7 | Lugus

70 4 0
                                    


« Tout ce que je refoule, un jour, se défoule »Carl Gustav Jung

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.




« Tout ce que je refoule, un jour, se défoule »
Carl Gustav Jung

DESTINY

— Peux importe ce que tu dis, ça ne me touche pas.
— Tu te trompes. Je sais que mes mots t'atteignent bien plus profondément que tu ne le montres, Destiny. Ils te touchent, te pénètrent, te blessent, et te dévorent. Mot après mot, tu sombres.

Caral me surplombait de toute sa hauteur.
Je pousse un énième soupire en roulant des yeux. J'étais venu sur notre terrasse pour déguster mon thé et profiter de la vue, mais mon plus fidèle emmerdeur en avait décidé autrement. Monsieur « exigeait » que je prépare le petit déjeuner, car selon lui, je cite : mon « petit bourge costard, cravate » ne s'impliquait pas assez dans la colocation. Je pense qu'il oubliais que c'était grâce à mon petit bourge costard, cravate qu'il n'allait se construire sa prochaine maison en carton sous un pont.
Il est tellement prêt à tout pour m'énerver qu'il a même rajouter que comme j'étais sa copine c'était à moi de prendre en charge cette tâche.
Je lui ai bien ris à la figure.
Bien évidemment, j'ai renchéri en lui disant  que s'il avait faim, il pouvait très bien se débrouiller seul ou appeler l'un des sbires de sa Sharpey.
Il n'a pas du tout apprécié ma remarque, et c'est ainsi que nous en étions arrivés à cette situation. C'est à dire : échanger des atrocités comme nous savions si bien le faire.

J'essayais de l'ignorer, mais l'appel de la vengeance était irrésistible.
Nous nous défiions du regard, tels deux mâles prêts à se battre en utilisant tous les moyens nécessaires pour détruire l'autre.
L'un était guidé par la vengeance, l'autre par la détermination de semer le chaos.
C'était nous, à la tête de deux empires en pleine puissance animée par un désir brûlant de voir l'autre sombrer dans des conditions atroces.

— N'en sois pas si certain Baker. Ça fait bien longtemps que j'ai appris à passer outre tes menaces.

C'était faux.
Carrément faux !

— Je suis et je resterai celui qui mène la danse. Ne l'oublie pas.
— Qu'est-ce qui te fais croire une chose pareille ?
— Je te l'ai déjà dit. Tu as voulu jouer, mais tu...

Il fut interrompu par la voix de Luke.

Nous nous tournons simultanément vers lui, il s'avançait dangereusement dans notre direction. Mes yeux s'écarquillent, et je pousse Caral, me collant à lui pour qu'il se dissimule dans un coin de la terrasse, hors de la vue de Luke depuis l'intérieur. Je lui fais signe de se taire, tout en surveillant mon petit ami qui arpente la pièce à ma recherche.

Caral profite de la situation pour enlacer mon corps et poser ses mains à quelques centimètres de la naissance de mes fesses.
Mes pensées vagabondèrent vers cette soirée désormais oubliée. Je me souviens que l'homme de cette nuit avait eu à peu près le même toucher. Levant les yeux vers Caral, je crains défaillir. Il souriait... Ce n'était malheureusement pas un sourire sincère, mais plutôt vicieux. Il souriait parce qu'il savait que si je faisais un mouvement brusque ou retirais ses mains de mon dos, Luke nous verrait.

Dangereuse AlchimieWhere stories live. Discover now