chapitre 17

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Pov Edward

Si on m'avait dit un jour que je me sentirais si bien dans les bras d'un loup, j'aurais ri, persuadé qu'on se moquait de moi. Pourtant, à cet instant, avec les bras de Jacob autour de moi, son torse plaqué contre le mien, sa chaleur réchauffant mon cœur à tel point que j'avais la sensation qu'il pourrait se remettre à battre d'une seconde à l'autre, je ne pouvais qu'être conscient de la réalité du moment. Je me sentais bien, mieux que bien, euphorique, heureux, chaud, vivant, je voulais sourire, rire, vivre... avec lui.

Je fermais les yeux, laissant mon corps à sa merci, écoutant attentivement chacune de ses pensées. J'avais été surpris de la douleur que m'avait inspiré le chaos de son esprit un peu plus tôt, c'était un tel brouhaha, non seulement cela, mais je pouvais entendre les gémissements et les plaintes de son loup en toile de fond, aussi incroyable que cela puisse paraître, cela n'avait pas seulement provoqué une gêne pour mon esprit, mais également une douleur physique.

Oui, il était douloureux d'entendre la peine de ce loup, une peine se répercutant sur l'homme qu'était Jacob. Entre ses émotions et son esprit embrumé par la douleur que lui infligeait l'animal essayant désespérément de se libérer, je ne pouvais imaginer ce que devais ressentir Jacob.

Lorsqu'il nous avait expliqué à Jasper et à moi ce qu'il devait supporter à chaque instant, j'avais eu un peu de mal à croire que cela pouvait être possible, mais après avoir vu Jasper s'écrouler et avoir lu son esprit torturé, à présent, je savais, je savais que chaque minute de vie l'emmenait lentement mais sûrement à sa mort.

Dieu que le destin pouvait être cruel.

Cependant, je ne parvenais pas à m'imaginer le laisser dans la douleur, parce que sa douleur était devenu la mienne, parce que celui que j'aurais dû haïr s'était frayé un chemin jusqu'à mon cœur avec une étrange facilité.

Sa langue s'enroula brusquement autour de mon mamelon et je poussais un petit cri de surprise à la sensation délicieuse de chaleur. Ses pensées ne gâchaient rien à mon euphorie, bien au contraire. Lorsque son loup était heureux, l'esprit de Jacob l'était aussi et ses pensées n'étaient qu'une merveilleuse musique à mes oreilles, une musique narrant son amour, sa dévotion, je dirais même son adoration.

Dieu, tu es magnifique... je t'aime tellement... tu es tout, tout pour moi, mon tout... je veux t'entendre gémir...tu ressemble à un ange quand tu gémis...

Mille et une pensées agréables, magnifiques, pour moi... juste pour moi. Et je me sentais bizarrement ennuyé qu'il ne puisse pas lire les miennes. Je levais les yeux sur lui qui était toujours penché sur ma poitrine, me massant lentement les mamelons, passant de l'un à l'autre. D'après ce que je lisais, son loup grognait contre lui, pressé de prendre ce qui lui appartenait, mais Jacob tenait bon, il ne voulait pas que notre première fois soit sauvage, il ressentait le besoin de me montrer à quel point j'étais important pour lui.

Je souris en l'entendant intérieurement promettre à son loup que la prochaine fois, il ne se gênerait pas pour me baiser comme un animal, s'il m'avait laissé quelques secondes entre ses caresses, j'aurais certainement pris le temps de rire, mais les seuls sons s'échappant de ma gorge étaient des gémissements de plaisir et des plaintes.

Ce que Jacob ne semblait pas savoir, c'est que j'étais moi-même en guerre pour ne pas laisser ma propre bête se frayer un chemin jusqu'à lui, contrairement à son loup capable de lâcher ses instincts sur moi, ma bête était sombre et une partie de moi ne pouvait s'empêcher de craindre de lui faire mal. Mordre son compagnon durant l'acte sexuel était quelque chose de naturel pour un vampire et je ne voulais pas imaginer être responsable de sa mort.

Toi et Moi pour l'éternité (Edward et Jacob)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant