Toi et Moi pour l'éternité (Edward et Jacob)

chapitre 8

Je le vis se raidir et d'après ses pensés, il avait toujours eu peur de cette question, depuis ma transformation, il m'avait toujours vu triste et maussade, alors lorsqu'enfin mon comportement changea, il se sentait heureux pour moi, même si au fond, il savait que quelque chose était faux, que quelque chose n'allait pas.

J'écoutais patiemment le fil de ses pensées un peu trop chaotiques pour me permettre d'y trouver un sens logique, je voulais l'entendre me l'expliquer, je voulais qu'il me dise ce qu'il pensait avec des mots que je n'aurais pas à aller pêcher dans sa tête.

- Je ne veux pas te faire de peine, soupira-t-il comme s'il plaidait pour que j'abandonne ma question

- J'ai... besoin de savoir, Carlisle, s'il te plaît

Il laissa tomber ses coudes sur le bureau et se prit la tête entre les mains, visiblement tiraillé par ce qu'il devait faire, me répondre honnêtement lui faisait peur, il ne voulait pas que je retombe dans ma précédente dépression.

- Je ne t'ai jamais vu si heureux, commença-t-il sans lâcher l'acajou de son bureau des yeux, et j'étais si heureux moi-même qu'enfin tu te sente moins seul, qu'enfin tu trouve quelqu'un pour toi, mais je sais, je suis sur qu'elle n'est pas ta compagne au même titre qu'Esmée l'ait pour moi, ou encore Jasper pour Alice, Rosalie pour Emmet...

Il releva la tête pour communiquer avec moi, plaidant silencieusement pour ne pas avoir à détailler ses paroles. Je levais un sourcil en tentant de lui adresser un sourire rassurant.

- Bien, grommela-t-il dans la défaite. Je pense qu'Isabella bien que gentille, est plus intéressée par la vie que tu peux lui offrir que par toi, celui que tu es réellement, à chaque fois qu'elle a engagé une conversation avec moi à ton sujet, ce qui n'est arrivé que deux fois, ce n'était non pas pour apprendre à te connaître, mais plutôt essayer de collecter des informations sur ta façon de te voir en tant que vampire, elle semblait chercher une manière de te convaincre de faire d'elle ce que nous sommes. Il fit une pause cherchant à être sur de pouvoir continuer, encore une fois, je lui offris un petit sourire, plus crispé que le précédent. Quand à toi, reprit-il en secouant légèrement la tête, soyons honnête, Edward, je ne dis pas que tu ne l'aime pas, mais tu es d'abord tombé amoureux de son sang, au début, tu à commencé à l'approcher, non pas comme une éventuelle compagne, mais comme ton éventuelle proie, ensuite, il est évident et compréhensible que tu es été attiré et intéressé par le silence de son esprit, cela t'a permit de fantasmer, de croire qu'elle était meilleurs que la plupart des humaines de son âge, que ses pensées étaient sans doute différentes, mais nous savons tous les deux au fond que c'est faux, elle n'est pas la seule humaine dans ce monde qui aurait trouvé fascinant de fréquenter une famille de vampire... je pense qu'elle a d'abord été une simple proie, une curiosité, une préoccupation, puis une occupation, un échappatoire à ta solitude et enfin, à force de passer autant de temps avec elle et parce que tu ne voulais surtout pas retomber dans ton quotidien terne et ennuyeux, ton esprit à fini par nourrir des sentiments à son égard, plus par nécessité, par peur de retrouver la solitude que par amour...

Je restais là, écoutant Carlisle avec attention, digérant du mieux que possible ses paroles qui rejoignaient celles de Jasper. Je savais qu'il avait raison, mais cela n'empêcha pas pour autant la douleur de me poignarder le cœur. Avais-je peur de retourner à ma solitude ? Oui, assurément, en fait, j'étais terrifié à cette idée, peu importe les efforts que j'avais tenté de faire, passer des décennies à regarder les autres s'aimer ne m'avait pas vraiment aider et peut-être étais-je faible, mais j'avais désespérément besoin d'aimer quelqu'un, j'avais désespérément besoin d'être aimer par quelqu'un. Bien sur, j'aurais sans doute pu passer mon ennuie avec des femmes comme Tanya, mais j'étais un idiot romantique, certainement pathétique également, je rêvais de trouver ma compagne, alors en rencontrant Bella, j'avais été si sur que c'était elle, malheureusement pour de mauvaises raisons, son odeur paraissait avoir été créé pour me séduire, le silence de son esprit pour reposer le mien. Les humains m'étaient tellement indifférents que le fait qu'elle soit parvenu à attirer à ce point mon attention m'avait induit en erreur, de même que sa réaction à ce que j'étais, elle voulait de moi malgré la monstruosité de mon existence, une réaction que je ne comprenais pas mais qui cependant m'émerveillait et puis la lueur d'espoir été apparut, peut-être que moi aussi je pourrais avoir droit à ça, avais-je pensé, peut-être qu'elle avait été créé pour moi.

Mais aujourd'hui tout paraissait si clair, si évident, j'avais tout confondu par confort et par peur.

Mais alors que la vérité traversait les lèvres de mon créateur, je comprenais que Bella m'avait utilisé autant que je l'avais fait, nous vivions dans un mensonge, elle était incapable de ne dépendre de personne et j'avais peur de l'ennuie, d'une certaine façon, nous nous étions bien trouvé, mais une telle relation n'aurait jamais pu durer éternellement.

Je déglutis bruyamment en cherchant mes mots, à présent, je savais qu'il me fallait parler à Carlisle de ce que j'avais dernièrement ressentit, je n'étais pas encore prêt à lui dire qu'il s'agissait de Jacob, d'abord parce que pour le moment, je ne l'avais pas encore confronté comme je l'aurais voulu, mais aussi parce que je craignais sa réaction s'il apprenait qu'un loup me confondait à ce point.

- Dernièrement, j'ai... ressentis certaines choses... je... je ne sais pas comment dire ça...

- Fils, quoi que tu dises, quoi que tu veuilles, je veux que tu sois sur que je serais toujours là pour te soutenir, tu n'as pas à craindre de me parler, je ne te jugerais pas, Edward

Bon sang, comment faisait-il pour être aussi parfait ? Je m'étais toujours demandé comment un être comme Carlisle pourrait être dépourvu d'une âme, cela me semblait impossible en dépit de ce qu'il était.

- Une personne que je connais à une odeur... très attrayante pour moi, je dirais même plus attrayante que celle de Bella sauf que je n'ai pas envi de le mordre, je... je ressens des émotions très fortes pour lui, pourtant, nous avons à peine échangé quelques mots. Je ne sais pas quoi faire, Carlisle, c'est si fort, même Jasper a remarqué

- Qu'à dit Jasper ? Me demanda-t-il visiblement intéressé

- Il a confirmé que le lien était très fort, peut-être plus que les liens entre compagnon chez les vampires, il m'a assuré que cela n'avait rien à voir avec Bella et m'a fortement conseillé d'y réfléchir à deux fois avant de décider d'ignorer ce lien pour préserver ma relation avec elle

Carlisle resta silencieux un long moment, je pouvais lire dans son esprit qu'il se repassait encore et encore mes mots, apparemment, il semblait partager l'avis de Jasper.

- Je pense que s'il s'agit de ton compagnon, alors tu devrais parler à cette personne. Qui est ce garçon, Edward ?

Je poussais un long soupire, pas très sur de devoir répondre.

- Promets-moi de ne pas m'en vouloir, murmurais-je incapable de ne pas me sentir inquiet

- Edward, tu me connais mieux que ça, comment pourrais-je t'en vouloir ? Peu importe l'identité de ton compagnon, seul ton bonheur me tiens à cœur

- Même si je te dis qu'il s'agit d'un loup ?

Il se contenta de sourire légèrement en secouant la tête

- Que dois-je faire, Carlisle ? Je refuse de faire du mal à Bella, surtout alors qu'il s'agit de son ami...

Je crus le voir se tendre l'espace d'une seconde, mais il se reprit trop vite pour que j'en sois parfaitement sur.

- Je pense que tu devrais d'abord aller lui parler, me suggéra-t-il, tu dois t'assurer de ce qu'il ressent lui-même, ensuite, en fonction de ça, nous réfléchirons à quoi faire avec Bella. Quoi qu'il en soit, sache que je suis du même avis que Jasper, s'il est vraiment ton compagnon, l'ignorer n'est pas la chose à faire, tu finiras par le regretter, probablement plus tôt que tu ne l'imagine

Je hochais la tête, heureux qu'il me confirme être prêt à me soutenir quoi que je décide. Je me levais incapable de ravaler mon sourire malgré la gravité de la situation, parce qu'au fond, n'est-ce pas ce que j'avais toujours voulu, une âme sœur ?