, mais grâce à ses sentiments, c'était ce qu'il ressentait pour moi qui me rendais beau. Cette révélation me fit écarquiller les yeux, je savais pertinemment que le charme caractérisant mon espèce n'avait aucun impact sur les loups, même s'ils nous savaient attrayant physiquement, jamais au grand jamais l'un de nous aurait été capable de les éblouir, comme il était si facile de le faire avec les humains.

Pendant un instant, je voulais pleurer, du moins, j'aurais voulu pouvoir le faire. Je n'étais plus cet ignoble monstre damné, j'étais ce que les yeux de l'homme au dessus de moi me renvoyait. Je me sentais beau, je me sentais important, je me sentais enfin vivant pour une raison valable, oui, je comprenais à présent pourquoi j'avais foulé cette terre durant plus d'un siècle.

Toi et Moi pour l'éternité (Edward et Jacob)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant